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  • Même pas honte…

    On apprend que l’ex-ministre socialiste Thomas Thévenoud, condamné à un an de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour ne pas avoir payé ses impôts, avait déposé la marque « phobie administrative » auprès de l’institut national de la propriété industrielle dès le 12 septembre 2014, soit deux jours après la publication de l’article du Canard enchaîné qui avait lancé l’affaire, et donc avant même qu’il utilise cette expression comme seul élément de défense.

    En plus il était fier de lui. Tellement fier qu’il en a fait légalement sa propriété…

    Mais le principe d’une marque déposée est qu’elle doit être exploitée, sinon elle est déchue au bout de cinq ans. Thévenoud n’a donc plus qu’un an et demi pour l’utiliser. Pour vendre quoi ? « Peut-être un parfum », ironise un de ses bons amis socialiste…

  • Inattendu

    Un tribunal de Californie a reconnu hier le droit à un pâtissier de ne pas confectionner un gâteau pour le « mariage » d’une paire de lesbiennes.

    Or on sait qu’un pâtissier du Colorado a été condamné pour le même motif, et que l’affaire est aujourd’hui devant la Cour suprême, qui doit rendre son arrêt fin juin.

    En outre la Californie est l’Etat le plus homosexualiste des Etats-Unis. Mais ce n’est pas le cas paraît-il là où le jugement a été rendu, à… Bakersfield (le champ du boulanger).

    Toute la question réside dans l’articulation entre le principe de non-discrimination et celui de la liberté d’expression…

    Le juge David Lampe a conclu :

    « Aucun pâtisser n'a le droit de mettre ses produits dans un vitrine publique, d'ouvrir sa boutique puis de refuser des ventes pour des questions de race, religion, genre où identité sexuelle. La différence ici est que le gâteau en question n'a pas encore été cuisiné et que l'Etat de Californie (qui a engagé les poursuites), veut forcer (la pâtissière Cathy) Miller à utiliser ses talents pour créer un gâteau qu'elle n'a pas encore fait tout en sachant que son œuvre sera affichée pour célébrer une union que sa religion interdit. Si ce tribunal forçait (Cathy Miller) à obtempérer, ce serait faire violence à l'essence de la liberté d'expression garantie dans le premier amendement de la Constitution. »

    Nul doute que ce jugement sera attaqué. Quoi qu’il en soit c’est l’arrêt de la Cour suprême qui fera jurisprudence.

  • Deux non à Macron

    Macron voulait des listes transnationales aux européennes pour relancer l’idée européenne, et il ne voulait plus du système de « Spitzenkandidaten ». Hier, les députés européens ont voté contre les listes transnationales, et pour le système de Spitzenkandidaten…

    Il était possible de constituer des listes transnationales grâce au Brexit qui va libérer 73 sièges. L’idée était d’en affecter 46 à des députés élus sur des listes européennes, évidemment pour tenter d’imposer l’européisme idéologique. Lors du débat, Guy Verhofstadt a déclaré que c’était « la seule façon de créer un démos européen : on a besoin de créer un démos européen, et cela ne peut pas arriver spontanément par accident ». Et il a argumenté que s’il y avait une seule circonscription aux Etats-Unis c’est Hillary Clinton qui aurait été élue… Argument qui a été retourné par Paul Rangel, pourtant social-démocrate (mais portugais) : « Si nous ne sommes pas une fédération, pourquoi devrions-nous avoir une circonscription unique que même les fédérations n’ont pas ? » Et finalement c’est l’amendement du Hongrois György Schöpflin, du parti de Viktor Orban (suppression de toute mention d’une liste transnationale), qui a été adopté…

    La résolution du Parlement européen propose de réduire de 751 à 705 le nombre de députés, et de distribuer les 27 sièges restants à divers pays pour rétablir l’équité. La France devrait ainsi avoir 5 sièges de plus.

