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  • Cela s’appelle la pudeur

    Comme il est désormais de mise dans ce genre d’opération, le vendeur de la photographie de Carla Bruni nue (estimée à 4.000 dollars, vendue 91.000), Gert Effering, un collectionneur allemand, avait décidé de verser généreusement le fruit de la vente à une œuvre humanitaire. En l’occurrence à un pédiatre suisse, Beat Richner, qui s’occupe d’hôpitaux pour enfants au Cambodge. Mais le médiatiquement généreux donateur est tombé sur un os. Beat Richner a refusé tout net. « L’idée de ce don est un moyen d’assurer la publicité de cette vente aux enchères et le renom du photographe. C’est une moyen de se servir de nous », a-t-il déclaré au journal suisse Le Matin dans son édition de dimanche. Et le pédiatre ne veut pas que son institution « soit mêlée à l’utilisation médiatique de la nudité de Mme Bruni ». Au Cambodge, souligne-t-il « l’utilisation de la nudité n’est pas comprise comme elle l’est en Occident ». « Ma décision a été prise par respect envers nos patients et leurs mères. L’acceptation d’argent venant de l’exploitation du corps féminin serait perçue comme une insulte. »

    Une belle leçon de pudeur. Mais il est vrai que ce mot ne fait pas partie du vocabulaire du couple Sarkozy.

  • Odieux

    Samedi dernier, on pouvait lire sur le blog de l’écrivain « antiraciste » et « anticolonialiste » Claude Ribbe, auteur des « Nègres de la République », le texte d’une lettre ouverte qui était aussi une pétition adressée au président de la République. Elle disait ceci :

    « Césaire est mort. Mais son œuvre est indestructible. Voici tantôt deux ans, Monsieur le Président de la République, vous avez tenu à rencontrer Aimé Césaire et il vous a offert, je crois, son Discours sur le colonialisme. (...) Vous aurez bientôt à célébrer une date importante, celle de l’abolition de l’esclavage et je ne doute pas un instant que cela vous préoccupe, vous qui avez refusé la "repentance. On dit que vous assisterez à la commémoration du 10 mai 2008. On dit aussi qu’elle pourrait se réduire à une singerie accommodée par des gens qui n’ont ni compétence, ni légitimité pour parler de l’esclavage et de ceux qui en sont issus. Alors plutôt que d’enterrer la loi du 10 mai 2001 par un ridicule spectacle de patronage, indigne de votre présence et qui irriterait l’Outre-mer, vous pourriez ce jour là honorer les descendants d’esclaves en accompagnant au Panthéon l’un des plus grands d’entre eux, l’auteur du Discours sur le colonialisme et de Toussaint Louverture. Ce serait pour vous l’occasion de rappeler au monde entier que la France, pays des droits de l’homme, n’a peur ni de son histoire ni de ses auteurs réputés dérangeants et peut se retrouver sans crainte au sein d’une mémoire partagée. J’ose solliciter de votre haute bienveillance, Monsieur le Président de la République, un décret pour que la dépouille d’Aimé Césaire, après des funérailles nationales exceptionnelles, soit transférée au Panthéon le samedi 10 mai 2008. »

    Aimé Césaire, 94 ans, a été hospitalisé le soir du 9 avril dans un état préoccupant. Mais samedi, s’il était toujours en soins intensifs, il n’était pas mort. Et ce lundi matin, son état est stationnaire. Il est particulièrement odieux de parler de la « dépouille » de l’écrivain qui n’est pas mort, et de se servir de sa notoriété, pour mener une petite opération de propagande médiatique « anticolonialiste ».

    Claude Ribbe a tout de même supprimé ce texte de son blog. Mais il figure toujours sur le site ipétitions, où il a été corrigé d’une façon tellement maladroite qu’elle ne fait qu’en accentuer le caractère odieux. Au lieu de « Césaire est mort », il commence par « Césaire est à l’agonie ». La dernière phrase a été supprimée, et après la demande de panthéonisation est ajouté : (si il venait à mourir d'ici là). Sic.

  • Le mystère du sous-marin

    Le juge d’instruction Richard Foltzer, chargé de l’enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh, en janvier 2004, estime dans un note que l’hypothèse la plus sérieuse est celle d’un sous-marin qui se serait pris dans une fûne, voire dans les deux.

    Le juge l’avait déjà dit aux familles des victimes en juillet 2007. Mais pour la première fois il l’écrit, dans une note remise aux participants d’une réunion Eurojust à La Haye.

