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  • Saint Léon le Grand

    Le Concile de Chalcédoine - repoussant l'hérésie d'Eutichios, qui niait la véritable nature humaine du Fils de Dieu - affirma l'union dans son unique Personne, sans confusion ni séparation, des deux natures humaine et divine. Cette foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, était affirmée par le pape dans un important texte doctrinal adressé à l'évêque de Constantinople, qui s'intitule Tome à Flavien, qui, lu à Chalcédoine, fut accueilli par les évêques présents avec une acclamation éloquente, dont la description est conservée dans les actes du Concile : « Pierre a parlé par la bouche de Léon », s'exclamèrent d'une seule voix les Pères conciliaires. C'est en particulier de cette intervention, ainsi que d'autres effectuées au cours de la controverse christologique de ces années-là, qu'il ressort de manière évidente que le pape ressentait avec une urgence particulière la responsabilité du Successeur de Pierre, dont le rôle est unique dans l'Eglise, car « à un seul apôtre est confié ce qui est communiqué à tous les apôtres », comme affirme Léon dans l'un de ses sermons pour la fête des saints Pierre et Paul (83, 2). Et le pape sut exercer ces responsabilités, en Occident comme en Orient, en intervenant en diverses circonstances avec prudence, fermeté et lucidité à travers ses écrits et au moyen de ses légats. Il montrait de cette manière que l'exercice du primat romain était alors nécessaire, comme il l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion, caractéristique de l'unique Eglise du Christ.

    Conscient du moment historique dans lequel il vivait et du passage qui se produisait - à une période de crise profonde - entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le Grand sut être proche du peuple et des fidèles à travers l'action pastorale et la prédication. Il anima la charité dans une Rome éprouvée par les famines, l'afflux des réfugiés, les injustices et la pauvreté. Il fit obstacle aux superstitions païennes et à l'action des groupes manichéens. Il relia la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens : en unissant par exemple la pratique du jeûne à la charité et à l'aumône, en particulier à l'occasion des Quatre Temps (*), qui marquent pendant le cours de l'année le changement des saisons. Léon le Grand enseigna en particulier à ses fidèles - et aujourd'hui encore ses paroles restent valables pour nous - que la liturgie chrétienne n'est pas le souvenir d'événements passés, mais l'actualisation de réalités invisibles qui agissent dans la vie de chacun. C'est ce qu'il souligne dans un sermon (64, 1-2) à propos de la Pâque, à célébrer à chaque époque de l'année « pas tant comme quelque chose de passé, mais plutôt comme un événement du présent ».

    Benoît XVI, 5 mars 2008

    (*) Il est hélas significatif que tous les comptes-rendus et toutes les traductions, y compris sur le site du Saint-Siège, laissent l’expression Quattro Tempora, comme s’il s’agissait d’une antique tradition italienne qui ne correspond plus à rien aujourd’hui, et qu’on se garde bien de traduire, ne sachant pas trop ce qu’elle veut dire. On remerciera le pape d'avoir tenté de le rappeler.

  • Une pitoyable saynète

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Contrairement à ce que l’on entend ici et là, le projet de loi sur les OGM, ou du moins l’agitation qu’il a suscitée, est bien dans la ligne du Grenelle de l’environnement. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’amuser la galerie pour masquer le fait que les décisions sont prises ailleurs.

    L’impromptu Kosciusko-Morizet sert utilement à masquer le fait que le projet de loi n’est rien d’autre que la transposition d’une directive européenne, elle-même élaborée sous la pression de lobbies mondialistes.

    Comme la politique de la France ne se fait plus au Parlement français, les politiciens n’ont plus guère d’autre initiative que d’improviser de pitoyables saynètes.

  • Une jolie gaffe de Lagarde

    Le ministre de l’Economie Christine Lagarde a déclaré lundi, lors d’un forum sur la fiscalité à Bruxelles, que la France allait « apporter sa pierre » au projet du commissaire Lazslo Kovacs de créer une assiette commune pour l’impôt sur les sociétés au sein de l’UE, car il s’agit d’un des sujets « les plus urgents » en matière de fiscalité, et c’est « certainement une question que nous voulons pousser ».