    D’autre part les députés européens ont soutenu, sans surprise, le principe de Spitzenkandidaten, qu’ils avaient inventé : le chef de file du parti européen qui remporte les élections devient automatiquement le président de la Commission européenne. Au nom, comme toujours, de la démocratie et de la transparence. Bien que ce soit contraire au traité européen. Lequel stipule que ce sont les chefs d’Etat et de gouvernement qui choisissent le président de la Commission. Mais on sait depuis longtemps que les traités sont des chiffons de papier… sauf quand il s’agit de chercher des poux sur la tête des Polonais ou des Hongrois…

  • Saint Jean de Matha

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    Le jour où il fut élevé au sacerdoce une colonne de feu reposa sur la tête du nouveau prêtre et manifesta l'onction du Saint-Esprit qui opérait dans son âme. Le bruit de ce prodige s'étant répandu, une nombreuse assemblée assista à sa première Messe. Au moment de la consécration, lorsque Jean élevait l'hostie, on vit le visage du saint resplendir d'une lumière surnaturelle et ses yeux se fixer au dessus de l'autel sur un spectacle invisible aux assistants. "J'ai vu, dit-il plus tard, un ange tout blanc, avec un vêtement brillant, portant sur la poitrine une croix de couleur rouge et bleue; ses bras se croisaient, et il présentait les mains à deux captifs, l'un chrétien et l'autre maure; ils étaient à ses pieds dans la posture de suppliants."

    C'était l'annonce claire de l'œuvre qu'il devait établir; il fut, en effet, le fondateur de l'Ordre de la Sainte-Trinité pour la rédemption des captifs, dont les religieux portèrent le costume indiqué par la vision.

    Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année

    Peinture de Juan Carreño de Miranda (1614-1685), peintre de la cour de Charles II d'Espagne, essentiellement portraitiste. Ce tableau de 1666 est au Louvre.

  • Vengeance

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    Ryszard Czarnecki a été viré de son poste de vice-président du Parlement européen ce matin, à l’issue d’un vote des députés : 447 voix contre 196.

    Ryszard Czarnecki avait osé critiquer une émission d’Arte à charge contre le gouvernement polonais, où la chaîne donnait la parole au pire député polonais possible, Róża Thun, militante européiste extrémiste, qui affirmait que la Pologne était en train de « tourner le dos à l’Europe et de devenir une dictature ». Il avait dit que Róża Thun se comportait en délatrice et en « szmalcownik ». Ce terme argotique désigne « un malfaiteur qui, pendant l’occupation allemande en Pologne (1939-1945), s'est livré au chantage ou à d'autres formes de vols, extorsions et violences à l'encontre des Juifs ou d'autres personnes qui cachaient ou aidaient les Juifs » (Wikipedia). Sommé de s’excuser, Ryszard Czarnecki avait refusé et avait réitéré sa critique de politiciens qui « vendent leur propre pays pour des postes dans des institutions internationales », qui « dénoncent leur propre pays et lèvent la main contre leur terre natale ». Et il faisait remarquer qu’il y avait une « falsification de l’histoire » dans la lettre des présidents de groupes qui sommaient le président du Parlement européen de lui retirer sa vice-présidence : ils évoquent la collaboration de Polonais avec des nazis (pour expliquer le mot « szmalcownik »), mais « il n’y a pas d’Allemands : ce n’est pas l’Allemagne qui a envahi la Pologne... L’Allemagne n’est pas responsable de la mort de six millions de citoyens polonais, mais certains nazis. Ce qui reste de cette lettre, c’est que les Polonais ont collaboré avec les nazis, et les Allemands se sont évaporés… »

    C’est évidemment un pur hasard si le vote de ce matin a lieu le lendemain du jour où le président polonais Andrzej Duda a signé la loi qui vise à défendre l’honneur national et à interdire l’emploi d’expressions comme « camps de la mort polonais »…

  • Chronique des cinglés

    Lors d'une séance de questions-réponses le 2 février à l'université d'Edmonton, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a interrompu une femme qui venait d’utiliser le mot « mankind » (mot neutre signifiant « humanité »).

    Trudeau lui a fait remarquer qu’elle ne devait pas utiliser ce mot dans lequel il y a « man », à savoir « homme », et que pour éviter tout sexisme on doit dire « peoplekind » (avec « people », les gens, à la place de « man »).

