Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liban et Saoudie

Le patriarche maronite Bechara Boutros Raï a rencontré hier le président libanais Michel Aoun au palais présidentiel de Baabda. Il n’y a eu aucune déclaration officielle, mais de source anonyme on a appris que le patriarche ne reportait pas son voyage à Riyad, et qu’il en profiterait pour rencontrer Hariri pour « l’interroger sur la situation ». Et il dira aux responsables saoudiens que le Liban « ne peut pas accepter les guerres des autres sur son sol, ni le conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite ».

Mais l’Arabie saoudite a demandé hier à tous ses ressortissants de quitter le Liban « au plus vite »… Et le fait est que le conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite traverse le Liban comme on le voit avec le Président chrétien allié du Hezbollah et le Premier ministre de nationalité saoudienne…

Le voyage du patriarche est prévu pour le 13 novembre. Il aurait reçu « l’autorisation de principe » de rencontrer Hariri (le chef de l’Eglise du Liban aurait l’autorisation de rencontrer le Premier ministre du Liban…), lequel avait dit qu’il rentrerait au Liban cette semaine…

Commentaires

  • Peut-être va-t-il ramener avec lui le Hariri, actuellement assigné à résidence en Saoudie.

    Hariri, Saoudiens pirates du droit international et Etat libanais profiteraient de cette visite du patriarche pour se sortir de ce mauvais pas... Mais aussi il se peut qu'il n'en sera rien.
    Attendre et voir.

  • A court terme, et même à moyen terme, le Hezbollah n'a pas les moyens de soutenir (et donc encore moins d'engager) une confrontation armée au Liban. Surtout si il est pris sur deux fronts simultanément entre les Saoudiens et Israël. En effet, le Hezb a déjà perdu beaucoup de ses meilleurs combattants contre Daech, depuis son engagement en 2014/2015 : environ 3500/4000, selon diverses sources concordantes, sur un total (maximum) de 10 000 véritables combattants. Et ce n'est pas fini, car déjà l'Iran a envoyé les troupes de choc du Hezb pour soutenir les houtis au yemen. Et puis et surtout le peuple chiite du Liban (35% de la population totale, hors réfugiés) est déjà assez éprouvé : à la base il est historiquement pauvre, et actuellement il vivote misérablement, grâce aux envois de fonds de la diaspora et à quelques petits trafics locaux. Bref, la base chiite n'a pas envie de se prendre des bombes sur la tête en plus. Le Hezb ne peut pas se permettre de se couper de sa prétendue assise populaire.

Les commentaires sont fermés.