    Le parquet a toujours rejeté cette hypothèse, et a même prétendu à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de sous-marin à proximité du lieu du drame.

    En juillet 2004, Jean-Marie Le Pen avait expliqué à National Hebdo, croquis à l’appui, que les données laissaient penser à une croche du chalut par un kiosque de sous-marin. Et il se disait « surpris du nombre de bêtises que l’on peut lire sur cette affaire ».

    La question qui se pose désormais est : pourquoi les autorités ne veulent absolument pas que l’on sache quel était ce sous-marin ?

    Addendum. Le 15 avril, le parquet a réaffirmé que le naufrage du chalutier était dû à un "accident de pêche" et non à un sous-marin. Il est à noter que cette position est également celle du Bureau enquêtes accidents dépendant du ministère des Transports...

  • Profanation du cimetière de Marville

    Le cimetière de Marville, dans la Meuse , a été « vandalisé », des tombes ont été « dégradées ». On évite soigneusement le mot de « profanation », puisqu’il s’agit d’un cimetière catholique.

    Une dizaine de stèles anciennes ont été renversées, ainsi qu’une trentaine de croix, dont 15 ont été replantées à l’envers.

    Un témoin a aperçu des jeunes « gothiques » dans le cimetière, venus et repartis dans une voiture immatriculée aux Pays-Bas.

    Le cimetière de Marville est classé monument historique, des tombes, ainsi que l’ossuaire, datent du XVe siècle, et certaines sépultures remontent aux mérovingiens.

  • Reconquête

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    Reconquête N° 246

  • Saints Tiburce, Valérien et Maxime

    Valérien [le mari de Cécile] et [son frère] Tiburce donnaient la sépulture aux corps des saints que le préfet Almachius faisait tuer. Almachius les fit mander devant lui et les interrogea sur les motifs qui les portait à ensevelir ceux qui étaient condamnés comme criminels. « Plût au ciel, répondit Tiburce, que nous fussions les serviteurs de ceux que tu appelles des condamnés ! Ils ont méprisé ce qui paraît être quelque chose et n'est rien ; ils ont trouvé ce qui paraît ne pas être, mais qui existe réellement. » Le préfet lui demanda: « Quelle est donc cette chose? » « Ce qui paraît exister et n'existe pas, répondit Tiburce, c'est tout ce qui est dans ce monde, qui conduit l’homme à ce qui n'existe pas ; quant à ce qui ne paraît pas exister et qui existe, c'est la vie des justes et le châtiment des coupables. » Le préfet reprit : « Je crois que tu ne parles pas avec ton esprit. » Alors il ordonne de faire avancer Valérien, et lui dit : « Comme la tête de ton frère n'est pas saine, toi, au moins, tu sauras me donner une réponse sensée. Il est certain que vous êtes dans une grande erreur, puisque vous dédaignez les plaisirs et que vous n'avez d'attrait que pour tout ce qui est opposé aux délices. » Valérien dit alors qu'il avait vu, au temps de l’hiver, des hommes oisifs et railleurs se moquer des ouvriers occupés à la culture des champs, mais au temps de l’été, quand fut arrivé le moment de récolter les fruits glorieux de leurs travaux, ceux qui étaient regardés comme des insensés furent dans la joie, tandis que commencèrent à pleurer ceux qui paraissaient les plus habiles. « C'est ainsi que nous, poursuivit Valérien, nous supportons maintenant l’ignominie et le labeur ; mais plus tard, nous recevrons la gloire et la récompense éternelle. Quant à vous, vous jouissez maintenant d'une joie qui ne dure pas, mais plus tard, aussi, vous ne trouverez qu'un deuil éternel. »

    (…) Alors les saints furent livrés à la garde de Maxime. Celui-ci leur dit : « O noble et brillante fleur de la jeunesse romaine ! ô frères unis par un amour si tendre! Comment courez-vous à la mort ainsi qu'à un festin? » Valérien lui dit que s'il promettait de croire, il verrait lui-même leur gloire après leur mort : « Que je sois consumé par la foudre, dit Maxime, si je ne confesse pas ce Dieu unique que vous adorez, quand ce que vous dites arrivera ! » Alors Maxime, toute sa famille et tous les bourreaux crurent et reçurent le baptême d'Urbain qui vint les trouver en secret.

