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  • Ecriture "inclusive"

    A lire sur le Salon Beige, un excellent texte sur l’écriture soi-disant inclusive, qui remet les pendules à l’heure en matière de grammaire, et de genre.

  • Liban et Saoudie

    Le patriarche maronite Bechara Boutros Raï a rencontré hier le président libanais Michel Aoun au palais présidentiel de Baabda. Il n’y a eu aucune déclaration officielle, mais de source anonyme on a appris que le patriarche ne reportait pas son voyage à Riyad, et qu’il en profiterait pour rencontrer Hariri pour « l’interroger sur la situation ». Et il dira aux responsables saoudiens que le Liban « ne peut pas accepter les guerres des autres sur son sol, ni le conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite ».

    Mais l’Arabie saoudite a demandé hier à tous ses ressortissants de quitter le Liban « au plus vite »… Et le fait est que le conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite traverse le Liban comme on le voit avec le Président chrétien allié du Hezbollah et le Premier ministre de nationalité saoudienne…

    Le voyage du patriarche est prévu pour le 13 novembre. Il aurait reçu « l’autorisation de principe » de rencontrer Hariri (le chef de l’Eglise du Liban aurait l’autorisation de rencontrer le Premier ministre du Liban…), lequel avait dit qu’il rentrerait au Liban cette semaine…

  • Saint André Avellin

    Le 10 novembre 1608, saint André Avellin, 87 ans, était très affaibli et savait qu’il allait mourir. Il voulut célébrer la messe une dernière fois, malgré l’avis de son entourage. Mais il ne put dire que les premiers mots : « Introibo ad altare Dei », qu’il répéta trois fois. Je vais à l’autel de Dieu. Puis il s’affaissa. Le frère qui le servait put l’empêcher de tomber. On l’emporta. Il reprit connaissance, communia, reçut l’extrême onction, et mourut.

    Cette mort de saint André Avellin est un sublime hommage à la messe traditionnelle. Or c’est ce moment qui est le plus souvent représenté sur les tableaux ou images pieuses. Et l’on prie saint André Avellin pour avoir la grâce de ne pas mourir subitement – alors que la plupart de nos contemporains, même « catholiques », considèrent que la bonne mort est celle qu’on ne voit pas venir…

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  • Glyphosate et démocratie

    Comme on pouvait le prévoir, la Commission européenne a échoué ce matin à faire renouveler la licence du glyphosate pour cinq ans (après avoir échoué à la faire renouveler pour 15 ans, puis pour 10 ans).

    Il y a eu 14 pays pour la proposition, 9 contre (dont la France), et 5 abstentions (dont celle de l’Allemagne qui est déterminante pour la non-obtention d’une majorité qualifiée).

    Il est rare, et même rarissime, que la Commission européenne soit ainsi rembarrée. En général les Etats membre disent oui à tout, sous réserve de quelques modifications marginales, histoire de montrer qu’on n’est pas complètement des esclaves.

    Ainsi l’affaire du glyphosate a le mérite de montrer un aspect très méconnu de la très particulière démocratie européenne (dont l’exécutif, faut-il le rappeler, n’a été élu par personne). Quand la Commission n’arrive pas à ses fins et que le temps presse (la licence du glyphosate expire le 15 décembre), elle réunit un "comité d’appel", ce qu'elle va donc faire. Le "comité d'appel" est formé de représentants de haut niveau des Etats membres. Ou bien le comité d’appel rend les armes, ou bien il persiste dans l’opposition. Dans ce cas… c’est la Commission européenne qui prend la décision finale…

  • Dédicace de l’archibasilique du Très Saint Sauveur

    L’hymne Urbs Jerusalem beata, dans sa version non revue par Urbain VIII, par les moines du Barroux. Avec la traduction, très libre et très grand siècle (avec quelques belles pépites), de Lemaître de Sacy.

    Urbs Jerusalem beata,
    Dicta pacis visio,
    Quae construitur in caelis
    Vivis ex lapidibus,
    Et Angelis coronata,
    Ut sponsata comite.

