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  • Ubu à Kaliningrad

    L’hystérie antirusse ne cesse de monter dans les pays Baltes et en Pologne, attisée par l’OTAN qui y débarque des troupes et des centaines de chars.

    La dernière provocation antirusse en date est la décision de la Lituanie d’ériger un mur de 135 km à sa frontière avec l’enclave russe de Kaliningrad. Un mur qui sera pour l’essentiel financé par l’Union européenne : à hauteur de 25 millions d’euros (3,6 millions étant à la charge de la Lituanie). L’art du gaspillage de l’argent public…

    Le ministre lituanien de l’Intérieur, Eimutis Misiunas, dit à l’AFP que « les raisons en sont à la fois économiques – empêcher la contrebande – et géopolitiques – renforcer la frontière extérieure de l'Union européenne ».

    Evidemment, le coup de la contrebande est bidon. Et renforcer la frontière extérieure de l’UE à Kaliningrad est une mauvaise farce, quand des millions de migrants arrivent de partout – sauf de Kaliningrad.

    Le mur est « un signe que [la Lituanie] considère le pays voisin comme un agresseur potentiel », dit ouvertement le ministre.

    Le gouverneur de Kaliningrad préfère prendre cela à la rigolade. « Si nos collègues lituaniens veulent ériger une clôture pour arrêter les contrebandiers, alors nous sommes prêts à leur fournir du matériel de construction », dit-il, soulignant que la Russie a une « formidable usine » de production de briques à la frontière avec la Lituanie…

  • Le feuilleton Tromelin

    Le projet de loi visant à autoriser l’accord entre la France et l’Ile Maurice sur Tromelin a été retiré de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.

    L’accord a été signé en catimini en juin 2010 (Sarkozy). Le projet de loi destiné à l’approuver a été voté sans débat par le Sénat en 2012. Mais il fut retiré de l’ordre du jour de l’Assemblée en 2013, un député ayant découvert de quoi il s’agissait et l’ayant dénoncé sur la place publique.

    Le texte a été réintroduit subrepticement mais quelques députés vigilants ont de nouveau fait du bruit, et on l’a donc de nouveau retiré, tout en promettant qu’on le remettrait sur les rails à la prochaine législature…

    Tromelin est une île d’un kilomètre carré, revendiquée par l’Ile Maurice. En 2010, on a conclu avec Maurice un accord de « cogestion » économique, scientifique et environnementale. Première étape vers un largage pur et simple. Or Tromelin, ce n’est pas seulement un bout de terre. C’est tout ce qu’il y a autour : 280.000 km2 de domaine maritime exclusivement français.

    Mais qui donc tient tant à abandonner un tel domaine ?

  • Saint Antoine

    Antoine se resserrant ainsi lui-même dans ces étroites limites s’en alla dans des sépulcres fort éloignés du bourg ; et après avoir prié l’un de ses amis de lui apporté du pain de temps en temps, il entra dans l’un de ces sépulcres et ferma la porte sur lui, demeurant ainsi tout seul. Le démon ne pouvant le souffrir, et craignant que dans peu de temps le désert ne soit rempli de solitaires, il vint de nuit avec une grande troupe de ses compagnons, et le battit de telle sorte qu’il le laissa par terre tout couvert de plaies et sans pouvoir dire une seule parole, à cause de l’excès des douleurs qu’il ressentait, et qu’il assurait depuis avoir été telles qu’elles ne peuvent être égalées par tous les tourments que les hommes pourraient nous faire endurer. Mais la providence de Dieu qui n’abandonne jamais ceux qui espèrent en lui, fit que son ami vint le lendemain pour lui apporter du pain. Ayant ouvert la porte et l’ayant trouvé étendu par terre comme mort, il le porta sur ses épaules dans l’église du bourg et il le mit à terre. Plusieurs de ses proches et des habitants du lieu y accoururent et s’assirent auprès de lui, le considérant comme mort. Environ vers minuit, Antoine revenant à lui, vit qu’ils s’étaient tous endormis et que son ami seul veillait. Alors il lui fit signe de venir à lui et le pria que sans éveiller personne, il le reportât dans le sépulcre où il l’avait pris. Ce qu’il fit. Antoine referma la porte comme de coutume et continua d’y demeurer seul. Ne pouvant se tenir debout à cause des blessures qu’il avait reçues du démon, il priait couché par terre ; et après avoir achevé sa prière, il criait à haute voix : « Me voici. Antoine n’appréhende point les maux que tu peux lui faire ; et quand tu m’en ferais encore de beaucoup plus grands, rien ne saurait me séparer de l’amour de Jésus-Christ (Rm 8, 35). Il chantait aussi ce verset de psaume : Même si des armées venaient m’attaquer, mon cœur ne serait point touché de crainte (Ps 28, 3). C’était là les pensées et les paroles de ce saint solitaire.

