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  • "Catholique"

    41182734_303.jpgA droite, Barbara Hendricks, ministre allemande socialiste de l’environnement. A gauche, Valérie Vauzanges, enseignante française. Ces deux femmes se sont « mariées » à Clèves le 30 octobre.

    Dans le contexte actuel, cela ne mériterait aucune attention, si ce n’était que Barbara Hendricks (ne pas confondre avec son homonyme soprano) est membre du Comité central des catholiques allemands (ZdK), la structure officielle qui représente les laïcs auprès de la hiérarchie catholique.

  • Euthanasie

    « La maladie d'Alzheimer ne donne pas une autorisation à tuer » sa femme, avait déclaré le procureur. On ne peut pas voir dans cet acte un « suicide altruiste ». « Certains veulent peut-être défendre une cause, mais ce n’est pas la réalité de ce dossier. » L'accusé n'a pas tué pour soulager sa femme, il n'y a « pas de justification au crime ».

    Donc cet homme qui avait étouffé sa femme avec un traversin va être condamné. Lourdement, croit-on comprendre.

    Il est condamné à… cinq ans de prison. Avec sursis…

    Ce n’est pas un suicide altruiste, mais quand même un peu.

    Ce n’est pas un jugement justifiant l’euthanasie, mais quand même un peu… Un peu beaucoup.

  • Un patriarche à Riyad

    Le patriarche d’Antioche des maronites, le cardinal Boutros Bechara Raï, va se rendre ces prochains jours en Arabie saoudite et y rencontrer le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane.

    L’invitation officielle a été faite par le chargé d’affaires de l’Ambassade saoudienne au Liban le 1er novembre au siège patriarcal de Bkerké.

    Puisque tout est aujourd’hui « historique », on souligne donc le caractère « historique » de la visite, et pour faire bonne mesure on ajoute que c’est donc une véritable première, certains n’hésitant pas à préciser (citant des spécialistes) que c’est une première depuis…. le temps du prophète de l’islam, comme si la monarchie saoudienne existait depuis le VIIe siècle…

    En réalité, S.B. Boutros Bechara Raï n’est ni le premier prélat, ni le premier patriarche, ni le premier cardinal, à entrer officiellement en Arabie saoudite et à y rencontrer le roi. Il y eut le cardinal Pignedoli, en 1974, ès qualités de président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche Elias IV en 1975. Mais de fait c’est de l’histoire ancienne et la visite de S.B. Boutros Raï est un événement considérable.

    Le patriarche aurait pu s’abstenir de commenter : « Mon rôle n’est pas politique et chacun sait qui est le patriarche maronite. » Or chacun sait précisément quel rôle politique éminent joue le patriarche au Liban.

    Il se trouve que sa visite à Riyad suit celles de Samir Geagea (Forces libanaises) et de Sami Gemayel (Kataeb) en septembre, et du Premier ministre Saad Hariri fin octobre. Visite officielle, s’entend, puisque Saad Hariri est au moins aussi souvent en Arabie saoudite qu’au Liban. C’est d’ailleurs d’Arabie saoudite qu’il vient d’annoncer sa démission, à la surprise générale, surtout dans ce contexte…

    Car la visite du patriarche s’inscrit dans le contexte des manœuvres de l’Arabie saoudite contre l’Iran – donc de s’assurer de ses alliés libanais chrétiens et sunnites contre les chiites du Hezbollah.

    D’autre part il y a le contexte interne à l’Arabie saoudite, et de ce point de vue la visite du patriarche maronite pourrait être un signal vers une certaine ouverture.

