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  • Tout sauf l’homme blanc

    Le comédien Jon Holmes, qui participait à une émission vedette de la Radio de la BBC depuis 18 ans, a été licencié parce qu’il est homme et blanc. Du coup, « les personnalités du monde du spectacle et de tout le spectre politique ont réagi avec fureur contre la politique mise en œuvre par la BBC, selon laquelle le choix des artistes se fait désormais en fonction de leur sexe ou de leur couleur de peau, au lieu de leur talent ».

    Cela fait des mois que la BBC proclame qu’elle a décidé d’embaucher tout sauf des hommes blancs. Depuis le mois de mai elle réserve ses stages de haut niveau à des « diversités ». Et pas seulement selon le sexe et la couleur de peau. Elle a aussi décidé que 10% des animateurs devaient être LGBT (ils n’étaient « que » 4,5% au début de l’année).

    Il a fallu qu’un animateur vedette se fasse licencier pour que le monde du spectacle et de la politique réagisse… Gageons que ce monde va très vite se rendormir, puisque la BBC ne fait que mettre en œuvre l’idéologie aujourd’hui régnante.

  • L’Autriche soutient la Hongrie

    Le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz déclare dans une interview que le mécanisme de relocation des demandeurs d’asile est « mauvais », « complètement irréaliste », et que l’UE doit l’abandonner. Il exprime son soutien aux pays qui le rejette, comme la Hongrie, et avertit que c’est « dangereux que certains pays de l’UE veuillent donner l’impression qu’ils sont moralement supérieurs à d’autres Etats membres ».

  • Dommage

    Le peu de goût des citoyens d’Europe de l’Est pour le vote et le boycott de la gauche, donc aussi l’évidence du résultat, a fait que le référendum hongrois sur les migrants n’a pas atteint les 50% de participation, et qu’il n’est donc pas valide.

    La participation n’a même été que de 40%.

    Sans surprise, le non (aux quotas de « migrants ») a recueilli plus de 98% des suffrages.

    « Bruxelles ou Budapest, telle était la question. Et nous avons dit Budapest. Nous avons décidé que la question migratoire relevait de la juridiction de la Hongrie », a déclaré Viktor Orban, se disant fier que les Hongrois soient les premiers en Europe à avoir été appelés à se prononcer sur l'accueil des réfugiés pour combattre les décisions de « l'élite à Bruxelles ».

    Si la participation est décevante, c’est toutefois très relatif. Car le référendum sur l’entrée dans l’Union européenne n’avait pas non plus atteint les 50% : il y avait même eu 150.000 votants de moins, et, curieusement, les eurocrates n’avaient pas daubé sur « l’échec » du gouvernement hongrois…

  • En Russie

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    Vladimir Poutine a nommé Anna Kouznetsova déléguée aux droits des enfants.

    Femme de prêtre et mère de six enfants, Anna Kouznetsova est une militante pro-vie. Psychologue, elle commença à travailler dans un « avortoir » (elle emploie le mot). Avec sa fondation Pokrov qui s’occupe d’enfants abandonnés, elle organisa un concours dans sa ville de Penza (500.000 habitants) par lequel le cabinet de gynécologie qui ferait le moins d’avortements gagnerait un prix (en espèces sonnantes et trébuchantes fournies par un donateur). La première année il y a eu 35 avortements de moins. L’année suivante, 78. La troisième année, 235. Anna Kouznetsova ayant présenté son action au Forum Sainteté de la maternité à Moscou, le concours a été étendu à tout le pays. Elle ne cache pas qu'elle est pour l'interdiction de l'avortement.

  • Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

    Peut-être la plus sublime lettre de sainte Thérèse (à Céline, le 6 juillet 1893).

    Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup... Il est dit que c'est bien plus doux de donner que de recevoir, et c'est vrai, mais alors, quand Jésus veut prendre pour Lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de refuser. Laissons-Le prendre et donner tout ce qu'Il voudra, la perfection consiste à faire sa volonté, et l'âme qui se livre entièrement à Lui est appelée par Jésus Lui-même « Sa Mère, Sa Sœur » et toute sa famille. Et ailleurs : « Si quelqu'un m'aime, Il gardera ma parole (c'est-à-dire il fera ma volonté) et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure. » Oh Céline ! comme c'est facile de plaire à Jésus, de ravir son cœur, il n'y a qu'à l'aimer sans se regarder soi-même, sans trop examiner ses défauts... Ta Thérèse ne se trouve pas dans les hauteurs en ce moment mais Jésus lui apprend « A tirer profit de tout, du bien et du mal qu'elle trouve en soi ». Il lui apprend à jouer à la banque de l'amour ou plutôt, non Il joue pour elle sans lui dire comment Il s'y prend car cela est son affaire et non pas celle de Thérèse, ce qui la regarde c'est de s'abandonner, de se livrer sans rien réserver, pas même la jouissance de savoir combien la banque lui rapporte. Mais après tout elle n'est pas l'enfant prodigue, ce n'est donc pas la peine que Jésus lui fasse un festin « puisqu'elle est toujours avec Lui ». Notre Seigneur veut laisser les brebis fidèles dans le désert. Comme cela m'en dit long !... Il est sûr d'elles ; elles ne sauraient plus s'égarer car elles sont captives de l'amour, aussi Jésus leur dérobe sa présence sensible pour donner ses consolations aux pécheurs, ou bien s'Il les conduit sur le Thabor c'est pour peu d'instants, la vallée est le plus souvent le lieu de son repos. « C'est là qu'Il prend son repos à midi. » - Le matin de notre vie est passé, nous avons joui des brises embaumées de l'aurore, alors tout nous souriait, Jésus nous faisait sentir sa douce présence, mais quand le Soleil a pris de la force le bien Aimé « nous a conduites dans son jardin, Il nous a fait recueillir la myrrhe » de l'épreuve en nous séparant de tout et de Lui-même, la colline de la myrrhe nous a fortifiées par ses parfums amers, aussi Jésus nous en a-t-Il fait redescendre et maintenant nous sommes dans la vallée, Il nous conduit doucement le long des eaux... Céline chérie, je ne sais pas trop ce que je te dis, mais il me semble que tu vas comprendre, deviner ce que je voudrais dire. Ah ! soyons toujours la goutte de rosée de Jésus, là est le bonheur, la perfection... Heureusement que c'est à toi que je parle car d'autres personnes ne sauraient comprendre mon langage et j'avoue qu'il n'est vrai que pour bien peu d'âmes, en effet les directeurs font avancer dans la perfection en faisant faire un grand nombre d'actes de vertu et ils ont raison, mais mon directeur qui est Jésus ne m'apprend pas à compter mes actes ; Il m'enseigne à faire tout par amour, à ne Lui rien refuser, à être contente quand Il me donne une occasion de Lui prouver que je l'aime, mais cela se fait dans la paix, dans l'abandon, c'est Jésus qui fait tout et moi je ne fais rien.

    Je me sens bien unie à ma Céline, je crois que le bon Dieu n'a pas fait souvent deux âmes qui se comprennent aussi bien, jamais une note discordante. La main de Jésus qui touche une des lyres fait en même temps vibrer l'autre... Oh ! demeurons cachées dans notre divine fleur des champs jusqu'à ce que les ombres déclinent, laissons les gouttes de liqueur être appréciées des créatures puisque nous plaisons à notre Lys, restons avec bonheur sa goutte, son unique goutte de rosée !... Et pour cette goutte qui l'aura consolé pendant l'exil, que ne nous donnera-t-Il pas dans la patrie ?... Il nous le dit Lui-même : « Que celui qui a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive », ainsi Jésus est et sera notre océan... Comme le cerf altéré nous soupirons après cette eau qui nous est promise mais notre consolation est grande d'être nous aussi l'océan de Jésus, l'océan du Lys des vallées !

  • 20e dimanche après la Pentecôte

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    (Solesmes 1952)

    La procession de l‘Offertoire est aujourd’hui le cheminement de la vie terrestre à travers le lieu d’exil et nous chantons le cantique saisissant de la nostalgie ; le verset caractérise toute la messe. (...)