    Mais ce capital et irréconciliable ennemi des saints, s’étonnant de ce qu’après avoir été si maltraité par lui, il ait encore la hardiesse de revenir, assembla ces autres malheureux esprits qui, comme des chiens enragés, sont toujours prêts à déchirer les gens de bien, et tout transporté de dépit et de fureur, il leur dit : « Vous voyez comment nous n’avons pu dompter cet homme, ni par l’esprit de fornication, ni par les douleurs que nous lui avons fait souffrir en son corps ; mais qu’au contraire il a encore la hardiesse de nous défier. Préparons-nous donc à l’attaquer d’une autre manière, puisqu’il ne nous est pas difficile d’inventer diverses sortes de méchancetés pour nuire aux hommes. A la suite de ces paroles, cette troupe infernale fit un tel vacarme que toute la demeure d’Antoine en fut ébranlée, et les quatre murailles de sa cellule étant entrouvertes les démons y entrèrent en foule, et prenant la forme de toutes sortes de bêtes farouches et de serpents, remplirent sur le champ ce lieu de diverses figures de lions, d’ours, de léopards, de taureaux, de loups, d’aspics, de scorpions et d’autres serpents ; chacun d’eux jetait des cris conformes à sa nature. Les lions rugissaient comme s’ils voulaient le dévorer ; les taureaux semblaient être prêts à le percer de leurs cornes ; et les loups à se jeter sur lui avec furie ; les serpents se traînant contre terre, s’élançaient vers lui, et il n’y avait pas un seul de tous ces animaux dont le regard ne fut aussi cruel que farouche, et dont le sifflement ou les cris ne fussent horribles à entendre.

    Antoine étant ainsi accablé par eux et percé de coup, sentait bien augmenter en son corps le nombre de ses blessures ; mais son esprit incapable d’étonnement, résistait à tous ces efforts avec une confiance invincible. Et alors que ses gémissements témoignaient de l’excessive douleur que son corps ressentait de tant de plaies, son esprit demeurait toujours dans la même vigilance ; et il disait aux démons, comme en se moquant d’eux : si vous aviez quelque force, un de vous suffirait pour me combattre ;; mais parce que Dieu anéantit toute votre puissance, vous tâchez par votre grand nombre de me donner de la crainte, et rien ne montre davantage votre faiblesse que le fait d’avoir été réduits à prendre la forme de ces animaux déraisonnables. Il ajoutait à cela avec une grande confiance : si vous avez quelque force, et si Dieu vous a donné la puissance de me nuire, pourquoi tardez-vous davantage à me la faire sentir ; et si vous n’en avez point, pourquoi faites-vous tant d’efforts inutilement ? Ignorez-vous que le signe de la croix, et la foi que j’ai en Notre Seigneur sont pour moi comme un rempart inébranlable contre toutes vos entreprises et tous vos assauts ?

