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  • Le jour même !

    Le P. Thomas Weinandy, capucin, théologien américain de renom, membre de la Commission théologique internationale depuis 2014, a fini par envoyer à François une lettre où il exprime son désarroi face au chaos qui envahit l’Eglise, et dont le pape lui-même est une cause. Naturellement il n’a reçu aucune réponse, car ce pape ne parle qu’à ceux qui sont d’accord avec lui, et de préférence s’ils ne sont pas catholiques. Alors le P. Weinandy a décidé, hier 1er novembre, de publier sa lettre.

    Le même jour, le même 1er novembre, la Conférence des évêques des Etats-Unis a fait savoir que le P. Weinandy « démissionnait » de son poste de consultant auprès de sa commission doctrinale, avec effet immédiat. Parce que le travail de cette commission « se fait en soutien du Saint-Père et en collégialité affective (sic) avec lui ».

  • Jean-Paul II de Ploërmel

    • L’ahurissante réaction du vicaire général de Vannes à l’arrêt du Conseil d’Etat sur la statue de Jean-Paul II à Ploërmel ayant, quand même, provoqué une considérable émotion chez les fidèles, et au-delà, le diocèse a publié un « communiqué officiel » qui a davantage de tenue. Même si on se demande où le diocèse a vu la « laïcité équilibrée » dont il parle. Et qui, même si par miracle elle existait, serait détruite par la loi de 1905 chaque fois que quelqu’un y a recours… comme le montre l’exemple de Ploërmel.

    • La vraie bonne nouvelle est que, selon l’association de défense de la statue, la municipalité de Ploërmel, qui refusait de lui vendre le terrain, a changé d’avis et propose désormais de le faire. Or l’association a les moyens d’acquérir la parcelle et de financer la question juridique.

    • L’ancien maire Paul Anselin, qui a fait ériger la statue et qui est secrétaire général de l’association, fait savoir par le même courrier qu’il va rencontrer le sculpteur, Zurab Tsereteli. On suppose qu’il lui fera part notamment de cette importante étude juridique de Charles Prats, publiée par Dalloz, montrant que l’artiste peut facilement bloquer la décision du Conseil d’Etat.

  • Commémoraison des fidèles défunts

    L’offertoire de la messe des morts a gardé sa structure de répons. Mais avec son seul premier verset. Or il pouvait en comporter quatre. Voici cet offertoire avec quatre versets (on remarquera particulièrement le chant du troisième), par le chœur du séminaire de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre aux Etats-Unis (CD « Requiem, The Fraternity », De Monfort Music – Sony).


    podcast

    Domine Jesu Christe, Rex gloriae,
    libera animas omnium fidelium defunctorum
    de poenis inferni et de profundo lacu.
    Libera eas de ore leonis,
    ne absorbeat eas tartarus,
    ne cadant in obscurum.
    Sed signifer sanctus Michael
    representet eas in lucem sanctam,
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus
    .

    Seigneur, Jésus-Christ, Roi de gloire,
    délivrez les âmes de tous les fidèles défunts
    des peines de l'enfer et de l'abîme profond :
    délivrez-les de la gueule du lion,
    afin que le tartare ne les engloutisse pas
    et qu'elles ne tombent pas dans le lieu des ténèbres.
    Mais que saint Michel, le porte-étendard,
    les introduise dans la sainte lumière
    que vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Hostias et preces tibi, Domine, laudis offerimus.
    Tu suscipe pro animabus illis
    quarum hodie memoriam facimus :
    fac eas, Domine,
    de morte transire ad vitam,
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus.

    Nous vous offrons, Seigneur, le sacrifice et les prières de louange :
    recevez-les pour ces âmes
    dont nous faisons mémoire aujourd'hui.
    Seigneur, faites-les passer de la mort à la vie
    que vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Animae eorum in bonis demorentur
    et semen eorum possideat terram
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus.

    Que leurs âmes s’établissent dans le bonheur
    et que leur postérité possède la terre
    que
    vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Animae fidelium,
    quas assumpsisti, Domine,
    fac gaudere cum sanctis tuis in gloria
    et libera eas de locis tormentorum,
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus.

    Les âmes des fidèles
    que vous avez prises, Seigneur,
    Faites qu’elles se réjouissent avec vos saints dans la gloire,
    et libérez-les du lieu de torture,
    (gloire) que
    vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Requiem aeternam dona eis, Domine,
    et lux perpetua luceat eis
    quam olim Abrahae promisisti
    et semini ejus.

    Donnez-leur le repos éternel, Seigneur,
    et que brille pour eux la lumière perpétuelle

    que vous avez promise jadis à Abraham
    et à sa postérité.

    Screenshot-2017-11-1 Sand40_181 jpg Plainchant sources in Poland.png

    Dans ce graduel de Sandomir (Pologne, XIVe siècle) il y a trois versets. "Requiem aeternam dona eis Domine et lux perpetua luceat eis" est le deuxième. Le troisième chante : "Redemptor animarum omnium christianorum mitte archangelum sanctum Michaelem ut ille dignetur eas eripere de regionibus tenebrarum et perducat eas in sinu Abrahae in lucem sempiternam" (Rédempteur des âmes de tous les chrétiens, envoyez l'archange saint Michel pour les arracher des régions des ténèbres, et qu'il les conduise dans le sein d'Abraham dans la lumière perpétuelle.)

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  • Toussaint

    Allelúia, allelúia. Veníte ad me, omnes, qui laborátis et oneráti estis : et ego refíciam vos. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et moi je vous referai. Alléluia.

    L’alléluia de la messe de la fête de la Toussaint est sans doute l’un des plus séduisants du répertoire. Il est plein de la véritable joie de l’alléluia, et le verset ne fait d’ailleurs que distiller et amplifier le jubilus.

    On remarque l’invitation du Venite ad me, tout en douceur, mais se terminant de façon pressante (selon le mot de dom Baron) sur une cadence en fa qui surprend puisqu’on est en mode de sol.

    Puis la mélodie monte tout à coup et s’ouvre dans les hauteurs comme le Christ qui ouvre les bras pour accueillir les innombrables élus.

    Vient alors le mélisme sur « laboratis », qui est l’un des plus longs du répertoire, avec ses 52 notes. On l’attendrait pesant et douloureux et… laborieux, il est au contraire léger et lumineux, car il ne plaint pas les difficultés du chrétien sur terre mais chante le repos qui l’attend parmi les saints. A peine constate-t-on une ombre sur « onerati estis », souvenir de la route peineuse, avant l’affirmation jubilante de la « réfection » éternelle.

    Envolons-nous avec les moines de Solesmes sous la direction de dom Gajard.