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Par la Hongrie…

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David Cameron, poursuivant sa tournée européenne pour trouver des soutiens à sa demande de réforme de l’UE, était hier à Budapest. Une bonne affaire pour l’image de Viktor Orban, puisqu’il n’y avait eu aucune visite d’un dirigeant européen en Hongrie depuis près d’un an…

A priori, la Hongrie ne peut qu’être d’accord avec la majorité des demandes de David Cameron, tout en les trouvant beaucoup trop mesurées, comme l’avait dit Orban le mois dernier, mais on savait déjà que les anciens pays de l’Est ne peuvent que rejeter fermement, comme on l’a déjà vu en Pologne, la demande des Britanniques qu’on leur permette de refuser aux immigrants, même de l’UE, le bénéfice des aides sociales pendant les premières années de leur séjour. On sait qu’il y a de nombreux Polonais au Royaume-Uni, mais aussi près de 80.000 Hongrois, qui envoient au pays l’équivalent de… 3,4% des revenus du pays. Un chiffre qui suffit à faire comprendre que le gouvernement hongrois ne peut qu’être intraitable.

Or ce n’est pas le cas. Si Viktor Orban a martelé que les Hongrois en Grande-Bretagne ne sont pas des parasites, qu’ils demandent seulement le droit de travailler et de payer des cotisations (et les 55.000 travailleurs hongrois payent davantage qu’ils ne reçoivent, a-t-il affirmé en citant des chiffres officiels), il s’est néanmoins, et de façon inattendue, montré ouvert à une négociation sur le sujet. Soulignant que cela ne pourrait se faire qu’en concertation avec les autres pays du groupe de Visegrad (or il venait de rencontrer Jarroslaw Kaczynski, président du PiS), il a laissé entendre qu’un compromis pourrait être trouvé si les Hongrois ne sont pas appelés « migrants » et s’ils ne subissent aucune discrimination par rapport aux autres Européens.

Autrement dit, ce sont les souverainistes, même opposés sur un sujet délicat, qui peuvent s’entendre…

Commentaires

  • Etre souverainiste, cela veut dire vouloir sortir de l'UE. Or, David Cameron ne veut pas sortir de l'UE. Il veut la réformer. C'est impossible et on en a la confirmation (Orban n'y changera rien). Soit on reste et on la subit, soit on la quitte. Il n'y a pas d'alternative.

  • L'Angleterre ne veut que la destruction de l'Europe à laquelle elle ne se sent aucune affinité !
    Cela est une constante de l'Histoire car ce pays a toujours joué les pays européens les uns contre les autres pour rester hégémonique et il faut reconnaître qu'il y a pleinement réussi au cours des siècles. D'ailleurs, je lui tire mon chapeau, car aucun pays au monde n'a jamais eu un tel consensus et une telle continuité dans sa politique extérieure et les Anglais se plaisent à se considérer comme différents des autres Européens.
    Un jour d'intense brouillard où les côtes françaises n'étaient plus visibles à partir de Douvres, un quotidien anglais a titré : le Continent est coupé de l'Angleterre. Cette boutade illustre parfaitement le sentiment profond de ce peuple vis-à-vis de l'Europe.
    N'ayant pu défaire l'Europe en créant une zone de libre-échange dans les années 50-60, l'Angleterre s'était " résignée " à rejoindre la Communauté européenne mais dans l'intention secrète de la vider de sa substance, et de Gaulle connaissant bien la mentalité anglaise avait rejeté par 2 fois leur candidature. Il a fallu la naïveté de Pompidou ( mais aussi les pressions allemandes sur la France ) pour que l'Angleterre y soit admise et nous voyons le résultat aujourd'hui !
    Si on cède devant les exigences britanniques ceux-ci seront arrivés à leur fin, pour la plus grande satisfaction des Américains dont ils sont les brillants seconds ( rôle qu'ils préfèrent à un second rôle en Europe...). Et la France, comme l'Allemagne, ne seront que des nains économiques et politiques dans le monde.
    Un animal qu'affectionnent les Anglais, c'est le boule-dogue car il symbolise leur ténacité et leur détermination.
    La destruction de l'Europe est à portée de leur main...ils auraient tort de se gêner !

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