Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Allemagne : le parti anti-euro s’installe

    L’AfD (Alternative pour l’Allemagne) qui n’a été créé que l’an dernier, confirme, élection après élection, son implantation. Il vient d’obtenir 10,2% en Thuringe et 11,9% dans le Brandebourg. Ce sont deux surprises. Et deux mauvaises surprises pour la « grande coalition » droite-gauche de Berlin, surtout pour la CDU.

  • La percée des Démocrates suédois

    Les législatives en Suède ont été remportées par les sociaux démocrates, mais avec 31,2% des voix ils n’ont en réalité qu’un demi-point de plus qu’en 2002, quand ils avaient qualifié leur score de « désastre »…

    Les Modérés au pouvoir ont dégringolé de 30,1 à 23,2%.

    Les Démocrates suédois, qualifiés d’extrême droite alors qu’ils sont seulement patriotes (au Parlement européen ils sont avec l’Ukip) créent la surprise en passant de 5,7 à 12,9% des voix, ce qui leur donne 48 sièges de députés. Ce qui surtout empêche toute majorité, puisque naturellement personne ne veut parler avec eux…

  • Deux titres

    Liberation.fr :

    Deux mineurs mis en examen après l'agression de deux jeunes Maghrébins

    20minutes.fr :

    Deux jeunes Juifs mis en examen pour avoir agressé des Maghrébins

  • Les massacres de Boko Haram

    Selon Mgr Oliver Dashe Doeme, évêque de Maiduguri dans l’Etat de Borno au Nigeria, 2.500 fidèles de son diocèse ont été tués dans le cadre des violences perpétrées par Boko Haram. L’évêque a dû se réfugier dans l’Etat d’Adamawa, avec des milliers de fidèles qui ont échappé de justesse à la milice.

  • Construire une mosquée selon le maire de Beauvais

    La première pierre de la grande mosquée de Beauvais a été posée hier comme prévu.

    Elle a été posée par… le maire, le sénateur-maire UMP, Caroline Cayeux, qui a déclaré :

    « C’est un jour heureux. Un jour d’émotion. Cette mosquée est très attendue par les membres de la communauté musulmane, qui s’est mobilisée pour créer une belle synergie autour de cet ambitieux projet. Construire une mosquée, c’est un geste profondément républicain. Un geste moderne. »

    4028943670.png

    A ce niveau-là d’ignorance forcée et d’aveuglement criminel, on ne sait plus quoi répondre. Tiens, juste comme ça, je viens de voir que dans le recueil de hadiths de Boukhari, qui est considéré comme le plus fiable par tous les « savants de l’islam », le chapitre 56 est consacré au jihad. Il commence par les hadiths sur « la supériorité du jihad » par rapport à toute autre activité, et il y a ainsi 308 hadiths du Prophète vantant le jihad. Etant entendu qu’il y a dans le recueil bien d’autres propos du Prophète sur le jihad, à commencer par les 524 hadiths sur les expéditions de Mahomet.

    Addendum

    Important commentaire de "VD": A coté de Caroline Cayeux se tient Olivier Dassault, député UMP de Beauvais Nord et propriétaire de Valeurs Actuelles... et membre aussi de la GLNF.

  • L’Eglise de Sodome et Gomorrhe (et de la dhimmitude)

    En Argentine, conformément à ce qui avait été annoncé, a été célébré, vendredi dernier, le baptême du « premier enfant conçu naturellement par un couple transsexuel » : son père est sa mère et sa mère est son père. « Nous sommes fiers d’ouvrir un chemin grâce auquel l’Eglise écrira un nouveau chapitre en baptisant la première fille de deux parents transsexuels », avaient dit les parents à la presse.

    *

    Samedi, toujours en Argentine, un militant transsexuel, « Luisa Lucia Paz », et son « mari » ont reçu une bénédiction dans l’église du Saint-Esprit de Santiago del Estero. La paroisse avait annoncé un mariage, mais l’évêque a refusé. Alors le curé a fait une bénédiction… qui ressemblait à s’y méprendre à un mariage.