    Les démons ayant essayé en vain tous les moyens en leur pouvoir, grinçaient des dents de rage en voyant qu’il se moquait d’eux ainsi alors qu’ils prétendaient se moquer de lui. Jésus-Christ n’abandonnant pas son fidèle serviteur dans un si grand combat, vint du ciel à son secours. Antoine levant les yeux vit le comble du bâtiment s’entrouvrir, et un rayon resplendissant dissiper les ténèbres et l’environner de lumière. Soudain tous le démons disparurent, toutes se douleurs cessèrent, et le bâtiment fut rétabli en son premier état. Antoine connut aussitôt que le Seigneur était venu pour l’assister, remplissait ce lieu-là de sa présence, et ayant encore davantage repris ses esprits, et se trouvant soulagé de tous ses maux, il dit en adressant la parole à cette divine lumière : Où étais-tu, mon Seigneur, et mon Maître ? Et pourquoi n’es-tu pas venu dès le commencement, afin d’adoucir mes douleurs ? Alors il entendit une voix qui lui répondit : Antoine, j’étais ici ; mais je voulais être spectateur de ton combat ; et maintenant je vois que tu as résisté courageusement sans céder aux efforts de tes ennemis. Je t’assisterai toujours et rendrai ton nom célèbre par toute la terre. Ayant entendu ces paroles, il se leva pour prier, et sentit en lui tant de vigueur qu’il connut que Dieu lui avait rendu beaucoup plus de force qu’il n’en avait auparavant. Il avait alors environ trente-cinq ans.

    Vie de saint Antoine, par saint Athanase, chapitre 5.

    *

    C'est le 146e anniversaire de l'apparition de Notre Dame à Pontmain (fête liturgique dans mon diocèse).

  • Coptes

    Les autorités judiciaires égyptiennes ont décidé de ne pas ouvrir de procès à propos du cas de Suan Thabet, une copte de 70 ans qui avait été rouée de coups, dénudée en public et traînée nue dans les rues de son village au cours d’une attaque de musulmans qui avaient également incendié plusieurs maisons et magasins appartenant à des coptes le 20 mai dernier.

    L’origine de la colère musulmane était une rumeur selon laquelle le fils de cette femme aurait eu une aventure avec une musulmane. Comme ils ne trouvaient pas l’homme, qui avait pris la fuite, ils s’en sont pris à la mère. Depuis lors la famille n’a pas pu retourner dans son village.

    L’affaire a été classée pour « manque de preuves ».

    Pourtant le président Abdel Fattah al Sissi lui même avait demandé aux ministères compétents que les responsables de ces violences soient rapidement identifiés et punis. Quelque 14 personnes avaient été inculpées, 8 arrêtées.

  • Diversité

    Hier en début d’après-midi je tombe sur France 24 sur une émission d’analyse de la primaire de la gauche. Animée par une jeune femme au nom arabo-musulman, avec deux « chroniqueurs » (c’est le titre qui leur est donné) aux noms arabo-musulmans, un homme et une femme.

    Et cela pour débiter des banalités qui auraient pu l’être aussi bien par des souchiens.

    Je comprends bien que le service public se doive d’être irréprochable dans la diversité.

    Mais il était où, le noir homosexuel ?

  • Trump

    L’interview de Donald Trump publiée simultanément dans le Times et Bild fait beaucoup de bruit, alors que le président élu ne fait que répéter ce qu’il a déjà dit. Mais c’est cela qui « choque », semble-t-il. Tout le monde était persuadé qu’il allait mettre de l’eau dans son vin, que le président des Etats-Unis ne ressemblerait pas au trublion de la campagne. Or il montre qu’il n’en est rien. Et il redit donc tranquillement que les Britanniques ont eu raison de voter le Brexit, que Mme Merkel a fait une « erreur catastrophique » en accueillant tant « d’illégaux » sans même savoir d’où ils venaient, que « l’Union européenne est, en gros, un instrument pour l’Allemagne », que l’OTAN est « obsolète », que les sanctions contre la Russie sont mauvaises, etc.

    L’expression que je préfère (je ne sais s’il l’avait déjà employée ou non), c’est à propos de l’invasion de l’Irak qui a été « probablement la pire décision jamais prise dans l’histoire du pays » : « C’est comme jeter des pierres sur une ruche. »

    On notera le commentaire du rédacteur en chef de Bild : « Donald Trump est Donald Trump, et assurément je peux vous dire que cette conversation est l’entretien le plus étonnant que j’aie jamais fait. En effet, ses paroles ne sont pas comme du linge repassé, aucun conseiller en communication n’est passé dessus. Ce que Trump a dit, nous l’avons retranscrit tel quel, puis traduit. Cela a d’ailleurs été le plus difficile : traduire sa langue en allemand. Et quand on lit l’interview, on la lit très différemment des interviews politiques habituelles. »

  • Saint Marcel Ier

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    Les vies des saints, par le RP François Giry, 1719. (Sur la page de titre est écrit: "Ce livre est du monastère de la Visitation Sainte-Marie d'Orléans." Il a été numérisé par Google à... l'université du Michigan.)