    Quand donc l’aurore annonça la fin de la nuit, Cécile s'écria en disant : « Allons, soldats du Christ, rejetez les œuvres des ténèbres, et revêtez-vous des armes de la lumière. » Les saints sont alors conduits au quatrième mille hors de la ville, à la statue de Jupiter; et comme ils ne voulaient pas sacrifier, ils sont décapités l’un et l’autre. Maxime affirma avec serment qu'au moment de leur martyre il avait vu des anges resplendissants, et leurs âmes comme des vierges qui sortent de la chambre nuptiale. Les anges les portaient au ciel dans leur giron. Quand Almachius apprit que Maxime s'était fait chrétien, il le fit assommer avec des fouets armés de balles de plomb, jusqu'à ce qu'il eût rendu l’esprit. Cécile ensevelit son corps à côté de Valérien et de Tiburce.

    (Légende dorée)

  • 3e dimanche après Pâques

    La liturgie de ce dimanche est étonnante. Elle court-circuite littéralement le temps pascal. Alors que celui-ci s’achemine vers la Pentecôte, et qu’après la Pentecôte se déroulera le temps de la vie de l'Eglise sur terre jusqu’à la fin du temps, cette progression est brusquement interrompue. Le 3e dimanche après Pâques nous jette dans la vie du ciel et dans le monde de la résurrection au dernier jour. La résurrection du Christ est prémices de notre résurrection. L’Eglise, avec une miraculeuse impatience, décide de célébrer ce jour-là sans attendre. Jubilate !, dit l’introït. Tout est accompli. Nous sommes sauvés. Nous sommes morts et ressuscités.

    La rupture avec le déroulement de l’année liturgique est flagrante dans les matines, où l’on commence à lire l’Apocalypse. Tout à coup les répons de Pâques disparaissent. Ils sont remplacés par des phrases de l’Apocalypse sur le triomphe et le règne de l’Agneau. Saint Augustin évoque la résurrection de la chair, puis il commente l’évangile du jour : « Encore un peu de temps, et vous me verrez, (…) et votre tristesse se changera en joie ». Oui, dit saint Augustin, quand tout sera fini, alors vous comprendrez que c’était « un peu de temps ».

    Dans cet évangile Jésus explique son propos en disant que lorsqu’une femme va accoucher elle est dans l’affliction, mais que lorsqu’elle a mis au monde un enfant sa joie lui fait oublier ses souffrances. Cette comparaison renvoie naturellement à notre mort et à notre résurrection. La mort est l’accouchement de notre être dans l’éternité. L’affliction se change en joie éternelle, en cette jubilation dans le Royaume, que l’Eglise veut nous faire sentir dès ce dimanche, sans même attendre l'Ascension et la Pentecôte.

    Jubilate !

  • L’Evangile de la miséricorde

    L’agence Zenit publie une traduction du discours que le pape Benoît XVI a adressé samedi 5 avril aux participants au congrès organisé par l'Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Extrait.

    Oui, l'Evangile de l'amour et de la vie est toujours également l'Evangile de la Miséricorde, qui s'adresse à l'homme concret et pécheur que nous sommes, pour le relever après toutes ses chutes, pour le guérir de toutes ses plaies. Mon bien-aimé prédécesseur, le serviteur de Dieu Jean-PauI Il, dont nous venons de célébrer le troisième anniversaire de la mort, dit à l'occasion de l'inauguration du nouveau sanctuaire de la divine miséricorde à Cracovie : «Il n'existe pas pour l'homme d'autre source d'espérance en dehors de la miséricorde de Dieu » (17 août 2002). A partir de cette miséricorde l'Eglise nourrit une confiance énorme dans l'homme et dans sa capacité à se relever. Elle sait que, avec l'aide de la grâce, la liberté humaine est capable du don de soi définitif et fidèle, qui rend possible le mariage d'un homme et d'une femme comme pacte indissoluble, que la liberté humaine, même dans les circonstances les plus difficiles, est capable de gestes extraordinaires de sacrifice et de solidarité pour accueillir la vie d'un nouvel être humain. On peut ainsi voir que les « non » que l'Eglise prononce dans ses indications morales et sur lesquels l'attention de l'opinion publique s'arrête de façon unilatérale, sont en réalité des grands « oui » à la dignité de la personne humaine, à sa vie et à sa capacité d'aimer. Ils sont l'expression de la confiance constante que, malgré leur faiblesse, les êtres humains sont en mesure de répondre à la vocation la plus haute pour laquelle ils ont été créés : celle d'aimer.

  • Les « autorités somaliennes » ?

    On entend en boucle depuis hier, sur les radios et les télévisions, que l’armée française a libéré les otages des pirates de la mer par une opération menée « en accord avec les autorités somaliennes ». On affirme cela sans rire. Et personne ne demande : où ça, des « autorités » somaliennes ?