    *

    En Irlande, l’évêque de Galway, Mgr Martin Drennan, a appris que la Société de saint Vincent de Paul avait donné 45.000 € au lobby LGBT local. Il a fait part de son mécontentement, rappelant que la pratique homosexuelle est moralement mauvaise, et qu’il y avait un problème de jugement moral de la part de la Société de saint Vincent de Paul. Et d’ajouter que ce don blessait les pauvres de Galway, d’autant que les donateurs demandent à l’évêché s’ils doivent continuer de donner de l’argent s’il doit être ainsi dépensé.

    Un conseiller municipal de Galway a appelé l’évêque à démissionner et à présenter ses excuses à la communauté homosexuelle.

    Un habitant de la ville a envoyé un courriel à l’évêque, lui disant que ses propos étaient « profondément offensants, pas charitables et pas chrétiens », et rappelant bien sûr le propos de François sur le sujet. Il a reçu en retour un message disant : « Mes humbles excuses pour le tort causé. Je me suis gravement trompé. »

    *

    On rappellera que le cardinal Dolan, archevêque de New York, invité d’honneur du prochain défilé de la Saint-Patrick, a jugé « sage » la décision de ne plus interdire les lobbies LGBT.

    *

    Pendant que des évêques sont à plat ventre devant le lobby LGBT, d’autres (ou les mêmes) font leurs courbettes devant l’islam. Un cap a été franchi avec le cardinal McCarrick, ancien évêque de Washington, qui a commencé un discours devant des musulmans en disant : « Au nom de Dieu le très clément, le miséricordieux », puis a assimilé « l’enseignement social catholique fondé sur la personne humaine » et celui de l’islam : « quand vous étudiez le saint Coran, quand vous étudiez l’islam, fondamentalement, c’est ce que Mahomet le prophète - la paix soit sur lui – enseignait ». Puis il a débité le baratin convenu sur le fait que nous étions tous contre la violence, contre la guerre, et bla-bla-bla, non sans oser souligner que « la vérité de l’affaire est que dans ces terribles massacres de l’Etat islamique, la plupart des victimes sont des musulmans, la plupart d’entre elles ne sont pas des chrétiens ». Et d’ajouter : « « Beaucoup de chrétiens, à l’évidence, ont souffert, donc je suis ici pour dire que nous sommes avec nos frères et sœurs de la communauté musulmane. » Sic.

  • « L'énigme des deux papes »

     

    130323145947990_51_000_apx_470_.jpg

    Sandro Magister revient sur cette nouveauté du « pape émérite » vivant au Vatican, en habit de pape, avec le titre et son nom et ses armoiries de pape, côte à côte avec le pape régulièrement élu et régnant. La chose a déjà fait couler beaucoup d’encre. Sandro Magister rappelle l’état de la question, et ajoute un nouvel élément de réflexion : un texte de Roberto De Mattei, titré : « Il y a un pape et un seul ».

    D’abord on peut se demander si Roberto De Mattei est devenu aveugle, ou si vraiment il nie l’évidence. Car l’évidence, visible, est qu’il y a deux papes, qui ont été élus papes tous les deux, qui se disent papes tous les deux, qui portent tous les deux l’habit de pape, qui ont tous deux un nom de pape. Un pape qui a la charge du gouvernement de l’Eglise, et un pape, un  grand théologien, qui s’est donné à lui-même le titre de « pape émérite » et un ministère de prière.

    En fait, Roberto De Mattei fait partie de ces catholiques qui n’ont jamais accepté le concile Vatican II, et il trouve ici l’occasion de taper une fois de plus sur ceux qui auraient changé l’ecclésiologie qu’il croit traditionnelle, nommément « Congar, Ratzinger, de Lubac, Balthasar, Rahner, Schillebeeckx… ». Sic. De Mattei ose mettre dans le même sac l’un des plus grands théologiens de notre époque – Ratzinger - et l’un des idéologues les plus hétérodoxes – Schillebeeckx.

