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  • Ingérence

    Le site européiste Euractiv n’a pas signalé les amendements à la loi sur les étrangers adoptés par le gouvernement slovène, et qui devraient être bientôt votés par le Parlement. Mais Euractiv s’étend très longuement sur la réaction d’Amnesty International, qui demande aux députés slovènes de ne pas voter ces amendements, avec des sanglots sentimentaux qui cachent mal l’idéologie immigrationniste pure et dure.

    La nouvelle loi permettra simplement à la police de fermer les frontières du pays aux migrants illégaux pour une période de temps limitée, si le besoin s’en fait sentir. Quelque 500.000 clandestins ont traversé la Slovénie, et le gouvernement ne veut pas que ça se reproduise. Le ministre de l’Intérieur, Vesna Györkös Žnidar, a déclaré que la Slovénie ne pouvait pas endurer un autre afflux similaire, surtout maintenant que son voisin du nord, l’Autriche, et d’autres pays de l’ouest européen fermaient aussi leurs frontières. « La nouvelle loi ne sera appliquée que si la migration met en péril l’ordre public et la sécurité intérieure du pays », a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse.

    Il semble donc que le gouvernement slovène n'ait pas l'intention de se laisser intimider par les objurgations larmoyantes d'Amnesty.

  • Sigmar Gabriel et l’éclatement de l’UE

    Sigmar Gabriel est le vice-chancelier allemand, ministre de l’Economie, et probable concurrent social-démocrate d’Angela Merkel aux prochaines élections. Dans une interview au Spiegel, alors qu’on lui demande s’il croit vraiment gagner des suffrages avec son idée de transférer davantage de fonds allemands vers d’autres pays européens, il répond :

    « Je sais qu’il s’agit d’un débat hautement impopulaire. Mais je sais aussi où en est l’Union européenne. Il n’est plus impensable qu’elle puisse éclater. Si cela devait arriver, nous serions maudits par nos enfants et nos petits-enfants. Parce que l’Allemagne est la plus grande bénéficiaire de la communauté européenne, d’un point de vue économique et politique. »

  • Euthanasie suisse

    Dans le canton du Tessin (Suisse italienne), le nombre de « suicides assistés » est passé de 12 en 2013 à 17 en 2014 et… 50 en 2015. Et déjà 51 en 2016 à la fin novembre.

    Selon le chef du Département de la santé et des affaires sociales suisses, cette augmentation est attribuable à l’activisme de l’association Liberty Life (sic), reconnue dans le canton, qui offre également ses « services » aux étrangers. Parmi les 50 personnes ayant eu recours au « suicide assisté » en 2015, 27 venaient de l’étranger, dont 24 d’Italie où l’euthanasie est interdite.

  • Le "droit" à l’euthanasie

    Le professeur Louis-André Richard, spécialiste des questions éthiques entourant les soins de fin de vie, revient sur la loi québécoise sur les soins en fin de vie un an après son entrée en vigueur. Cette loi est « bicéphale », souligne-t-il : elle entend promouvoir les soins palliatifs au Québec, tout en ouvrant « la voie à une nouvelle pratique : l’aide médicale à mourir ». Le terme choisi n’est pas anodin, il « fait passer ce nouvel acte pour un soin médical ». Mais « il n’en est rien puisque cet acte ne permet pas d’améliorer la santé d’un patient ». « On parle bien d’euthanasie », puisqu’il s’agit de « permettre à un tiers de poser un acte qui porte atteinte à la vie d’autrui ». En outre, insérer l’« aide médicale à mourir » dans une loi qui vise aussi à améliorer les soins palliatifs, c’est tenter de « faire croire que l’euthanasie est un soin palliatif, ce qui est faux ».

    Plus profondément, cette loi « brouille l’administration des soins palliatifs ». Faire de l’euthanasie un droit a verrouillé le débat : « un droit s’exige, s’exécute, mais ne se discute pas ». Un nouveau droit, « on cherche naturellement à s’en prévaloir ». Ici, « c’est l’euthanasie qui a été érigée en droit, pas l’accès aux soins palliatifs. C’est donc à l’euthanasie qu’il faudra impérativement garantir l’accès, avec tout ce que cela implique d’attraction et de rétention des ressources financières, humaines et matérielles, au détriment des soins palliatifs ».

