Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • 12e dimanche après la Pentecôte

    Jéricho est la figure de ce monde où, chassé du paradis, c’est-à-dire de la Jérusalem céleste, Adam est descendu par la déchéance de sa prévarication, passant de la vie aux enfers. (…) Bien changé de l’Adam qui jouissait d’un bonheur sans trouble, dès qu’il se fut abaissé aux fautes du monde, il rencontra des larrons ; il ne les aurait pas rencontrés, s’il ne s’y était pas exposé en déviant du commandement céleste. Quels sont ces larrons, sinon les anges de la nuit et des ténèbres (…) ? Ils nous dépouillent d’abord des vêtements de grâce spirituelle que nous avons reçus, et c’est ainsi qu’ils ont coutume d’infliger des blessures : car si nous gardons intacts les vêtements que nous avons pris, nous ne pouvons sentir les coups des larrons. Prenez donc garde d’être d’abord dépouillé, comme Adam a d’abord été mis à nu, dépourvu de la protection du commandement céleste et dépouillé du vêtement de la foi : c’est ainsi qu’il a reçu la blessure mortelle à laquelle aurait succombé tout le genre humain, si le Samaritain n’était descendu pour guérir ses cruelles blessures.

    (…) Donc ce Samaritain qui descendait – « Qui est descendu du ciel, sinon celui qui est monté au ciel, le Fils de l’homme, qui est au ciel ? » - voyant cet homme à demi mort, que personne jusque-là n’avait pu guérir (comme celle qui avait un flux de sang et avait dépensé toute sa fortune en médecins), s’est approché de lui, c’est-à-dire en acceptant de souffrir avec nous s’est fait notre proche et, en nous faisant miséricorde, notre voisin. (…)

    Mais ce Samaritain n’avait pas le loisir de demeurer longtemps sur terre : il lui fallait retourner au lieu d’où il était descendu. Aussi le jour suivant – quel est cet autre jour ? Ne serait-ce pas celui de la résurrection du Seigneur, celui dont il est dit : Voici le jour que le Seigneur a fait ? – il tira deux deniers et les remit à l’hôtelier et il dit : prenez soin de lui. Qu’est-ce que ces deux deniers ? Peut-être les deux Testaments, qui portent empreinte sur eux l’effigie du Père éternel, et au prix desquels sont guéries nos blessures. (…)

    L’hôtelier donc, c’est celui qui a dit : « Le Christ m’a envoyé prêcher l’évangile. » Les hôteliers sont ceux auxquels il est dit : « Allez dans le monde entier, et prêchez l’évangile à toute créature » ; et « quiconque croira et recevra le baptême sera sauvé » : oui, sauvé de la mort, sauvé de la blessure qu’ont infligée les larrons. (…)

    Puis donc que nul n’est plus notre prochain que celui qui a guéri nos blessures, aimons-le comme Seigneur, aimons-le aussi comme proche : car rien n’est si proche que la tête pour les membres. Aimons aussi celui qui imite le Christ ; aimons celui qui compatit à l’indigence d’autrui de par l’unité du corps. Ce n’est pas la parenté qui rend proche, mais la miséricorde ; car la miséricorde est conforme à la nature : il n’est rien de si conforme à la nature que d’aider celui qui participe à notre nature.

    Extraits du traité de saint Ambroise sur l’Evangile de Luc, 7, 73-84, traduction Sources chrétiennes, Cerf.

  • La balle dans le pied

    Dans une lettre ouverte au président de la République, les interprofessions de la viande et des fruits et légumes demandent des « mesures exceptionnelles » pour les aider à faire face au boycott lancé par la Russie en représailles des sanctions de l’UE.

    « Les pertes estimées à ce jour pour nos filières françaises sont à court terme de plusieurs dizaines de millions d'euros et plusieurs centaines de millions d'euros sur le moyen terme », écrivent-elles, et« ces pertes vont conduire à des réductions d'activités fortes, voire des cessations d'activités d'entreprises avec leur cortège de suppression d'emplois. »

    Bruxelles a déjà annoncé une aide de 125 millions d'euros pour le secteur maraîcher et de près de 33 millions pour les pêches et les nectarines, et en annoncé une troisième pour le stockage de produits laitiers. Mais il n’y a pas encore eu d’aide française spécifique.

