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  • Blague russe

    Le 1er avril, l'ambassade de Russie aux Etats-Unis a mis en ligne une messagerie vocale proposant des « services de hackers russes » et des « ingérences électorales » :

    « Vous êtes bien sur la messagerie de l'ambassade de Russie, votre appel est très important pour nous. Pour demander à ce qu'un diplomate russe contacte vos adversaires politiques, appuyez sur 1 [...] pour bénéficier des services d'un hacker russe, tapez 2 [...] pour une ingérence électorale, tapez 3 et attendez la prochaine campagne électorale. Veuillez noter qu'afin d'améliorer la qualité de nos services, tous les appels sont enregistrés. »

    Ce poisson d'avril n'a pas fait rire tout le monde aux Etats-Unis... Et l’Associated Press a contacté le ministère russe des Affaires étrangères pour lui demander de «confirmer officiellement que le message enregistré était bien une blague»…

  • Les arméniens visés

    L’église évangélique arménienne d’Alfortville a été la cible d’une tentative d’incendie dimanche matin. Une poubelle avait été placée contre la façade et incendiée. Le pasteur a été réveillé par les flammes qui léchaient la fenêtre de sa chambre juste au-dessus. L’incendie a été rapidement maîtrisé. Le dimanche précédent, l’église avait subi un caillassage : les doubles vitrages avaient été brisés, et l’interphone arraché. Deux jours avant, un pasteur irakien avait fait une conférence sur les souffrances des chrétiens d’Orient.

  • Lundi de la Passion

    La première lecture de la messe de ce jour est le troisième chapitre du livre de Jonas : le prophète prêche la pénitence – sinon dans 40 jours Ninive sera détruite.

    Ninive, aujourd’hui, c’est Mossoul, où l’on voit la colline de Jonas et la fontaine de Jonas. Où la guerre fait rage pour en chasser l’Etat islamique…

    L’histoire de Jonas ne pouvait qu’impressionner les chrétiens locaux, et très vite fut institué dans les Eglises syriaques un jeûne commémoratif, appelé « Rogation de Ninive » (la "Baouta" en syriaque), de trois jours, trois semaines avant le carême (cette année les 6, 7 et 8 février). Jeûne qui connaît aujourd’hui un véritable regain chez les jeunes assyro-chaldéens : non seulement le jeûne est observé mais les églises sont pleines. (La seule Eglise syriaque où la Baouta ait disparu est l’Eglise maronite.)

    Voici ce qu’on peut lire sur le site de la Mission chaldéenne en France à ce propos.

    Ninive, la ville dont il est question dans l'histoire de Jonas, est la capitale de l’ancienne Assyrie, souvent citée dans la Bible. C'était une ville exceptionnelle par sa taille - la Bible l'appelle "la grande ville". Il fallait trois jours de marche pour la parcourir, ses hauts remparts n'entouraient pas que des maisons, mais aussi des champs, des jardins, des étables, tout ce qu'il lui fallait pour vivre de manière indépendante du reste du monde. Mais Ninive était également une ville exceptionnelle par sa méchanceté. La Bible, dans le prophète Nahum, l'appelle "la ville sanguinaire, pleine de mensonge, pleine de violence". Ninive était perpétuellement en guerre avec les villes et les pays voisins dans le but de s'enrichir, d'accumuler des trésors à l'intérieur de ses murailles.

    De cette évocation de Ninive, la grande ville, ce qui doit nous frapper c'est précisément cette ressemblance avec la situation générale du monde moderne 3000 ans après. Les deux traits principaux de Ninive s'y retrouvent à une échelle mondiale. Un développement extraordinaire, une technique prodigieuse, mais en même temps une cruauté sans mesure, des guerres sans fin, une cupidité que rien ne peut satisfaire. Ninive est une image du monde, d'un monde qui vit sans se soucier de Dieu, abandonné à ses passions et ses péchés.

