Jacques Chirac et son épouse Bernadette sont arrivés hier au Maroc, pour passer les fêtes de Noël, comme chaque année, à Taroudant, à 100 km à l’est d’Agadir.
Cherchez l’erreur.
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Jacques Chirac et son épouse Bernadette sont arrivés hier au Maroc, pour passer les fêtes de Noël, comme chaque année, à Taroudant, à 100 km à l’est d’Agadir.
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Certains regrettent que la mise en examen de Jacques Chirac arrive bien tard, trop tard. Mais il ne pouvait pas en être autrement, puisque Jacques Chirac avait pris bien soin d’être intouchable pendant tout le temps de ses mandats élyséens.
C’est ce que souligne malgré lui Roland Dumas, lorsqu’il « regrette » cette mise en examen parce que, dit-il, « l’affaire avait été réglée par les deux décisions du Conseil constitutionnel et de la Cour de cassation ». L’enquête qui visait Jacques Chirac avait en effet été bloquée en 1999 par le Conseil constitutionnel, présidé par... Roland Dumas. On était alors en pleine affaire Dumas (Elf, Deviers-Joncour...). En 2003, Roland Dumas sera miraculeusement relaxé en appel après avoir été lourdement condamné en première instance. On se souviendra aussi que Roland Dumas avait démissionné du Conseil constitutionnel en 2000, alors qu’il n’était que mis en examen. On pourra le rappeler aux chiraquiens qui affirment que la place de Jacques Chirac au Conseil constitutionnel n’est absolument pas remise en cause...
Jacques Chirac, dit encore Roland Dumas, « venait d’être élu par les Français : ouvrir à ce moment-là un débat qui le mettait en cause sur les dossiers dont vous parlez, quand on ne sait pas ce qu’ils vont devenir, c’était quand même quelque chose qui portait préjudice à la France. »
Mais ce qui porte préjudice à la France, c’est que cette affaire (et quelques autres...) ait empoisonné le climat politique pendant si longtemps, et qu’elle continue de l’empoisonner au lieu d’avoir été réglée en son temps. (cf. le communiqué de Jean-Marie Le Pen)
Jean-Marie Le Pen a été reçu pendant plus d’une demi-heure par Nicolas Sarkozy à l’Elysée, dans le cadre des consultations que mène le président de la République sur la réforme des institutions.
A sa sortie, il a déclaré qu’il avait eu un entretien « à la fois sérieux et courtois » avec Nicolas Sarkozy, qu’il a qualifié d’« interlocuteur extrêmement chaleureux ». « J’ai énuméré les divergences de vues que j’ai avec la politique du président, en reconnaissant que son activité était remarquable et qu’elle attirait l’attention du monde entier. »
Interrogé sur les auditions judiciaires de Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen a répondu : « Je ne me fais pas trop d’illusions sur l’issue de ces recherches. Les loups ne se mangent pas entre eux. Il est vrai que la politique française a été irriguée pendant des décennies par l’argent noir, à l’exception du FN. Jacques Chirac a été un maître, mais je pense que personne n’ira lui chercher des poux dans la tête à cette occasion. »
Au conseil des ministres d’hier, Alain Seban, conseiller de Jacques Chirac pour la culture, a été nommé président du centre Pompidou. Il y remplacera Bruno Racine, ancien directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris et collaborateur d’Alain Juppé, qui avait été nommé en 2002 à la tête de l’établissement. Bruno Racine est nommé à la tête de la Bibliothèque de France. Il remplacera Jean-Noël Jeanneney, atteint par la limite d’âge, qui avait été nommé par Jospin à la veille de l’élection présidentielle de 2002...
Il y a trois semaines avait été nommée à la direction de l’ONF Annie Lhéritier, proche de Chirac depuis 1977. Et Augustin Romanet, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, était nommé directeur général de la Caisse des dépôts.
Pour mémoire, on rappellera que Jean-Louis Debré a quitté le perchoir pour devenir président du Conseil constitutionnel.
Auparavant, il y avait eu la nomination de Michel Boyon, l’ancien directeur de cabinet de Raffarin, à la tête du CSA. Tandis qu’à Frédéric de Saint-Sernin, ancien ministre et conseiller politique de Jacques Chirac, était offerte la présidence du Stade rennais.