    Il y a peu de psaumes dans tout le psautier qui puissent faire, à la première lecture, une impression aussi profonde que celui-ci. Ce psaume est une élégie saisissante :

    Sur les bords des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, tandis que nous évoquions ton souvenir, Sion.

    Là, nous avions suspendu aux saules nos harpes.

    Là, nos geôliers nous demandaient de chanter de joyeux cantiques ;

    Nos oppresseurs nous harcelaient : « Chantez-nous un cantique de Sion ! »

    « Comment chanterions-nous un cantique de Dieu sur une terre étrangère ? »

    Si je viens à t’oublier jamais, Jérusalem, que ma droite se dessèche ;

    Que ma langue s’attache à mon palais, si je cesse de penser à toi, Si Jérusalem n’est plus au premier rang de mes joies.

    N’oublie pas, Seigneur, les cris qu’ont poussés les enfants d’Édom au jour du malheur de Jérusalem :

    « Détruis-la, détruis-la jusque dans ses fondements ! »

    Et toi, fille de Babylone, vouée au malheur, heureux qui te rendra ce que tu nous as fait ;

    Bénis celui qui saisira tes petits enfants, et le brisera contre les rochers.

    Nous nous rendons en esprit à Babylone ; nous voyons, sur les bords de l’Euphrate une foule de Juifs qui se rassemblent pour prier. Nous voyons aussi les chantres qui exécutaient jadis leurs chants au Temple de Jérusalem pendant la célébration du service divin ; ils sont assis, tout tristes, au bord du fleuve (c’est là que les Juifs faisaient leurs ablutions avant la prière et, à l’étranger, ils priaient volontiers auprès d’un fleuve). Ils sont là pour commencer le service divin par un chant, un cantique de Sion, comme ils disent volontiers. Pourtant non, ils n’y parviennent pas. Muets de tristesse, les joues baignées de larmes, ils portent leur souvenir vers le Temple, vers la montagne de Sion à Jérusalem, et ils suspendent leurs harpes aux saules.

    Les cantiques des Juifs étaient connus et célèbres au loin ; c’est pourquoi les habitants de Babylone harcèlent les captifs : « Chantez-nous donc un de vos beaux cantiques de Sion ! » Mais non, aucun Juif ne pouvait s’y résigner : « Comment pourrions-nous chanter un cantique de Dieu sur la terre étrangère, sur la terre d’exil ? » Puis l’un d’entre eux lève la main en signe de serment et s’écrie bien haut : « Si je t’oublie jamais, Jérusalem, que ma main se dessèche ; que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens pas toujours de toi, si Jérusalem n’est pas au premier rang de mes joies. » Et maintenant nous le voyons tendre le poing aux complices de ses ennemis, les Édomites, ses compatriotes qui ont excité les Babyloniens : « Détruisez donc Jérusalem de fond en comble ! ».

    Puis le Juif tend les deux poings à Babylone et vocifère une terrible malédiction : « Béni celui qui saisira tes petits enfants et leur brisera la tête contre les rochers. » Tel est le contenu du psaume 136 que l’Église nous fait chanter aujourd’hui à la messe. Comment utiliser ce psaume pour notre prière ? Notre vie ressemble aussi à un exil. Le ciel est notre patrie, la terre est un lieu d’exil. Et en ce moment, pendant l’automne liturgique, l’Église nous invite justement à diriger tous nos désirs vers le ciel. Notre Jérusalem est la céleste Sion où nous serons unis pour toujours au Christ et à tous les saints. Alors nous devons avoir au cœur la même nostalgie que celle qu’ont exprimée dans leur psaume les Juifs exilés. Le psaume est donc le chant de notre nostalgie pour la céleste patrie.

    Dom Pius Parsch

    • Sur l'évangile de ce jour, voir ma note de l'an dernier.

  • Un détail en passant

    C’est juste un détail, mais significatif de la façon de travailler des « traducteurs » de la Bible. Il s’agit du verset 19 du chapitre 10 des Actes des apôtres. A en croire la TOB, ce verset dit ceci :

    Pierre était toujours préoccupé de sa vision, mais l'Esprit lui dit: Voici deux hommes qui te cherchent.

