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  • Un évêque studieux

    Le 6 avril, Mgr Vincent Guo Xijin, évêque (clandestin) de Mindong (Fujian) depuis la mort de son prédécesseur en juillet 2016, a été convoqué au Bureau des Affaires religieuses. Le 10, il n’en était toujours pas ressorti. Aux fidèles qui s’en inquiétaient, le chef de la Sécurité publique de Ningde a répondu que l’évêque avait « besoin d’étudier et d’apprendre ». C’est la réponse habituelle quand un ecclésiastique est arrêté sans bases légales. Le chef de la Sécurité publique de Ningde a ajouté que l’évêque avait besoin de 20 jours au calme.

    Cela veut dire, bien sûr, qu’on ne veut pas qu’il célèbre la semaine sainte et la fête de Pâques dans sa cathédrale.

    Il y a 90.000 catholiques dans ce diocèse, dont 80.000 fidèles de l’Eglise clandestine. Mgr Guo Xijin a de bonnes relations avec les catholiques reconnus par le régime. Sa détention a pour but évident de tenter de le faire rejoindre l’« association patriotique des catholiques chinois », c’est-à-dire l’Eglise officielle.

    Vincent Guo Xijin a été emprisonné comme prêtre clandestin en 1990-92, 1993-94, et 1996.

    Addendum

    Non loin de là, le 12 avril, Mgr Peter Shao Zhumin, évêque clandestin de Wenzhou, a été interpellé par la police et conduit dans un endroit inconnu.

  • Fillon veut dissoudre l’Eglise catholique

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    L’Eglise catholique s’oppose à de nombreuses lois de la République : toutes les lois… anticatholiques de 1870 à 1905, les lois sur le divorce, sur la contraception, sur l’avortement, sur le soi-disant « mariage pour tous ».

  • Mardi Saint

    Les antiennes du jour :

    Vide, Dómine, * et consídera, quóniam tríbulor : velóciter exáudi me.

    Voyez, Seigneur, et considérez, parce que je suis tourmenté : exaucez-moi promptement.

    Discérne causam meam, * Dómine : ab hómine iníquo et dolóso éripe me.

    Distinguez ma cause, Seigneur : arrachez-moi à un homme inique et trompeur.

    Dum tribulárer, * clamávi ad Dóminum de ventre ínferi, et exaudívit me.

    Du milieu de ma tribulation, du sein de l’enfer, j’ai crié vers le Seigneur, et il m’a exaucé.

    Dómine, vim pátior, * respónde pro me : quia néscio quid dicam inimícis meis.

    Seigneur, je souffre violence, répondez pour moi : car je ne sais que dire à mes ennemis.

    Dixérunt ímpii : * Opprimámus virum justum, quóniam contrárius est opéribus nostris.

    Les impies ont dit : Opprimons l’homme juste, parce qu’il est contraire à nos œuvres.

    L’antienne de Benedictus :

    Ante diem festum * Paschæ, sciens Jesus quia venit hora eius, cum dilexísset suos, in finem diléxit eos.

    Avant le jour de la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin.

    L’antienne de Magnificat :

    Potestátem hábeo * ponéndi ánimam meam, et íterum suméndi eam.

    J’ai le pouvoir de donner ma vie, et de nouveau de la reprendre.

    La première antienne combine un stique du verset 1,11 des Lamentations et le verset 18 du psaume 68, quoniam étant commun aux deux textes…

    La deuxième est une version « allégée » du premier verset du psaume 42, qui dit, dans le psautier romain : « Judica me, Deus, et discerne causam meam de gente non sancta : ab homine iniquo et doloso eripe me. » La seule différence avec le psautier gallican est que ce dernier a « erue » au lieu de « eripe ».

    La troisième vient de la prière de Jonas « dans le ventre du poisson ». Mais le deuxième verbe est à la troisième personne au lieu d’être à la deuxième, et le début cite littéralement le début du psaume 119.

