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  • Le P. Dhiya Azziz a été libéré

    Hier soir, la Custodie de Terre Sainte a diffusé un bref communiqué informant de la libération du Père Dhiya Azziz OFM, le religieux qui avait disparu le 23 décembre.

    La Custodie ne donne aucun détail « pour des raisons de réserve » et remercie « tous ceux qui nous ont aidés à le libérer ».

    Le P. Dhiya Azziz avait déjà été pris en otage par un groupe de en juillet dernier par des jihadistes et libéré quelques jours plus tard.

    C’est un prêtre tiroir-caisse ?

  • Quand Jésus demande pardon…

    J’avoue qu’il y a désormais assez longtemps que je n’ai pas lu un texte de François. Ma religion est faite, si j’ose dire, et je ne suis pas masochiste. Raison de plus pour ne rien voir de ce qu’il a pu dire autour de Noël. J’en étais resté à son dépôt de chaussures devant la divinité climatique le premier dimanche de l’Avent.

    J’apprends par Benoît et moi que François est monté d’un cran, et d’un cran décisif, dans le blasphème, le 27 décembre, jour selon la néo-liturgie de la « fête de la Sainte Famille ». Commentant l’« escapade » de Jésus à 12 ans, il a « supposé » que, face au « reproche » de Marie, Jésus a fait « des excuses à ses parents », pour montrer que ce sont des moments qui « se transforment en opportunité de croissance, en occasion de demander pardon et de le recevoir ».

    Danilo Quinto, relevant cette énormité, rappelle que François, le 20 décembre 2013, avait dit que Marie avait pu penser que l’archange Gabriel lui avait menti et l’avait trompée. En fait, François a récidivé sur ce point, et de façon spectaculaire, le 11 juillet dernier, au grand sanctuaire marial du Paraguay, quand, trois fois de suite, il a déclaré que Marie avait pu douter de ce que l’ange lui avait dit.

    Puisque la Mère de Dieu peut réagir ainsi, il va de soi que le Christ lui-même est accessible, non seulement au doute, mais au péché (car on ne demande pas pardon si l’on n’a pas péché). Il faut oser, assurément, mais ce pape ose tout.

    Le problème, évidemment, est que, s’il en est ainsi, le Christ n’est pas Dieu.

    Danilo Quinto ne sait pas s’il doit éprouver de la compassion ou de la peur : compassion devant un pape qui ne sait pas ce qu’il dit, ou peur devant un pape qui sait très bien ce qu’il fait.

    Pour ma part je n’éprouve, une fois encore, que du dégoût.

  • (Vigile de l’Epiphanie)

    Les parenthèses indiquent que je fais une entorse à l’ordo de 1960 que je m’efforce de suivre habituellement puisque c’est celui de la « forme extraordinaire du rite romain ».

    Cette vigile, supprimée par Pie XII, est pourtant exceptionnelle à plus d’un titre. D’abord elle n’est en rien pénitentielle et elle est en ornements blancs, il n’y avait donc pas besoin de la supprimer pour éviter un jour de jeûne… Elle est la seule de l’année liturgique à avoir des « premières vêpres» (en fait des vêpres, tout court, puisque les vigiles ne peuvent pas avoir de deuxièmes vêpres). Et ces vêpres reprennent les somptueuses antiennes de l’octave de la Nativité, que l’on retrouvera aux heures du jour. Tout l’office est un concentré de la liturgie de la Nativité, notamment aussi par les répons des matines. Et la messe, en dehors de l’évangile, est celle du dimanche dans l’octave de la Nativité, avec son introït Dum medium silentium

    On constate que cette messe commence par l’annonce mystique de la Nativité du Verbe fait chair au milieu de l’obscurité (qui est aussi l'antienne du Benedictus), et se termine par l’indication que la Sainte Famille revient d’Egypte pour s’installer à Nazareth. Cette antienne de communion est reprise de l’évangile spécifique de la vigile de l’Epiphanie. Tandis que l’évangile de l’octave de la Nativité était celui de la Circoncision, et celui du dimanche dans l’octave de la Nativité évoquait ce qu’on disait de Jésus au moment de la Présentation (c’est exactement la suite de l’évangile du 2 février), se terminant ainsi : « Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qui était selon la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. L’enfant croissait et se fortifiait, étant rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. » Cette dernière phrase était aussi l'antienne du Magnificat.

