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La sagesse
Début de la méditation de Benoît XVI, hier, avant l'Angélus.
Aujourd'hui, pour la réflexion dominicale habituelle, je pars du passage de la lettre de Jacques qui nous est proposé par la liturgie du jour (Jacques 3,16-4,3), et je m'arrête, en particulier, sur une expression qui frappe par sa beauté et par son actualité. Il s'agit de la description de la sagesse véritable, que l'apôtre oppose à la fausse sagesse. Tandis que cette dernière est « terrestre, matérielle et diabolique », et qu'elle se reconnaît au fait qu'elle provoque des jalousies, des contestations, des désordres et toute sorte d'action mauvaises (cf. 3, 16), au contraire, « la sagesse d'en haut est tout d'abord pure, puis pacifique, indulgente, bienveillante, pleine de pitié et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie » (3, 17). Une liste de sept qualités, selon l'usage biblique, d'où ressortent la perfection de la sagesse authentique et les effets positifs qu'elle produit. Pour sa qualité première et principale, en quelque sorte placée comme une prémisse des autres, saint Jacques cite la « pureté », c'est-à-dire la sainteté, pour ainsi dire le reflet de Dieu dans l'âme humaine. Et comme Dieu dont elle vient, la sagesse n'a pas besoin de s'imposer par la force, parce qu'elle possède la vigueur invincible de la vérité et de l'amour, qui s'affirme d'elle-même. C'est pour cela qu'elle est pacifique, douce et concilante ; elle n'use pas de partialité, et ne recourt pas à des mensonges ; elle est indulgente et généreuse, elle se reconnaît à ses fruits de bien qu'elle suscite en abondance.
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Saint Matthieu
Les autres Évangélistes, par respect et honneur pour Matthieu, se sont abstenus de lui donner son nom populaire et ils l'ont appelé Lévi ; il eut en effet ces deux noms. Quant à lui, suivant ce que dit Salomon : « Le juste est le premier accusateur de lui-même ; » et : « Confesse tes péchés, afin d'être justifié, » il s'appelle Matthieu et se déclare publicain, pour montrer à ceux qui le liront que nul ne doit désespérer du salut, pourvu qu'il embrasse une vie meilleure, puisqu'on voit en sa personne un publicain tout à coup changé en Apôtre.
Porphyre et l'empereur Julien relèvent ici sous forme d'accusation, ou l'ignorance d'un historien inexact ou la folie de ceux qui suivirent immédiatement le Sauveur, comme s'ils avaient inconsidérément obéi à l'appel du premier venu ; tandis qu'au contraire, Jésus avait déjà opéré beaucoup de miracles et de grands prodiges, que les Apôtres avaient certainement vus avant de croire. D'ailleurs l'éclat et la majesté de la divinité cachée en lui reflétés jusque sur sa face, pouvaient dès le premier aspect, attirer à lui ceux qui le voyaient ; car si l'on dit que l'aimant et l'ambre ont la propriété d'attirer les anneaux de fer, les tiges de blé, les brins de paille, combien plus le Seigneur de toutes choses pouvait-il attirer à lui ceux qu'il appelait ?
« Or il arriva que Jésus étant à table dans la maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent s'y asseoir avec lui. » Ils voient que ce publicain, passé d'un état de péché à une vie meilleure, avait été admis à la pénitence ; et c'est pour cela qu'eux-mêmes ne désespèrent pas de leur salut. Mais ce n'est pas en demeurant dans leurs mauvaises habitudes qu'ils viennent à Jésus, ainsi que les Pharisiens et les Scribes le disent avec murmure. C'est en faisant pénitence, comme le marque le Seigneur dans la réponse qui suit : « Je veux la miséricorde et non le sacrifice ; car je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. » Aussi le Seigneur allait-il aux repas des pécheurs, pour avoir l'occasion de les instruire et de servir à ceux qui l'invitaient, des aliments spirituels.
(Saint Jérôme, commentaire de saint Matthieu, 9, 9-13)
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16e dimanche après la Pentecôte
L'évangile de ce dimanche commence par la guérison d'un hydropique, chez un pharisien. Jésus en profite pour expliquer qu'il est licite de guérir le jour du sabbat, car celui dont l'âne est tombé dans le puits ce jour-là va l'en sortir. De même Dieu sauve les hommes quel que soit le jour, même le 7e jour de son « repos », qui va devenir le 8e jour du salut.