    Coup sur coup, le régime wahhabite a annoncé que les femmes pourraient conduire une voiture sous certaines conditions, qu’elles auraient accès aux tribunes de deux stades de foot…

    Plus important, le roi a annoncé la création d’une Haute Autorité chargée d’élaborer une « référence scientifique solide et indiscutable qui permettra de vérifier l’authenticité des hadiths », afin de supprimer « « tous les textes qui contredisent les enseignements de l’islam et justifient que des crimes, des meurtres et des actes terroristes soient commis en son nom ». Si c’est vrai, il y a du boulot… Et ça risque de faire des vagues…

    Mais cette annonce va de pair avec la destitution, voire l’arrestation, de nombreux prédicateurs « extrémistes », et avec diverses initiatives du prince héritier Mohammed ben Salmane al Saoud (la police religieuse n’a plus le droit d’arrêter les gens dans la rue), et son discours choc du 24 octobre (à Riyad, pas à Paris ou à Londres, même si c'est devant des hommes d'affaire) :

    « L’Arabie saoudite n’était pas comme ça avant 1979 […] Nous voulons juste revenir à ce que nous avions, un islam modéré ouvert au monde, ouvert à toutes les religions. 70% de la population en Arabie saoudite a moins de 30 ans. Et franchement, nous n’allons pas perdre les 30 prochaines années à gérer des idées extrémistes. On va les détruire aujourd'hui. On veut vivre une belle vie qui traduise notre religion modérée et nos bonnes manières pour coexister et vivre avec le monde. »

    On peut assurément dauber sur l’islam modéré d’avant 1979, mais le discours du prince héritier n’est pas un exercice diplomatique, et il est en phase avec son projet de révolution économique dont le symbole doit être une gigantesque ville nouvelle futuriste appelée Neom.

    Mohammed ben Salmane al-Saoud, fils de la troisième femme du roi Salmane, a 32 ans. Il a été désigné prince héritier à la surprise générale en juin dernier, et donc vice-Premier ministre. Il est aussi président du Conseil des affaires économiques, et ministre de la Défense depuis 2015.

  • Saint Charles Borromée

    Extrait d’un article de Sandro Magister sur les Mémoires de Mgr Giacomo Biffi, le 16 novembre 2010 :

    Pour montrer que Dieu "peut toujours renverser en faveur des croyants les situations qui paraissent les plus désespérées", Biffi donne deux exemples.

    Le premier est la nomination d’Ambroise comme évêque de Milan, en 374 :

    "Après les vingt années d’épiscopat d’Auxence, qui était un homme à la foi polluée, un protégé de l’impératrice arienne Justine et un instrument docile des empiétements de la cour dans la vie de la 'nation sainte', personne n’aurait parié, humainement parlant, un sou sur la renaissance du catholicisme milanais. Mais Ambroise vint et tout changea. 'Après la mort tardive d’Auxence – écrit saint Jérôme dans son 'Chronicon' – Ambroise devint évêque de Milan et l’Italie tout entière revint à la vraie foi."

    Le second exemple est l'arrivée de Charles Borromée à la tête du diocèse, en 1566 :

    "Dans la seconde partie du XVIe siècle, après la longue période d’indisponibilité “de facto” des pasteurs qui avaient été nommés (avec, entre autres, l’épiscopat des deux prélats mondains de Ferrare, Hippolyte Ier et Hippolyte II d’Este), personne ne pouvait décemment espérer une renaissance de la chrétienté ambrosienne. Mais Charles Borromée, un cardinal âgé de vingt-sept ans, arriva en 1566 et la véritable 'Réforme catholique' commença."

    Commentaire de Biffi :

    "Dans un cas comme dans l’autre, le 'miracle' a été accompli en utilisant les comportements erronés des hommes. Le choix d’Ambroise, fonctionnaire impérial loyal et habile, comme évêque faisait partie des plans de Valentinien Ier pour augmenter son ingérence politique dans la vie de l’Église. La carrière de Charles Borromée trouvait son origine dans le déplorable népotisme du pape Pie IV, qui était le frère de sa mère.

    "C’est, encore une fois, le signe de l’humour de Dieu, qui s’amuse à faire sortir le bien du mal. Comme on le voit, même dans les situations les plus déprimantes, le peuple des croyants peut toujours regarder vers le haut, prier en toute sérénité et espérer."

  • Et les femmes diacres aussi ?

