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  • Media vita

    Le répons Media vita ne fait pas partie de la liturgie romaine officielle. Son origine est sans doute gallicane (au sens de la liturgie des Gaules avant Charlemagne). Il intrigue par sa mélodie prenante, et surtout par l’espèce de Trisagion qui se trouve au milieu, qui n’est pas sans faire penser à celui des Impropères du vendredi saint, mais avec une troisième invocation qui s’éloigne de l’original byzantin (« sancte et misericors » au lieu de « sanctus immortalis »).

    Dans les livres actuels, c’est un répons qu’on peut chanter au temps de la Septuagésime. C’est donc aujourd’hui le dernier jour. Mais c’est aussi depuis le XIIIe siècle l’antienne du Nunc dimittis aux complies dominicaines pendant le carême. La chronique rapporte que saint Thomas d’Aquin pleurait en entendant le verset « Ne projicias nos », qui ne figure pas dans le répons tel qu’il est aujourd’hui publié. Media vita a connu diverses versions ; celle qu’on peut voir sur le séquentiaire de Saint-Gall est très développée et n’a rien à voir avec une antienne (Media vita a été aussi un chant de procession des Rogations).

    Voici le chant tel qu’il figure dans les livres actuels, par les moines de Silos. Pour en savoir plus voir les articles de Wikipedia en français et en anglais (ils sont très différents), et surtout la page de la Schola Sainte-Cécile.

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    Media vita in morte sumus; quem quaerimus adjutorem, nisi te, Domine, qui pro peccatis nostris juste irasceris. Sancte Deus, Sancte fortis, Sancte misericors Salvator, amarae morti ne tradas nos.

    .1 In te speraverunt patres nostri, speraverunt et liberasti eos. Sancte Deus...

    . 2 Ad te clamaverunt patres nostri, clamaverunt et non sunt confusi. Sancte Deus...

    Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto. Sancte Deus...

    Au milieu de la vie, nous sommes dans la mort : quel secours chercher, sinon toi, Seigneur ? toi qui à bon droit es irrité de nos péchés : Saint Dieu, Saint fort, Saint Sauveur miséricordieux, ne nous livre pas à la mort amère.

    En toi ont espéré nos pères: ils ont espéré et tu les as libéré. Saint Dieu...

    Vers toi ont crié nos pères: ils ont crié et ne furent pas confondus. Saint Dieu...

    Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Saint Dieu...

  • GPA et nationalité

    Le 20 août 2013, le ministre de l’Intérieur avait rejeté la demande de naturalisation d’un Russe qui avait eu recours dans son pays d’origine à la gestation pour le compte d’autrui. Cet homme a contesté cette décision devant le juge administratif qui a rejeté sa demande, en première instance, puis en appel.

    La cour administrative d’appel de Nantes a répondu par l’affirmative à la question de savoir si une demande de naturalisation peut être refusée au motif que le demandeur avait eu recours à la GPA à l’étranger. Le motif est que le recours à la GPA méconnaît un principe essentiel du droit français : l’indisponibilité du corps humain, de sorte que Les conventions de GPA sont interdites en France et sont sanctionnées pénalement.

    « Pour refuser à M. E... l’acquisition de la nationalité française, le ministre chargé des naturalisations a pu, dans son large pouvoir d’appréciation et compte tenu des dispositions du code civil et du code pénal prohibant le recours à la gestation pour autrui, prendre en compte, sans commettre d’erreur de droit, ni d’erreur manifeste d'appréciation, le fait que le postulant avait eu recours dans son pays d’origine à la gestation pour le compte d’autrui ; que la circonstance que cette procédure serait autorisée dans le pays d’origine du postulant est sans incidence à cet égard. »

    Réjouissons-nous vite avant que ça change…

    (Dalloz, via Gènéthique)

  • Chronique des cinglés

    Screenshot-2018-2-12 Guido Fawkes on Twitter.png

    Les Jeunes travaillistes du Royaume-Uni organisent le 17 mars une conférence sur « les égalités ». Elle est strictement réservée aux adhérents à jour de leur cotisation au parti travailliste, âgés de moins de 27 ans, et se définissant comme « BAME » (Black, Asian & Minority Ethnic), ou handicapé, ou LGBT, ou femme. On suppose que la femme noire lesbienne handicapée a droit à une place d’honneur. Mais la conférence sur les égalités est donc interdite aux hommes blancs à la sexualité normale. Bref à l’Anglais de souche.