  • Deuxième dimanche après l’Epiphanie

    Antienne de communion

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     Par l’Institut Saint-Philippe-Neri de Berlin.

    Commentaire de dom Ludovic Baron.

    Il dit, le Seigneur : Remplissez les vases d'eau et portez au maître d'hôtel.
    Quand il eut goûté, le maître d'hôtel,
    L'eau devenue du vin, il dit à l ‘époux :
    Tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant.
    Ce miracle que fit Jésus fut le premier devant ses disciples. Jean II, 7.

    C'est le résumé de l'épisode des noces de Cana. En ces quelques lignes, faites des mots essentiels de l'Evangile, tient tout le drame.

    Ce rappel du miracle dans l'antienne de la Communion le met en plein relief comme figure de l'Eucharistie. Au moment où elle goûte la suavité du pain et du vin devenus le corps et le sang du Christ, l'Eglise se chante à elle-même les paroles qui en furent l'annonce prochaine et, dans la joie de sa vie renouvelée, les fait monter vers le Christ Jésus comme l'hommage de son amour reconnaissant...Servasti vinum bonum usque adhuc.

    LA MÉLODIE

    Elle se plie avec une admirable souplesse au caractère et à l'action des personnages. Il y en a trois : le récitant, Notre Seigneur et le maître d'hôtel.

    C'est le récitant qui commence. Il annonce les paroles divines. Deux mots très simples et sur un ton empreint de gravité, comme il convient. Notez de quelle dévotion il enveloppe Dominus.

    Le chant de Notre seigneur est très discret, comme fut son geste. Il n'y a pour ainsi dire pas de mélodie ; juste assez pour revêtir les mots de sa bonté douce et si simple, avec une légère insistance sur aqua, la matière du miracle, et une délicate nuance de joie sur ferté architriclino.

    Le récitant décrit alors le maître d'hôtel goûtant le vin nouveau. La description est très réaliste. Le motif de gystasset, avec le si bécarre et le si bémol à une note d'intervalle, a quelque chose d'incertain qui rend parfaitement l'étonnement du brave homme. Cet étonnement devient plus marqué sur aquam vinum factam, à la faveur peut-être de la sonorité de la voyelle a quatre fois répétée, puis fait place soudain, sur dicit sponso, à la joie qui va éclater.

    Elle éclate en effet sur les lèvres du chef, sonore et quelque peu exubérante ; mais il est si heureux d'être enfin tiré d'angoisse ! Il souligne même d'un accent de délectation le mot bonum et va jusqu'à mettre une pointe de finesse sur usque adhuc ; par quoi il apprécie à sa juste valeur le bon tour que l'époux joue à ses hôtes en gardant, contrairement à la coutume, le bon vin pour la fin.

    Si réaliste qu'elle soit, cette interprétation est exacte. Tout cela se trouve dans la mélodie et rien ne s'oppose, ni dans le texte ni dans le contexte du récit évangélique au caractère qu'elle donne aux personnages. Mais l'expression n'est pas toute là. Cette antienne en effet n'a pas pour seul objet, ni même pour objet principal, de nous chanter le miracle de Cana. A travers le drame historique qu'elle fait revivre, un autre drame se joue : le drame liturgique de l'Eucharistie figurée, annoncée, réalisée : et c'est pour chanter ce drame-là qu'elle a été faite. Les personnages en sont réels et vivants : c'est l'Eglise qui, par la voix du récitant, nous présente la scène et nous annonce les acteurs ; c'est le Christ qui change le pain et le vin en son corps et son sang et, dans la communion, nous en lui ; ce sont toutes les âmes enfin, nous tous, qui à travers ce chant du maître d'hôtel disons au Christ, l'Epoux de nos âmes, notre joie reconnaissante pour la nourriture et le breuvage aux suavités inexprimables qu'il nous dispense à la table de ses noces. Si donc nous nous contentons de chanter le drame historique sous le drame liturgique nous ne comprenons pas la pièce et nous lui enlevons, faute de l'avoir découverte, son expression vraie.

