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  • Cinéma politico-judiciaire

    Hier, le ministre de l'Immigration Eric Besson déclarait que les mesures de "retours forcés" pour les migrants interpellés lors de l'opération de démantèlement de "la jungle" à Calais s'appliqueraient, "y compris dans les pays sensibles" comme l'Afghanistan.

    Quelques heures plus tard, les juges des libertés de Nîmes considéraient que les rétentions des Afghans placés au centre de rétention de la ville après l'évacuation de la "jungle" étaient irrégulières, et y mettaient fin. Ils ont examiné 35 cas et prononcé 35 annulations de procédure.

    A Marseille, un juge a prononcé la remise en liberté des huit personnes interpellées à Calais et placées dans le centre de rétention du Canet.

    A Toulouse, un juge a ordonné la libération de quinze migrants transférés au centre de rétention de Cornebarieu (Haute-Garonne).

    Dans certains cas, le parquet a fait appel. Histoire de faire durer un peu la plaisanterie.

  • Amnesty a du retard à l’allumage

    Le Parlement de la République dominicaine a adopté le 22 avril un amendement à la Constitution, qui stipule que « le droit à la vie est inviolable depuis la conception jusqu'à la mort ».

    Hier, c'est-à-dire cinq mois plus tard, Amnesty International s'insurge dans un communiqué contre cette mesure qui « pourrait conduire à une interdiction totale de l'avortement » et « va mettre les femmes et les jeunes filles en danger et se traduire par une augmentation de la mortalité maternelle »...

    Le communiqué est intitulé « République dominicaine : grave coup porté au droit à la vie des femmes. » Sic.
    Amnesty International indique avoir « demandé lundi 14 septembre au Congrès dominicain de rejeter l'article 30 dans sa formulation actuelle ».

    Non seulement le lobby ne respecte pas la vie, mais il ne respecte pas non plus la démocratie. L'article en question (qui devient en fait le nouvel article 11 de la Constitution) a été voté par 167 voix contre 32 (notamment à l'unanimité des membres du parti Réformiste Social Chrétien et du... Parti Révolutionnaire Dominicain.

  • Traduction trahison

    Le site Benoît et moi signale une erreur de traduction du VIS (Vatican Information Service, le bulletin d'information officiel du Vatican), dans la catéchèse de Benoît XVI sur saint Anselme. On fait dire au pape que saint Anselme « défendit l'Eglise anglaise des ingérences politiques des rois Guillaume I et Henri I". » Or « Guillaume I » est Guillaume le Conquérant, mort avant que saint Anselme soit archevêque de Cantorbéry. Il s'agit de son fils Guillaume II le Roux

    Le VIS ne donnait qu'une brève synthèse du texte du pape. Dans la traduction intégrale de Zenit, il s'agit bien de « Guillaume le Roux ».

    Mais dans cette traduction il y a également une erreur. Selon Zenit, Benoît XVI (dans le même paragraphe) évoque « la longue lutte qu'il avait menée avec les armes de la persévérance, de l'orgueil et de la bonté ». En français, l'orgueil est un « péché capital », et le premier des péchés capitaux puisque c'est celui qui nous a valu la chute. Ce ne peut donc pas être une arme légitime. En réalité, Benoît XVI a dit, en italien, « fierezza », qui se traduit par « fierté », et dont le sens, ici, tant en français qu'en italien, est le sentiment de sa dignité (en tant que représentant de l'Eglise).