Dès l’été 2006, Dominique de Villepin avait obtenu la présidence de la RATP pour son directeur de cabinet Pierre Mongin.
Trois autres proches du Premier ministre sont bien récompensés : Jérôme Fournel (conseiller au budget) a été nommé directeur général des douanes, Pierre-Franck Chevet (conseiller à l’industrie) directeur général de l’énergie, et sa conseillère parlementaire Florence Berthout a pris la direction de la Grand Halle de La Villette.
Les prochains sur la liste sont Christophe Farnaud, conseiller diplomatique du Premier ministre, qui devrait devenir ambassadeur... en Grèce, et Véronique Guillermo, chef de son service de presse, qui devrait être recasée à l’IGAS.
Il reste encore quelques jours pour placer quelques copains...
Communiqué de Jean-Marie Le Pen
Jacques Chirac « apporte son vote et son soutien » à Nicolas Sarkozy parce que celui-ci est le candidat de l’UMP, parti dont il a « voulu la création ».
Autrement dit, le Président « gaulliste » se détermine par discipline partisane. On aura vraiment tout vu.
On comprend bien qu’il s’agit pour lui de faire le service minimum dans son soutien à Sarkozy.Ce n’en est pas moins pitoyable.
Interrogé sur le même sujet alors qu'il arrivait au siège de la CGPME pour s'exprimer devant les petits patrons, Jean-Marie Le Pen a déclaré d'autre part que ce soutien « prouve que Sarkozy est bien l'héritier de Chirac et qu'il devra porter son bilan pendant la campagne ». Mais, a-t-il ironisé, Sarkozy « a tout à craidre si le résultat en est le même que celui de l'appel de M. Chirac à voter Giscard en 1981 »...
Communiqué de Bruno Gollnisch
Dans son message aux Français, Jacques Chirac a eu recours à son obsessionnelle stigmatisation de « l’extrémisme » – premier et dernier des cinq points de son message, alpha et oméga de sa pensée.
Mais une opinion, une doctrine, un courant politique, des citoyens, s’apprécient en fonction de leurs qualités ou défauts intrinsèques. Leur coller une étiquette est un moyen commode d’exclure. Cela ne saurait tenir lieu d’argument, de confrontation, de critique.
En l’occurrence Chirac devrait savoir que toute idée nouvelle en politique a été taxée d’extrémisme : les républicains, les libéraux, les radicaux, les socialistes.
La seule question qui vaille est de savoir si une idée est juste ou fausse. La récuser a priori du fait de sa position sur l’échiquier politique, à un moment donné, est une extrême sottise.
Jean-Marie Le Pen, sur Radio Courtoisie, à propos de la déclaration d’amour de Chirac à la France et aux Français :
« C’est comme le mari violent qui voit sa femme, qu’il a rouée de coups, emportée par des infirmiers sur une civière, et qui lui prend la main en lui disant : Je t’aime. Car c’est l’état dans lequel se trouve la France. »
Communiqué de Bernard Antony
Avec sa grandiloquente solennité pour émettre des propos de franc-maçon de sous-préfecture style IIIe république, Jacques Chirac, égal à lui-même dans sa parfaite et constante médiocrité, n’a pas surpris. Il a encore été fidèle à sa grande capacité de mentir sans la moindre vergogne, dans le plus parfait mépris de l’intelligence qui peut encore demeurer chez une partie des Français imperméable à l’abrutissement médiatique. S’il y a un homme qui a en effet composé, collaboré toute sa vie avec le pire des extrémismes, avec le pire des racismes, c’est bien lui, Jacques Chirac, qui en un demi siècle de vie politique n’a jamais fait un seul geste pour les victimes du communisme et ses cent millions de morts, et les milliards de personnes de tous les peuples qui ont souffert dans son empire esclavagiste depuis 1917. Le communisme en effet exterminait avant que le nazisme, à son école, extermine. Il a continué jusqu’au génocide cambodgien à exterminer et de nos jours encore, il continue en Chine, en Indochine, à Cuba, à opprimer et à persécuter.
