Afin de "protéger la santé publique et la tranquillité des riverains", le maire PS d'Oloron-Sainte-Marie Bernard Uthurry a pris un arrêté interdisant le chant du coq, qui constitue un trouble "manifestement illicite" à l'ordre public, nous apprend Novopress Aquitaine. Les propriétaires des coqs qui ne respectent pas l'arrêté sont désormais passibles d'une amende de 68 euros.
Comme e-deo, je ne résiste pas au plaisir de reproduire l'arrêt de la cour d'appel de Riom rendu le 7 septembre 1995, que cite Novopress en commentaire de cette information :
« Attendu que la poule est un animal anodin et stupide, au point que nul n'est encore parvenu à le dresser, pas même un cirque chinois; que son voisinage comporte beaucoup de silence, quelques tendres gloussements et des caquètements qui vont du joyeux (ponte d'un œuf) au serein (dégustation d'un ver de terre) en passant par l'affolé (vue d'un renard); que ce paisible voisinage n'a jamais incommodé que ceux qui, pour d'autres motifs, nourrissent du courroux à l'égard des propriétaires de ces gallinacés; que la cour ne jugera pas que le bateau importune le marin, la farine le boulanger, le violon le chef d'orchestre, et la poule un habitant du lieu-dit La Rochette, village de Salledes (402 âmes) dans le département du Puy-de-Dôme. Par ces motifs: statuant publiquement et contradictoirement, infirme le jugement, déboute le sieur Rougier de son action et le condamne aux dépens... »