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  • Salut, vous qui avez engendré le semeur de la pureté

    Acathiste à la Mère de Dieu, strophe XIX

    Vous êtes, ô Vierge Mère de Dieu, un rempart pour les vierges et pour tous ceux qui ont recours à vous. Car le Créateur du ciel et de la terre vous prépara, ô pure, pour habiter dans votre sein, et apprit à tous à vous crier :

    Salut, pilier de la virginité. Salut, porte du salut.

    Salut, principe de la régénération de notre nature raisonnable. Salut, intendante de la générosité divine.

    Salut, car vous avez fait renaître ceux qui étaient conçus dans la honte. Salut, car vous avez rendu la raison à ceux qui l’avaient perdue.

    Salut, vous qui inhibez l’action du corrupteur des âmes. Salut, vous qui avez engendré le semeur de la pureté.

    Salut, chambre nuptiale des noces virginales. Salut, vous qui réconciliez les croyants avec le Seigneur.

    Salut, bonne nourrice des vierges. Salut, parure des âmes des saints.

    Salut, ô épouse sans époux !

    Salut, ô épouse sans époux !

  • L’aveu discret, c’est-à-dire honteux

    Une étude du Pentagone vient d’être « publiée » dans la plus complète discrétion : elle n’est ni diffusée sur internet, ni fournie aux journalistes, elle est uniquement disponible sur demande et envoyée par courrier. Cette étude reconnaît qu’il n’y avait aucun lien entre Saddam Hussein et Al Qaïda, contrairement à ce que martelaient George Bush, Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Condoleezza Rice et les autres pour justifier la guerre en Irak. (L’autre argument était celui des armes de destruction massive, que le Pentagone a peu à peu reconnu également faux.)

    Le Pentagone est arrivé à cette conclusion après analyse de 600.000 documents officiels irakiens et de milliers d’heures d’interrogatoires d’anciens collaborateurs de Saddam Hussein.

    Que de travail pour rien... Tout observateur un peu sérieux savait qu’il n’y avait pas, car il ne pouvait pas y avoir, de liens entre Saddam Hussein et Al Qaïda (qui étaient notoirement à couteaux tirés). Mais il fallait bien faire la guerre. Et l’on voit le résultat.

  • Visas : nouvelle claque américaine

    Après le douloureux impair des Tchèques qui ont unilatéralement signé avec les Etats-Unis un accord d’exemption des visas, l’Union européenne a tenté une nouvelle fois de se mettre d’accord sur une position commune. Mais, hier, aucun accord n’a pu être trouvé, et le commissaire Frattini n’a pas obtenu le mandat de négociation qu’il voulait.

    Aujourd’hui, le secrétaire d’Etat américain à l’Intérieur, Michael Chertoff, a participé à une réunion à Ljubljana. Il a constaté les désaccords entre les Etats membre, et à l’issue de la réunion il a déclaré : « Les accords d’exemption de visas seront négociés Etat par Etat selon nos règles. » Il n’a pas caché qu’il avait déjà en poche les protocoles d’accord signés avec l’Estonie et la Lettonie.. .

  • Oh ! Bayrou !

    Hier après-midi a été annoncé, par le secrétariat d’Etat aux Anciens combattants et par l’Elysée, que l’hommage national à Lazare Ponticelli et aux combattants français de la Grande Guerre prendra la forme d’une messe aux Invalides, à laquelle assistera le président de la République.

    24 heures plus tard, François Bayrou n’a toujours pas protesté contre cette inqualifiable atteinte à la laïcité.

    Sans doute est-il très occupé par sa campagne à Pau. Mais la défense des principes républicains doit passer avant une campagne municipale, non ?

  • National Hebdo N° 1234

    « Municipales, cantonales : des raisons d’espérer ». Le premier tour des élections est commenté par Béatrice Pereire et par moi-même.

    Topoline se demande si Marie-Antoinette aurait été Claudette si elle avait vécu en 1970...  C’est une variation sur les trois commémorations qu’on nous annonce : Claude François, Marie-Antoinette, Mai-68...

    Alexandre Martin juge à juste titre, arguments à l’appui, que dans l’affaire Gautier-Sauvagnac, « le Medef se moque de nous ! »

    Il constate d’autre part que tous les éléments d’une explosion sociale sont actuellement réunis, mais que sa probabilité est diffuse. Toutefois un catalyseur a surgi : il réside à l’Elysée...

    Michel Dantan note que l’Espagne a remplacé la France dans le cœur des Serbes. A Mitrovica, les soldats français de la Kfor ont disparu... et dans les manifestations, le drapeau français aussi, remplacé par le drapeau espagnol qui flotte aux côtés des drapeaux russes... Le drapeau français a migré au Kosovo albanais « indépendant », où il est pris en sandwich entre le drapeau de l’Union européenne, le drapeau américain et le drapeau de l’Albanie...