    Ce n’est pas un mystère que le synode sur l’Amazonie que François va convoquer à Rome a notamment pour but de permettre l’ordination d’hommes mariés : c’est ce que tout le monde voit en filigrane de l’expression « identifier de nouvelles voies pour l’évangélisation de cette portion du peuple de Dieu ». On sait que le cardinal Hummes, grand ami de François, parrain de la mafia de Saint-Gall, aujourd’hui président de la commission épiscopale brésilienne pour l’Amazonie, est de toutes les dérives modernistes et donc ultra-favorable à l’ordination d’hommes mariés.

    Selon le Messaggero, dont les informations sont reprises par le Telegraph, suite à une demande du cardinal Hummes, François a demandé aux évêques brésiliens d’étudier la question sans attendre le synode (ou pour le préparer).

    On sait que François lui-même l’avait évoquée, dans une interview à Die Zeit, le 9 mars dernier : « Nous devons considérer si les viri probati sont une possibilité. Alors nous devrons déterminer quelles tâches ils peuvent accomplir, par exemple dans des communautés reculées. »

    L’agence autrichienne KathPress cite de son côté des propos de Mgr Erwin Kraüstler, qui est autrichien mais a été évêque de la prélature territoriale de Xingu (Amazonie), aujourd’hui secrétaire de la commission dont le cardinal Hummes est président, surtout connu comme activiste indigéniste et contre la déforestation (thème également du futur synode). Mgr Kraüstler demande que le synode permette l’ordination d’hommes mariés à cause de l’« effroyable » pénurie de prêtres. Mais il demande aussi l’ordination diaconale de femmes, soulignant que de nombreuses femmes sont déjà à la tête de communautés chrétiennes dans la région. Le pape lui aurait répondu : « Parlez-en aux évêques et dites-leur de me faire des propositions valables. » (Mais on ne peut exclure que cette réponse concerne en fait l’ordination d’hommes mariés, tout cela étant maintenu dans le plus grand flou.)

    Leonardo Boff, qui n’est plus rien dans l’Eglise mais qui est toujours le gourou du progressisme latino-américain (et prophète de Gaïa) disait aussi l’an dernier : « Les évêques brésiliens, particulièrement le proche ami du pape le cardinal Claudio Hummes, ont expressément demandé au pape François de permettre aux prêtres brésiliens qui se sont mariés de pouvoir reprendre leur ministère pastoral. » Boff prétend que le pape veut accéder à cette demande, comme une expérience « pour le moment limitée au Brésil ».

    On a du mal à le croire, tant cela serait contraire à la tradition de toutes les Eglises d’Orient et d’Occident. Et il est clair que les journalistes confondent allègrement prêtres qui se marient et hommes mariés ordonnés prêtres (et même femmes diacres). Quoi qu’il en soit cette révolution ne concernerait pas Boff, puisqu’il n’est pas marié avec sa compagne…

  • Aeterna caeli gloria

    Screenshot-2017-11-2 Les hymnes du Bréviaire - Les_hymnes_du_Breviaire_000000919 pdf.png

    Traduction du P. Louis Gladu, Québec, 1913. « Elevez-vous, mon âme… » Je n’avais encore jamais vu personne vouvoyer son âme… Et l’hymne ne parle pas de pénitence. Seulement de garder la sobriété. Même si le vendredi est incontestablement un jour de pénitence.

  • Trisomie

    Les députés de l’Ohio ont adopté hier par 63 voix contre 30 une proposition de loi interdisant l’avortement après détection d’une trisomie 21. « Leur droit à la vie doit être protégé, a déclaré le député Derek Merrin. Les trisomiques sont de vrais trésors. »

    Le texte ne pénalise pas les femmes qui se feraient avorter mais les médecins, passibles d’une peine allant jusqu’à 18 mois de prison et une amende de 5.000$.

    La proposition de loi devrait être adoptée sans problème par le Sénat de l’Etat.