    Il y a eu, quand même, un certain nombre de réactions sur internet, dont celle-ci :

    « Le truc le plus dingue avec le "peoplekind" de Trudeau, c'est que ce n'est pas un mot. Cela n'existe dans aucun dictionnaire. Cet homme verse si lourdement dans le politiquement correct qu'il a carrément inventé un nouveau mot pour pouvoir fermer le clapet à une femme. Mais je suppose qu'elle l'avait bien cherché en osant lui poser une question. »

    Et l’on suppose que Trudeau n’utilise donc jamais non plus le mot « woman », puisque dans woman il y a man. On aimerait savoir quel mot il utilise pour ne pas faire de toutes les femmes des hommes… Car man veut dire d’abord « être humain ».

    Trudeau (dé)raisonne donc comme cet évêque qui au second synode de Mâcon, en 585, se demandait (en latin) si une femme (mulier) pouvait être appelée homme (homo). On dédiera au Premier ministre canadien la réponse de Grégoire de Tours :

    « De plus, on confondit lors de ce synode un évêque qui prétendait qu’une femme ne peut pas être dite “homme”. Voilà bien une question sérieuse et digne d'être discutée dans un synode. Moi, j'aurais mis cet évêque à garder les porcs. Car si sa mère n'était pas un être humain, il était apparemment né d'une truie. »

  • Saint Romuald

    Recension par André Cantin du livre rassemblant le texte et la traduction de La vie du B. Romuald, de saint Pierre Damien, et de La vie des cinq frères, de saint Bruno de Querfurt (éd. Soleil levant, Namur, 1962), dans les Cahiers de civilisation médiévale, juillet-septembre 1964.

    Sur la spiritualité de Romuald, les témoignages de Bruno et de Damien se confirment l'un l'autre. Dom Giabbani en montre l'essentiel, et trouve ici l'occasion d'exposer ce qu'il appelle « l'idée maîtresse » du fondateur de sa famille spirituelle. « II ne peut y avoir aucun doute », dit-il, « sur la place absolument centrale de l'ermitage dans la conception monastique du saint » (p. 11). Ce n'est pas assez de quitter le monde ; on n'entre dans la communauté monastique que pour s'y préparer à la vie solitaire. Dans cette vie, la patience précède longuement le don de la contemplation ; on y tend par une lecture quotidienne de l'Écriture et des Pères, et spécialement par la récitation des psaumes et l'écoute intérieure qui doit en ouvrir le sens. « L'unique chemin : le psautier ; si toi qui es novice ne peux tout comprendre, cherche à psalmodier en esprit et en vérité, tantôt ici, tantôt là, et tâche de faire attention de tout ton esprit. » (Vie des cinq frères, p. 215). Comment s'est donc formée chez Romuald cette conception de la vie contemplative ? Si elle est de tous les temps, pourquoi une telle ferveur s'y est-elle attachée en son temps ? Il y avait en Italie de nombreux monastères bénédictins et basiliens, et quelques ermites, surtout des grecs, comme saint Nil. C'est Romuald, en Italie, qui « rétablit la vie érémitique chez les Latins » (p. 141, n. 4). Pour Damien déjà ce moment est en train de passer : « Siècle d'or qui parmi les bêtes sauvages des montagnes et des forêts nourrissait tant de citoyens de la Jérusalem céleste » (p. 120). L'état des monastères rendait souvent plus nécessaire la solitude à ceux qui cherchaient Dieu. C'est ce qui s'est produit pour Romuald au début de sa conversion (p. 37) ; de même pour Benoît, selon Bruno : « La ferveur indomptable que le Saint-Esprit avait allumée en lui ne lui permettant plus de supporter la faiblesse de ses frères et leur tiédeur de vie, il fut forcé de gagner le désert » (p. 138). D'autre part, la vie au désert s'inspirait des Conférences, largement reproduites, des Pères du désert. La ferveur des moines insatisfaits du monastère faisait alors revivre ces vieux textes ; de leur côté, ils excitaient une émulation et fixaient une règle de vie peu suivie jusque-là chez les Latins. Il nous manque de voir la rencontre de cette ferveur nouvelle des moines latins et de cette spiritualité d'origine orientale qui allait lui donner ce qu'elle cherchait. Ce que disent les deux Vies est vague, et le commentaire ne précise rien. « Romuald lisait les Pères », dit Pierre Damien (p. 45) ; « Romuald a vécu à l'école des Conférences des Pères du désert », dit Bruno (p. 141). Dom Giabbani, qui n'avait point dessein d'éclaircir la nature de ces textes, nous dit simplement : « Romuald est disciple des Pères de l'Église d'Orient. » Est-ce par une tradition surtout orale ? Que lisait-on au juste autour de lui ? N'était-ce rien de plus que les Conférences et Institutions de Jean Cassien ? Outre les nombreuses vies de saints traduites alors du grec, les manuscrits contemporains de recueils de sentences, d'exhortations, d'exemples des Pères orientaux (dont l'étude fut seulement commencée par dom Wilmart) pourraient montrer bien des similitudes ; elles apparaissent déjà très grandes entre la doctrine de la contemplation de Pierre Damien et celle de Syméon le Nouveau théologien par exemple.