  • Serbie : des législatives le 11 mai

    Conformément à ce qui était attendu, le président serbe Boris Tadic a dissous le Parlement et convoqué des législatives pour le 11 mai.

  • L’« Union méditerranéenne » est enterrée

    L’« Union méditerranéenne » de Sarkozy était déjà morte. Désormais elle va être enterrée, ce soir, au cours du dîner des chefs d’Etat et de gouvernement, lors du « sommet de printemps » qui se tient à Bruxelles.

    L’Elysée tente de faire croire au contraire que Sarkozy a enfin réussi à imposer son projet, qui sera un sujet central du sommet, car un accord a été conclu la semaine dernière à Hanovre entre la France et l’Allemagne, et il n’y a plus de problème.

    « Le compromis de Hanovre a débloqué la situation car je n’ai pas entendu d’autres pays avancer d’opposition majeure à ce projet, dit un proche de Sarkozy à l’AFP. Avec le soutien de l’Allemagne, c’est le principal opposant qui disparaît, nous avons répondu à toutes les inquiétudes sans dénaturer le projet. » Ainsi le document qui résulte du « compromis de Hanovre » peut-il être présenté au sommet.

    C’est ridicule.

    La Slovénie a fait sèchement savoir, par la voix de son secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (on remarquera le rang inférieur de celui qui est chargé de donner la gifle) que le sommet avait trois sujets de discussion, et qu’aucun de ces trois sujets n’avait quoi que ce soit à voir avec une « Union de la Méditerranée  ». Et le secrétaire d’Etat d’ajouter : « Nous n’avons pas besoin de faire double emploi, ou d’institutions qui fassent concurrence à celles de l’Union européenne. » Peut-être les Slovènes ont-ils aussi remarqué que Nicolas Sarkozy n’a jamais cité la Slovénie quand il faisait la liste des pays méditerranéens...

    L’« Union méditerranéenne » est morte le 6 décembre 2007, lors d’une rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel : le président français a alors mangé son chapeau et reconnu qu’il s’agissait désormais d’une « union » non définie de tous les pays de l’Union européenne avec les Etats riverains de la Méditerranée. Le lendemain, le porte-parole d’Angela Merkel, Thomas Steg, confirmait que Nicolas Sarkozy avait dû abandonner son projet, et il précisait que le chancelier et le président étaient tombés d’accord sur cette conclusion : « Il n’y aura pas de telle union de la Méditerranée , mais en revanche, le processus de Barcelone sera amélioré. »

    Le 20 décembre, le nom du projet devenait, subrepticement, dans un document signé à Rome par Sarkozy, Prodi et Zapatero, « Union pour la Méditerranée  ». L’expression paraît semblable, elle n’a pourtant plus le même sens : il ne s’agit plus d’une union des pays méditerranéens, mais d’une union de pays sur le thème de la Méditerranée.

    Le document franco-allemand issu de la réunion de Hanovre est la mise en forme de tout cela. Le nom de l’institution est bien « Union pour la Méditerranée (UPM) ». Et il est fixé comme objectif à cette UPM de « donner un nouvel élan » au processus de Barcelone, qu’elle remplacera.

    Autrement dit, l’Union pour la Méditerranée ne sera rien d’autre que le nouveau nom du processus de Barcelone : la politique de coopération entre l’Union européenne et les pays méditerranéens, qui existe théoriquement depuis 1995. Rien ne dit qu’elle sera plus efficace...

    Angela Merkel a méchamment souligné qu’« il s’agit du même instrument », qui a « besoin d’être revitalisé » et dont il faut s’assurer que les fonds soient correctement utilisés...

  • Le traité de Lisbonne menacé... en Pologne ?

    Le projet de loi de ratification du traité de Lisbonne est actuellement en discussion au Parlement polonais. Jaroslaw Kaczynski, ex-Premier ministre et aujourd’hui chef de l’opposition (tandis que son frère jumeau est toujours président de la République) pose comme condition au vote des députés du PiS l’adoption par le Parlement d’un préambule stipulant la primauté de la Constitution polonaise sur les traités européens, spécifiant que « la République polonaise reste et restera un Etat souverain ».

    « Si on décide de faire passer en force la version de la ratification proposée par le gouvernement, nous serons obligés de voter contre ou de nous abstenir, ce qui reviendra au même », prévient-il. En effet, cette loi doit recueillir les deux tiers des voix pour être adoptée, et le PiS a un peu plus du tiers des députés.

    « Les Kaczynski ont dépassé les bornes, je ne les laisserai pas faire », s’est emporté le Premier ministre Donald Tusk. Et son directeur de cabinet menace les Kaczynski d’un référendum.