    On ne connaît pas l’avis du gouverneur, John Kasich, qui a déjà signé plusieurs lois limitant l’avortement mais a opposé son veto l’an dernier à une loi qui interdisait l’avortement à partir du premier battement de cœur du fœtus. Son argument était que la loi serait immanquablement jugée anticonstitutionnelle, comme on en avait déjà la preuve, et que la procédure jusqu’à la Cour suprême coûterait très cher aux contribuables, pour rien. Néanmoins un nouveau projet est en préparation, et en réponse à la question du coût, le député Christina Hagan dit : « Je ne pense pas qu’on puisse donner un prix à la valeur d’une vie humaine. »

    Trois Etats ont déjà promulgué une loi interdisant l’avortement après diagnostic d’une anomalie génétique (en général) : l’Indiana, la Louisiane et le Dakota du Nord. La loi de l’Indiana a été jugée anticonstitutionnelle par un juge fédéral. Celle de Louisiane est actuellement confrontée à la même procédure. Seule la loi du Dakota du Nord est aujourd’hui en vigueur. (Cet Etat est en pointe dans le combat contre l’avortement. On n’y trouve qu’un seul avortoir… qui est menacé. C’est une loi du Dakota du Nord sur l’interdiction de l’avortement après le premier battement de cœur qui a été rejetée par la Cour suprême. Il est officiellement prévu dans cet Etat qu’en cas de revirement de la Cour suprême sur l’arrêt Roe contre Wade, l’avortement serait immédiatement interdit.)

  • Aux Pays-Bas

    gGPj-mMt.jpegLe nouveau ministre de la Santé, Paul Blokhuis, de l’Union chrétienne (calvinistes nationalistes) avait déjà fait savoir qu’il ne permettrait pas la création d’embryons humains pour la recherche, ni l’élargissement de l’euthanasie aux personnes âgées fatiguées de vivre. Il vient de retirer le projet de loi préparé par le gouvernement précédent visant à autoriser les médecins de ville à pratiquer l’avortement médicamenteux.

    On ne peut que saluer le courage du ministre, même si son combat ne peut que se situer à la marge, dans un pays où règne la dictature de la culture de mort, dont sont partisans la majorité de ses collègues au gouvernement…

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  • Les folles du genre : elles peuvent tuer

    L’incendie de la gendarmerie de Meylan a été revendiqué par un groupe de femmes en lutte contre le genre…

    "Même si on aimerait détruire le genre, ça nous fait du bien de se retrouver aussi entre personnes qui partagent les même ressentis, qui vivent dans leur chair ce que signifie d’être assignées meufs, et qui ont la même envie de s’en défaire. Ensemble, on se prouve qu’on est capable de poser des actes sur nos idées, et qu’on a besoin de personne d’autre que nous même pour le faire."

    Elles racontent par le menu comment elles ont procédé, et soulignent qu’elles ont voulu « s’attaquer plutôt aux individus qui portent les uniformes qu’à leur fonction » : « Si derrière l’uniforme il y a un humain, c’est à lui que nous avons cherché à nuire. »

    Au lendemain de l'incendie, le procureur de la République avait souligné que « cet acte visait non pas les locaux et bureaux de la gendarmerie, mais bien les véhicules et les familles ». « Heureusement que les personnes se sont réveillées et que les gendarmes sont intervenus rapidement. Nous aurions pu avoir une affaire dramatique. »

    Texte complet du délire (au cas où il serait effacé du site) :

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  • "Ce qui fonde"

    La stèle posée à Bagneux « en hommage » à Ilan Halimi, jeune juif torturé et tué en 2006 par le « gang des barbares », a été vandalisée.

    Le maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, dénonce les profanateurs qui « s’attaquent à ce qui fonde notre République : le vivre ensemble, la fraternité, la tolérance ».

    Il y a, curieusement, des centaines de milliers de Français qui lors de la fondation de la République n’ont pas bénéficié de « ce qui fonde notre République » et ont été massacrés par les porte-parole du vivre ensemble. La simple affaire de la statue de Ploërmel est elle-même un curieux exemple de tolérance.

    Bref, le propos de Marie-Hélène Amiable est d’un négationnisme abject.

    Mais il est vrai que Marie-Hélène Amiable est communiste… Et quand on fait allégeance à une idéologie responsable d’une centaine de millions de morts, on ne va pas pinailler sur quelques Vendéens et quelques curés, ni sur des destructions du patrimoine qui font passer les talibans pour de joyeux farceurs.