    Sainte Jérusalem, beau séjour, ville aimable,
    Qui contemples sans cesse en ta paix ineffable
    Les biens que nous croyons,
    Dieu te bâtit au ciel de pierres animées
    Et de ces purs esprits les troupes enflammées
    T'ornent de leurs rayons.

    Nova veniens e caelo,
    Nuptiali thalamo
    Praeparata, ut sponsata
    Copuletur Domino :
    Plateae et muri ejus
    Ex auro purissimo.

    Je te vois dans l'éclat d'une beauté nouvelle
    Paraître en ce grand jour comme épouse immortelle
    Du monarque des cieux.
    Il dresse en toi son temple et sa splendeur royale
    Ouvrant tous ses trésors, ses richesses étale
    En tes murs précieux.

    Portae nitent margaritis
    Adytis patentibus :
    Et virtute meritorum
    Illuc introducitur
    Omnis qui ob Christi nomen
    Hic in mundo premitur.

    Du clair feu des rubis, tes portes éclatantes
    Mènent aux pavés d'or de tes places luisantes
    Comme un cristal très pur.
    Jésus aux saints guerriers pour conquête te donne;
    Et qui porte sa croix portera sa couronne
    Sur tes trônes d'azur.

    Tunsionibus, pressuris
    Expoliti lapides,
    Suis coaptantur locis
    Per manus artificis,
    Disponuntur permansuri
    Sacris aedificiis.

    C'est lui dont l'art secret et la grâce divine
    Choisit, taille et polit les pierres qu'il destine
    À ton brillant palais.
    Et, lorsque ton ciseau leur a sa forme empreinte,
    Il les place en leur rang dans ta superbe enceinte
    Pour y luire à jamais.

    Gloria et honor Deo
    Usquequaque altissimo,
    Una Patri, Filioque,
    Inclyto Paraclito,
    Cui laus est et potestas
    Per aeterna saecula. Amen.

    Règne, ô Père éternel, qui, te voyant toi-même,
    Produis ton Verbe, égal à ta grandeur suprême,
    Ta gloire et ta clarté.
    Règne ô Fils, qui formas ce que le monde enserre;
    Règne Esprit, de tout être au ciel et dans la terre,
    Nœud, vie, âme, unité.

  • Les bons conseils de l’archevêque de Berlin

    Sur le site internet de l’archevêché de Berlin est apparue une page intitulée « Conseils pratiques pour l’utilisation de méthodes dans le travail pédagogique sexuel avec les groupes de jeunes » (sic).

    Naturellement, il est nécessaire d’éliminer les « tabous », les « préjugés », les « stéréotypes », y compris sur l’homosexualité ou la masturbation, tout en cherchant à résoudre la « tension » entre ces comportements, qui relèvent de l’identité de la personne, et la (lamentable) doctrine « officielle » de l’Eglise.

    Les Conseils pratiques répondent à la question : « Quand est-il normal d’avoir des relations sexuelles ? »

    Et la réponse n’est pas simple…

    L’archevêché aborde donc toute une série de scénarios.

    Ainsi le scénario 2 est celui d’un homme de 22 ans qui veut coucher avec une fille de 15 ans. Est-ce possible ? Réponse de l’archevêché catholique de Berlin : « En principe les personnes majeures peuvent coucher avec des mineurs, à condition qu’il s’agisse d’un acte sexuel consenti. Cela devient difficile, cependant, si l’acte sexuel est contraint. »

    Scénario 5. « Laura, 15 ans, aimerait coucher avec son petit ami et envisage divers contraceptifs. » Mais elle a peur que ses parents le découvrent. L’archidiocèse catholique de Berlin déclare que, puisque Laura a moins de 16 ans, son médecin peut informer ses parents qu’elle veut des contraceptifs oraux. Cependant, Laura peut « essayer de convaincre le médecin qu’elle est assez mature pour prendre la décision ».