Ce miracle tient en trois mots. Trois verbes : l'ayant saisi, il le guérit, et le renvoie. Ce qui est peu banal chez le médecin Luc. C'est qu'ici le miracle est seulement l'occasion de l'enseignement sur le sabbat.Juste avant, il y a un autre verbe. Jésus a demandé si l'on avait le droit de guérir le jour du sabbat. Pour dire que les pharisiens ne répondirent rien, saint Luc emploie le verbe qui veut dire « se tenir tranquille, immobile ». C'est le verbe qui définit le repos du sabbat : il est ici d'une ironie mordante.
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Saint Janvier
Le 21 octobre 2007, Benoît XVI a vénéré les reliques de saint Janvier, en la cathédrale de Naples : l'ampoule avec le sang, puis les os de saint Janvier, qui portent les traces - des examens d'ADN l'ont démontré - du dernier repas du héros de l'église napolitaine, du raisin, ce qui confirme que le martyr fut décapité en septembre (305).
Dans la matinée de ce dimanche, il avait célébré la messe à Naples et dans son homélie il avait notamment déclaré :
« Chers frères et sœurs, le bien-aimé Pape Jean-Paul II visita Naples pour la première fois en 1979: c'était, comme aujourd'hui, le dimanche 21 octobre! La deuxième fois fut en novembre 1990: une visite qui promut la renaissance de l'espérance. La mission de l'Eglise est de toujours nourrir la foi et l'espérance du peuple chrétien. C'est ce qu'effectue également avec zèle apostolique votre Archevêque, qui a récemment écrit une Lettre pastorale au titre significatif: "Le sang et l'espérance". Oui, l'espérance véritable ne naît que du sang du Christ et de celui versé pour Lui. Il y a le sang qui est signe de mort; mais il y a le sang qui exprime l'amour et la vie: le sang de Jésus et des martyrs, comme celui de votre bien-aimé Patron saint Janvier, qui est une source de vie nouvelle. Je voudrais conclure en faisant mienne une expression contenue dans la Lettre pastorale de votre Archevêque, qui affirme: "La semence de l'espérance est peut-être la plus petite, mais elle peut donner vie à un arbre florissant et porter de nombreux fruits". Cette semence existe à Naples et elle agit, malgré les problèmes et les difficultés. Prions le Seigneur afin qu'il fasse croître dans la communauté chrétienne une foi authentique et une solide espérance, capable de faire obstacle de manière efficace au découragement et à la violence. »
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Développer une contraception massive… pour lutter contre le réchauffement climatique
D'abord et surtout chez les salauds de pauvres.
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Le traité de Lisbonne en Irlande
Joli détournement (à grande échelle) des affiches appelant à voter oui : l'affiche dit : le choix est le vôtre, et en dessous : oui.
Une bulle, si bien faite qu'on croirait qu'elle fait partie de l'affiche, dit : « C'est simple : cette fois, faites ce qu'on vous dit. »
(Via The Connolly Column)
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Le traité de Lisbonne en Allemagne
Le Bundesrat, chambre haute du Parlement allemand (représentation des Länder), a adopté hier comme prévu les lois exigés par la Cour constitutionnelle fédérale avant la ratification par Berlin du traité de Lisbonne. Les 16 Länder les ont approuvées.
Le président de la République va donc pouvoir apposer sa signature, nous dit-on.
Sauf que...
Sauf que Diether Spethmann, l'ancien PDG de Thyssen, qui avait été l'un des signataires du recours devant la Cour constitutionnelle, a déposé une nouvelle plainte, contre les lois qui viennent d'être votées...
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Le Parlement européen homofou
Le Parlement européen a adopté, par 349 voix contre 218 et 46 abstentions, une résolution condamnant la loi récemment adoptée en Lituanie (mais à laquelle la présidente a opposé son veto) qui interdit de faire la promotion de l'homosexualité dans les écoles et dans tous les médias accessibles aux enfants.
Le député Jean Lambert (prononcer Djiine, c'est une charmante Verte britannique : photo), co-signataire du projet de résolution, a déclaré : « Le Parlement européen a envoyé un message clair au gouvernement lituanien, que l'homophobie n'a pas sa place dans l'Union européenne - ni dans la société, et ne peut certainement pas être consacrée dans une quelconque législation. »
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La mosquée chiite de Copenhague
Le conseil municipal de Copenhague a rejeté hier la demande d'un nouveau vote sur la construction de la première mosquée au Danemark. Le Parti du peuple danois avait tenté d'alerter les élus sur le fait que cette mosquée, chiite (alors que les musulmans du Danemark sont sunnites dans leur immense majorité) serait financée par l'Iran. Il se retourne désormais vers les électeurs, et demande un référendum. La décision finale sur la mosquée n'est pas encore prise. Le vote du 27 août était l'approbation du plan d'aménagement du site. Lequel doit être envoyé notamment aux riverains pour avis...