    La quatrième reprend une partie d’Isaïe 38,14-15 mais en modifiant la fin. Le texte dans la Vulgate est : « Domine, vim patior : responde pro me. Quid dicam, aut quid respondebit mihi, cum ipse fecerit ? » : que dirai-je, ou que me répondra-t-il, puisque c’est lui qui l’a fait ?

    La cinquième vient du livre de la Sagesse. « Dixerunt » est le premier mot du chapitre 2, « impii » est à la fin du chapitre 1, « Opprimámus virum justum » est au verset 10 du chapitre 2, mais avec « pauperem » au lieu de « virum » (ce qui est le texte authentique), et « quoniam […] contrarius est operibus nostris » est un peu plus loin au verset 12.

    L’antienne de Benedictus est le premier verset du chapitre 13 de saint Jean, mais avec des coupures : « Ante diem festum Paschæ, sciens Jesus quia venit hora ejus ut transeat ex hoc mundo ad Patrem : cum dilexisset suos, qui erant in mundo, in finem dilexit eos. »

    L’antienne de Magnificat est une partie de Jean 10,18, avec « animam meam » au lieu de « eam » pour qu’on comprenne de quoi il s’agit, et suppression de la répétition « potestatem habeo ».

  • Les « réfugiés », la Hongrie et l’ONU

    Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) « exhorte » l'Union européenne à suspendre les transferts de demandeurs d'asile vers la Hongrie.

    Est-ce que l’ONU reconnaîtrait finalement la légitimité de la politique de Viktor Orban ? Certes non. C’est tout le contraire. Mais le résultat est le même : n’envoyez plus de « réfugiés » en Hongrie…

    Désormais tout demandeur d’asile entrant en Hongrie est détenu dans un camp à la frontière jusqu’à ce que les autorités décident de son sort. C’est insupportable pour le Haut-Commissaire Filippo Grandi, qui déclare en conséquence : « J’exhorte les Etats à suspendre tout transfert de demandeurs d'asile vers ce pays jusqu'à ce que les autorités hongroises mettent leurs pratiques et politiques en conformité avec le droit européen et international. »

    Ah oui ?

    Mais que dit le droit international ? Il dit ceci (Convention de Genève sur les réfugiés, article 9) :

    Aucune des dispositions de la présente Convention n'a pour effet d'empêcher un Etat contractant, en temps de guerre ou dans d'autres circonstances graves et exceptionnelles, de prendre provisoirement, à l'égard d'une personne déterminée, les mesures que cet Etat estime indispensables à la sécurité nationale, en attendant qu'il soit établi par ledit Etat contractant que cette personne est effectivement un réfugié et que le maintien desdites mesures est nécessaire à son égard dans l'intérêt de sa sécurité nationale.

    Le gouvernement hongrois ne contrevient donc en rien au droit international.

    Et que dit le droit européen ? Que tout demandeur d’asile doit être renvoyé dans le premier pays où il a fait une demande d’asile : si cet Etat est la Hongrie, il doit être renvoyé en Hongrie. Et le Haut Commissaire demande alors aux Etats de l’UE de violer le droit européen…

  • Toujours pire à Notre-Dame

    L’an dernier, l’université Notre-Dame (Indiana), avait honoré de la Laetare Medal le vice-président américain Joe Biden, militant de l’avortement et du pseudo mariage entre personnes de même sexe.

    Cette année, elle sera conférée (le 21 mai) au prêtre jésuite Gregory Boyle.

    Ce prêtre avait dénoncé l’opposition des évêques au soi-disant mariage lors du référendum californien, puis il avait dit que s’opposer à ce « mariage » c’est « diaboliser des gens ».

    Il est connu aussi pour avoir déclaré que l’enseignement de l’Eglsie concernant l’ordination sacerdotale des femmes est « honteux, absurde et malhonnête ». Ceux qui s’y opposent sont simplement « effrayés qu’on ordonne des femmes ».

