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  • Liturgie républicaine

    C’était déjà le cas à chaque catastrophe naturelle ou important accident faisant des victimes, c’est devenu obsédant - et impressionnant - depuis les premiers attentats musulmans : les autorités convient à des cérémonies qui ont pris des allures de rites liturgiques. La population y est tellement sensible qu’elle anticipe les cérémonies républicaines par ses propres rites, dépôt de fleurs et de cierges, copié des rites catholiques vidés de leur signification. Les autorités républicaines contreviennent allègrement à la loi de 1905 en organisant leurs cérémonies religieuses dans la rue, qui chaque fois est coupée à la circulation parce que le président, des ministres, d’autres élus, sont au milieu, droits comme des piquets, l’air sombre, devant une plaque.

    Cette semaine, qui fut celle de la Vigile de l’Epiphanie, de l’Epiphanie et de l’octave de l’Epiphanie, a été particulièrement riche en liturgies républicaines de rue. Et le sommet ce sera demain, place de la… République, de la Très Sainte République, à l’heure de la grand messe (11h), avec dévoilement de plaque par les grands prêtres Hollande et Hidalgo, antienne du jour par le chantre Johnny Hallyday, deuxième antienne par le Chœur de l’Armée française, épître de Victor Hugo, troisième antienne (Le temps des cerises !) par le Chœur de l’Armée française, offrande de fleurs, temps de méditation silencieuse, chant de sortie (Marseillaise) par le Chœur de l’Armée française.

    Aux vêpres (17h30), illumination (« Joyeuse lumière », chantent les vêpres byzantines) du saint Chêne (de 12 mètres planté le jour de l’Epiphanie), de la statue de la Très Sainte République et de la fresque « Fluctuat nec mergitur » (mais oui il y a même du latin !). On précise que les fidèles sont invités à amener (sic) une bougie pour les illuminations.

    Difficile de singer davantage le culte catholique.

    D’où il ressort qu’il est impossible de se passer de rites. Les laïcistes avaient cru supprimer (presque) tout ce qui y ressemble dans la République. Mais on voit le grand retour en force d’un rituel républicain, comme pendant la Révolution française, selon une religiosité de substitution qui n’a jamais disparu, comme on le voyait chez Jaurès, et comme on le voit chez Peillon.

    On constate ici à quel point la Sainte Ecriture avait raison quand dans l’Ancien Testament les prophètes qualifient sans cesse les idoles des nations de « néants » et leurs fidèles d’adorateurs du vide.

  • Blasphème à sens unique

    Les Pakistanais viennent de vérifier que les lois anti-blasphème ne protègent que l’islam.

    Mercredi dernier, jour de la fête de l’Epiphanie, des chrétiens de Kasur s’étaient rendus à l’église. (Kasur est la ville où un jeune couple de chrétiens avait été jeté dans les flammes d’un four à briques après avoir été torturé.) Et là ils voient un jeune homme brûler des Bibles et des livres de cantiques. Ils appellent la police, qui arrête le jeune homme. C’est un musulman, Akba Azhar. La police fait son enquête, qui sera brève : le dossier est aussitôt classé, au motif que Akba Azhar souffre de « problèmes mentaux » (selon la police) et ne peut donc pas être poursuivi.

    Alors qu’un chrétien réellement déficient mental est en prison pour avoir brûlé de vieux papiers sur lesquels, selon l’accusation, figuraient des versets du Coran…

  • Cliquez sur ivg.net

    Titre de Ouest France : « Le gouvernement en guerre contre les sites anti-avortement ».

    Première phrase de l'article : « Pour lutter contre des sites anti-avortement, en bonne place sur Google, le gouvernement demande aux internautes de cliquer sur ivg.gouv.fr. »

    Donc, pour lutter contre la propagande de mort du gouvernement, il faut cliquer sur ivg.net et se promener sur le site :

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  • L’effet François

    Extraits d’une lettre d’un prêtre italien à Sandro Magister :

    Depuis l’ouverture de l’Année Sainte voulue par le pape François et à l’occasion des fêtes de Noël 2015 – comme depuis que Jorge Mario Bergoglio est assis sur la chaire de Pierre – le nombre de fidèles qui se sont rendus au confessionnal n’a pas augmenté, ni en temps normal, ni dans les périodes de fêtes. La tendance à une diminution progressive et rapide de la fréquence du recours à la réconciliation sacramentelle qui a caractérisé les dernières décennies n’a pas été arrêtée. Bien au contraire : jamais comme au moment des récentes fêtes de Noël les confessionnaux de mon église n’ont été autant désertés.