L’avorteur en chef Jacques Chirac, promulguant la loi Veil n’a jamais eu qu’une haine : celle des racines chrétiennes de la France et des valeurs de la culture de vie authentique, il n’a jamais un seul mot pour évoquer les atrocités sans fin commises par les régimes du marxisme-léninisme. Il a été ainsi le complice du pire et du plus long des extrémismes que la terre ait jamais connu. A tel point que même l’antisémitisme étourdissant de Marx et celui de Staline, n’ont pas été dénoncés par ce professionnel de la chasse à l’antisémitisme. Pas davantage cet amateur du cul des vaches, n’a-t-il dénoncé la haine marxiste de la paysannerie qui envoya à la mort dix millions de paysans russes et ukrainiens.
Jacques Chirac le grandiloquent, n’a jamais été ni politiquement ni moralement grand. Mais dans le mensonge, il n’a pas été médiocre, il a été énorme.
Réagissant sur TF1 à l’allocution de Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen a déclaré : « Je pense que Jacques Chirac aura été le plus mauvais président de la République de l’histoire de France. La preuve qu’il a conduit le pays au désastre, c’est que pas un seul candidat de sa majorité, ni M. Bayrou, ni M. Sarkozy, ne se réclame de lui. Au contraire, chacun d’eux veut s’en détacher et marquer sa différence, personne ne veut assumer le bilan de Jacques Chirac. » Non seulement son bilan est un « bilan de faillite », mais « de surcroît il a été le symbole de la corruption politique aux yeux du monde entier ». Jean-Marie Le Pen a également déclaré qu’il se félicitait de perdre en Jacques Chirac son « meilleur ennemi ».
On remarquera que la presse européenne est davantage au diapason de Jean-Marie Le Pen qu’à celui de la classe politico-médiatique française soulignant à l’envi la prétendue dignité et la prétendue émotion de l’allocution présidentielle.
L’annonce par Jacques Chirac qu’il ne se représentait pas à la présidentielle n’a rien appris à personne, puisqu’il l’avait déjà signifié à Bruxelles, vendredi, dressant le bilan de son action européenne et faisant son mea culpa à propos du référendum raté.
A ce propos on peut remarquer une fois de plus que le président de la République française s’adresse d’abord, non pas au peuple français, mais aux autorités européennes. On se souvient que son premier acte présidentiel, en 1995, fut sa visite au Parlement européen de Strasbourg, où il rencontra le président du Parlement et Helmut Kohl.
D’autre part, sa condamnation sans équivoque du vote des Français est scandaleuse. Comme l’on remarqué Marie-France Garaud et Jean-Marie Le Pen, Chirac se prend pour le roi de France. En république, cette république qu’il a sans cesse à la bouche, c’est le peuple qui est souverain. Le chef de l’Etat ne peut qu’assumer les décisions du peuple souverain. S’il les conteste il démissionne, il ne va pas se plaindre auprès de ses homologues étrangers et dénoncer devant eux ses compatriotes comme ayant succombé à la « démagogie »...
Donc Chirac s’en va enfin. Dans son discours faussement ému, il a énoncé ses cinq « fiertés » et délivré six messages.
Il est « fier surtout » d’avoir réduit le chômage à son plus bas niveau depuis un quart de siècle. Mais il affirme cela au moment où tout le monde sait que ce n’est pas vrai, au moment où l’INSEE est contraint de reporter après les élections les résultats de son enquête annuelle sur le chômage, parce que ces résultats montrent justement que le chômage réel n’a pas diminué.
Quant au premier message qu’il adresse aux Français, c’est de ne jamais composer « avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre ». Et dans son troisième message, sur la nécessité de l’Europe politique (ce qui contredit radicalement son ode à la « France indépendante »), il ajoute « les nationalismes ».
On reconnaît son discours habituel et misérable de stigmatisation du Front national, jamais cité, mais hypocritement calomnié, mensongèrement caricaturé en extrémisme et en racisme.
La petite nouveauté est que, sans doute, le Front national n’est pas ici la seule cible. Quand Jacques Chirac dit : « Ne composez jamais... », au moment même où les propos de Sarkozy sur un ministère de l’immigration et de l’identité nationale suscitent un tollé, il est manifeste qu’ils constituent également un avertissement au candidat de l’UMP, auquel Chirac s’est précisément abstenu d’apporter son soutien lors de cette allocution.
Et celui qui en a été ravi est bien sûr François Bayrou, qui a donné un « coup de chapeau » à Chirac, parce qu’il a « trouvé que ce discours était en effet le fil conducteur de ce qu’on devrait suivre en France »...