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Pour qu’on ne m’accuse pas de sortir une phrase de son contexte, voici l’intégralité des propos du pape sur le sida, tenus ce jour à la fin de l’audience hebdomadaire :
Demain 1er décembre revient la Journée mondiale contre le sida parrainée par les Nations Unies. Des millions de personnes vivent avec cette maladie et seulement la moitié d’entre elles ont accès aux thérapies salvatrices. Je vous invite à prier pour elles et pour leurs proches et à promouvoir la solidarité, parce que même les plus pauvres peuvent bénéficier d’un diagnostic et de soins appropriés. Enfin, je demande à tous d’adopter un comportement responsable pour prévenir la propagation de cette maladie.
La question est évidemment : quel est ce comportement responsable ?
Le pape n’en dit rien. Pas un mot.
Il y a deux possibilités pour la phrase qui aurait dû suivre.
1. Un comportement responsable, il est de mon devoir de le rappeler même si cela n’est plus dans l’air du temps, c’est la chasteté, ou la fidélité dans le mariage. Ce comportement réduit à zéro le risque de contamination.
2. Un comportement responsable, et tout le monde comprend que je m’adresse d’abord à mes amis gays, c’est d’utiliser le préservatif, et de continuer de s’éclater, gays et non gays. Mais comme le pape ne peut pas le dire ouvertement, j’en reste là. Tout le monde a compris, non ?
Si la première possibilité était la bonne, le pape l’aurait dit…
Elle sévit aussi désormais dans les entreprises. Le site vigi-gender publie ainsi le témoignage d’une femme travaillant au département des ressources humaines dans une très grande entreprise. Ayant osé critiquer les célébrations LGBT obligatoires, on lui a signifié qu’elle n’aurait plus aucune promotion et elle a démissionné. On ne l’a pas jetée aux lions, mais l’esprit y est :
Tes propos dans ton mail à la responsable du département diversité sont étriqués, fermés, prosélytes et cela saute aux yeux, tu es chrétienne.
La société de l’« inclusion » exclut les chrétiens. Le temps des persécutions est bel et bien revenu.
On savait que l’armée turque n’allait pas en Syrie faire la guerre à l’Etat islamique, ni à plus forte raison aux autres « rebelles ». On se doutait que ce n’était pas pour prêter main forte à l’armée syrienne. Maintenant c’est officiel :
Nous sommes entrés [en Syrie] pour mettre fin au règne du tyran Assad.
Déclaration du sultan Erdogan lors du Symposium de la Plateforme interparlementaire de Jérusalem, tenu hier à Istanbul.
Il y a eu deux consécrations épiscopales ce matin en Chine.
A la cathédrale du Sacré-Cœur de Ankang (Shaanxi) a été consacré Mgr John Baptist Wang Xiaoxun, pour être le coadjuteur de Mgr John Ye Ronghua. Il est temps, puisque ce dernier, 85 ans, très malade depuis longtemps, n’a pas pu participer à la cérémonie. Comme pour l’ordination du 10 novembre, le nouvel évêque, qui avait été élu en… 2010 par le diocèse, est reconnu par le pouvoir communiste et a reçu un mandat du pape, qui a été lu en privé avant la messe. Les six évêques présents étaient tous à la fois reconnus par le pouvoir et en communion avec Rome.
Ce petit diocèse compte environ 5.000 fidèles.
En revanche, à l’autre ordination épiscopale du jour, à Chengdu, a participé un évêque excommunié parce que sacré sans mandat pontifical. Les fidèles avaient tenté d’empêcher cet évêque, Mgr Lei Shiyin, de venir, et une religieuse s’est même interposée à l’entrée de la cathédrale, maïs l’évêque a pris place sous la protection de la police. Et il a été l’un des deux évêques co-consécrateurs. En outre, le principal évêque consécrateur, Mgr Fang Xingyao, s’il est reconnu par Rome, est connu pour sa proximité avec le régime.
Ce grand diocèse a 100.000 fidèles.
Le message du pouvoir est clair : on veut bien admettre des évêques en communion avec Rome, mais c’est nous qui continuons de décider.
Il y a un grand contraste entre la messe et l’office. la messe est une messe d’apôtre, sans autre référence précise à saint André que l'alléluia, l’évangile, et l’antienne de communion qui reprend des formules de cet évangile et commence par Veníte post me : « Suivez-moi », et c’est ce que le Seigneur nous dit à tous en ce début de l’Avent. Et Pierre et André, aussitôt, le suivirent.
L’office quant à lui regorge d’antiennes et de répons qui proviennent des Actes de saint André, ou des Actes du Martyre de saint André, que l’on a en plusieurs versions et qui sont de superbes textes « apocryphes ».