    Et il s’est moqué, à la télévision, de la doctrine catholique concernant la communion aux personnes mariées hors de l’Eglise.

    La Laetare Medal est la plus prestigieuse décoration « catholique » américaine. Elle est décernée à un catholique « dont le génie a ennobli les arts et les sciences, illustré les idéaux de l’Eglise et enrichi le patrimoine de l’humanité ».

  • A Qaraqosh

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    Plusieurs centaines de chrétiens ont participé hier à la messe des Rameaux célébrée dans l’église toujours dévastée de l’Immaculée Conception de Qaraqosh, ville toujours fantôme, par l’archevêque syro-catholique de Mossoul, Mgr Yohanna Petros Moché, natif de Qaraqosh.

    Un chant de la fête des Rameaux enregistré à Qaraqosh en 2011 :
    podcast

  • En Egypte : 47 morts

    Deux attentats suicides ont fait 47 morts et 119 blessés hier en Egypte chez les coptes qui célébraient les Rameaux, selon le décompte donné ce matin par Asianews.

    En l’église Saint-Georges de Tanta, un jeune homme est entré pendant la messe, il est allé devant le premier rang et a actionné une ceinture explosive. Les victimes sont les diacres qui chantaient alors à gauche de l’autel et les fidèles des premiers rangs : 30 morts, 78 blessés.

    A la cathédrale Saint-Marc d’Alexandrie, il aurait pu y avoir encore davantage de morts (dont peut-être le patriarche Tawadros qui y célébrait la messe), mais le kamikaze n’a pas pu entrer. Les gardiens ont demandé à l’homme de passer par un portail électronique. Les détecteurs de métaux ayant fonctionné, il a fait un pas en arrière et a activé sa ceinture d’explosifs. Il y a eu tout de même 17 morts, dont plusieurs policiers, et 41 blessés. (C’était semble-t-il à la fin de la messe.)

    Les deux attentats ont été immédiatement revendiqués par l’Etat islamique, qui a donné le nom des deux kamikazes.

    Le président égyptien al-Sissi a demandé à l’armée de protéger les « infrastructures vitales » (dont feraient partie les églises, si l’on comprend bien), et a décrété l’état d’urgence pour trois mois.

    Côté français on notera les honteuses réactions de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault. Le président de la République déclare dans son communiqué : « Une nouvelle fois l’Egypte est frappée par les terroristes qui veulent détruire son unité et sa diversité. » Pour le ministre des Affaires étrangères, l'objectif des terroristes est de « remettre en cause le vivre-ensemble et la tolérance religieuse qui caractérisent la société égyptienne ». Sic.

  • Lundi Saint

    Les antiennes du jour :

    Fáciem meam non avérti ab increpántibus et conspuéntibus in me.

    Ma face, je ne l’ai pas détournée de ceux qui m’invectivaient et qui crachaient sur moi. (Isaïe 50,6)

    Frámea, suscitáre advérsus eos, qui dispérgunt gregem meum.

    O épée, lève-toi contre ceux qui dispersent mon troupeau. (Zacharie 13,7)

    Appendérunt mercédem meam trigínta argénteis : quibus appretiátus sum ab eis.

    Ils ont pesé mon salaire, trente pièces d’argent : c’est le prix que j’ai été évalué par eux. (Zacharie 11,12-13)

    Inundavérunt aquæ super caput meum : dixi, Périi : invocábo nomen tuum, Dómine Deus.

    Des eaux ont débordé sur ma tête, j’ai dit : Je suis perdu ; j’invoquerai ton nom, Seigneur Dieu. (Lamentations 3,54-55)

    Lábia insurgéntium et cogitatiónes eórum vide, Dómine.

    Les lèvres de ceux qui s’élèvent contre moi, et leurs projets, vois-les, Seigneur. (Lamentations 3,62)

    Au Benedictus

    Clarífica me, Pater, apud temetípsum claritáte, quam hábui priúsquam mundus fíeret.