    Pourquoi pas ?

    Selon le directeur de cabinet et les observateurs, un référendum serait une défaite cuisante pour les Kaczynski.

    Mais si les Kaczynski évoluent comme on le voit (être dans l’opposition peut faire ouvrir les yeux...), pourquoi pas le peuple polonais ? L’axe de la campagne vient d’être donné par l’ancien Premier ministre : le traité européen détruit la souveraineté de la Pologne, il faut donc le rejeter. Il ne faut pas sous-estimer le patriotisme polonais, même anesthésié par l’entrée dans l’Union européenne...

  • L’archevêque de Mossoul est mort

    Le corps de Mgr Faraj Rahou, archevêque chaldéen de Mossoul, a été retrouvé près de la ville, enterré par les hommes qui l’avaient enlevé le 29 février dernier.

    L’archevêque auxiliaire de Bagdad, Mgr Warduni, a expliqué à l’agence SIR : « Les ravisseurs nous avaient déjà dit hier que que Mgr Rahou était très mal, et hier après-midi ils nous ont téléphoné pour nous dire qu’il était mort. Ce matin, ils nous ont téléphoné pour nous dire qu’ils l’avaient enterré. Certains de nos jeunes ont suivi les indications fournies par les ravisseurs pour se rendre sur les lieux. Ils ont creusé et ils ont vu le corps sans vie de l’archevêque. Nous ne savons pas encore s’il est mort en raison de sa mauvaise santé ou s’il a été tué. »

    Le P. Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican, déclare que le pape, qui avait par deux fois dénoncé cet enlèvement, a été « touché et profondément attristé » par cette nouvelle. Il a ajouté : « La violence la plus absurde et la plus injustifiée continue de s’acharner sur le peuple irakien et en particulier sur la petite communauté chrétienne avec laquelle le pape, et nous tous, nous sentons proches par la prière et par la solidarité dans ce moment de grande douleur. »

  • Le Pen encore condamné...

    Une fois de plus, Jean-Marie Le Pen a été condamné, hier, pour délit d’opinion et procès d’intention. La justice française s’enfonce dans le totalitarisme et le non-droit.

    En avril 2004, Jean-Marie Le Pen avait été condamné pour avoir dit dans Le Monde : « Le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont. Et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux. Quand ils ne le font pas, on leur dit : Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça, tu cherches la bagarre ? Et vous n'avez plus qu'à filer, sinon vous prenez une trempe. »

    Commentant ce jugement dans Rivarol, quelques semaines plus tard, il estimait n’avoir dit que la vérité, et il ajoutait : « D'autant que quand je dis qu'avec 25 millions de musulmans chez nous, les Français raseront les murs, des gens dans la salle me disaient, non sans raison : Mais M. Le Pen, c'est déjà le cas maintenant. »

    Et il était de nouveau poursuivi... En première instance, le tribunal correctionnel a annulé les poursuites. Bien entendu, le parquet de Dominique Perben et la Ligue des droits de l’homme ont fait appel. Et les magistrats de la cour d’appel ont vertueusement condamné Jean-Marie Le Pen à 10.000 euros d’amende pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciales ». Et à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à la Ligue des droits de l'Homme.

    Dans leurs attendus, les magistrats soulignent qu’ils ne condamnent pas ce que dit le président du Front national, mais, comme c’est désormais leur habitude, ce qu’il ne dit pas. Leur rôle n’est plus de juger les faits, mais de débusquer des non-dits, des intentions cachées, des pensées secrètes, forcément inavouables, donc coupables.

    Le prévenu, disent-ils, « tend à susciter un sentiment de rejet et d'hostilité envers la communauté musulmane ». Son propos « instille dans l'esprit du public la conviction que la sécurité des Français passe par le rejet des musulmans et que l'inquiétude et la peur, liées à leur présence croissante en France, cesseront si leur nombre décroît et s'ils disparaissent ».

    On peut ainsi condamner n’importe qui pour n’importe quel propos, à partir du moment où l’auteur est dénoncé à la justice par les puissances du moment. Les magistrats le proclament, en affirmant que par ses propos Jean-Marie Le Pen « instille dans l’esprit du public » que les Français ne seront tranquilles que si les musulmans « disparaissent ». Non seulement Jean-Marie Le Pen n’instille rien de la sorte, mais son comportement constant et ses propos réels disent le contraire. S’il voulait que les musulmans « disparaissent », il n’accueillerait pas des musulmans au Front national, il n’aurait pas été le premier à présenter un musulman à la députation, il n’aurait pas été le premier à faire élire une musulmane à un conseil régional.

    Ce « disparaissent » est véritablement la signature de la subversion judiciaire.