    Autrement dit, alors que va s’ouvrir la fête de l’Epiphanie, toute la petite enfance du Christ a été célébrée. A l’exception de la visite des mages. Echo d’une époque lointaine où la liturgie de Noël ne s’était pas encore déployée jusqu’au 2 février. Curieusement, alors que la liturgie byzantine célèbre la visite des mages le jour même de Noël, et va célébrer le baptême de Jésus le jour de l’Epiphanie, la liturgie latine célèbre les mages après avoir évoqué la plupart des mystères de la Nativité et de l’enfance. Les mages et le baptême et les noces de Cana. Et c’est le début de la « vie publique » du Seigneur.

  • Brexit

    Dans le Times, six députés conservateurs élus l’an dernier affirment que David Cameron ne réussira pas à faire fléchir l’UE et qu’ils voteront en faveur du retrait du Royaume-Uni lors du référendum. Deux autres de ces députés qu’on appelait les « bébés Cameron » seraient sur le point d’en faire autant. En fait ces députés étaient connus comme souverainistes, mais ils n’avaient pas encore pris ouvertement cette position qui résonne comme un défi envers le Premier ministre (chef du parti).

    D’autre part, un sondage chez les chefs d’entreprises du Footsie (le CAC 40 britannique) fait apparaître que 62% d’entre eux veulent rester dans l’UE. Mais ils étaient 74% l’an dernier. Et 28% de ceux qui ne prennent pas position déclarent qu’ils attendent de voir ce que Cameron obtiendra.

  • Les salauds

    Le coupable, c’était le Dieu des chrétiens…

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    Ce numéro doit être tiré à 1 million d'exemplaires et sa parution a été annoncée par le ministère de la Culture.

    Le 1er janvier, les auteurs de ce torchon tués il y a un an ont été promus à l’ordre de la Légion d’Honneur…

    Et toute cette semaine il y aura des « hommages », avec François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Fleur Pellerin… Dimanche prochain une plaque sera dévoilée au pied d’un « arbre du souvenir », place de la République, il y aura un dépôt de gerbe devant la statue de la République, et le Chœur de l'armée française entonnera la Marseillaise…

  • Michel Delpech

    Aucun intérêt.

    Sauf ce que l’on passe obstinément sous silence.

    Ça :

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    Et ça (avant sa conversion) :

    Des gens qui font le signe de croix
    Qui vivent dans des monastères
    Dévots qui chantent des prières
    Il y en a, il y en a encore.

    Et sa dernière chanson (sortie en 2013 dans le livre-album Dolly Bibble, mais écrite par Pierre Delanoë mort en 2006...) :

    Voici la fin de mon chemin sur Terre.
    Je suis à Toi, accueille-moi, mon Père.
    Voici mon âme, séchez vos larmes, mes frères.
    Je m’en vais là où brille la lumière.
    Chère Sarah, ouvre tes bras, j’arrive.
    Tu penses à moi, prépare-moi la rive.
    Voici la fin de mon chemin sur Terre.
    Je viens vers Toi, accueille-moi, mon Père.
    Adieu la vie, mais je bénis ma chance.
    La vérité, l’éternité commence,
    Commence, commence,
    La vérité, l’éternité commence.

  • Le 4 janvier

    En ce jour de férie du temps de la Nativité, l’antienne du Benedictus est la même que celle de l’octave de la Nativité, dont je signalais qu’elle vient de la liturgie byzantine. Plus précisément, elle vient des vêpres de la synaxe de la Mère de Dieu, célébrée le 26 décembre (donc le soir de Noël). Il s’agit du début des apostiches. Revoici l’antienne latine, suivie du texte grec, et de la traduction intégrale du chant.

    Mirabile mysterium declaratur hodie: innovantur naturae, Deus homo factus est: id quod fuit permansit, et quod non erat assumpsit; non commixtionem passus, neque divisionem.

    Παράδοξον μυστήριον, οἰκονομεῖται σήμερον! καινοτομοῦνται φύσεις, καὶ Θεὸς ἄνθρωπος γίνεται· ὅπερ ἦν μεμένηκε, καὶ ὃ οὐκ ἦν προσέλαβεν, οὐ φυρμὸν ὑπομείνας, οὐδὲ διαίρεσιν.