    Voici quelques extraits d’un texte officiel du Quai d’Orsay (donc dans le style "diplomatique") sur la Somalie.

    « Début janvier 2007, le Gouvernement Fédéral de transition (GFT) s’installe dans la capitale pour la première fois depuis 1991. 8 mois après, la situation sécuritaire à Mogadiscio demeure très dégradée. L’insurrection, composée d’anciens membres des Tribunaux islamiques alliés principalement à des membres du sous clan Hawiye/Haber Gidir/Eyr (principal clan s’opposant à celui du Président Yussuf, le clan Darod/Majerteen), est menée aujourd’hui par la milice islamiste radicale Hezb al Shabaab. Parallèlement, au niveau régional, les luttes inter-claniques pour des questions d’accès au pouvoir politique (postes de gouverneurs locaux) et aux ressources économiques (puits, terres) ont repris de plus belle.

    « La piraterie aux larges des côtes somaliennes, à laquelle les Tribunaux islamiques avaient mis en terme en reprenant le contrôle des villages de pirates, prospère à nouveau depuis janvier 2007. Elle est devenue une entrave importante à la liberté maritime dans la région, et menace plus particulièrement l’approvisionnement en aide humanitaire de la Somalie. Dans ce contexte, la France a mis en place une opération d’escorte des navires affrétés par le Programme Alimentaire Mondial délivrant l’aide en Somalie.

    « La conférence de réconciliation, reportée à trois reprises, s’est tenue à Mogadiscio entre le 15 juillet et le 30 août 2007. Mal engagée du fait de son manque d’inclusivité et de l’instabilité régnant dans la capitale somalienne, elle a toutefois permis de mettre en route un timide processus politique.

    « (…) Le processus politique est aujourd’hui dans l’impasse. »

  • Le procès Alexandre Simonnot

    Présent rend compte dans son numéro d’aujourd’hui de l’audience du procès Simonnot. L’article de Caroline Parmentier, qui était présente et citée comme témoin, est en lecture libre aujourd'hui et demain sur le site du quotidien. En voici quelques extraits.

    Rappelons qu’Alexandre Simonnot, conseiller municipal FN de Taverny, comparaissait pour avoir crevé avec sa clef de voiture un préservatif de 10 mètres de haut érigé sur un obélisque.

    Alexandre Simonnot a expliqué avoir déchiré cette obscénité pornographique, qui constituait un attentat à la pudeur, afin de protéger les enfants de cette agression insupportable.

    Le premier témoin, Jacques Trémolet de Villers, a rappelé que le préservatif étant destiné aux ébats les plus intimes, toute exposition au public de ces ébats intimes ou de leurs accessoires était au sens propre une obscénité. « Quand cette provocation est le fait d’une collectivité publique, qu’elle est financée par l’argent des contribuables, elle devient carrément délictuelle. L’acte d’Alexandre Simonnot est donc un acte juste, exempt de toute qualification pénale, tandis que l’exposition, par la municipalité d’un préservatif géant aux frais du contribuable serait justiciable de poursuites pour détournement de fonds publics. »

    Caroline Parmentier a soutenu qu’il avait en effet protégé nos enfants en agissant tel qu’il l’avait fait. Et elle a souligné qu’il y a « un lien entre la dérive à caractère pornographique de ce que l’on montre dans notre société – avec tout l’effet que cela peut produire sur des esprits simples, malades ou pervers – et l’explosion des crimes à caractère sexuel ».

    L’avocate de la commune de Taverny a accusé Alexandre Simonnot de « lâcheté », sous prétexte qu’il a agi à 22 h, de nuit (alors que simplement il passait par là à cette heure-là). Et bien entendu elle a fait un couplet sur la nécessité du préservatif pour lutter contre le sida…

    Elle a demandé la condamnation d’Alexandre Simonnot à un euro symbolique au titre du « préjudice moral »…

    Me Wallerand de Saint-Just a contesté la qualification du préservatif rose géant du maire de Taverny de « bien public, destiné à l’utilité publique ou à la décoration publique ». S’appuyant notamment sur le témoignage de Dominique Morin, qui dénonce le mensonge du préservatif qui protège, Me de Saint-Just a relevé l’absence d’utilité publique.

    Le procureur a réclamé la condamnation d’Alexandre Simonnot à 1.000 euros d’amende, pour avoir « choisi d’agir en délinquant » au lieu d’utiliser les moyens légaux.
    Jugement le 29 mai.