  • In columbæ specie

    ℟. In colúmbæ spécie Spíritus Sanctus visus est, Patérna vox audíta est:
    * Hic est Fílius meus diléctus, in quo mihi bene complácui.
    . Cæli apérti sunt super eum, et vox Patris intónuit.
    ℟. Hic est Fílius meus diléctus, in quo mihi bene complácui.

    On vit le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe, et on entendit la voix du Père : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances. Les cieux lui furent ouverts et la voix du Père se fit entendre. Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances.

    Ce deuxième répons des matines était aussi le deuxième répons des matines de l’Epiphanie. Il nous plonge dans l’un des deux autres mystères de ce temps : le baptême du Seigneur, qui est l’unique mystère que célèbrent les byzantins en ces jours.

    Voici la partition des cordeliers de Fribourg (vers 1300). On notera comment la clef de fa sur la troisième ligne devient subrepticement une clef d’ut sur la quatrième ligne, au milieu d’un mot (dilectus). On notera aussi que les diphtongues ae ont disparu : columbe, celi.

    in columbe.jpg

    Je n’ai pas trouvé d’enregistrement de cette pièce, alors que l’an dernier j’avais trouvé un enregistrement du premier répons : Tria sunt munera.

  • Interruption

    En raison des obsèques de mon beau-père (ayez une pensée pour lui dans vos prières) je serai absent de mon blog les prochains jours.

    De toute façon l’actualité ne m’inspire guère de commentaires. En dehors de cette affaire de pipette qui est devenue une affaire d’Etat, puisque le même ministre fanatique du meurtre des bébés prend la décision de « suspendre » une pipette qui serait responsable de la mort d’un seul bébé.

    J’apprends à cette occasion que des « millions » (?!!!) de bébés seraient rachitiques. Vérification faite, ce n’est pas cela, c’est que les « millions » de bébés doivent impérativement prendre de la vitamine D pour ne pas être rachitiques. L’apport de vitamine D est « indispensable », disent les « pédiatres ».

    Ah bon.

    On se demande comment l’humanité est arrivée au XXIe siècle sans apport de vitamine D artificielle…

    Si je comprends bien, le destin des rescapés de l’avortement est d’être drogués dès leur prime enfance.

    Mes enfants n’ont jamais vu un « pédiatre ». Ni une pipette. C’est grave, docteur ?

    *

    Vendredi c’est l’Epiphanie.

    L’an dernier j’avais donné l’hymne des vêpres et des matines, avec la traduction de Lemaistre de Sacy et le chant de Solesmes. En 2015 l’antienne du Magnificat. Sur les rois mages, voir ma note de 2012. Sur la signification de l’Epiphanie dans les traditions latine et byzantine, voir ma note de 2007.

  • Sancta et immaculata virginitas

    ℟. Sancta et immaculata virginitas, quibus te laudibus efferam nescio:
    * Quia quem coeli capere non poterant, tuo gremio contulisti.
    . Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui.
    ℟. Quia quem coeli capere non poterant, tuo gremio contulisti.

    Sainte et immaculée Virginité, je ne sais par quelles louanges vous exalter : Car vous avez renfermé dans votre sein celui que les cieux ne peuvent contenir. Bénie êtes-vous entre les femmes, et béni est le fruit de votre sein. Car vous avez renfermé dans votre sein celui que les cieux ne peuvent contenir.

    « Si l’on veut savoir véritablement la place que tient Notre Dame dans la prière officielle et vivante de l’Eglise qu’est la liturgie, c’est peut-être moins dans les fêtes qui lui sont spécialement consacrées qu’on a la chance de la trouver, que dans la liturgie de tout le cycle de Noël (Avent et Temps de Noël). Et peut-être est-ce là qu’il faut chercher les traces les plus anciennes du culte qui lui a été rendu. » C’est ce que dit dom Joseph Gajard dans son étude sur Notre Dame et l’Art grégorien. On en a un exemple ce jour avec les deux répons des matines, qui sont tous deux à la louange de la Vierge Mère (c’était déjà ceux du troisième nocturne des matines de dimanche dernier). Voici le premier, chanté par les moines de Montserrat, et avec l’antiphonaire d’Einsiedeln (début du XIVe siècle).
    podcast

    Sancta.jpg

  • Sainte Geneviève

    . Nova bella elegit Dominus ; mulier timens Dominum custodit civitatem, * Dumque una virgo praeliabatur, stellae adversus Attilam pugnaverunt.
    . Per fidem unius, fortes facti sunt omnes in bello, et castra verterunt exterorum. * Dumque una virgo praeliabatur, stellae adversus Attilam pugnaverunt.