    Ce propos a semé le trouble et la consternation en Irlande, où il est quasiment perçu comme un appel indirect à voter non au référendum. L’un des grands arguments de la propagande officielle est en effet que l’Irlande préservera son système fiscal très avantageux pour les entreprises, qui a permis le développement du « tigre celtique ».

    « Nous ferons clairement comprendre notre opposition » à ce projet « venant à un mauvais moment, inutile et inapproprié », a déclaré mardi le secrétaire d’Etat irlandais aux Affaires européennes, Dick Roche, devant le Sénat, soulignant que Mme Lagarde avait « admis qu’il s’agit d’un sujet controversé et qu’il pourrait ne pas y avoir d’accord rapide sur la question ».

    Depuis lors, les officiels irlandais et les thuriféraires de l’Europe, à commencer par le Premier ministre Bertie Ahern en personne, s’emploient à marteler que le projet ne peut aboutir que s’il y a unanimité, que le traité de Lisbonne n’y change rien, et que l’Irlande opposerait évidemment son veto. Ruairi Quinn, président de l’Alliance irlandaise pour l’Europe, a qualifié les propos de Christine Lagarde de « fantasme grotesque »...

    L’inquiétude est manifeste, d’autant qu’il ne s’agit pas seulement de Christine Lagarde, mais d’un réel projet de la Commission , et que l’affaire est naturellement exploitée par les partisans du non...

  • La lutte contre les discriminations au Sénat

    Le Sénat a voté dans la nuit le projet de loi transcrivant les injonctions de la Commission européenne concernant la lutte contre les discriminations.

    Les sénateurs ayant voté des amendements, contre l’avis du gouvernement (!), le texte devra retourner à l’Assemblée nationale.

    Le gouvernement, représenté par Nadine Morano, a néanmoins obtenu le rejet de trois amendements identiques qui avaient pourtant été adoptés à l’unanimité en commission. Ils visaient à supprimer l’une des dérogations à la non-discrimination universelle, directe ou indirecte, etc., autorisant « l’organisation d’enseignements par regroupement des élèves en fonction de leur sexe ».

  • Vers un « Schengen de la Méditerranée »...

    Le Forum de Paris, qui se tenait à l’Unesco du 28 au 30 mars, avait comme thème l’« Union pour la Méditerranée  », et a tenu une session intitulée « Pour une vision partagée de la circulation des hommes en Méditerranée ». On n’en a guère entendu parler, mais L’Economiste « le premier quotidien économique du Maroc », en a fait un intéressant compte-rendu.

    Tout d’abord, on constate une anomalie. Les participants (dont le ministre Hortefeux) parlent de la « circulation des hommes », en clair des flux migratoires, dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée , alors que les thèmes entérinés à Vienne le 13 mars dernier par l’UE, pour cette Union qui n’est rien d’autre que le nouveau nom du « processus de Lisbonne » : environnement, protection civile, transports, etc., ne concernent pas l’immigration.

    Il n’y avait donc pas à aborder ce sujet au « Forum de Paris ». Mais tout est bon pour aggraver le déferlement migratoire.

    Brice Hortefeux s’est contenté de rappeler la position officielle du gouvernement sur l’immigration (maîtrisée, régulée, choisie, etc.)

    Mais d’autres participants en ont profité pour faire avancer leurs souhaits de voir une Europe ouverte à toute immigration, en se servant du concept d’« Union pour la Méditerranée  ». On notera particulièrement le propos de l’ambassadeur algérien Missoun Sbih. Pour lui, relate L’Economiste, une approche novatrice serait que l’on pût parler non plus de « maîtrise concertée des flux migratoires », mais de « la dimension humaine » des rapports entre l’Europe et les pays sud-méditerranéens : « On ne peut plus prôner la libre circulation des biens, des capitaux et des services et, en même temps, multiplier les restrictions à la circulation des personnes, donnant ainsi aux populations impliquées le sentiment d’être exclues. » On voit que l’ambassadeur reprend mot pour mot l’argumentation qui a conduit à créer dans l’Union européenne l’espace Schengen. Or il conclut précisément : « Pourquoi pas un Schengen méditerranéen ? Voilà un “projet concret“ qui aurait un impact considérable sur nos opinions publiques et créerait, pour une grande part, les conditions de la réussite du projet » de l’Union pour la Méditerranée.

