Jeanne Smits a traduit une remarquable conférence du cardinal Caffarra, archevêque de Bologne, sur le mariage. Ce texte est manifestement nourri de la « théologie du corps » de Jean-Paul II, un apport très important, qui n’a pas encore été assez étudié, et dont on constate ici qu’il est d’une actualité plus cruciale qu’à l’époque où cet enseignement fut délivré.
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En défense des Franciscains de l’Immaculée
Quatre universitaires italiens ont envoyé le 14 septembre au cardinal Joao Braz de Aviz, préfet de la congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, un document dans lequel ils exposent les « graves problèmes » que pose le décret interdisant aux Franciscains de l’Immaculée de célébrer la messe de saint Pie V, tant au regard de la loi naturelle que du code de droit canonique. Et ils demandent « une intervention opportune du Saint-Siège en vue d’un réexamen de la question à la lumière de la justice et de l’équité, ainsi que du bien spirituel de prêtres et de fidèles ».
C’est chez Sandro Magister (merci à lui, une fois de plus).
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Les chaldéens veulent l’unité
Le nouveau patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, a envoyé ses vœux au patriarche de l’Eglise assyrienne d’Orient, Dinkha IV, à l’occasion de son 78e anniversaire. Il ajoute : « Je profite de cette occasion pour exprimer le désir de l’Eglise chaldéenne en ce qui concerne la mise en place d’un dialogue pour l’unité, qui est le désir de Jésus. Le début de ce dialogue est aujourd’hui urgent, face aux grands défis qui menacent notre survie. Sans unité, nous n’avons point d’avenir. L’unité peut aider à conserver notre présence. (…) Je mets avec confiance ce désir sincère entre les mains de votre sainteté ».
L’agence Fides rappelle que le dialogue théologique entre l’Eglise assyrienne d’Orient et l’Eglise catholique a donné lieu à la rédaction, en 1994, d’une Déclaration christologique commune dans laquelle Jean Paul II et Dinkha IV ont reconnu partager la même foi en Jésus Christ et dans le mystère de l’Incarnation.
Mais c’est la première fois qu’est exprimée une demande de dialogue entre les deux branches de l’ancienne Eglise « nestorienne ».
« Si nous avons reconnu confesser la même foi, explique à Fides S.B. Louis Raphaël I Sako, je me demande désormais quels sont les obstacles nous empêchant de cheminer ensemble vers la reconnaissance de la pleine unité entre nous. Peut-être faut-il seulement un peu de courage dans la recherche de la juste méthode. Je pense à la possibilité de réunir ensemble nos synodes et de nous confronter sur nos préoccupations communes telles que la fuite de nos fidèles de leurs terres d’origine et la dissipation du patrimoine millénaire partagé par nos Eglises. J’attends avec anxiété la réponse de nos frères assyriens. »
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Sainte Hildegarde
O dulcis electe,
qui in ardore Ardentis effulsisti, radix,
et qui in Splendore Patris
elucidasti mistica,
et qui intrasti cubiculum castitatis
in aurea civitate
quam construxit Rex,
cum accepit sceptrum regionum,prebe adiutorium peregrinis.
Tu enim auxisti pluviam
cum precessoribus tuis,
qui miserunt illam
in viriditatem pigmentariorum.Prebe adiutorium peregrinis.
Ô doux élu, toi qui as resplendi dans l’ardeur de l’Ardent, racine, dans la splendeur du Père tu as éclairci les mystères ; toi qui as pénétré dans la chambre de la chasteté, dans la cité d’or que le Roi a construite lorsqu’il a reçu le sceptre des régions,
viens en aide aux pèlerins !
Car tu as grossi la pluie avec tes prédécesseurs, qui l’avaient envoyée pour la viridité des pigmentaires.
Viens en aide aux pèlerins !
Ce « répons pour la fête de saint Jean l’Evangéliste », composé (texte et musique) par sainte Hildegarde, est enregistré sur l’ultime disque de l’ensemble Sequentia consacré à celle qui est aujourd’hui non seulement officiellement sainte pour toute l’Eglise mais aussi docteur de l’Eglise ("Celestial Hierarchy", Deutsche Harmonia Mundi).
C’est l’occasion de corriger la traduction française qui figure sur le site de Sequentia, et qui dit : « pour la verdeur des plantes porteuses de parfum ».
Il y a ici deux mots typiques de sainte Hildegarde. D’abord « viriditas », qu’elle emploie souvent et qui fait référence certes à la verdeur, mais c’est plus que cela pour elle : c’est la vigueur, la force vitale, la puissance, l’élan, le jaillissement, la luxuriance des forces de la vie.
Quant au pigmentarius, c’est en latin soit le marchand de couleurs soit le marchand d’épices. Chez sainte Hildegarde, c’est l’herboriste qui cultive lui-même ses plantes et s’en sert pour rendre la santé aux malades, et c’était une de ses fonctions. La « viriditas pigmentariorum », c’est la vigueur donnée aux plantes médicinales par la pluie grossie par saint Jean, vigueur qui devient la vigueur de l’herboriste-médecin lui-même.