    J’ai cherché à me consoler face à cette triste constatation en imaginant que les basiliques associées à l’Année Sainte à Rome ou dans d’autres villes, ou bien les sanctuaires et les couvents, avaient attiré un nombre de pénitents plus élevés que d’habitude. Mais quelques coups de téléphone à des confrères qui confessent habituellement dans ces endroits (je les appelais pour leur adresser mes vœux, comme je le fais chaque année) ont confirmé ce que j’avais constaté : les files de pénitents n’étaient pas longues du tout, où que ce soit, moins encore que lors des festivités des années précédentes.

    (…)

    Un homme d’âge moyen, à qui j’avais demandé, avec discrétion et délicatesse, s’il s’était repenti d’une longue série de péchés graves contre le septième commandement "tu ne voleras pas", dont il s’était accusé avec une certaine légèreté et presque en plaisantant à propos des circonstances certainement pas atténuantes qui avaient accompagné les faits, m’a répondu en citant une phrase du pape François : “La miséricorde ne connaît pas de limites” et en manifestant son étonnement que je lui aie rappelé la nécessité du repentir et de la ferme intention d’éviter, à l’avenir, de retomber dans le même péché : “Ce que j’ai fait, je l’ai fait. Ce que je vais faire, c’est moi qui en déciderai quand je serai sorti d’ici. Mon opinion à propos de ce que j’ai fait, c’est une affaire entre moi et Dieu. Je suis ici uniquement pour avoir ce qui est accordé à tout le monde au moins le jour de Noël : pouvoir communier à la messe de minuit !” Et il a conclu en paraphrasant la formule, désormais célèbre, du pape François : “Qui êtes-vous pour me juger ?”.

    Une jeune femme, à qui j’avais proposé, comme acte de pénitence lié à l’absolution sacramentelle d’un grave péché qu’elle avait commis contre le cinquième commandement "tu ne tueras pas", une prière à genoux devant le Saint Sacrement qui était exposé sur l’autel de l’église et un acte de charité matérielle envers un pauvre, dans la mesure de ses possibilités, m’a répondu avec irritation que le pape avait déclaré, quelques jours plus tôt, que “personne ne doit nous demander quoi que ce soit en échange de la miséricorde de Dieu, parce qu’elle est gratuite”. Elle a ajouté qu’elle n’avait pas le temps de rester à l’église pour prier (elle devait “courir au centre de la ville pour effectuer ses achats de Noël”), et pas d’argent à donner aux pauvres (“qui, de toute façon, n’en ont pas besoin, parce qu’ils en ont plus que nous”).

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Honorons le divin palais du Roi, dans lequel il a habité selon son désir; célébrons la Mère de Dieu, la Vierge, l’unique, par qui nous sommes élevés jusqu’à Dieu.

    Pure avant l’enfantement, dans l’enfantement, après l’enfantement : ainsi tu as paru à nos regards, ô Vierge Mère ! c’est toi qui as enfanté le Dieu qu’annonce le Collège Apostolique.

    Le très heureux chœur des Prophètes, inspiré de l’Esprit Saint, t’appela divinement, dans ses sacrés oracles, la Porte et la Montagne ombragée, ô très chaste!

    Illumine, ô Vierge ! les yeux de mon cœur, brille sur moi par un rayon de componction; délivre-moi des ténèbres éternelles, Porte de la lumière, Refuge de tous les chrétiens qui chantent ta louange avec fidélité.

    Je te loue, ô toi la seule digne de toute louange ; je te rends gloire, ô toi que Dieu lui-même glorifie; je te proclame heureuse, ô Vierge, de cette félicité divine que proclament les générations qui célèbrent ta béatitude.