Voici les antiennes des laudes et des vêpres (et donc des petites heures) et la très belle antienne de Magnificat, dans une curieuse compilation (première antienne seule et sans accompagnement, les trois suivantes avec accompagnement et un verset de psaume et répétition de l’antienne, la cinquième comme la première, mais doublée…) Cet enregistrement vient du blog Cantuale Antonianum, qui ne donne aucune indication sur les interprètes. L’important est que c’est bien chanté (même quand l’orgue est comme toujours, de trop).
Salve crux pretiosa, * suscipe discipulum ejus, qui pependit in te magister meus Christus.
Salut, ô Croix précieuse ! reçois le disciple de Celui qui à toi fut attaché, le Christ mon maître.
Beatus Andreas * orabat, dicens: Domine, Rex aeternae gloriae, suscipe me pendentem in patibulo.
Le bienheureux André priait, et disait: Seigneur, Roi d’éternelle gloire, recevez-moi qui suis suspendu à ce gibet.
Andreas Christi famulus, * dignus Dei Apostolus, germanus Petri, et in passione socius.
André, le serviteur du Christ, le digne Apôtre de Dieu, le frère de Pierre et le compagnon de son supplice.
Maximilla Christo amabilis * tulit corpus Apostoli, optimo loco cum aromatibus sepelivit.
Maximille, femme aimée du Christ, enleva le corps de l’Apôtre, et l’ensevelit avec des parfums en un lieu honorable.
Qui persequebantur justum, * demersisti eos, Domine, in inferno, et in ligno crucis dux justi fuisti.
Ceux qui persécutaient le juste, vous les avez précipités, Seigneur, dans les enfers, et vous êtes l’appui du juste sur la Croix.
Cum pervenisset beatus Andreas ad locum, ubi crux parata erat, exclamavit et dixit: O bona crux, diu desiderata, et jam concupiscenti animo praeparata: securus et gaudens venio ad te, ita et tu exsultans suscipias me discipulum eius, qui pependit in te.
Comme le bienheureux André arrivait au lieu où était préparée la croix, il s’exclama et dit : « O bonne croix, longtemps désirée, et enfin préparée pour mon esprit qui la désire, je viens à toi, tranquille et joyeux, afin que, exultante, tu me reçoives, moi le disciple de celui qui était suspendu à toi. »
Pour que le tableau des antiennes du jour soit complet, voici celle du Benedictus aux laudes :
Concede nobis * hominem iustum, redde nobis hominem sanctum: ne interficias hominem Deo carum, iustum, mansuetum, et pium.
Accorde-nous l’homme juste, rends-nous l’homme saint, afin de ne pas tuer l’homme cher à Dieu, juste, doux et pieux.
Addendum
Un lecteur très savant et perspicace m'informe qu'il s'agit des vêpres de la fête de saint André à l'Oratoire de Londres. La différence entre les antiennes vient de ce que certaines sont suivies du psaume mis en musique par Victoria (sans orgue) et les autres du psaume en plain chant. Les vêpres complètes se trouvent également sur Youtube. (Superbe interprétation de Victoria.)
Donald Trump a nommé ministre de la Santé le député, président de la commission du budget (et chirurgien) Tom Price, opposant connu et résolu à l’Obamacare, et à la tête des deux programmes publics de sécurité sociale destinés aux plus pauvres et aux plus âgés une consultante de la santé, Seema Verma, qui a déjà travaillé avec Mike Pence. Ces deux personnes forment « l’équipe de rêve qui va transformer notre système de santé pour le bénéfice de tous les Américains », assure le président élu. Tom Price est « exceptionnellement qualifié pour mettre en œuvre notre engagement de supprimer et remplacer l'Obamacare et d'offrir des soins abordables et accessibles à tous les Américains ».
Premier commentaire sur Breitbar.com : « Excellents choix. Adieu à la médecine socialisée. »
Dernier commentaire au moment où j’écris : « Rappelez-vous seulement… Nous devons éviscérer l’Obamacare, pas le transplanter en Obamacare-light. Rappelez-vous cela et tout ira bien. »
Addendum
Comme le remarque un commentaire, Tom Price a un score de 100% dans le classement de National Right to Life, et de 0% dans celui du Planning familial. Comme le vice-président Mike Pence.
L’euthanasie n’est pas une « bonne mort » (traduction littérale) mais un meurtre (éventuellement déguisé en suicide). Mais si les « soins palliatifs » deviennent un détournement de mort, ce n’est pas mieux.
Gènéthique reproduit un article du Figaro, sans le moindre commentaire, sans le moindre avertissement, comme si c’était la bonne doctrine, et une bonne nouvelle, que ces « apports de la psychologie clinique aux soins palliatifs », selon le titre d’un livre qui vient de paraître et qui fait partie d’études sur le « temps du mourir ».
L’auteur explique :
« Même aux dernières heures, les changements identitaires sont encore possibles pour la personne, ce qui signifie d’une certaine manière qu’elle peut être vivante jusqu’au bout. » Sic.