    Dieu laisse faire pour un temps ; le moment qu'il a choisi pour intervenir ouvertement n'est pas encore venu, main en attendant, il ne reste pas indifférent envers ce monde. Il ne l'était pas envers Ninive. Il va lui envoyer le prophète Jonas. L'histoire de Jonas n'est pas seulement intéressante à cause de l'actualité et de la comparaison entre Ninive et notre monde ; elle l'est surtout à cause de la comparaison entre Jonas et Jésus-Christ. Cette comparaison est d'autant plus précieuse qu'elle est attestée par Jésus-Christ lui-même comme nous le verrons. Ninive et Jonas, le monde et Jésus-Christ.

    Par sa méchanceté Ninive s'était accumulé un trésor de colère, elle était au bord du jugement et de la perdition. Jonas a été la solution préparée longtemps à l'avance par Dieu, le messager qu'il lui fallait absolument écouter si elle voulait éviter une fin subite. Jésus-Christ est non seulement la solution prévue par Dieu aux inextricables problèmes du monde, mais avant tout il est la seule solution à notre situation personnelle ; Il est le médecin qu'il nous faut absolument écouter si nous cherchons la guérison. La Bible est le livre que Dieu nous a laissé pour nous amener à son fils Jésus-Christ. Même à travers une histoire aussi ancienne et aussi étrange que celle de Jonas, c'est sur Jésus-Christ qu'il veut attirer nos regards.

  • Dimanche de la Passion

    Extrait de la liturgie mozarabe.

    Passionis tuæ festum, Christe Dei Filius, devotis cordium officiis, recursu temporis inchoantes, quo pro nobis et linguas fuisti persequentium passus, et tradentium te vulneribus crucifixus ; rogamus atque exposcimus ne te elonges a nobis ; ut, quia proximante tribulatione, non est qui adjuvet ; tu solus Passionis tuæ nos subleves ope : ne tradas ergo nos inimicis nostris in malum, sed excipe servos tuos in bonum : ut nos calumniantes superbi, inimici scilicet animarum nostrarum, virtutis tuæ potentia propellantur ; tu es enim divina lucerna per humanitatem super candelabrum crucis imposita : ideo te rogamus, ut nos accendas, ne veniamus in pœnam. Quos ergo perspicis initiatum Passionis tuæ festum devotis cordibus excepisse, facito eos Passioni tuæ communicare : ut tenebrarum nos errore discusso, lucis tuæ muniamur præsidio.

    Pater noster qui es in cælis. ℟. Amen.
    Sanctificetur nomen tuum. ℟. Amen.
    Adveniat regnum tuum. ℟. Amen.
    Fiat voluntas tua sicut in cælo et in terra. ℟. Amen.
    Panem nostrum quotidianum da nobis hodie. ℟. Quia Deus es.
    Et dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris. ℟. Amen.
    Et ne nos inducas in tentationem. ℟. Sed libera nos a malo.

    Humiliate vos benedictioni.

    Christus Dominus, cujus passionis vulnera gratissima devotione præcinenda suscipitis, liberos vos efficiat a passionibus vestris. ℟. Amen.
    Et qui per assumptam carnem voluit crucifigi, per Divinitatis suæ potentiam participes vos efficiat regni sui. ℟. Amen.
    Ut in cujus passione amarescitis, in ejus resurrectione plenissime gaudeatis. ℟. Amen.
    Per misericordiam ipsius Dei nostri, qui est benedictus et vivit et omnia regit in sæcula sæculorum. ℟. Amen