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    Saint Romuald par Fra Angelico. C'est un exemple du génie de Fra Angelico: ce portrait n'est qu'un petit détail de sa grande Crucifixion (le premier en blanc à partir de la droite):

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  • Persiste et signe

    Le président polonais Andrzej Duda a annoncé qu'il allait signer la loi de réforme des textes de fonctionnement de l’Institut national pour la Mémoire, qui vise à sanctionner pénalement « quiconque publiquement et en dépit des faits attribue à la Nation Polonaise ou à l'Etat Polonais la responsabilité ou la coresponsabilité des crimes nazis », et surtout à prohiber l’utilisation de l’expression « camps de la mort polonais ». Loi adoptée par le Sénat le1er février malgré la campagne menée par Israël après son adoption par les députés.

    Le président a précisé qu’il demandait au Tribunal constitutionnel de vérifier sa conformité avec la loi fondamentale.

    Peu avant cette annonce, Joanna Kopcinska, porte-parole du gouvernement, avait fait savoir par une dépêche d’agence, à propos de la polémique israélienne : « Nous parlerons certainement de notre histoire commune bientôt ». La Pologne veut pouvoir discuter de « l'immense implication de la nation polonaise dans le sauvetage des juifs durant la Deuxième Guerre mondiale » mais est prête également à parler « des cas douloureux où des individus se sont comportés odieusement ». Cas montés en épingle par les polonophobes, mais très officiellement reconnus par l’Institut national pour la Mémoire.

    La semaine dernière, le Premier ministre Mateusz Morawiecki avait invité un groupe de journalistes étrangers à l’accompagner à Markowa, un village du sud-est du pays où un musée préserve la mémoire d’une famille polonaise exterminée pour avoir caché des Juifs sous l’occupation allemande.

    La Pologne est le pays qui compte le plus de « Justes parmi les nations » (titre attribué par Yad Vashem) : 6.700 : plus du quart du total.

  • Chronique des cinglés

    Selon Marcelo Sanchez Sorondo, proche du pape, chancelier de l’Académie pontificale des sciences et chancelier de l’Académie pontificale des sciences sociales, « ceux qui mettent le mieux en œuvre la doctrine sociale de l’Eglise sont les Chinois ». Le gouvernement communiste chinois.

  • Le gros mensonge

    Il paraît désormais établi que François a menti, et à plusieurs reprises, en ce qui concerne les scandales d’abus sexuels sur mineurs au Chili. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’il se mette en colère chaque fois qu’on lui en parle. C’est ce qui explique aussi la très vive et très inattendue réaction du cardinal O’Malley, proche du pape : « Il est compréhensible que les déclarations du pape François ont été une source de grande souffrance pour les survivants d'abus sexuels. »

    Parce que le cardinal O’Malley est l’homme qui a donné à François, de la main à la main, la lettre de 8 pages d’une des victimes de ces abus sexuels, dont François nie avoir eu connaissance, accusant obstinément de calomnie ceux qui persistent dans leurs accusations.

    Je n’ai ni le temps ni le droit de traduire la très longue dépêche de l’Associated Press qui raconte tout par le menu. Les anglophones s’y reporteront. On en lira un résumé en français par exemple ici. Et sur le fond de l’affaire on lira le texte d’Hilary White, dans une traduction parfois déficiente.

    Il ressort de tout cela que si le pape était le président des Etats-Unis il serait destitué.