    Il nous faut donc entrer, en la chantant, dans les personnages du drame actuel et les vivre. Il passera alors dans la mélodie quelque chose de plus profond, de plus spirituel qui atténuera ce qu'il peut y avoir de trop humain ici ou là ; et elle aura toute son expression.

  • Echec à l’islamiste

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    Le secrétaire général adjoint du Conseil indonésien des oulémas, Tengku Zulkarnain, devait prêcher aujourd’hui à Bornéo. Mais il n’a pas pu descendre de son avion. Un groupe de Dayaks l’attendaient à l’aéroport de Sintang, en vêtements traditionnels et portant leur célèbre couteau de cérémonie, le Mandau.

    Tengku Zulkarnain a dû repartir comme il était venu, parce que les Dayaks ne plaisantaient pas. La veille, le dignitaire musulman les avait traités d’« infidèles » sur Twitter… Encore a-t-il de la chance que les Dayaks aient abandonné leur sport favori : la chasse aux têtes…

    Il s’agit semble-t-il de Dayaks chrétiens. Leur accoutrement ne doit pas faire illusion : nombre de Dayaks de Bornéo sont aujourd’hui membres des classes supérieures.

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  • Saint Hilaire

    Ex quo Relligio, tot procerum parens,
    Gallos addiderit Christianum gregi,
    Quis par Hilario ? quis generosius
    Natum de Patre vindicat ?

    Depuis le jour où l'Eglise, mère féconde de tant d'hommes illustres, réunit les Gaulois à son troupeau, quel homme parmi eux a été comparable à Hilaire ? Quel docteur a vengé avec plus de courage le Fils engendré par le Père ?

    Insignes titulos, eloquium grave,
    Dotes innumeras plebs sacra concinat :
    Laus suprema fides, qua genitum Deo
    Altis vocibus asserit.

    Célèbre, ô peuple fidèle, les titres de gloire qui le recommandent, la dignité de son élocution, les qualités nombreuses qui brillèrent en lui ; mais son suprême honneur, c'est la foi, par laquelle il proclame hautement le Fils de Dieu.

    Si non tincta fuit sanguine profluo
    Clara fronte micans infula nobilis,
    Curis mille litat : martyrii decus
    Supplet continuus labor.

    La mitre qui brille sur son auguste front n'a pas été teinte de son sang ; mais sa vie a été en proie à mille épreuves ; ses fatigues incessantes ont compense pour lui l'honneur du martyre.

    Hoc Nicaena fides vindice nititur :
    Frustra tartareus concutit hanc furor;
    Hic oris gladio fulgurat aureo,
    Vastantes abigens lupos.

    La foi de Nicée resplendit par les efforts d'un tel vengeur ; en vain la fureur des enfers s'efforce d'en renverser le Symbole ; Hilaire lance les éclairs de sa parole semblable à un glaive d'or ; il chasse les loups dévastateurs.

    Quo vultu reducem grex pius excipit !
    Quas post longa metit proelia laureas !
    Te, Martine, docet quam pede strenuo
    Virtutum rapias viam.

    Avec quel transport le fidèle troupeau reçoit, à son retour, le Pontife exilé ! Après ses longs combats, que de lauriers Hilaire moissonne ! O Martin ! c'est alors qu'il t'enseigne à marcher d'un pas ferme dans le sentier des vertus.

    Patri maxima laus, maxima Filio,
    Foecundo generat quem Pater in sinu,
    Equum Principio, numine comparem:
    Sacro maxima Flamini. Amen.

    Louange suprême au Père ; honneur égal au Fils que le Père engendre de son sein fécond : au Fils, égal au Principe, semblable en divinité ; louange pareille à l'Esprit divin ! Amen.

    (Hymne au propre de Poitiers)