    La fête de ta Passion, Christ Fils de Dieu, que, le temps en étant revenu, nous commençons en pieux offices de nos cœurs, par laquelle tu as souffert pour nous les paroles des persécuteurs et as été crucifié par les coups de ceux qui te livraient, nous te demandons et te supplions de ne pas t’éloigner de nous ; de sorte que, puisqu’à l’approche de la tribulation il n’y avait personne pour t’aider, toi seul tu nous soulages par l’œuvre de ta Passion. Ne nous livre donc pas à nos ennemis pour le mal, mais reçois tes serviteurs pour le bien. Afin que les orgueilleux calomniateurs, c’est-à-dire les ennemis de nos âmes, soient repoussés par la force de ta puissance. Car tu es par ton humanité la divine lampe posée sur le candélabre de la croix. C’est pourquoi nous te demandons de nous embraser afin que nous n’allions pas au châtiment. Ceux donc que tu vois accueillir avec un cœur pieux la fête de ta Passion qui commence, fais les communier à ta Passion, afin que, l’erreur des ténèbres étant dissipée, nous soyons protégés par le secours de ta lumière.

    Notre Père…

    Baissez-vous pour la bénédiction.

    Que le Christ Seigneur, dont vous commencez à chanter avec une dévotion très reconnaissante les plaies de la Passion, vous rende libres de vos passions. Amen.
    Et que celui qui ayant pris chair a voulu être crucifié vous rende participants de son royaume par la puissance de sa divinité. Amen.
    Afin qu’ayant goûté l’amertume de sa Passion vous ayez pleinement la joie dans sa résurrection. Amen.
    Par la miséricorde de notre Dieu lui-même, qui est béni et vit et règne sur tout dans les siècles des siècles. Amen.

  • A l’instigation des évêques ?

    Hier soir, des manifestants ont brûlé des pneus devant le Congrès du Paraguay, puis ont brisé des vitres, sont entrés, ont saccagé des bureaux, et ont mis le feu. La police anti-émeutes est intervenue avec des canons à eau, des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Des dizaines d'émeutiers et de policiers ont été blessés, un manifestant a été tué par balle au siège du parti libéral.

    Ces violences, dont les images sont spectaculaires, ont pour motif un vote des sénateurs, qui venaient d’adopter, par 25 voix sur 45, un amendement constitutionnel permettant la réélection du président.

    Cet amendement permettrait à l’actuel président, Horacio Cartes, de se représenter, mais aussi à son rival l’ancien président Fernando Lugo, évêque défroqué de gauche. (L’actuelle législation, adoptée « pour empêcher le retour de la dictature », impose un unique mandat.)

    On ne peut que remarquer que cette émeute intervient trois jours après la publication par les évêques du Paraguay d’une condamnation virulente du projet d’amendement, au nom de la défense de « l’institution démocratique que nous avons conquise au prix de beaucoup d’engagement et de dévouement après des décennies de dictature »…

    Aujourd’hui, la conférence épiscopale demande « à tous, autorités et peuple, de ne pas faire usage de la violence »…

    Le président Horacio Cartes est un catholique pratiquant, qui donne l’intégralité de son salaire de président à une institution religieuse s’occupant de malades en phase terminale. Il est, avec son gouvernement, au premier rang des grandes manifestations religieuses. L'une de ses premières mesures a été d'instituer une sorte de RMI pour les plus miséreux. En novembre 2015, face aux pressions internationales pour la légalisation de l’avortement parce qu’une fille de 10 ans était enceinte, il avait refusé toute modification de la loi, et après la naissance de l’enfant il avait dit : « La mère est en vie, et sa fille aussi. A ceux qui voulaient que la fille avorte : deux choses pouvaient arriver, une perdrait à coup sûr la vie, nous aurions pu perdre deux vies. Nous avons fait ce que notre conscience nous dictait, ce que la Constitution ordonne, et ce que nos convictions religieuses commandent. Nous sommes plus de 80% de catholiques au Paraguay. »

    Mais le président Horacio Cartes (« le Berlusconi du Paraguay ») est tout ce que François déteste : c’est un richissime homme d’affaires, et il appartient au parti Colorado, le toujours grand parti de droite, qui fut celui de l’ancienne dictature.