    La Commission de l’Egalité et des droits de l’homme venait tout juste d’épingler le parti travailliste qui a accordé une réduction de 10£ aux « BAME » pour sa réunion dans les Midlands de l’Est.

    Personnellement je n’aimerais pas être traité de « BAME »… mais il en faut sans doute pour tous les goûts.

    Face à la polémique, les Jeunes travaillistes ont répliqué qu’ils étaient « fiers d’organiser des manifestations pour leurs membres sous-représentés en politique ».

    A en croire leur site internet qui n’est pas actualisé depuis… septembre, les Jeunes Travaillistes ne sont guère qu’un groupuscule. Mais le parti qui est derrière existe toujours bel et bien, et comme on le voit il est en parfait accord. Et ce mois de février, pendant tout le mois, il « célèbre l’histoire LGBT »…

  • Macron grand imam

    « Nous travaillons à la structuration de l'islam de France et aussi à la manière de l'expliquer, ce qui est extrêmement important. »

    Ce propos absolument stupéfiant est du président de la République, Emmanuel Macron. Le président de la République laïque veut carrément « structurer » l’islam et dire comment il faut l’expliquer… Dans la ligne de ce qu’il avait dit le 4 janvier quant à sa « vision du travail à effectuer pour organiser l'islam en France ».

    Jean-Christophe Lagarde, « président de l’UDI » est d’accord : « Je pense que c'est du devoir de l'État, d'un État laïc, que d'organiser cette religion, d'abord pour la protéger contre les influences étrangères. » Jean-Christophe Lagarde est le premier élu à avoir construit une mosquée municipale, à Drancy.

    L’un et l’autre parlent comme s’il n’existait pas un Conseil français du culte musulman et une Fondation pour les œuvres de l’islam, déjà mis en place par la République laïque qui faisait ainsi de l'islam la religion d'Etat en France. Il faut inventer d’autres structures ? Mais ce n’est pas la faute de la République si elles ne fonctionnent pas. C’est parce que l’islam est étranger et que ces structures sont paralysées par les luttes d’influence entre les Etats islamiques… L’imam Macron n’y changera rien.

  • Attaque en Indonésie

    Hier un homme est entré dans l’église Sainte Ludivine du district de Yogyakarta, Indonésie, brandissant une sorte de sabre. Après avoir blessé plusieurs fidèles il s’est approché de l’autel et a frappé le prêtre, le P. Karl-Edmund Prier (jésuite allemand) qui venait d’entonner le Gloria.

    Selon Fides, l’agresseur est un « déséquilibré »… dont on ne sait rien (sic). Selon AsiaNews, il a crié des slogans… mais on ne nous dit pas lesquels.

    Selon Fides l’agresseur a été blessé par un policier appelé sur les lieux et se trouve à l’hôpital avec les autres blessés.

    Selon AsiaNews le prêtre a été grièvement blessé dans le dos, sur la tête et les mains, et l’agresseur tué par un militaire voisin de l’église.

  • Les 7 saints fondateurs de l’ordre des Servites

    Ils furent canonisés « comme un seul homme » (c’était une première) le 15 janvier 1888 et on leur fabriqua une messe. On reprit l’antienne de communion de la messe des saints Prime et Félicien (9 juin). La voici avec un verset du psaume 88 par les moines de Ligugé (1983).

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    podcast

    Ego vos elégi de mundo, ut eátis et fructum afferátis : et fructus vester maneat.
    (Inveni David, servum meum ; oleo sancto meo unxi eum.)

    C’est moi qui vous ai choisis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure.
    (J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte.)

    Postcommunion

    Cæléstibus refécti mystériis te, Dómine, deprecámur : ut, quorum festa percólimus imitántes exémpla ; iuxta Crucem Iesu cum María Matre eius fidéliter astémus, et eiúsdem redemptiónis fructum percípere mereámur. Per eúndem Dóminum.

    Fortifiés par les célestes Mystères, nous vous demandons, Seigneur, qu’imitant les exemples de ceux dont nous célébrons la fête, nous soyons fidèles à nous tenir au pied de la Croix de Jésus avec Marie sa Mère, et qu’ainsi nous méritions d’obtenir le fruit de la Rédemption.

    Notre fruit sera durable si nous demeurons unis à l’arbre de vie éternelle qui est le Christ. Voilà le secret de la facile activité des saints et de la réussite de leurs entreprises.