    O très pure ! tu es le propitiatoire de ceux qui pèchent souvent; dépassant toutes les lois de la nature, tu as enfanté le Christ, qui ôte les péchés du monde, et vers qui nous prions : Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères !

    O prodige qui surpasse tous les prodiges ! tu enfantes et tu demeures vierge, très chaste épouse de Dieu ! Tu a mis au jour le Verbe coéternel au Père, Celui que nous célébrons dans ce cantique : Œuvres du Seigneur, louez et exaltez le Seigneur dans tous les siècles.

    La splendeur de ton enfantement a éclaté avec gloire ; elle a inondé l’univers d’une joyeuse lumière; elle a terrassé le prince des ténèbres, ô Mère de Dieu très pure, la gloire des Anges, le salut de tous les hommes qui te célèbrent, sans se lasser, par leurs concerts.

    Saint Joseph l’Hymnographe (in L’Année liturgique)

  • Par la Hongrie…

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    David Cameron, poursuivant sa tournée européenne pour trouver des soutiens à sa demande de réforme de l’UE, était hier à Budapest. Une bonne affaire pour l’image de Viktor Orban, puisqu’il n’y avait eu aucune visite d’un dirigeant européen en Hongrie depuis près d’un an…

    A priori, la Hongrie ne peut qu’être d’accord avec la majorité des demandes de David Cameron, tout en les trouvant beaucoup trop mesurées, comme l’avait dit Orban le mois dernier, mais on savait déjà que les anciens pays de l’Est ne peuvent que rejeter fermement, comme on l’a déjà vu en Pologne, la demande des Britanniques qu’on leur permette de refuser aux immigrants, même de l’UE, le bénéfice des aides sociales pendant les premières années de leur séjour. On sait qu’il y a de nombreux Polonais au Royaume-Uni, mais aussi près de 80.000 Hongrois, qui envoient au pays l’équivalent de… 3,4% des revenus du pays. Un chiffre qui suffit à faire comprendre que le gouvernement hongrois ne peut qu’être intraitable.

    Or ce n’est pas le cas. Si Viktor Orban a martelé que les Hongrois en Grande-Bretagne ne sont pas des parasites, qu’ils demandent seulement le droit de travailler et de payer des cotisations (et les 55.000 travailleurs hongrois payent davantage qu’ils ne reçoivent, a-t-il affirmé en citant des chiffres officiels), il s’est néanmoins, et de façon inattendue, montré ouvert à une négociation sur le sujet. Soulignant que cela ne pourrait se faire qu’en concertation avec les autres pays du groupe de Visegrad (or il venait de rencontrer Jarroslaw Kaczynski, président du PiS), il a laissé entendre qu’un compromis pourrait être trouvé si les Hongrois ne sont pas appelés « migrants » et s’ils ne subissent aucune discrimination par rapport aux autres Européens.

    Autrement dit, ce sont les souverainistes, même opposés sur un sujet délicat, qui peuvent s’entendre…

  • Il n’y aura pas de sanctions

    Quels que soient les gesticulations des institutions européennes contre la Pologne, elles ne pourront pas aboutir à des sanctions. Car la Hongrie opposera son veto, a déclaré ce matin Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, à la radio publique de son pays : « L’Union européenne ne devrait pas penser infliger quelque sorte de sanction que ce soit à la Pologne, parce que cela requiert l’unanimité, et que la Hongrie ne soutiendra jamais une quelconque sanction contre la Pologne. »

  • Le chemin des Mages

    Les Mages virent l’étoile, se mirent en route sous sa conduite et arrivèrent au but de leur voyage auprès du divin Enfant. Ces trois actes se rencontrent aussi dans notre vie : l’étoile, le chemin, le but.

    Pour nous aussi s’est levée une étoile, c’est la grâce de la part de Dieu et la foi de notre part. Sans cette étoile, il n’y a pas pour nous de christianisme. Combien nous devons remercier Dieu qui nous a choisis entre mille, comme les Mages, pour nous appeler à la foi. La foi est une grâce de Dieu, nous ne pouvons pas nous la donner, mais nous pouvons la cultiver en nous et l’accroître, nous ne devons pas nous exposer à la perdre. Cette étoile brille devant nos yeux. Qu’elle nous oriente et nous guide !

