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Thaïlande

  • Thaïlande : fin de la parenthèse militaire

    Samak Sundaravej a été officiellement élu par le Parlement Premier ministre de Thaïlande, 16 mois après le putsch des généraux qui avait renversé Thaksin Shinawatra.

    Au nom de Thaksin, le parti de Samak avait largement remporté les législatives du 23 décembre, confirmant ainsi la popularité intacte de l’ancien Premier ministre contraint à l’exil.

    La junte s’est auto-dissoute la semaine dernière.

  • Thaïlande : le retour de Thaksin

    Thaksin Shinawatra avait été chassé du pouvoir par un putsch militaire (mené par un général musulman)  le 19 septembre 2006. Depuis lors il vit en exil. Ce milliardaire (qui est notamment président du club de foot de Manchester) fait l’objet de multiples enquêtes pour corruption dans son pays. Son parti a été dissous, et il a été interdit d’activités politiques pendant dix ans, en compagnie de 110 de ses fidèles.

    Or, aux élections législatives qui se sont tenues dimanche, le nouveau parti regroupant les partisans de Thaksin, le parti du pouvoir du peuple, dirigé par Samak Sundaravej, a obtenu 232 des 480 sièges du Parlement, tandis que le parti démocrate en obtient 165.

    Samak Sundaravej a déclaré que ces élections étaient « une victoire pour tous les Thaïlandais qui, d’une manière peu raisonnable, ont perdu leur liberté le 19 septembre ». Il s’est posé en prochain Premier ministre et a laissé entendre que Thaksin, qui lui a téléphoné pour le féliciter, pourrait bénéficier d’une amnistie et revenir rapidement dans son pays...

    En août dernier, lors du référendum sur la nouvelle Constitution, on avait constaté que le nord rural du pays, resté fidèle à Thaksin, avait voté non à 63%, et que si le sud avait massivement voté oui, c’était pour avoir de nouvelles élections comme la junte s’y était engagée à condition que la Constitution soit adoptée.

  • Surprise en Thaïlande

    La junte militaire qui a pris le pouvoir en Thaïlande il y a onze mois a organisé hier un référendum sur une nouvelle Constitution. Les militaires, qui contrôlent la vie politique et les médias, escomptaient une forte participation (habituelle aux élections dans ce pays) et une majorité de oui de 70%. La participation a été plutôt faible (57,6%) et le oui n’a obtenu que 57,8% des suffrages. Avec d’énormes disparités qui montrent un très net clivage entre le nord rural resté fidèle à l’ancien Premier ministre Thaksin réfugié en Grande-Bretagne, qui a voté à près de 63% contre la nouvelle Constitution, et le sud urbanisé qui a dit oui à plus de 88%.

    Selon les analystes et les échos recueillis dans les bureaux de vote, les Thaïlandais qui ont voté oui ne l’ont pas fait pour plébisciter le régime militaire mais pour dire leur volonté de voir des élections se dérouler à la fin de l’année, comme l’ont promis les putschistes si la nouvelle Constitution était adoptée. Une Constitution qui renforce les pouvoirs de l’armée et de l’administration aux dépens des politiques, et qui accorde l’amnistie aux putschistes...

  • Le jihad en Thaïlande

    Deux soldats et un responsable gouvernemental ont été tués ce matin par l’explosion d’une bombe dans le sud de la Thaïlande. Ils enquêtaient sur l’incendie d’une école.

    Ce jour ont été recensés cinq explosions et deux incendies criminels.

  • Sud de la Thaïlande : le jihad contre les écoles

    Pradit Rasittanont, directeur du bureau régional de l'éducation pour le sud de la Thaïlande, fait savoir que 71 enseignants ont été tués et 68 blessés par des tirs et des explosions depuis janvier 2004 dans les provinces les plus méridionales de la Thaïlande, en proie à une rébellion islamiste, en clair au jihad malais.

    Quelque 166 des 1.098 écoles publiques de la région, frontalière de la Malaisie, ont été incendiées. Cinq d'entre elles ont été réparées et rouvertes, mais elles ont de nouveau été incendiées.

    Trente-deux écoles ont été incendiées pendant la période de vacances scolaires de six semaines qui vient de s'achever, « ce qui est sans précédent », a-t-il ajouté.

    Des soldats armés escortent les enseignants entre leur domicile et leur lieu de travail, et effectuent des patrouilles sur les campus des écoles et des universités.

    Au total, plus de 2.100 personnes ont été tuées depuis trois ans dans les « violences séparatistes » du Sud qui ont pris de l'ampleur depuis le coup d'Etat du 19 septembre dernier à Bangkok, en dépit des ouvertures de la junte, dirigée par un général… musulman.

    Hier soir, profitant d'une visite du chef (turc) de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le « Premier ministre intérimaire » Surayud Chulanont a annoncé un projet d'amnistie pour les rebelles du Sud qui feraient défection. En novembre dernier, il leur avait déjà promis qu’ils pourraient appliquer la charia islamique…

  • Le sud-Thaïlandais va devenir islamiste

    Le nouveau « Premier ministre » thaïlandais, le général Surayud Chulanont, s’est rendu dans le sud du pays. Il a annoncé que la seule condition à l’ouverture de négociations avec les rebelles musulmans qui y mènent le jihad depuis trois ans était qu’ils ne revendiquent pas la partition du pays, mais une certaine autonomie. Il a précisé qu’il souhaitait que les musulmans puissent appliquer la charia islamique, « parce que la façon dont ils vivent au jour le jour est totalement différente de la nôtre ».

    Le général Premier ministre a été nommé par le général putschiste Sonthi Boonyaratglin, commandant en chef de l’armée de terre, qui a organisé le coup d’Etat à la mi-septembre. Je faisais alors remarquer que ce général était musulman, et qu'il avait été promu à la tête de l’armée par le Premier ministre Thaksin (qu’il a renversé), pour montrer qu’il n’y a pas de discrimination envers les musulmans. Je soulignais alors que ce n’était pas anecdotique.

    Il se confirme que les dirigeants militaires thaïlandais veulent abandonner à l’islamisme une partie du territoire du pays qu’ils sont censé défendre. Cela serait une formidable victoire de l’islam, qui enfoncerait ainsi de façon visible et institutionnelle la « ligne de fracture » du sud-est asiatique entre le monde musulman et le monde non musulman.

    Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les chrétiens de la région, soumis partout à la violente pression de l’islam.