    Le Seigneur a choisi une nouvelle forme de guerre : une femme craignant Dieu garde la cité, * Et tandis que la vierge combattait seule, les étoiles combattirent contre Attila.
    Par la foi d'une seule tous ont été rendus courageux dans la guerre, et ont renversé le camp des étrangers. * Et tandis que la vierge combattait seule, les étoiles combattirent contre Attila.

    Ce répons des matines, dans le propre de Paris, est inspiré par le cantique de Débora (Juges 5). Le verset qui commence par Nova bella elegit Dominus est aussi celui du graduel de la messe de sainte Jeanne d’Arc. On notera qu’il est propre à la Vulgate. L’hébreu massorétique, et le grec de la Septante, ont : « Il (le peuple) choisit de nouveaux dieux ». Le texte de la Vulgate est mieux en situation, à la fois dans le contexte, et dans le déroulement de l’histoire sainte, Débora étant la première femme d’Israël qui sauve le peuple, parce que Dieu a choisi cette nouvelle forme de combat, celui qui donne une « mère » au peuple élu…

    Au temps de Samgar, fils d'Anath, au temps de Jahel, les routes étaient abandonnées, et ceux qui voyageaient marchaient par des sentiers détournés. On a cessé de voir de vaillants hommes dans Israël. Il ne s'en trouvait plus, jusqu'à ce que Débora se fût élevée, jusqu'à ce qu'il se fût élevé une mère en Israël. Le Seigneur a choisi de nouveaux combats, et Il renverse Lui-même les portes des ennemis; tandis qu'auparavant on ne voyait ni bouclier ni lance parmi quarante mille Israélites. Mon cœur aime les princes d'Israël. Vous qui vous êtes exposés volontairement au péril, bénissez le Seigneur. (…) Qu'au lieu où les chars ont été brisés, l'armée des ennemis taillée en pièces, on publie la justice du Seigneur et Sa clémence envers les braves d'Israël. Alors le peuple du Seigneur a paru aux portes des villes, et il s'est acquis la principauté. Lève-toi, lève-toi, Débora; lève-toi, lève-toi, et chante un cantique… (Juges 5,6-12, traduction Fillion)

  • Culture de mort

    Le gouvernement de Barack Obama a publié le 14 décembre un règlement (de 30 pages – il n’y a pas que chez nous que règne la bureaucratie) interdisant aux Etats de retenir les financements fédéraux du Planning familial.

    Le règlement avait été préparé par les démocrates pour être l’une des premières mesures de la présidente Hillary, mais puisque c’est Trump qui a été élu, Obama a publié le texte en catastrophe : il entrera en vigueur 30 jours après sa publication au Journal Officiel, à savoir le 18 janvier, deux jours avant l’investiture de Donald Trump…

    En fait le financement public des avortoirs est interdit, mais le Planning familial contourne la loi en proposant d’autres services. C’est donc ces autres services qui bénéficient de subventions. Et c’est en prenant prétexte de ces autres services que le gouvernement Obama interdit de ne pas donner les subventions aux avortoirs…

    Au Texas, où une loi supprime les fonds au Planning familial à partir du 21 janvier, le gang des avortoirs n’a pas attendu le nouveau règlement pour engager des poursuites judiciaires contre l'Etat, dès le 31 décembre…

    On apprend d’autre part que les dons au Planning familial ont fait un bond depuis l’élection présidentielle…

  • Insolite

    En avril dernier, le gouvernement du Népal avait supprimé Noël des jours fériés (plus de 80, presque tous hindous).

    Mais voici que ce Noël était de nouveau férié… Et célébré bien au-delà de la microscopique communauté chrétienne. Même la présidente Bidya Devi Bhandari y est allée de son allocution, espérant que ce serait l’occasion de « renforcer les sentiments d’amour et d’unité parmi les citoyens népalais », le Premier ministre a exprimé ses vœux de « paix, bonheur, prospérité, bonne santé, unité et fraternité à tous les chrétiens népalais dans le pays et à l’étranger », et l’ancien roi et son fils ont participé aux célébrations. Au grand dam des hindous qui veulent rétablir l’hindouisme comme religion d’Etat…