    Un mystère étonnant s'accomplit en ce jour: les natures sont renouvelées et Dieu se fait homme; il demeure ce qu'il était, et il assume ce qu'il n'était pas, sans subir ni mélange ni division.

    Le Seigneur dit à mon Seigneur: Siège à ma droite.

    Seigneur, à Bethléem tu es venu, la grotte fut ton logis; et toi qui as le ciel pour trône, dans la crèche tu reposas; toi qu'entourent les Anges par milliers, parmi les Pâtres tu descendis, afin de sauver le genre humain dans ta miséricorde; Seigneur gloire à toi.

    Avant l'aurore je t'ai fait naître de mon sein.

    Comment décrire ce mystère éminent? Voici que s'incarne l'Incorporel, le Verbe se revêt de l'épaisseur de la chair; l'Invisible se laisse voir, l'Impalpable se laisse toucher, l'Intemporel prend son début dans le temps; le Fils de l'homme devient le Fils de Dieu, Jésus Christ hier et aujourd'hui, le même dans les siècles.

    Gloire au Père... Maintenant...

    A Bethléem accoururent les Bergers, indiquant le véritable Pasteur, celui qui siège sur le trône des Chérubins et repose dans la crèche des bestiaux, ayant pris pour nous la forme d'un enfant. Seigneur, gloire à toi.

  • Le Très Saint Nom de Jésus

    Le nom de Jésus était relativement courant chez les israélites, parce qu’il veut dire « Dieu sauve ». Il était devenu, sous sa forme brève et araméenne, « Yochoua ». Sa version longue hébraïque était Yehochoua, mais c’est le même nom. Depuis saint Jérôme, en Occident, on distingue « Josué » (Yehochoua) de « Jésus » (Yochoua). Mais dans les textes grecs il n’y a pas de « Josué ». Dans l’Ecclésiastique, qui est un texte grec, le petit-fils de Ben Sira n’appelle pas son grand-père Josué, mais Jésus (aussi dans la version latine, qui n'a pas été revue par saint Jérôme). Et dans les Actes des Apôtres (7,45) comme dans l’épître aux Hébreux (4,8) saint Jérôme a laissé « Jésus » alors qu’il s’agit de « Josué ».

    Jésus le Christ Fils de Dieu fut vraiment et lui seul « Dieu sauve » : il n’a pas ce nom, il est ce nom, comme il est Emmanuel, Dieu avec nous.

    Comme pour tout le reste, ce nom fut annoncé dans la loi et les prophètes. De façon solennelle. Il y a trois Jésus dans l’Ancien Testament : la Sainte Trinité a frappé les trois coups avant d’envoyer son Jésus qui est sa deuxième Personne.

    Le premier Jésus est le compagnon de Moïse, « Josué fils de Nun » dans la Vulgate, « Jésus fils de Navé » dans la Septante et la vieille latine. Moïse fait de Jésus le chef de l’armée contre Amalec, et Israël remporte la victoire parce que Moïse a les bras en croix (Exode 17).

    Jésus est le seul homme qui accompagne Moïse sur le Sinaï pour recevoir la Loi (24) – tout autre homme qui aurait tenté de s’approcher de la montagne aurait été frappé de mort.

    Quand Moïse avait fini de parler avec Dieu dans la tente du Témoignage, Jésus restait dans la tente, et il était le seul à pouvoir y rester ; qui que ce soit d’autre qui aurait cherché à y entrer aurait été frappé de mort (33).

    Jésus fils de Navé apparaît donc comme le lieutenant de Dieu, l’intermédiaire entre Dieu et Moïse – le médiateur entre Dieu et les hommes, dont on ne parle quasiment pas, mais dont la présence est essentielle. Et c’est lui qui, après la mort de Moïse, conduit le peuple de Dieu dans la Terre promise en lui faisant traverser le Jourdain…

    Le deuxième Jésus est en Esdras 2,2 le premier nommé de ceux qui avec Zorobabel reviennent de captivité pour restaurer Jérusalem. Au début du chapitre suivant, il est dit que Jésus se leva (surrexit), lui et ses frères prêtres, avec Zorobabel et ses frères, pour édifier l’autel du Seigneur et offrir les holocaustes. Puis Jésus et Zorobabel reconstituent l’ordre des lévites pour le service du Temple. Lévites dont le chef est Jésus et qui sont « comme un seul homme » avec lui.