  • Vendredi des Quatre Temps de septembre

    Que figure le pharisien qui présume de sa fausse justice, sinon le peuple juif ? Et que désigne la femme pécheresse qui se jette aux pieds du Seigneur en pleurant, sinon les païens convertis? Elle est venue avec son vase d'albâtre, elle a répandu le parfum, elle s'est tenue derrière le Seigneur, à ses pieds, les a arrosés de ses larmes et essuyés de ses cheveux, et ces mêmes pieds qu'elle arrosait et essuyait, elle n'a cessé de les baiser. C'est donc bien nous que cette femme représente, pour autant que nous revenions de tout notre cœur au Seigneur après avoir péché et que nous imitions les pleurs de sa pénitence. Quant au parfum, qu'exprime-t-il, sinon l'odeur d'une bonne réputation? D'où la parole de Paul : «Nous sommes en tout lieu pour Dieu la bonne odeur du Christ.» (2 Co 2, 15). Si donc nous accomplissons de bonnes œuvres, qui imprègnent l'Eglise d'une bonne odeur en en faisant dire du bien, que faisons-nous d'autre que verser du parfum sur le corps du Seigneur?

    La femme se tient près des pieds de Jésus. Nous nous dressions contre les pieds du Seigneur quand nous nous opposions à ses voies par les péchés où nous demeurions. Mais si, après ces péchés, nous opérons une vraie conversion, nous nous tenons dès lors en arrière près de ses pieds, puisque nous suivons les traces de celui que nous avions combattu.

    La femme arrose de ses larmes les pieds de Jésus : c'est ce que nous accomplissons nous aussi en vérité si un sentiment de compassion nous incline vers tous les membres du Seigneur, quels qu'ils soient, si nous compatissons aux tribulations endurées par ses saints et si nous faisons nôtre leur tristesse.

    La femme essuie de ses cheveux les pieds qu'elle a arrosés. Or les cheveux sont pour le corps une surabondance inutile. Et quelle meilleure image trouver d'une excessive possession des choses de la terre que les cheveux, qui surabondent bien au-delà du nécessaire et qu'on coupe sans même qu'on le sente?

    Nous essuyons donc de nos cheveux les pieds du Seigneur lorsqu'à ses saints, envers qui la charité nous fait compatir, nous manifestons aussi de la pitié au moyen de notre superflu, en sorte que si notre esprit souffre pour eux de compassion, notre main aussi montre par sa générosité la souffrance que nous éprouvons. Car il arrose de ses larmes les pieds du Rédempteur, mais ne les essuie pas de ses cheveux, celui qui, tout en compatissant à la douleur de ses proches, ne leur manifeste cependant pas sa pitié au moyen de son superflu. Il pleure, mais n'essuie pas [les pieds du Seigneur], celui qui accorde [à son prochain] des paroles de compassion pour sa souffrance, mais sans diminuer en rien l'intensité de cette souffrance en subvenant à ce qui [lui] manque.

    La femme baise les pieds qu'elle essuie : c'est ce que nous accomplissons pleinement nous aussi si nous montrons de l'empressement à aimer ceux que nous soutenons de nos largesses, de crainte, sinon, que la nécessité où se trouve le prochain ne nous paraisse pesante, que l'indigence à laquelle nous subvenons ne devienne pour nous un fardeau, et qu'au moment où notre main fournit le nécessaire, notre âme ne commence à s'engourdir à l'écart de l'amour.

    (Commentaire de l'évangile du jour, par saint Grégoire le Grand)

  • Le Bayrou Vert

    François Bayrou appelle à voter pour la candidate des Verts Anny Poursinoff, dimanche, au deuxième tour de la législative partielle dans les Yvelines. C'est en effet la candidate des Verts qui, avec plus de 20% des voix, 8 points devant le candidat PS, affrontera l'UMP Jean-Frédéric Poisson, le bras droit de Christine Boutin, arrivé largement en tête avec près de 44% de suffrages, sur fond de participation très faible (22%).

    Anny Poursinoff est membre du Collectif national des droits des femmes (dont le droit à l'avortement), et de RESF, qui exige la régularisation de tous les clandestins.

  • Le traité de Lisbonne en Allemagne

    La Cour constitutionnelle a jugé irrecevable, hier soir, la plainte dont elle était saisie concernant les lois d'accompagnement du traité de Lisbonne.

    Le président allemand devrait donc signer la ratification du traité incessamment. Hélas.

