Parmi les sites qui recensent les mensonges censés justifier les frappes sur la Syrie, on notera particulièrement le Washington Blog. J’y renvoie ceux qui savent un peu d’anglais.
Je retiens juste ce qui y est dit du fameux rapport « prouvant » que l’attaque chimique du 21 août a été menée par la 155e brigade de la 4e division blindée, dirigée par Maher al-Assad, le frère du président syrien.
Il se trouve que le rapport complet dit exactement le contraire de ce qu’on lui fait dire dans sa version tronquée.
Un officier d’état major demande à un commandant s’il est responsable de l’attaque chimique. L’officier d’état major est manifestement paniqué qu’une attaque ait été lancée en contradiction formelle avec ses ordres. Le commandant nie catégoriquement avoir lancé de tels missiles, et demande à l’état major de vérifier les stocks. Il est interrogé pendant trois jours par les services de renseignement, puis il retourne à son poste. Car « il a justifié de l’utilisation de toutes ses armes ».
Les agences de renseignement américain elles-mêmes sont arrivées à la conclusion que l’attaque du 21 août n’avait pas été ordonnée par Assad, ni par un membre de l’équipe dirigeante. Douze agents du plus haut niveau ont envoyé un mémorandum à Obama pour le lui signifier, ajoutant que les renseignements anglais étaient arrivés à la même conclusion. (Ainsi que les renseignements allemands, peut-on ajouter aujourd'hui.)
Quant à la fameuse et horrifique vidéo qui a fait le tour du monde, Mère Agnès Mariam de la Croix montre qu’il s’agit forcément d’une mise en scène, puisqu’elle a été diffusée une heure après l’attaque, et qu’il est strictement impossible de l’avoir élaborée en si peu de temps.
On se retrouve donc finalement dans la même situation qu’avant la guerre contre l’Irak. A cela près toutefois que les Etats-Unis ne trouvent personne (en dehors d’Hollande) pour faire croire cette fois à la mise en place d’une « coalition internationale », et qu’Obama n’est pas sûr d’avoir le Congrès avec lui, d’autant que certains font défection après avoir vu les « preuves » secrètes montrées aux parlementaires pour les décider…