    Dans le livre dit de Néhémie, Esdras fait la lecture de la Torah devant le peuple que Jésus et les lévites tiennent en silence, et l’on découvre alors l’institution de la fête des tentes. Et tout le peuple célébra la fête des tentes, et le texte ajoute : « Les fils d'Israël n'avaient point célébré ainsi cette fête depuis le temps de Jésus, fils de Navé, jusqu'à ce jour. » Ainsi les deux premiers Jésus se retrouvent-ils, dans une étroite correspondance cultuelle.

    Le troisième Jésus est Jésus ben Sira, l’auteur de l’Ecclésiastique (ou Siracide). Et ce que ce livre a vraiment de particulier (avec le chapitre 8 des Proverbes), c’est qu’il personnifie la Sagesse divine, qu’il la fait parler comme une personne, et que cette personne est le Verbe : « Moi je suis sortie de la bouche du Très-Haut… moi j’ai fait dans les cieux que se lève une lumière inextinguible… moi seule j’ai fait le tour du ciel, j’ai pénétré la profondeur de l’abîme, j’ai marché sur les flots de la mer et j’ai parcouru toute la terre… »

    Et c’est dans l’Ecclésiastique aussi qu’on lit ceci : « Jésus, fils de Navé, fut vaillant à la guerre; il succéda à Moïse dans le rôle de prophète; il fut grand selon son nom, et très grand pour sauver les élus de Dieu, pour renverser les ennemis qui s'élevaient contre lui, et pour conquérir l'héritage d'Israël. »

    Et la boucle est bouclée. Il ne restait plus qu’à venir le Jésus qui allait récapituler les trois Jésus de l’Ancien Testament et donner l’ultime signification de leur nom.

  • Traduction ?

    « TOB » veut dire « traduction œcuménique de la Bible », mais je constate que, d’une part elle n’est pas œcuménique puisqu’elle ne tient aucun compte de la tradition, d’autre part elle n’est pas une traduction puisque sans arrêt elle ne traduit pas mais interprète. Ce que les autres ont aussi tendance à faire, mais jamais à ce point-là. La TOB donne comme texte son interprétation, et donne éventuellement en note la traduction littérale. Au lieu de faire le contraire : donner la traduction littérale, même et surtout si son sens n’est pas évident, et proposer en note une interprétation.

    Quelques exemples dans l’épître aux Romains.

    Chapitre 8, verset 10 :

    « Si Christ est en vous, votre corps, il est vrai, est voué à la mort à cause du péché, mais l'Esprit est votre vie à cause de la justice. »

    Dans le texte de saint Paul, il n’y a pas « voué à la », il n’y a pas « votre », et il n’y a pas de raison de mettre une capitale à « esprit ». Saint Paul dit : « Si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice. »

    Chapitre 8, verset 24 :

    « Car nous avons été sauvés, mais c'est en espérance. »

    Saint Paul dit : « Car c’est en espérance que nous sommes sauvés » (ou « avons été sauvés »). Le « mais » est beaucoup trop fort. Si saint Paul avait voulu dire « mais », il aurait dit « mais ». Or il ne l’a pas dit. Il signale que c’est en espérance que nous sommes sauvés, et il va l’expliquer, mais ce qui prime est que nous sommes sauvés. Ici la Bible de Jérusalem va encore plus loin dans l’interprétation, et la mauvaise interprétation : « Car notre salut est objet d'espérance. »

    Chapitre 14, verset 16 :

    « Que votre privilège ne puisse être discrédité. »

    « Puisse » est en trop, et « privilège » est une invention (qu’on trouve aussi dans la Bible de Jérusalem).

    Littéralement : « Que donc ne soit pas blasphémé votre bien. »

    Il s’agit de ce qu’on peut manger ou non par rapport aux autres. Le sens est donc manifestement : que ce qui est bien pour vous ne soit pas motif à dire du mal de vous, à vous injurier. (Le verbe « blasphémer », au passif, dans le Nouveau Testament, a plusieurs fois ce sens.) En tout cas il n’y a pas de « privilège ». Et le plus fort c’est qu’en note, après avoir signalé que la traduction littérale est « votre bien », la TOB souligne qu’il n’y a pas de privilèges dans l’Eglise…

  • L’Orient…

    Le premier bébé de l’année à Lorient s’appelle Aïda. Elle est la fille de Saïd et Mina. Elle a deux sœurs, Manal et Basma, et un frère : Islam.