    Etrange affirmation de « l’Esprit », puisque Corneille a clairement envoyé trois hommes pour chercher saint Pierre. C’est seulement 11 versets avant, et l’on ne nous dit pas que l’un d’eux s’est perdu en route.

    La TOB nous donne une note, indiquant qu’il y a deux variantes : des manuscrits qui ont le nombre « trois », et des manuscrits qui n’ont aucun nombre.

    Or les manuscrits des « variantes » sont la quasi totalité des manuscrits. Soit ils disent « trois », comme c’est logique, et c’est ce que la Vulgate a retenu, soit (c’est la majorité) ils ne rappellent pas le nombre de messagers, et c’est ce que la version byzantine a retenu.

    En fait, il n’y a qu’un manuscrit (et deux fragments qui en dépendent) qui ait « deux ». Ce n’est même pas une variante, c’est une exception. Et une exception aberrante.

    Alors comment se fait-il que la TOB ait choisi l’exception aberrante ? Par obéissance aveugle au grand pontife (protestant) de l’édition du Nouveau Testament Nestle-Aland, qui avait décidé qu’il fallait choisir ce texte parce que c’est celui du Vaticanus et que le Vaticanus est le manuscrit le plus prestigieux.

    Mais voici que l’histoire joue un mauvais tour à la TOB.

    Car dans sa 27e édition, en 1993, Nestle-Aland décide que finalement il vaut mieux dire qu’il y avait trois personnes plutôt que de laisser entendre que le Saint-Esprit ne sait pas compter jusqu’à trois.

    Donc, dans cette 27e édition (ben oui, l’esprit germanique est lent à la détente, parfois), donc en 1993, Nestle-Aland dit qu’ils étaient trois. Mais la TOB de 2010, imperturbable, continue de dire qu’ils étaient deux.

    Or dans les premières pages on nous explique que la traduction a été entièrement revue (par exemple Dieu n’est plus « tout-puissant », mais seulement « souverain », ce qui est indéfendable), en tenant compte notamment des modifications que les éditeurs ont apportées aux textes de référence.

    Sauf pour les trois envoyés de Corneille. En 1993, Nestle-Aland change d’opinion. En 2010, la TOB n’en tient pas compte. Est-ce par distraction ? Ou par esprit de rébellion vis à vis du grand pontife des textes sacrés ? Mystère… Mais le lecteur attentif de la TOB continue de croire qu’il y a une incohérence dans le texte.

  • "Les femmes arabes les plus puissantes"

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    Le magazine Forbes Proche-Orient donne le classement des "10 femmes arabes les plus puissantes dans le monde". Le classement est illustré par le bandeau reproduit ci-dessus, où l’on reconnaît Najat Belkacem et Myriam El Khomry.

    De fait on trouve Myriam El Khomry en quatrième position, et première d’origine marocaine.

    Et Najat Vallaud-Belkacem en cinquième position, donc deuxième Marocaine.

    Si j’étais la Belkacem je serais vexée, parce que la pauvre Myriam n’est qu’une potiche destinée à vendre une loi entièrement concoctée à Matignon, alors que le ministre de l’Education a un vrai pouvoir, de nuisance, diabolique, et elle ne se prive pas de s’en servir, en permanence.

  • Une campagne LGBT en Pologne

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    Le lobby LGBT polonais a lancé une campagne intitulée « Donnons-nous un signe de paix », avec comme support principal cette affiche où l’on voit une poignée de mains entre un « LGBT » et un catholique.

    Cette immonde campagne, qui trouve évidemment des relais dans la presse de gauche anticléricale (et aussi dans quelques publications marginales de chrétiens dévoyés), n’est pas financée par un squelettique lobby polonais, mais par les Fondations Open Society de Georges Soros.

    La campagne, qui détourne une phrase de la néo-liturgie pour la propagande LGBT, a été soigneusement conçue pour le public polonais, et d’une certaine façon c’est un hommage au catholicisme polonais qui résiste et même qui se renforce face à la décadence générale.