    L’ambassadeur marocain Fathallah Sijilmassi renchérit : « Oui, cessons de parler de flux migratoires, parlons plutôt des populations. Il y a actuellement un million de Marocains en France, et 60% d’entre eux sont des binationaux. C’est cela la réalité humaine de notre relation. Le processus de Barcelone a étouffé sous le trop-plein technocratique et l’insuffisance de dialogue. Nous avons maintenant l’occasion historique d’inverser le mouvement. Ma recommandation est simple : remettre les populations civiles au sein du processus de création de l’Union pour la Méditerranée. L ’important, c’est de construire ensemble. »

    Voilà ce que donne le projet ubuesque de Nicolas Sarkozy. Même sévèrement recadré par l’Allemagne, il diffuse son poison. Si le nom a changé, il reste celui d’« Union », qui évoque toujours l’Union européenne. Et si l’Union européenne a créé l’espace Schengen, pourquoi l’Union « pour la Méditerranée  » ne ferait-elle pas de même... Et alors le problème de l’immigration serait résolu, puisqu’on ne pourrait plus employer le mot : il n’y aurait plus qu’une « circulation des personnes », libre et illimitée...

  • Europe : l’avertissement du pape

    Voici la fin de l’allocution de Benoît XVI, lors de l’audience d’hier, consacrée à saint Benoît.

    Benoît qualifie la Règle de « Règle minimale tracée uniquement pour le début » (73, 8) ; en réalité, celle-ci offre cependant des indications utiles non seulement aux moines, mais également à tous ceux qui cherchent un guide sur leur chemin vers Dieu. En raison de sa mesure, de son humanité et de son sobre discernement entre ce qui est essentiel et secondaire dans la vie spirituelle, elle a pu conserver sa force illuminatrice jusqu'à aujourd'hui. Paul VI, en proclamant saint Benoît Patron de l'Europe le 24 octobre 1964, voulut reconnaître l'œuvre merveilleuse accomplie par le saint à travers la Règle pour la formation de la civilisation et de la culture européenne. Aujourd'hui, l'Europe - à peine sortie d'un siècle profondément blessé par deux guerres mondiales et après l'effondrement des grandes idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies - est à la recherche de sa propre identité. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais il faut également susciter un renouveau éthique et spirituel qui puise aux racines chrétiennes du continent, autrement on ne peut pas reconstruire l'Europe. Sans cette sève vitale, l'homme reste exposé au danger de succomber à l'antique tentation de vouloir se racheter tout seul - une utopie qui, de différentes manières, a causé dans l'Europe du XXe siècle, comme l'a remarqué le Pape Jean-Paul II, « un recul sans précédent dans l'histoire tourmentée de l'humanité » (Insegnamenti, XIII/1, 1990, p. 58). En recherchant le vrai progrès, nous écoutons encore aujourd'hui la Règle de saint Benoît comme une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître à l'école de qui nous pouvons apprendre l'art de vivre l'humanisme véritable.

    Sans un renouveau qui puise aux racines chrétiennes, « on ne peut pas reconstruire l'Europe ». On ne peut pas, affirme le pape. Parce qu’alors l’Europe reste soumise au danger de retomber dans l’utopie qui a conduit aux tragédies du XXe siècle. L’avertissement est aussi clair que le constat.

  • National Hebdo N° 1238

    « Gandrange, flamme olympique… Sarkozy : la politique du bide ». Manque sur cette une la mention d’un autre bide, celui de la mission humanitaire pour sauver Ingrid, intervenu après le bouclage du numéro.

    Dans mon édito, à partir de l’affaire de Gandrange, je reviens sur les promesses de Sarkozy et ce qu’elles deviennent.