    L’archidiocèse catholique de Berlin ajoute que « pour les moins de 14 ans il sera difficile d’obtenir une ordonnance pour des contraceptifs car les rapports sexuels pour les moins de 14 ans sont interdits par la loi ». Qu’à cela ne tienne, cependant, dit l’archidiocèse catholique de Berlin en s’adressant directement au gamin ou à la gamine : « « Les adolescents peuvent acheter des contraceptifs en vente libre comme les préservatifs et les diaphragmes dans n’importe quelle pharmacie. Si tu es gêné de les demander dans une pharmacie, tu peux les acheter de façon anonyme au supermarché. »

    Scénario 6. Milena a une « grossesse non désirée ». Après quelques considérations, l’archevêché catholique de Berlin déclare : « Dans un contexte de grossesse conflictuelle, on peut donner des conseils à Milena sur la possibilité d’un avortement ». « Même les filles de moins de 18 ans ont l’opportunité en principe de pouvoir interrompre leur grossesse sans sanction au cours des douze premières semaines. » « Lors de la consultation, le père de l’enfant à naître ou même ses parents [les parents de Milena] peuvent être présents si elle le souhaite. Quoi que Milena décide, elle doit obtenir un conseil et le droit à un soutien psychologique. »

    D’autres scénarios évoquent des relations lesbiennes (avec une mineure) ou un garçon qui veut consulter sur une maladie vénérienne sans que ses parents le sachent. Chaque fois ils sont dans le cadre des « droits » des mineurs.

    Il y a eu une protestation de catholiques sur le scénario 6. Seulement celui-là. Parce que, quand même, on y voit un archidiocèse catholique faire ouvertement l’apologie de l’avortement.

    Alors l’archevêché catholique de Berlin a consenti à ajouter un paragraphe au scénario 6, disant qu’il est « difficile » d’enseigner ce que dit la loi en étant « complètement détaché des questions morales », et que le « contexte ecclésiastique » « offre le thème de la “protection de la vie” ». Sic.

    Voilà qui « clarifie », a dit l’archevêque, Mgr Heiner Koch, le fait que les valeurs chrétiennes doivent être enseignées en même temps que les « conseils ». Et l’on a même ajouté, figurez-vous, pour faire plaisir aux rigides pharisiens pélagiens racornis dans leur doctrine d’un autre âge, qu’on ne doit pas faire pression sur les jeunes filles pour qu’elles avortent.

    Fabuleux…

    (Il est clair que cette page du site de l’archidiocèse a été rédigée par des détraqués sexuels pédophiles, et que s’il y avait une justice en Allemagne ils seraient poursuivis, d’autant qu’ils donnent ouvertement des conseils illégaux.)

  • Les Suédoises parlent français

    Je découvre sur Fdesouche la réaction dépitée de l’"ambassadeur de Suède" au fait que les personnalités parisiennes invitées à l’inauguration d’un buste de Strindberg derrière l’église Saint-Sulpice ne se soient pas déplacées, alors que l’événement était largement salué par la presse suédoise et que le ministre de la Culture de Suède avait fait le déplacement.

    Ce qui attire l’attention est que le compte Twitter « ambassadeur de Suède » est illustré par la photo d’une femme.

    Je me suis dit d’abord que c’était simplement l’intitulé du compte Twitter officiel de l’ambassade.

    Je suis donc allé voir sur le site de l’ambassade. Où il est bien spécifié que Veronika Wand-Danielsson est « ambassadeur » de Suède en France, alors qu’au Quai d’Orsay on l’appelle Madame l’ambassadrice (et que celle-ci ne se prive pas de rappeler qu’en français « madame l’ambassadrice » désigne la femme de l’ambassadeur).