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Dernières nouvelles de la dictature
Le Dr Dor est condamné à 10.000€ d’amende et 2.000€ de dommages et intérêts pour avoir donné des chaussons de bébé à une femme au Planning familial. Circonstance aggravante : la femme est « catholique » et a donc été encore plus traumatisée…
Il est interdit de dire que le soi-disant mariage entre personnes de même sexe est « abject et contre-nature ».
Il est interdit de dire que l’islam est « dangereux et radicalement incompatible » avec les fondements de l’identité nationale française.
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Triste première en Slovénie
Le Premier ministre slovène, Alenka Bratušek, a posé samedi la première pierre de la première mosquée de Slovénie, dans le nord de la capitale Ljubljana.
Il y avait là de nombreuses personnalités, dont le ministre des Affaires religieuses du Qatar, qui finance 70% de la construction. Ainsi que le chef des oulémas de Bosnie-Herzégovine, et Bakir Izetbegović, fils de l’ancien président islamiste de Bosnie-Herzégovine et lui-même représentant de la communauté bosniaque à la présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine.
Bref, une grande mosquée qatari-bosniaque, avec un minaret de 40 mètres…
Lors du dernier recensement, 47.000 Slovènes se sont déclarés musulmans…
Sur la photo de la prière de bénédiction de la première pierre on ne voit pas le Premier ministre slovène. Forcément : c’est une femme. En revanche on voit le co-président de Bosnie-Herzégovine (à gauche)… Les dépêches, les articles et les photos ne font état de la présence d’aucun dignitaire catholique, semble-t-il. C’est déjà ça…
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Saints Corneille (pape) et Cyprien (évêque)
Extrait des Actes (authentiques) du martyre de saint Cyprien :
(…) Il demeurait depuis longtemps déjà dans son exil, lorsque le proconsul Galère Maxime succéda à Aspase Paterne. Il rappela Cyprien du lieu de son exil et ordonna, qu’on le fît comparaître devant lui. Cyprien, le saint martyr choisi de Dieu, revint donc de Curube où l’avait exilé Paterne; il demeurait, conformément, à l’ordre donné, dans ses terres, où il espérait chaque jour voir arriver ceux qui devaient l’arrêter, comme un songe l’en avait averti.
Il s’y trouvait donc lorsque soudainement, le jour des ides de septembre [le 13], sous le consulat de Tuscus et de Bassus, deux employés du proconsul, l’un écuyer de l’officium de Galère Maxime, l’autre palefrenier du même officium, vinrent le prendre ; ils le firent monter en voiture, se mirent à ses côtés et le conduisirent à Sexti, où Galère s’était retiré en convalescence. Celui-ci remit la cause au lendemain.
On ramena Cyprien à Carthage dans la maison du directeur de l’officium, laquelle était située au quartier de Saturne, entre la rue de Vénus et la rue Salutaire. Tout ce qu’il y avait de fidèles s’y porta; mais le saint, l’ayant su, ordonna de faire retirer les jeunes filles; le reste de la foule stationna devant la porte de la maison.
Le lendemain matin, dix-huitième jour des calendes d’octobre, dès le matin, la foule immense, sachant l’ajournement prononcé la veille par Galère Maxime, se transporta à Sexti.
Le proconsul dit à Cyprien :
— Tu es Thascius Cyprien ?
— Je le suis.
— Tu t’es fait le pape de ces hommes sacrilèges ?
— Oui.
— Les très saints empereurs ont ordonné que tu sacrifies.
— Je ne le fais pas.
— Réfléchis !
— Fais ce qui t’a été commandé dans une chose aussi juste, il n y a pas matière à réflexion.
Galère, ayant pris l’avis de son conseil, rendit à regret cette sentence: « Tu as longtemps vécu en sacrilège, tu as réuni autour de toi beaucoup de complices de ta coupable conspiration, tu t’es fait l’ennemi des dieux de Rome et de ses lois saintes ; nos pieux et très sacrés empereurs, Valérien et Gallien, Augustes, et Valérien, très noble César, n’ont pu te ramener à la pratique de leur culte. C’est pourquoi, fauteur de grands crimes, porte-étendard de ta secte, tu serviras d’exemple à ceux que tu as associés à ta scélératesse : ton sang sera la sanction des lois. »
Ensuite il lut sur une tablette l’arrêt suivant : « Nous ordonnons que Thascius Cyprien soit mis à mort par le glaive. »
Cyprien, dit: « Grâces à Dieu. »
Dès que l’arrêt fut prononcé, la foule des chrétiens se mit à crier: « Qu’on nous coupe la tête avec lui ! » Ce fut ensuite un désordre indescriptible; la foule cependant suivit le condamné jusqu’à la plaine de Sexti. Cyprien, étant arrivé sur le lieu de l’exécution, détacha son manteau, s’agenouilla et pria Dieu, la face contre terre. Puis il enleva son vêtement, qui était une tunique à la mode dalmate, et le remit aux diacres. Vêtu d’une chemise de lin, il attendit le bourreau. A l’arrivée de celui-ci, l’évêque donna ordre qu’on comptât à cet homme vingt-cinq pièces d’or. Pendant ces apprêts, les fidèles étendaient des draps et des serviettes autour du martyr.