    Dans le même temps on apprend que le boycott commence à faire sentir ses effets en Russie, où les produits alimentaires européens commencent à se faire rares.

    La différence entre les deux situations est que, si l’UE « se tire une balle dans le pied » avec ses « mesures insensées », selon l’heureuse formule de Viktor Orban, les éventuelles privations en Russie ne feront que conforter le sentiment national russe et le soutien à Poutine, qui dépasse déjà les 80%. En outre la Russie pourra largement s’approvisionner ailleurs, ce qui sera à moyen terme une vraie catastrophe pour nous.

  • Mohammed, premier prénom masculin d’Oslo

    Le Bureau central des statistiques de Norvège constate que le prénom masculin le plus porté dans la capitale Oslo est désormais Mohammed : il y en a 4.801, devant Jan (4.667) et Per (4.155).

    Jorgen Ouren, du Bureau central des statistiques, déclare: "C'est très excitant."

    (The Local, via FDesouche)

  • Ils reviennent à Alqosh

    Quelque 500 familles des 1.200 familles chaldéennes d’Alqosh sont retournées chez elles cette semaine. Les alentours du village ont été repris aux jihadistes par les peshmergas et les milices chrétiennes à la faveur des frappes américaines.

    Pour le moment, les autres familles ont tellement peur de retourner à Alqosh qu’elles préfèrent continuer de vivre sous des tentes alors qu’il fait plus de 50 degrés à l’ombre, avec un seul repas par jour : les jihadistes ne sont qu’à 20 km.

    (Ne pas confondre avec la ville syro-catholique de Qaraqosh, toujours sous contrôle des jihadistes.)

  • Le bienheureux cardinal Schuster

    Ce jour est le 60e anniversaire de la mort du bienheureux cardinal Alfredo Ildefonso Schuster, qui fut archevêque de Milan de 1929 à sa mort en 1954, et qui est l’auteur du Liber Sacramentorum, que je cite souvent dans ma chronique liturgique.

    Pour ceux qui lisent l’anglais, le blog New Liturgical Movement publie à cette occasion un article sur le cardinal Schuster, et même ceux qui ne lisent pas l’anglais seront intéressés par les photos.

  • Un nouvel évêché grec-catholique en Roumanie

    Le cardinal Léonardo Sandri a présidé aujourd’hui dans la cathédrale Saint-Basile-le-Grand de Bucarest une Divine Liturgie au cours de laquelle a été installé le premier évêque de l’éparchie grecque-catholique de Bucarest, Mgr Mihai Frățilă.

    Ce nouveau diocèse, détaché de l’immense archidiocèse grec-catholique de Făgăraş et Alba-Iulia (le cœur de la Roumanie, presque entièrement orthodoxe) comprend la Grande et la Petite Valachie et la Dobruia, c’est-à-dire quasiment tout le sud du pays.

    L’éparchie Saint-Basile-le-Grand de Bucarest avait été créée en mai dernier, et Mgr Frățilă, évêque auxiliaire de Făgăraş et Alba-Iulia depuis 2007, réside à Bucarest depuis 2008.

    Le cardinal Sandri rendra visite demain au patriarche orthodoxe de Roumanie, avec lequel les relations sont qualifiées de « cordiales ».

    La (modeste) cathédrale Saint-Basile:

    800px-Dorobanti003.jpg

    Le premier évêque grec-catholique de Bucarest:

    445.jpg

  • Sainte Rose de Lima

    Intime avec Jésus et Marie, la pieuse fille vivait aussi dans une douce familiarité avec son Ange gardien. Tantôt il se montrait sous des traits aimables, pour prier ou converser avec elle, tantôt il se chargeait de ses messages et lui rendait d'utiles services.