    Topoline parle du fiasco de la flamme olympique et se souvient des belles déclarations chinoises de Ségolène, dont la bravitude ne s’inquiétait pas du Tibet.

    Alexandre Martin détaille le démantèlement de la Défense nationale qui se profile, se pose des questions sur le ralentissement de l’immobilier, et montre l’échec du mariage mondialiste entre la carpe Alcatel et le lapin Lucent.

    Michel Limier s’intéresse aux époux Balkany, les curieux « copains du président ».

    Jean Roberto a été frappé par les enfants bandits (le livre choc sur la violence des très jeunes dans les banlieues).

    Béatrice Pereire cite Emmanuel Todd et Roland Dumas, qui s’opposent à la réintégration de la France dans l’OTAN.

  • Les joies enivrantes de cette saison

    Allons, frères ! que nos chants éclatants et remplis d'harmonie
    Célèbrent, en s'unissant, les joies enivrantes de cette saison riche et printanière,
    dans laquelle le Christ daigna rouvrir pour nous les espérances de la patrie céleste.

    A cette heure Pharaon gémit de sentir enlevés à sa tyrannie les esclaves qu'il écrasait d'un joug de mort.
    Rendons grâces au Roi suprême qui nous a rachetés de l'abîme ;
    Et puisque, comme Israël, nous sommes dégagés du joug égyptien, préparons aussi nos âmes, et immolons une victime mystique.

    Du sang divin de cette victime, marquons la maison de notre âme, et nous ne craindrons plus le glaive vengeur de l'Ange qui vient frapper les coupables.
    Pour manger dignement la chair sacrée de l'Agneau, ôtons le levain du péché, et vivons dans la sincérité.
    Ainsi nous mériterons que la lumière céleste nous arrache à nos noirs ennemis, dans le désert de cette vie.

    Affranchis de notre adversaire par les eaux purifiantes du Christ, nous chanterons, à la louange du libérateur, le cantique de Moïse qui délivra son peuple opprimé par le cruel Pharaon, en submergeant cet ennemi dans les sombres gouffres de la mer.

    Donc à l'envi chantons avec allégresse le Seigneur tout-puissant.
    Que nos dévotes prières frappent à la porte de sa sublime miséricorde ; afin que lui qui, par sa mort, a brisé l'empire de la mort, daigne garder ceux qu'il a rachetés ; qu'il les préserve de revenir sur leurs pas, mais plutôt qu'il les aide à monter au royaume promis. Amen.

    (Séquence de l’ancien missel de Saint-Gall, citée, et sans doute traduite, par Dom Guéranger)

  • Fadlallah veut expliquer l’islam à Geert Wilders…

    Sayyed Mohammad Hussein Fadlallah affirme qu'il est « disposé à entamer un dialogue franc avec la droite néerlandaise, et notamment le député Wilders pour lui expliquer les vrais concepts islamiques concernant la violence ». Geert Wilders « porte un jugement sur toute une religion et sur le Coran sans le comprendre, sans même l'avoir lu, ou bien après avoir lu des traductions inexactes qui lui auraient été présentées », a-t-il affirmé à l’ambassadeur des Pays-Bas à Beyrouth.

    Le cheikh Fadlallah, apôtre de la révolution iranienne et de son « exportation », est l’inspirateur et le soutien d’un célèbre mouvement non violent intitulé Hezbollah (le parti de Dieu), dont le drapeau est orné d’une kalachnikov.

  • Sous les applaudissements

    Lydie Debaine, qui a reconnu avoir tué en 2005 sa fille unique, handicapée motrice cérébrale âgée de 26 ans, a été acquittée sous les applaudissements du public par la cour d'assises du Val-d'Oise.

    L'avocat général Charles Modat avait requis une « peine de principe » de trois ans de prison avec sursis. « La pire des sanctions, Lydie Debaine la vit déjà avec la perte de celle à qui elle a consacré son amour et sa vie », avait-il dit.

    Lydie Debaine, 62 ans au moment des faits, était accusée d'avoir donné plusieurs cachets d'anxiolytiques à sa fille avant de la plonger dans une baignoire pour la noyer.

    Sous les applaudissements du public…