Cyprien se banda lui-même les yeux. Comme il ne pouvait se lier les mains, le prêtre Julien et un sous-diacre, portant, lui aussi, le nom de Julien, lui rendirent ce service.
En cette posture, Cyprien reçut la mort. Son corps fut transporté à quelque distance, loin des regards curieux des païens. Le soir, les frères, munis de cierges et de torches, transportèrent le cadavre dans le domaine funéraire du procurateur Macrobe Candide, sur la route de Mappala, près des réservoirs de Carthage.
Quelques jours plus tard Galère mourut.
Le bienheureux martyr Cyprien mourut le dix-huitième jour des calendes d’octobre, sous le règne des empereurs Valérien et Gallien. Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui soit gloire et honneur, règne dans les siècles des siècles. Amen.
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17e dimanche après la Pentecôte
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus cite le premier verset du psaume 109 : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : siège à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis un escabeau sous tes pieds. »
On constate que le texte du psaume selon Jésus est notablement différent de ce que l’on peut lire dans les traductions modernes du psaume 109 (numéroté 110), tant dans les Bibles que dans la néo-liturgie.
D’où l’inévitable alternative :
Ou bien Jésus ne connaissait pas bien les psaumes.
Ou bien ce sont les traductions modernes qui sont fautives.
A votre avis ?
La citation que fait Jésus du psaume 109 est mot pour mot ce que l’on peut lire dans la version grecque des Septante, et (donc) aussi dans la Vulgate.
Autrement dit, Jésus authentifie la liturgie grecque et la liturgie latine traditionnelle.
Il y a autre chose ici à remarquer. Le premier mot du psaume, en hébreux, est YHWH, le tétragramme sacré, le Nom de Dieu. C’était l’occasion pour Jésus de nous révéler comment on doit le prononcer, ou ce qu’on doit en faire.
Eh bien il le fait, en donnant la version liturgique du psaume : YHWH se dit Seigneur : Kyrios, Dominus.
Ce faisant, il condamne ceux qui prétendent, non seulement connaître les psaumes mieux que lui, le Verbe de Dieu, mais prétendent en outre vocaliser le Nom imprononçable.
(Ceux qui me suivent depuis longtemps auront l’impression d’avoir déjà lu ces lignes. En effet, je les ai déjà publiées, en 2007. Mais il me paraît important de répéter, même si c’est dans le désert, que Jésus citait les psaumes et les prophètes dans le grec de la Septante, et qu’il est donc totalement illégitime de se référer à un prétendu texte hébreu original qui n’existe pas. Tant pour l'Ancien que pour le Nouveau Testament.)
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Encore une discrimination…
Dominique (c’est un homme) et Mohammed devait se « marier » aujourd’hui à Jacob-Belcombette, en Savoie. Mais Mohammed est marocain. Or la France a signé, en 1981, une convention régissant l'union de leurs ressortissants avec plusieurs pays, dont le Maroc, qui évidemment ne reconnaît pas les parodies de mariage entre personnes du même sexe. Le procureur de la République de Chambéry a donc jugé que la mascarade franco-marocaine ne pouvait avoir lieu.
C’est bien la peine d’avoir parmi les principaux propagandistes de la parodie de mariage un ministre qui s’appelle Najat Belkacem et qui est… marocaine.
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Vers une nouvelle étape de la dictature de la culture de mort
Le 5 avril dernier, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, avait demandé un rapport sur l’avortement au Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes. On ne voit pas trop comment il pourrait y avoir égalité entre les femmes et les hommes dans ce domaine, mais le Haut Conseil était censé délivré son expertise sur autre chose, deux points qui ne concernent pas sa mission, du moins selon son intitulé : d’une part les disparités régionales sur l’accès à l’avortement et la baisse du nombre d’avortements dans les établissements privés ; d’autre part « l’information publique sur l’IVG » qui est « trop peu visible alors même que les sites internet délivrant une information biaisée voire hostile à la pratique de l’IVG apparaissent en tête des classements de consultation sur les moteurs de recherche ».
Le rapport sera remis le 31 octobre. Mais il est tellement urgent de contrer les sites internet pro-vie que le Haut Conseil a décidé de remettre au gouvernement sans tarder et publier aussitôt un « volet 1 » : « Information sur l’avortement sur Internet ».
D’emblée, le Haut Conseil annonce qu’il appelle « anti-choix » ceux qui se battent pour le choix de la vie plutôt que celui du massacre des enfants. Et le défi est de réduire ou supprimer les sites « anti-choix » qui tentent de conseiller les femmes dans le sens de la vie.