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De la Sainte Vierge le samedi

Honorons le divin palais du Roi, dans lequel il a habité selon son désir; célébrons la Mère de Dieu, la Vierge, l’unique, par qui nous sommes élevés jusqu’à Dieu.

Pure avant l’enfantement, dans l’enfantement, après l’enfantement : ainsi tu as paru à nos regards, ô Vierge Mère ! c’est toi qui as enfanté le Dieu qu’annonce le Collège Apostolique.

Le très heureux chœur des Prophètes, inspiré de l’Esprit Saint, t’appela divinement, dans ses sacrés oracles, la Porte et la Montagne ombragée, ô très chaste!

Illumine, ô Vierge ! les yeux de mon cœur, brille sur moi par un rayon de componction; délivre-moi des ténèbres éternelles, Porte de la lumière, Refuge de tous les chrétiens qui chantent ta louange avec fidélité.

Je te loue, ô toi la seule digne de toute louange ; je te rends gloire, ô toi que Dieu lui-même glorifie; je te proclame heureuse, ô Vierge, de cette félicité divine que proclament les générations qui célèbrent ta béatitude.

O très pure ! tu es le propitiatoire de ceux qui pèchent souvent; dépassant toutes les lois de la nature, tu as enfanté le Christ, qui ôte les péchés du monde, et vers qui nous prions : Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères !

O prodige qui surpasse tous les prodiges ! tu enfantes et tu demeures vierge, très chaste épouse de Dieu ! Tu a mis au jour le Verbe coéternel au Père, Celui que nous célébrons dans ce cantique : Œuvres du Seigneur, louez et exaltez le Seigneur dans tous les siècles.

La splendeur de ton enfantement a éclaté avec gloire ; elle a inondé l’univers d’une joyeuse lumière; elle a terrassé le prince des ténèbres, ô Mère de Dieu très pure, la gloire des Anges, le salut de tous les hommes qui te célèbrent, sans se lasser, par leurs concerts.

Saint Joseph l’Hymnographe (in L’Année liturgique)

Commentaires

  • La Porte réfère sans doute à Ezéchiel, mais la Montagne ombragée... je sèche! si quelqu'un pouvait m'arroser...merci!

  • C'est Habacuc 3,3, dans la Septante. Littéralement : "Dieu viendra de Thaiman, et le Saint de la montagne de l'ombre épaisse."

    Les traductions modernes, sur le texte massorétique, disent: "Dieu viendra de Théman, et le saint de la montagne de Paran."

    Comme il n'y a pas de capitales en hébreu (outre le fait qu'il n'y a pas de voyelles non plus...), le problème est toujours de savoir si l'on a affaire à un nom propre ou à un nom commun quand les deux sont possibles. Les rabbins du moyen âge ont décidé qu'il s'agissait de deux noms propres: Théman et Paran. Les Septante avaient vu Thaiman comme un nom propre mais "paran" comme une forme du mot "branche" (la montagne avec de grosses branches qui font de l'ombre), et, curieusement, saint Jérôme fit l'inverse. Pour lui (ainsi que pour Théodotion), "theman" c'était le sud, et Paran (Pharan) c'était un nom propre.

    On trouve assez souvent cette référence à Habacuc comme prophétie christique dans la liturgie byzantine pour célébrer la Mère de Dieu. Autre exemple (avec la référence explicite):

    « Montagne ombragée par la grâce de Dieu, le prophète Habacuc t’a reconnue de son regard de voyant. De toi, a-t-il prédit, sortira le Saint d’Israël pour notre salut et notre restauration. »

    La porte est bien sûr la porte d'Ezéchiel, très présente également dans la liturgie.

  • Merci! du coup, on pourrait faire un lien avec la prophétie de Daniel 2.34 : la pierre qui se détache de la montagne sans l'intervention d'aucune main humaine, ce serait la conception virginale de Marie.

  • Bravo ! Vous ne croyez pas si bien dire. Dans la liturgie byzantine, les trois thèmes sont liés !

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