  • L’arrogance des seigneurs de l’Europe

    L'ancien commissaire européen irlandais Peter Sutherland a déclaré que les hommes politiques irlandais sont « trop paroissiaux » (en français on dirait trop provinciaux) pour comprendre l'UE, ou les avantages du traité de Lisbonne : « À bien des égards, notre classe politique est bien trop paroissiale. Seuls ceux qui ont été exposés au Conseil européen, et tout le reste, ont une compréhension suffisante du dossier pour contribuer réellement au débat. »

    (Irish Times, via Open Europe)

  • L’Europe de la Défense et l’Irlande

    C'est l'organisation anglaise Open Europe, vraiment indispensable, qui signalait hier dans son résumé de l'actualité européenne le propos de Pierre Lellouche, notre secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, le 16 septembre, lors de son audition devant la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale :

    « Pour faire progresser l'Europe de la défense, il ne faut pas que les dépenses liées à la sécurité soient complètement étrangères aux perspectives financières de l'Union. Pourquoi trois États membres contribueraient-ils à hauteur des deux tiers aux dépenses militaires des Vingt-sept ? Y aurait-il une spécificité de ces pays ? Il convient de mettre ces questions sur la table, au même titre que la politique agricole, l'innovation technologique ou l'environnement. »

    Autrement dit, la politique européenne de défense ne doit plus être une coopération entre les Etats qui la souhaitent, elle doit être intégrée dans le budget européen, au même titre que l'agriculture. Et alors elle devient une politique communautaire...

    Cette révélation n'est pas passée inaperçue en Irlande. L'Irish Times en a fait un article aujourd'hui, et donne la réaction de Roger Cole, président de l'Alliance (irlandaise) pour la paix et la neutralité. Soulignant que la militarisation de l'UE serait « nettement accélérée » par le traité de Lisbonne, il ajoute : « Ce n'est pas un hasard si les partisans irlandais du traité refusent de confirmer que l'Irlande n'adhérera pas au groupe de coopération militaire structurée en cours de création pour les guerres les plus "exigeantes" que l'Union européenne envisage à l'avenir. »

  • Le référendum irlandais

    Le site internet irlandais « Fianna Fool, the repugnant party », est une parodie du site du parti au pouvoir en Irlande, le Fianna Fail (prononcer foïl, remplacé par fool: idiot), le « parti républicain ».

    lisbon1.jpg

    En page d'accueil, cette photographie détournée du Premier ministre Brian Cowen montrant un papier où est écrit : « Votez OUI pour nous garder au pouvoir ».

    En dessous on peut lire : « Votez OUI au traité de Lisbonne. Découvrez pourquoi vous devez voter oui le 2 octobre et rejoindre notre campagne. Pour en savoir plus. » Et si l'on clique sur le lien, on obtient ceci :

    kittens.jpg

    Les chatons ont besoin de l'Europe. Votez oui pour des calins.

    Merci à Craig qui l'a mis sur son blog. Et voici une petite bande dessinée de Craig lui-même : Pat le perroquet.

    pat_the_parrot.jpg
  • La compétence planétaire de M. Sarkozy

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Lorsqu'il est à Bruxelles, M. Sarkozy parle en président perpétuel de l'Union européenne. Lorsqu'il s'exprime devant l'ONU, il « invente un monde nouveau ».

    Quand il parle aux Français, il justifie sa taxe carbone par le fait que selon lui « le carbone crée un trou dans la couche d'ozone », ce qui est une monumentale contre-vérité.

    Telle est la compétence de M. Sarkozy, ce qui correspond à sa compétence pour résoudre les problèmes de la France, qui s'aggravent pendant qu'il pérore.

    Pour les Français, le « monde nouveau » de M. Sarkozy, c'est une nouvelle taxe chaque semaine, l'insécurité galopante, la déferlante migratoire et le chômage. Les faits sont plus têtus que les envolées verbales.