« Cette crise du mourir, comme beaucoup de crises dans nos vies, est aussi une opportunité de se retrouver avec - et déployer - de nouvelles composantes de son identité. Jusqu’au bout, on a besoin de l’autre, d’avoir des interlocuteurs, pour être soi-même. »
Au Canada a été mis au point un « protocole de thérapie des dernières heures », appelé « psychothérapie de la dignité ». Cette psychothérapie consiste en une série de dialogues invitant la personne en fin de vie à parler de ce qui lui importe le plus. « Chacun des thèmes abordés permet au patient de s’exprimer sur des sujets qui pourraient renforcer son sentiment d’identité individuelle et lui permettre de maintenir un sentiment d’utilité, de détermination et d’estime de soi, ce qui aura pour effet de soulager sa détresse et d’améliorer sa qualité de vie. »
Ce n’est rien d’autre que détourner le mourant de sa propre mort. De son destin éternel, qui n’est pas de se sentir important alors qu’il va quitter ce monde. Après ceux qui volent la vie, voici ceux qui veulent voler la mort.
— S’il vous plaît, messieurs dames les psys, foutez-moi la paix, laissez-moi prier et me préparer à la Rencontre. Et si vous voulez vous rendre utile, allez me chercher un prêtre. Merci.
Les évêques américains ne parlent quasiment jamais de la France. Voici une exception. Mgr Joseph Kurtz, qui était il y a encore quelques jours le président de la conférence épiscopale des Etats-Unis, a publié une tribune sur le site Crux pour critiquer la décision du Conseil d’Etat concernant le clip « Chère future maman ».
Mgr Kurtz dit qu’il a été attristé mais pas surpris d’apprendre que cette vidéo « qu’il faut voir » avait été interdite d’antenne sur la télévision française. Il a été ému par ces jeunes adultes trisomiques « qui parlent des dons que Dieu leur a faits et qui terminent leurs propos par des câlins avec leur maman ».
Il rappelle que dans son dernier discours devant les évêques américains il a raconté que pendant son voyage en Ukraine il a été reçu par des réfugiés qui avaient un garçon trisomique : « Lorsque je me suis penché pour serrer la main du garçon il a instinctivement sauté dans mes bras, m’a fait un grand sourire et m’a dit dans une langue que mon cœur a compris : Je t’aime. »
Puis Mgr Kurtz parle surtout de son frère trisomique George, et de sa « contribution d’innombrables façons » à la paroisse dont il était le curé. Et du bienfait qu’était pour lui personnellement la présence de George, sans cacher que cela impliquait aussi des sacrifices.
Il serait bon que la Fondation Lejeune traduise ce texte en français, car il est émouvant, et la caution d’un archevêque est profitable.
Le commissaire européen à la santé Vytenis Andriukaitis a présenté une étude du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), réalisée dans les 28 pays de l’UE plus l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège.
Il en ressort que « le VIH et le sida restent un problème grave en Europe » et que « le fait qu'une personne sur sept est atteinte par le VIH sans le savoir est particulièrement inquiétant ». Près de la moitié (47%) des cas dans ces pays sont diagnostiqués à un stade tardif de la contamination.
Dans ces 31 pays, les rapports sexuels entre hommes est le premier mode de transmission (42% des diagnostics), et le seul qui progresse encore régulièrement.
On peut voir sur cet antiphonaire des cordeliers de Fribourg (autour de l’an 1300), deux des trois répons des matines de ce jour (dans une graphie qui est déjà celle des livres d’aujourd’hui).
℟. Montes Israel, ramos vestros expandite, et florete, et fructus facite: * Prope est ut veniat dies Domini. ℣. Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum: aperiatur terra, et germinet Salvatorem. ℟. Prope est ut veniat dies Domini.
Montagnes d’Israël, étendez vos rameaux, et fleurissez, et produisez des fruits : le jour du Seigneur est près de venir. Cieux, versez votre rosée d’en haut, et que les nuées pleuvent le Juste ; que la terre s’ouvre et qu’elle germe le Sauveur.
Répons inspiré d’Ezéchiel 36, 8 ; le verset est d’Isaïe 45, 8.
℟. Erumpant montes jucunditatem, et colles justitiam: * Quia lux mundi Dominus cum potentia venit. ℣. De Sion exibit lex, et verbum Domini de Jerusalem. ℟. Quia lux mundi Dominus cum potentia venit.
Que les montagnes fassent éclater la joie, et les collines la justice, parce que la lumière du monde, le Seigneur, vient avec puissance. La loi sortira de Sion, et la parole du Seigneur de Jérusalem, parce que la lumière du monde, le Seigneur, vient avec puissance.
Le verset est d’Isaïe 2,3 ; le répons proprement dit est inspiré de diverses expressions des prophètes et des psaumes, sans qu’on puisse lui donner de références précises.