Dans la liturgie byzantine, la résurrection de Lazare, qui est l'évangile de ce jour dans la liturgie latine, est célébrée la veille des Rameaux. C’est un jour de fête qui annonce la résurrection du Christ.
L’icône (Novgorod, XVe siècle) montre les trois épisodes évangéliques, dont le lien est le personnage du Christ, seul présent dans les trois tableaux.
Le premier montre Jésus qui arrive, accompagné des apôtres. Le deuxième montre Marthe et Marie qui se prosternent devant le Christ : si tu avais été là il ne serait pas mort. Le troisième montre le Christ ressuscitant Lazare. Un serviteur retire la pierre. Lazare est revêtu d’un linceul blanc et de bandelettes blanches, qui symbolisent la résurrection. Son nimbe a la même couleur que celui du Christ : Lazare reçoit du Christ la lumière de la vie. On voit aussi les juifs venus de Jérusalem. Il y en a un qui se bouche le nez parce que Lazare est mort depuis quatre jours et qu’il sent déjà. On remarque que les juifs paraissent sortir de la montagne, du trou noir de la montagne, comme Lazare, et comme les apôtres et Marthe et Marie qui prolongent le groupe des juifs. Ce sont les mortels. Seul le Christ, vêtu de la pourpre de sa divinité enveloppé dans le bleu de son humanité, domine la création mortelle, de toute son autorité divine, et il peut conférer son immortalité aux hommes comme le montre le jeu des deux nimbes. Il est le maître de la Loi, dont il tient le livre dans sa main gauche. La position de Lazare, dans cette icône, préfigure nettement Jésus au tombeau, ou plutôt le linceul après la résurrection, faisant aussi référence à l’icône de la Nativité, où l’on voit Jésus entouré de bandelettes couché dans un cercueil dans une grotte noire. Tandis que la position du Christ est celle de la descente aux enfers (qui est l’icône de Pâques).