    Il arriva une fois que Rose était renfermée dans son ermitage; sa mère, qui en avait la clef, suivant la convention faite entre elles deux, oubliait d'aller chercher sa fille, et il était minuit passé. Tout à coup Rose aperçoit par sa petite lucarne une forme légère venir de son côté. Elle comprit que c'était son bon Ange. La porte s'ouvrit, il fit signe à Rose de le suivre. L'un et l'autre traversèrent le jardin, arrivèrent à la maison, dont la porte s'ouvrit également, et l'aimable gardien de Rose ne la quitta que lorsqu'elle eut gagné sa chambre.

    Une autre fois, encore le soir, Rose fut prise d'une défaillance soudaine, dans son ermitage. Elle consulta son bon Ange, et la porte, fermée à clef, s'ouvrit à l'instant. Rose arriva pâle, presque évanouie, à la maison paternelle. Sa mère s'empresse, et ordonne à la servante d'aller vite acheter du chocolat, aliment regardé alors au Pérou comme un tonique souverain. « Ma mère, dit Rose, n'envoyez pas ; on va m'apporter ce remède de la maison de la Massa. — Mais, ma fille, reprit Marie de Flores, comment veux-tu qu'on devine que cela t'est nécessaire?» Elle parlait encore, quand quelqu'un frappa à la porte. C'était un domestique du questeur royal, lequel déposa sur la table une tasse pleine d'un chocolat tout préparé. « De la part de ma maîtresse, dit-il, j'apporte ceci à dona Rosa ». Marie de Flores ne revenait pas de surprise. « Cessez de vous étonner, ma mère, dit Rose, c'est une attention de mon Ange gardien ; il se charge souvent de mes commissions ».

    Abrégé de la vie de sainte Rose

  • Un député conservateur rejoint l’Ukip

    Douglas Carswell, député de Clacton, quitte le parti conservateur pour rejoindre l’Ukip, parce qu’il ne croit plus à la promesse de David Cameron de renégocier les liens entre le Royaume-Uni et l'UE s'il remporte le scrutin de l'an prochain.

    Ce n’est pas une nouvelle d’une importance capitale, même si elle montre que l’Ukip séduit de plus en plus dans les rangs conservateurs.

    Mais ce qui est notable est que Douglas Carswell démissionne aussi de son mandat de député. Les médias en parlent comme si cela allait de soi, parce que c’est sans doute le cas en Angleterre, mais vu de France ce respect de la démocratie est parfaitement insolite. Chez nous, un élu qui change de parti se cramponne à ses mandats…

    Il y aura donc une élection partielle à Clacton. A laquelle se présentera Douglas Carswell, pour l’Ukip. Et selon les observateurs il sera sans doute réélu. Auquel cas il deviendra le premier député Ukip aux Communes. Car le parti de Farage est arrivé en tête aux européennes mais n’a encore aucun député au Parlement national. Quoi qu’il en soit cette élection partielle relancera le débat sur le « Brexit », et donnera un avant-goût de la campagne pour les élections de l’an prochain…

  • La « menace » imaginaire qu’il est urgent de conjurer

    Un titre dans 20 minutes :

    Ukraine/Russie: «Les Etats-Unis et l’Europe font semblant de ne pas voir la menace»

    Quelle menace ? Celle de l’invasion de l’Ukraine... Comme si ce fantasme nous menaçait en quoi que ce soit.

    Mais le « spécialiste » qui tire la sonnette d’alarme, un certain Dominique Colas, professeur à Sciences Po, ose affirmer que la présence de soldats russes dans la partie russe de l’Ukraine c’est « une intervention russe qui est beaucoup plus grave que celle de 1968, en Tchécoslovaquie », parce que, « à l'époque, les deux Etats étaient liés par le Pacte de Varsovie ». Sic.

    Cette légitimation de l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie et de l’instauration de la terreur soviétique dans le pays (qui était si palpable encore dans les années 80, comme je peux en témoigner) est proprement ahurissante, et montre à quel point nos élites sont encore gangrenées par le communisme.

  • De nouveau, bravo à Robert Ménard

    La ville de Béziers engage un processus de jumelage avec Maaloula (1, 2), afin « de montrer que le sort des chrétiens d’Orient touche les Français ».

    Béziers.jpg