    Mais, précisément, les Polonais ne se laissent pas avoir, et la riposte est vive dans les organes catholiques. On fait remarquer par exemple que l’un des promoteurs est « Campagne contre l’homophobie », qui passe son temps à vilipender l’Eglise et traîner devant les tribunaux les catholiques qui critiquent l’homosexualité, et qui tout à coup met en avant que « les valeurs chrétiennes impliquent nécessairement une attitude de respect, un dialogue ouvert et bienveillant envers toutes les personnes, y compris les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres »….

    Une pétition a été lancée sur CitizenGo Pologne protestant « contre l’utilisation du chapelet et du signe liturgique de paix pour contester l’enseignement de l’Eglise et nous désensibiliser au péché ».

    Après le cardinal Dziwisz, archevêque de Cracovie, et le cardinal Nycz, archevêque de Varsovie, c’est la conférence épiscopale qui a réagi, par un long communiqué, soulignant que le signe de paix signifie l’approbation de l’autre comme personne pécheresse mais pas de son péché, que ceux qui le pratiquent sont appelés à la conversion, que l’Eglise est la seule institution qui depuis 2000 ans proclame la dignité de chaque personne humaine et n’a jamais divisé les gens selon leur orientation sexuelle, mais que le respect de la personne n’est pas le respect des actes homosexuels qui sont objectivement moralement répréhensibles et ne peuvent donc pas être approuvés par l’Eglise.

    Les évêques ajoutent que les revendications LGBT comme l’égalité juridique des unions hétérosexuelles et homosexuelles sont « toujours, et surtout en temps de crise profonde de la famille, nuisibles à la société et aux individus ». « Le mal est le mal, non pas parce qu’il a été interdit par quelqu’un [wahou ! là on passe de l’homophobie à l’islamophobie…] mais parce que, incompatible avec le plan de Dieu, il nuit à l’homme. C’est pourquoi l’Eglise, comme une bonne mère, doit clairement l’appeler par son nom. Une attitude de tolérance envers le mal serait, en fait, de l’indifférence envers péché de nos frères et de nos sœurs. Cela n’aurait donc rien à voir avec la charité ou l’amour chrétien. »

  • Saint Remi

    La postcommunion, dans la messe du propre de France, dit ceci :

    Pópulum tuum, Dómine, quem tibi beátus Póntifex Remígius subjécit, contra spirituália nequítiæ, ejus précibus perpétuo defénde ; et redde, percépti virtúte sacraménti, in data tibi fide stábilem. Per Dóminum.

    Traduction du missel du Barroux :

    Votre peuple, Seigneur, que le bienheureux évêque Remi a prosterné à vos pieds, défendez-le perpétuellement contre les esprits du mal par les prières de celui-ci ; et par la puissance du sacrement qu’il a reçu, rendez-le ferme dans la foi qu’il vous a donnée.

    On trouve dans certains livres, notamment le missel d’Amiens de 1826 ou les Heures de Noyon, approuvées par les évêques de Soissons et Beauvais en 1844, une formule plus courte. Après subjecit, il y a seulement :

    percepta sacramenta tueantur, et in data fide stabilem efficiant.

    que les sacrements qu’ils ont reçus le protègent, et le rendent ferme (solide) dans la foi donnée.

    Il y a une ambiguïté dans cette « foi donnée » : qui a été donnée au peuple, ou que le peuple donne à Dieu ? La version retenue par le propre de France appuie la seconde solution. Mais l’on trouve dans d’autres missels (Paris 1760 et 1841, Beauvais 1756, Toulouse 1774, « missel romano-monastique à l’usage de la congrégation des saints Viton et Hydulphe », 1781…), une formule qui après defende donne les deux interprétations en parallèle, dans un beau balancement :

    et quos in tradita sibi fide servasti constantes, redde percepti virtute sacramenti in data tibi fide veraces.

    et ceux que tu as conservés constants dans la foi qui leur a été transmise, rends-les, par la puissance du sacrement qu’ils ont reçu, véridiques (sincères) dans la foi qu’ils t’ont donnée.