    En juillet 2015, François était passé au Paraguay et lors de sa « rencontre avec la société civile » il avait accusé l’armée du Paraguay de séquestrer quelqu’un, soulignant que c’était là ce que faisaient « les dictatures du siècle dernier », avant d’évoquer carrément « les camps d’extermination nazis et staliniens ». Et cela en présence d’Horacio Cartes. Or la personne en question était un officier de l’armée du Paraguay séquestré par la guérilla communiste locale…

    François n’a jamais fait d’excuses publiques pour cet affront public qui montrait tout le mépris qu’il avait pour le gouvernement catholique du Paraguay. Un mépris que partage entièrement l’épiscopat tout dévoué à François, cet épiscopat même qui a eu, avec la complicité active de François, la peau de l’évêque de Ciudad del Este coupable – lui aussi – d’être pleinement catholique et d'avoir un séminaire pleinement catholique attirant de très nombreux jeunes. (Il paraît qu'au "séminaire national" on enseigne toujours la théologie de la libération...)

  • Logo officiel…

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    Malheureusement ceci n’est pas un poisson d’avril. C’est le logo officiel de la visite de François en Egypte les 28 et 29 avril prochains.

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  • Jean-Claude Juncker va se marier

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    Oui, avec un prélat. Ce qui est logique pour un haut dirigeant catholique qui a toujours milité pour le mariage homosexuel (ainsi que pour l’avortement, et l’euthanasie qu’il a imposée dès 2008 dans son pays).

    Mais qui est l’heureux élu ?

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  • Samedi de la quatrième semaine de carême

    Belle paraphrase des antiennes de la messe de ce jour par le bienheureux cardinal Schuster :

    Sitiéntes, venite ad aquas, dicit Dóminus : et qui non habétis prétium, veníte et bíbite cum lætítia.

    Atténdite, pópule meus, legem meam : inclináte aurem vestram in verba oris mei.

    L’introït est tirée d’Isaïe (LV) : « O vous qui êtes altérés, vous en qui les biens terrestres, les plaisirs de la vie, n’ont fait qu’attiser davantage, au lieu de l’éteindre, la soif de bonheur qui brûle votre cœur, accourez aux eaux de la grâce divine, qui peut seule satisfaire vos désirs. Que votre misère ne vous arrête pas ; venez, puisez sans frais et désaltérez-vous joyeusement aux sources pures de la grâce, qui ne serait plus telle si elle était donnée en échange des œuvres de la justice humaine par le Dieu infiniment miséricordieux et généreux. » Puis vient le psaume 77 qui est un hymne d’action de grâces pour les bienfaits dont Dieu combla les anciens patriarches.

    *

    Factus est Dóminus firmaméntum meum, et refúgium meum, et liberátor meus : et sperábo in eum.

    Le verset ad offerendum est tiré du psaume 17 : « Le Seigneur est devenu ma force, mon salut et mon libérateur. C’est pourquoi en Lui je me confierai. » Il est devenu ma force, parce que sa grâce m’aguerrit contre les assauts de mes adversaires spirituels ; mon salut, parce qu’en Lui je trouve toujours un repos contre le heurt des ennemis, lesquels, à m’entendre seulement invoquer le nom de Jésus, s’enfuient épouvantés ; mon libérateur, parce que le Seigneur ne permet que je sois tenté par le démon que pour me donner le mérite et la gloire du triomphe.

    *

    Dóminus regit me, et nihil mihi déerit : in loco páscuæ ibi me collocávit : super aquam refectiónis educávit me.

    Le verset pour la communion est pris au psaume 22, qui est une suave idylle de l’âme, que le Pasteur éternel paît dans des champs fleuris, au bord des eaux : « Le Seigneur est mon guide ; que peut-il me manquer ? Il me conduit dans les pâturages fertiles, — l’Église catholique, les saints sacrements, la grâce intérieure, qui nourrit toujours la foi de l’âme croyante, — et Il me mène aux eaux rafraîchissantes, là où cesse la soif et la convoitise des joies humaines, pour ne plus goûter rien d’autre que les choses éternelles. »

    *

    • Voir aussi ma note de l’an dernier sur le thème de cette messe : l’eau, la lumière et la vie.