    Dans la vie présente, les noces de l’âme avec Dieu se contractent sur la Croix. C’est le lit nuptial du Fils de Dieu, aussi ne peut-il y avoir de sainteté véritable si elle n’est revêtue des sceaux du mont Calvaire.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Quinquagésime

    L’offertoire de la Quinquagésime est formé de deux versets du psaume 118, le psaume qui chante sous 8 noms différents le Verbe de Dieu, à savoir le Christ, dont le nombre est le 8. Un psaume constitué de 22 strophes de 8 vers. Le psaume 118 est un développement du psaume 18, et le psaume 8 chante déjà le Christ et son nom. L’antienne d’offertoire (versets 12 et 13) contient deux de ces noms : « justifications » et « jugements ». On remarque que le premier verset est répété, et que la deuxième fois il s’épanouit sur « tuas » en un chant d’admiration joyeuse qui est le centre et le sommet de l’antienne. On remarque aussi que cette pièce est indiquée du troisième mode (de mi) mais que les trois premières phrases (sur quatre) sont clairement du cinquième mode (de fa).

    Au moyen âge cette antienne avait trois versets et un répons (repris à la fin). Les trois versets sont respectivement les versets 1-2, 14, 29-30-32 du psaume 118. Le refrain est constitué du début du verset 22 et de la fin du verset 176, les derniers mots du psaume, dans une version qui n’est ni celle de la Vulgate ni d’une ancienne version. On y trouve trois autres déclinaisons du Verbe : mandata (commandements), testimonia (témoignages), lex (loi). Le dernier verset, sur cor meum (où l'on note deux autres répétitions), se terminait par une très longue vocalise :

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    Benedíctus es, Dómine, doce me justificatiónes tuas : in lábiis meis pronuntiávi ómnia judícia oris tui.

    Vous êtes béni, Seigneur : enseignez-moi vos justes dispositions : sur mes lèvres, j’ai prononcé tous les jugements de votre bouche.

    1

    Beati immaculati in via : qui ambulant in lege Domini.
    Beati, qui scrutantur testimonia ejus: in toto corde exquirunt eum.

    Heureux les immaculés sur la voie : ceux qui marchent dans la loi du Seigneur !
    Heureux ceux qui méditent ses révélations : qui de tout leur cœur le cherchent.

    Répons

    Aufer a plebe tua opprobrium et contemptum, non sumus obliti, Domine.

    Ôtez de votre peuple l’opprobre et le mépris : nous ne vous avons pas oublié, Seigneur.

    2

    In via testimoniorum tuorum delectatus sum sicut in omnibus divitiis.

    Sur la voie de vos révélations j’ai été rempli de délices, comme en toutes richesses.

    3

    Viam iniquitatis, Domine, amove a me (bis): et de lege tua miserere mei:
    Viam veritatis elegi: judicia tua (bis), non sum oblitus:
    Viam mandatorum tuorum cucurri, cum dilatares cor meum.

    Détournez de moi, Seigneur, la voie de l’iniquité : et ayez pitié de moi en vertu de votre loi :
    J’ai choisi la voie de la vérité : je n’ai pas oublié vos jugements :
    J’ai couru la voie de vos commandements, quand vous dilatiez mon cœur.

  • Sainte Scholastique

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    Te beata sponsa Christi,
    Te columba virginum,
    Siderum tollunt coloni
    Laudibus, Scholastica :
    Nostra te laetis salutant
    Vocibus praecordia.

    Heureuse épouse du Christ, Scholastique, colombe des vierges, les habitants du ciel te comblent de louanges ; nos cœurs te saluent en faisant monter vers toi l'hommage d'un joyeux concert.

    Sceptra mundi cum coronis
    Docta quondam spernere,
    Dogma fratris insecuta
    Atque sanctae regulae,
    Ex odore gratiarum,
    Astra nosti quaerere.

    Tu foulas aux pieds les honneurs du monde et ses couronnes ; dirigée par les enseignements de ton frère et les préceptes de sa Règle sainte, attirée par l'odeur des grâces célestes, tu appris de bonne heure à prendre le chemin de la patrie.

    O potens virtus amoris !
    O decus victoriae
    Dum fluentis lacrymarum
    Cogis imbres currere,
    Ore Nursini parentis
    Verba coeli suscipis.

    O force invincible de l'amour ! O victoire à jamais glorieuse, en ce jour où par la force de tes larmes tu fais descendre les pluies du ciel, et contrains le Patriarche de Nursie à continuer ses entretiens célestes.