    Glorifie-moi, Père, en toi-même, de la gloire que j’ai eue en toi avant que le monde fût. (Jean 17,5)

    Au Magnificat

    Non habéres in me potestátem, nisi désuper tibi datum fuísset.

    Tu n’aurais pas de pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en haut. (Jean 19,11)

    La deuxième antienne est seulement inspirée du texte de Zacharie. A première vue elle paraît même dire le contraire, mais la signification prophétique est bien la même : « Epée, lève-toi contre mon berger, et contre l’homme qui adhère à moi, dit le Seigneur des armées, frappe le berger, et les brebis seront dispersées. » (Jésus cite cette phrase dans l’évangile de saint Matthieu, pour annoncer que les apôtres vont l’abandonner : « Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. »)

    La troisième antienne omet ce qu’il y a entre les deux propositions : « Et ils ont pesé mon salaire : trente pièces d’argent. Et le Seigneur m’a dit : Jette le au sculpteur, ce beau prix auquel j’ai été évalué par eux. » Le texte continue : « Et j’ai pris les trente pièces d’argent, et je les ai jetées dans la maison du Seigneur, au sculpteur. »

    La cinquième antienne a cogitationes au lieu de meditationes qu’il y a dans la Vulgate comme dans la Vetus Latina, et elle omet plusieurs mots : « Les lèvres de ceux qui s’élèvent contre moi, et leurs projets sont contre moi tout le jour, quand ils s’assoient et quand ils se lèvent, vois-les. » (Seigneur a été ajouté, mais il était au verset 61).

    Sur l’évangile de ce jour, voir mes notes de 2015 et de 2016.

  • Deuxième dimanche de la Passion ou des Rameaux

    Antienne d’offertoire :

    Impropérium exspectávit cor meum et misériam : et sustínui qui simul mecum contristarétur, et non fuit : consolántem me quæsívi, et non invéni : et dedérunt in escam meam fel, et in siti mea potavérunt me acéto.

    L'insulte, a attendu mon cœur, et la misère. J’ai compté que quelqu’un s’attristerait avec moi, mais en vain ; un consolateur, et je n’en ai pas trouvé. Pour nourriture, ils m’ont donné du fiel ; et dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre.

    Cette antienne est extraite du psaume 68, grand psaume de la Passion qui culmine dans cette prophétie de la soif du Christ abreuvé de fiel et de vinaigre sur la Croix, avant des imprécations contre les persécuteurs et l’annonce du salut pour Sion. Le premier mot annonce les « impropères » du vendredi saint.

    Le texte est celui du psautier romain, comme pour toutes les antiennes antiques. Il y a deux différences avec le psautier gallican (celui du bréviaire) :

    - consolantem me quæsivi au lieu de et qui consolaretur : le psautier romain, donc l’antienne, et celui qui parle, à savoir le Christ, insiste sur la recherche de celui qui me consolerait ;

    - mecum ajouté à simul : là aussi, insistance sur avec moi. Curieusement, le chant (déjà dans le graduel de Nokter, au Xe siècle) n’a pas ce mecum.

    Voici l’antienne – la plainte déchirante du Seigneur abandonné des hommes qu’il vient sauver– interprétée par les moines de l’abbaye Saint-Dominique de Silos :


    podcast

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  • Provocation

    Selon des journaux proches du régime, le président turc Recep Tayyip Erdogan a l’intention d’aller « prier » à Sainte-Sophie le 14 avril, avec des représentants de l’AKP et des imams.

    Le 14 avril est le Vendredi Saint, tant pour les orthodoxes que pour les catholiques.

    C’est aussi deux jours avant le référendum qui doit sacrer Erdogan comme autocrate néo-ottoman et islamiste.

    Cette annonce va de pair avec la parution d’un livre expliquant que le décret d’Atatürk faisant de Sainte-Sophie est un faux, et que donc l’ancienne basilique patriarcale de Constantinople peut être retransformée en mosquée.