    Pourtant Dieu sait si le politiquement correct règne en Suède…

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  • Les quatre saints couronnés

    L’histoire des « quatre saints couronnés » demeure très mystérieuse. Le seul élément certain est que ces saints furent des martyrs qu’on honora sans connaître leurs noms. C’est pourquoi on les appela simplement « couronnés » - de la couronne du martyre. Or même cela n’est pas sûr, car il pourrait s’agir de « cornicularii », des corniculaires, soldats attachés à un officier. On en connaît justement quatre qui furent martyrisés à Rome pour avoir refusé de sacrifier aux idoles : Clément, Sempronien, Claude, Nicostrate.

    Mais on dit généralement que les quatre martyrs couronnés étaient des sculpteurs (qui refusèrent de sculpter des idoles) dont on n’avait pas les noms. Le problème est qu’ensuite on a eu neuf noms de sculpteurs martyrs, en deux groupes distincts. D’abord (si l’on suit le bréviaire cité par Jacques de Voragine) il y a eu quatre sculpteurs martyrs, anonymes, puis cinq autres sculpteurs martyrs, identifiés (Claude, Castor, Symphorien, Nicostrate et Simplicien), et le pape Melchiade aurait ordonné d’honorer sous les noms de ces cinq martyrs les quatre précédents. Et lorsqu’on découvrit ensuite les noms des quatre premiers (Sévère, Séverin, Carpophore et Victorin), on ne changea rien à ce qui était établi.

    Mais selon d’autres sources il y eut d’abord le culte, à Rome, de sculpteurs martyrisés en Dalmatie dont on ne connaissait pas le nom, et qu’on appela les « quatre saints couronnés ». Lorsque des chrétiens de Dalmatie fuyant les barbares se réfugièrent à Rome avec les reliques, on s’aperçut que les quatre couronnés étaient cinq et avaient un nom, mais on ne changea pas pour si peu l’intitulé de leur fête.

    Les quatre saints couronnés sont connus dans le compagnonnage, car ils sont les saints patrons des tailleurs de pierre et des maîtres maçons. De ce fait ils ont aussi été récupérés par la franc-maçonnerie, se laïcisant en « quatre couronnés ». C’est ainsi que des loges portent ce nom, dont la fameuse Loge Quatuor Coronati de Londres, la plus ancienne loge consacrée à la recherche maçonnique, qui publie un volume annuel de conférences et articles sous le titre Ars Quatuor Coronatorum…

  • Vaccin

    L’hiver dernier, le vaccin contre la grippe n’a protégé que 20 à 30% des personnes vaccinées, selon l’Académie américaine des sciences. Et cela pour la raison connue que le virus a muté (comme d’habitude) et que le vaccin ne protégeait donc pas contre la souche dominante H3N2… bien qu’il ait été « actualisé »…

    Le vaccin de cette saison étant le même que l’an dernier, on peut s’attendre à ce que moins encore de personnes soient protégées.

    L’Académie n’en conclut pas moins qu’il faut quand même se faire vacciner…

    (J'ai eu un collègue qui se faisait vacciner tous les ans. Et tous les ans il était terriblement malade, beaucoup plus malade que moi quand d'aventure j'attrapais la grippe.)

  • Il y avait longtemps…

    Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, s’est livré à une nouvelle diatribe contre la Pologne hier devant la commission des libertés civiles du Parlement européen. Il a demandé au gouvernement polonais de prendre en considération les inquiétudes de l’exécutif de l’UE et des organismes tels que la Commission de Venise afin de s’assurer que les réformes de la justice n’enfreignent pas les règles de l’UE. Or « la Commission est d'avis que ces lois créent une menace à l'état de droit, une menace systémique à l'état de droit en Pologne », a-t-il répété.

    Et Timmermans est dépité de n’avoir pas pu en parler de vive voix avec les ministres polonais malgré ses nombreuses « invitations ».

    Il a conclu de façon dramatique :

    « Si nous ne maintenons pas l’état de droit en Europe, nous abandonnerons les valeurs les plus fondamentales de la coopération européenne, et cela ne concernera pas seulement l'Etat membre Pologne, mais nous affectera tous. »

    Prochaine diatribe la semaine prochaine, en plénière du Parlement européen.