    De Mattei n’a jamais accepté la première phrase de Lumen gentium. Resté bloqué dans l’impasse d’une ecclésiologie post-thomiste bétonnée et post-tridentine racornie qui voit l’Eglise comme une société gouvernée par un conseil d’administration de cardinaux qui se choisissent un PDG qui devient alors de droit divin, il lui refuse toute réalité sacramentelle en tant qu’Eglise, il ose dire que ces théologiens « ont voulu réduire la mission de l’Église à une fonction sacramentelle », comme si la fonction sacramentelle, qui est agir divin, pouvait être une « réduction ».

    Dès lors, le pape ayant une fonction juridiquement définie, et seulement cette fonction-là, s’il renonce à sa charge il n’est plus pape. Donc Ratzinger, une fois encore, a tort, et l’ironie de l’histoire est que c’est le pape qui nous bassinait avec son « herméneutique de la réforme dans la continuité » qui a opéré une « coupure révolutionnaire » en continuant à se dire « pape »…

    Il ne vient pas une seconde à l’esprit de Roberto De Mattei que le mot même de « pape » n’est en rien juridique. Le pape, c’est « Papa », c’est un terme d’affection, et bien sûr il ne se trouve pas dans le Code de droit canonique. Le mot de « pape » ne renvoie pas à des textes juridiques mais à la famille, la famille des enfants de Dieu réunis dans une communion eucharistique, dans l’amour qui nous est donné par le Saint-Esprit. Le père de famille qui se retire dans un monastère après avoir élevé ses enfants reste leur papa. Alors, on dira qu’on n’a pas deux papas. Eh bien François a parlé de Benoît XVI comme du grand-père. Ce qui va très bien à tout le monde, car il est permis d’avoir plus de tendresse pour son grand-père que pour son père…

  • Une perle de la Bible de Jérusalem

    Le dernier verset du discours d’Eliphaz au chapitre 22 de Job, selon la Bible de Jérusalem :

    « Il délivre même celui qui n’est pas innocent : il sera délivré par la pureté de tes mains. »

    Il y a une note :

    « On suit le TM [texte massorétique] en comprenant ‘î comme une négation (non attestée en hébreu biblique) ou en supposant que le n final serait tombé par haplographie devant naqî. Les versions ont lu ‘îsh et interprété : “il délivre l’homme innocent… par la pureté de ses mains”, ce qui semble mieux en accord avec la pensée traditionnelle, exprimée par Eliphaz. »

    Donc, les traducteurs de la Septante et saint Jérôme pour la Vulgate latine avaient un texte hébreu que l’on comprenait sans problème et qui était la conclusion logique du discours d’Eliphaz. Mais nous avons décidé de suivre, coûte que coûte, le texte massorétique des rabbins des IX-Xe siècles. Lequel est incompréhensible. Eh bien il suffit de demander aux rabbins : ils expliquent qu’en fait ‘î est une négation, même si on ne voit ça nulle part ailleurs, ou bien qu’il y a une lettre qui a disparu, et donc on donne comme traduction, la bouche en cœur, un texte qui contredit tout ce qu’on vient de lire, et qui est en outre choquant pour tout chrétien (et pour tout croyant en général), puisqu’il prétend que Dieu sauvera (il s’agit bien de salut, y compris dans le « TM », même si la Bible de Jérusalem tente, en outre, d’affaiblir le sens des mots) « celui qui n’est pas innocent », c’est-à-dire le pécheur non repenti.

    La Septante dit :

    ῥύσεται ἀθῷον, καὶ διασώθητι ἐν καθαραῖς χερσίν σου.

    Il délivrera l’innocent, oui, qu’il soit sauvé par ses mains pures.

    Et la Vulgate :

    Salvabitur innocens : salvabitur autem in munditia manuum suarum.

    L’innocent sera sauvé : oui, il le sauvera par la pureté de ses mains.