    Luce fulges expetita
    In polorum vertice,
    Clara flammis charitatis
    Cum nitore gratiae :
    Juncta Sponso conquiescis
    In decore gloriae.

    Aujourd'hui tu brilles, au plus haut des cieux, de l'éclat de cette lumière vers laquelle tu soupirais ; les feux de la charité, les splendeurs de la grâce embellissent ton front; unie à l'Epoux, tu reposes au sein de la gloire.

    Nunc benigna pelle nubes
    Cordibus fidelium,
    Ut serena fronte splendens
    Sol perennis luminis,
    Sempiternae claritatis
    Impleat nos gaudiis.

    Daigne donc maintenant écarter du cœur des fidèles les nuages d'ici-bas, afin que le Soleil éternel, versant sur nous sa splendeur sereine, nous comble des joies de la lumière sans fin.

    Gloriam Patri canamus
    Unicoque Filio ;
    Par tributum proferamus
    Inclyto Paraclito,
    Nutibus cujus creantur,
    Et reguntur saecula. Amen.

    Chantons gloire au Père et gloire au Fils unique ; hommage égal au Paraclet divin ; honneur éternel à celui qui créa les siècles et qui les gouverne. Amen.

    (Hymne des vêpres, traduction Dom Guéranger. Fresque de Subiaco, vers 1430. Le miracle de sainte Scholastique par saint Grégoire le Grand.)

  • Un exemple à suivre

    Une contribuable de Nantes avait saisi le tribunal administratif de Nantes pour que soit invalidée la subvention de 22.000€ allouée par le conseil municipal au lobby LGBT local.

    J’avoue que je n’en aurais même pas eu l’idée, en pensant que la justice ne peut que balayer une telle demande tellement contraire au vivre ensemble et à la nécessaire lutte contre les discriminations à laquelle participent les militants LGBT, etc., etc., sans compter leur valeureuse lutte contre le sida, etc., etc.

    Mais la dame de Nantes, parmi les griefs généraux et balayables qu’elle mettait en avant, soulignait in fine que l’association en question « apporte son soutien à la gestation pour autrui, pratique illicite pénalement sanctionnée ».

    Le tribunal n’a pu que constater le fait. Or la justice ne peut pas avaliser une subvention publique à un organisme qui promeut ouvertement et concrètement des actions illégales… Par conséquent le tribunal administratif a annulé la subvention « sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens de la requête ». (Texte intégral sur Breizh Info.)

    Naturellement, la ville de Nantes fait appel, au nom du respect des « principes de la liberté d’association et de la liberté d’expression ».

    Mais il est donc possible d’agir. Et il serait excellent que partout il y ait un contribuable qui saisisse le tribunal administratif contre ce lobby, après avoir vérifié qu’il fait bien la promotion de la GPA.

  • Saint Cyrille d’Alexandrie

    Saint Cyrille d’Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité, comme il le répète en 433 dans la première lettre à l’Évêque Succenso : "Un seul est le Fils, un seul le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l’incarnation ou après l’incarnation. En effet, le Logos né de Dieu le Père n’était pas un fils, et celui né de la Sainte Vierge un autre fils ; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d’une femme". Cette affirmation, au-delà de sa signification doctrinale, montre que la foi en Jésus Logos né du Père est également bien enracinée dans l’histoire, car, comme l’affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important : Dieu est éternel, il est né d’une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie.

    Benoît XVI

    [Je ne peux pas oublier pour ma part que saint Cyrille d’Alexandrie fut l’un des acteurs de la déposition, de l’exil et de la mort de saint Jean Chrysostome évêque de Constantinople. Acteur mineur certes, jeune encore et sous l’influence de son oncle Théophile qui voulait absolument la peau de saint Jean Chrysostome, comme Cyrille voudra absolument la peau de Nestorius – c’est-à-dire du titulaire du siège rival d’Alexandrie. Avec la différence que Nestorius était hérétique, ce que n’était pas Jean Chrysostome. Cyrille n'acceptera de reconnaître que Jean Chrysostome était un évêque catholique que plus de dix ans après sa mort, sur les instances répétées du moine Isidore de Péluse… Dans le bréviaire monastique, la fête de saint Cyrille est le 28 janvier, conformément au martyrologe : le lendemain même de la fête de saint Jean Chrysostome, et donc selon l’ordo d’avant 1960 les secondes vêpres de celui-ci chevauchent les premières vêpres de celui-là… Une providentielle union posthume ?]