    Le second acte est le chemin. C’est notre vie. Les Mages suivirent l’étoile, ils quittèrent leur pays peut-être sous les moqueries de leurs compatriotes, ils voyagèrent à travers les déserts et les solitudes par monts et par vaux. Ils se heurtèrent à des obstacles, particulièrement à Hérode. Le voyage des Mages est un modèle de notre vie chrétienne. Nous devons sortir du pays de notre chair, nous devons être des pèlerins et des étrangers. Le chemin de notre vie est solitaire, le monde prend d’autres voies. Ce n’est pas un chemin de roses c’est un chemin à travers le désert. Et un ennemi nous guette, un Hérode qui veut éteindre l’étoile et nous barrer la route : le démon.

    Où nous mène ce chemin ? Le but est le Christ, non le Christ enfant, mais le Christ glorieux dont la vision nous rendra éternellement heureux, le Christ qui reviendra au moment de la mort. Nous ne devons jamais perdre de vue ce but. La vie chrétienne n’en a pas d’autre que la parousie ; tous les autres buts, si saints soient-ils, nous égarent. L’apostolat même et le soin des âmes ne doivent pas être notre but. Apprenons de la liturgie le désir de ce but de notre vie. Toute l’année est une marche des Mages sous la conduite de l’étoile vers le but suprême, le Christ.

    Dom Pius Parsch

  • Un petit Jésus en plastique

    Innovation de François : son intention de prière en vidéo.

    Le pape : « La majeure partie des habitants de la planète se déclarent croyants. C’est un fait qui devrait encourager les religions à dialoguer. Nous devons prier sans cesse pour cela et travailler avec ceux qui pensent d’une autre manière. »

    Je mets ma confiance en Bouddha, dit la lama.

    Je crois en Dieu, dit le rabbin.

    Je crois en Jésus-Christ, dit le prêtre.

    Je crois en Dieu, Allah, dit l’imam.

    Le pape : « Beaucoup pensent de manières différentes, ressentent les choses différemment, cherchent ou rencontrent Dieu de diverses manières (on voit alors le pape recevant une statue de Bouddha). Dans cette multitude, dans cet éventail de religions, nous avons une seule certitude pour tous : nous sommes tous enfants de Dieu. »

    Je crois en l’amour, dit la lama.

    Je crois en l’amour, dit le rabbin.

    Je crois en l’amour, dit l’imam.

    Je crois en l’amour, dit le prêtre.

    Le pape : « Je compte sur vous pour diffuser mon intention de ce mois : que le dialogue sincère entre les hommes et les femmes de différentes religions porte des fruits de paix et de justice. Je compte sur ta prière. »

    Pendant ces dernières phrases apparaissait en gros plan Bouddha, la menorah, un Jésus en plastique et un chapelet musulman. Les quatre sont ensuite réunis. Faites votre choix et croyez en l’amour (si vous prenez les quatre il y en a un gratuit).

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    N.B. - Cette vidéo a été mise en ligne le jour même de l'Epiphanie. Le jour où se manifeste le Fils de Dieu, Roi du ciel et de la terre, que les païens viennent adorer en lui apportant leurs trésors. Difficile de ne pas entendre le ricanement...

    Addendum

    Voir le commentaire d'Antonio Socci, qui cite opportunément l'évangile de saint Jean: « Mais quant à tous ceux qui l'ont reçu, Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom, qui non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu sont nés. »

  • Pas d’amalgame

    Un homme brandissant un couteau et portant une ceinture d’explosifs factice a été abattu alors qu’il allait pénétrer dans le commissariat du quartier de la Goutte d’Or à Paris.

    Une fois de plus il s’agissait d’un hindouiste breton, comme l’indique le cri de guerre habituel de ces terroristes :

    Alla oak bar(a) !

    C’est–à-dire, en breton, mais avec la prononciation caractéristique de l’hindouiste qui ajoute un « k » à l’imparfait du verbe être et laisse muettes certaines voyelles finales : « A droite il y avait du pain ! »