    On signalera enfin que « Il délivre même celui qui n’est pas innocent » est censé traduire trois mots hébreux (dont le mystérieux ‘î qui voudrait donc dire : « même celui qui n’est pas »…)

  • Notre Dame des douleurs

    Les répons des matines se contentent de reprendre de façon primaire les passages des évangiles qui évoquent les « sept » douleurs – comme si on pouvait mettre sur le même plan la crucifixion et le recouvrement au temple… qui est un mystère joyeux du Rosaire.

    Les antiennes des laudes et des heures sont en revanche bien venues :

    Quo abiit dilectus tuus, o pulcherrima mulierum ? quo declinavit dilectus tuus, et quæremus eum tecum ? (Cantique des cantiques, 5, 17)
    Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? de quel côté s’est dirigé ton bien-aimé, que nous le cherchions avec toi ?

    Recedite a me, amare flebo, nolite incumbere, ut consolemini me. (Isaïe 22, 4)
    Eloignez-vous de moi, je  pleurerai amèrement, n’insistez pas pour me consoler.

    Non est ei species, neque decor, et vidimus eum, et non erat aspectus. ( Isaïe 53 2)
    Il n’avait ni forme ni beauté, et nous l’avons vu, et il n’avait pas d’apparence.

    A planta pedis usque ad verticem capitis, non est in eo sanitas. (Isaïe 1, 6)
    De la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête, il n’y a en lui rien de sain.

    Fulcite me floribus, stipate me malis, quia amore langueo. (Cantique des cantiques 2, 5)
    Soutenez-moi avec des fleurs, fortifiez-moi avec des pommes, car je languis d’amour.

    Antienne du Benedictus :

    Venite, ascendamus ad montem Domini, et videte si est dolor, sicut dolor meus. (Michée 4, 2 puis Lamentations de Jérémie 1, 12)
    Venez, montons à la montagne du Seigneur, et voyez s’il existe une douleur comme ma douleur.

    Et aux vêpres, l’antienne du Magnificat :

    Oppressit me dolor et facies mea intumuit a fletu, et palpebrae meae caligaverunt. (Job 16, 8 et 17)
    La douleur m’accable, et mon visage est gonflé a force de pleurer, et mes paupières se sont obscurcies.

  • Exaltation de la Sainte Croix

    Croix-Emaux-Limoges-XIIIe-siecle.jpg

    Christum Regem pro nobis in Cruce exaltatum, Venite adoremus.

    Le Christ Roi élevé pour nous sur la Croix, venez, adorons-le.

    Cet « invitatoire », l’antienne qui rythme le psaume 94, le psaume solennel d’ouverture des matines, fait référence à l’évangile, lorsque Jésus dit : « Et ego si exaltatum fuero a terra, omnia traham ad meipsum » : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi », et que l’évangéliste commente : « Il disait cela pour marquer de quelle mort il devait mourir. »

    Le mot latin, pour « élevé », est « exaltatum ». A priori, le verbe latin veut seulement dire « élever ». Mais l’élévation du Fils de l’homme est une exaltation (qui sera explicitée par l’Ascension), à laquelle participeront tous les sauvés. Et comme la Croix est l’instrument du salut, elle est elle-même « exaltée » dans la liturgie, d’où la fête de l’exaltation de la Sainte Croix.

    La lecture du troisième nocturne des matines est un passage d’un sermon de saint Léon le Grand expliquant la phrase de Jésus. Et ce passage commence opportunément par le mot du jour :

    « Exaltato, dilectissimi, per Crucem Christo… » : le Christ étant élevé par la Croix, mes très chers…

    Et le dernier répons des matines souligne ce qui sera la fin de l’évangile :

    Sicut Moyses exaltavit serpentem in deserto, ita exaltari oportet Filium hominis, ut omnis qui credit in ipsum, non pereat, sed habeat vitam aeternam.

    De même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle (Jean 3, 14-15).

    Le Christ est élevé sur la Croix comme le serpent qui avait été cloué sur le bois guérissait ceux qui regardaient vers lui, il est exalté dans le triomphe de la Résurrection par la Croix qui est l’instrument de ce triomphe, la croix d’infamie devenue la croix glorieuse.