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  • Jolie réponse russe

    Dans son discours devant la conférence des ambassadeurs, Nicolas Sarkozy avait déclaré : «  La Russie impose son retour sur la scène mondiale en jouant avec une certaine brutalité de ses atouts, notamment pétroliers et gaziers, alors que le monde, l’Europe en particulier, espèrent d’elle une contribution importante et positive au règlement des problèmes de notre temps que son statut retrouvé justifie. »

    Le mot « brutalité » n’était pas très diplomatique  Mais Sarkozy n’est pas un « lâche » comme tous ces types du quai d’Orsay (voir note précédente).

    La Russie ne pouvait que répondre. Elle l’a fait par la voix du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui a l’art et la manière... :

    « Nous pensons qu’en parlant de brutalité à propos de la politique de la Russie , le président Sarkozy a fait preuve d’un peu d’émotivité. Nous pensons que, dans ce cas, le mot brutalité était le reflet d’une langue française très belle et chargée d’émotion. En réalité, nous espérons de la compréhension de la part de nos partenaires européens. Ce n’est pas de la brutalité, c’est du pragmatisme. »

  • « Se débarrasser du quai d’Orsay »

    Les propos de campagne de Nicolas Sarkozy que révèle Yasmina Reza dans son livre n’ont pas fini de défrayer la chronique. Après « je me fous des Bretons », voici la sortie sur les diplomates :

    « Il devient très important de se débarrasser du quai d’Orsay... J’ai un mépris pour tous ces types, ce sont des lâches... Quand on est lâche, on ne refléchit pas. »

    Interrogée sur ce propos, Rama Yade ne les a pas démentis, mais a dit que ce qu’il fallait retenir c’était l’hommage que venait de rendre Nicolas Sarkozy aux ambassadeurs...

  • L’ouverture : et voici Rocard

    Le comité sur la revalorisation du métier d’enseignant (encore un) sera placé « sous la haute autorité » de Michel Rocard, annonce le ministère de l’Education.

     

    Addendum. Le communiqué du ministère était de ce matin. A midi, Michel Rocard a affirmé qu'il serait simple membre du comité : "C'est une grosse erreur. Il ne s'agit pas d'une commission sous ma haute autorité. Il y a un président, M. Marcel Pochard, ancien directeur de la fonction publique, et un rapporteur, je serai un membre de base. C'était clair entre M. Darcos et moi, il y a eu un peu de baratin autour, mon nom est un peu plus voyant que ceux d'un certain nombre d'experts, c'est tout."

    Il a aussi assuré que sa nomination ne ressortit pas à "l'ouverture politique", mais strictement à "l'administration". Comme si un comité créé par le gouvernement n'était pas politique... Et, dit-il,il avait lui-même "fait plein de choses de ce genre" quand il était Premier ministre.

    Puis il a ajouté qu'on avait fait appel à lui... "parce qu'il fallait bien quelqu'un de l'opposition". "C'est parce que je suis socialiste qu'on me l'a demandé, et parce que je le reste que j'accepte"...

  • La Malaisie « tolérante »

    A lire sur le site canadien Cyberpresse, un intéressant article sur la Malaisie , pays musulman mais « tolérant », dont la Constitution garantit la liberté de religion. A leur naissance, les Malaisiens sont automatiquement enregistrés comme musulmans. Et s’ils se convertissent, ils ne peuvent pas faire changer cette mention sur leurs papiers d’identité. Car il faut l’autorisation des tribunaux islamiques, qui refusent. Un avocat (musulman) qui défend les convertis (mais avoue n’avoir jamais gagné un procès) est menacé de mort. Une Malaise convertie s’est battue pendant six ans pour se faire reconnaître comme chrétienne et pouvoir épouser un chrétien. En dernier lieu, la Cour fédérale a refusé de statuer sur son cas. Menacée de mort, elle a fini par quitter son pays.

  • La Turquie dans l’UE : « un nouvel élan »

    Le président de l’Union européenne, José Manuel Barroso, a salué l’arrivée au pouvoir en Turquie d’un nouveau président et d’un gouvernement dotés d’un « mandat populaire clair », qui « sont l’occasion de donner un nouvel élan immédiat et positif au processus d’adhésion à l’Union européenne ». On aura remarqué les mots utilisés : il ne s’agit pas seulement de saluer diplomatiquement l’élection d’un chef d’Etat, il ne s’agit même pas seulement d’évoquer un nouvel élan, on promet un nouvel élan immédiat et positif. On va redoubler d’efforts, et tout de suite, pour faire entrer la Turquie dans l’Union.

    Et ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui le contredira, puisqu’il vient de dire qu’on peut sans problème ouvrir 30 chapitres de négociations, au motif que selon lui ces chapitres n’aboutissent pas forcément à l’adhésion.

    Mais le nouveau président turc est l’homme qui en tant que ministre des Affaires étrangères a toujours martelé qu'il était « hors de question que l’objectif des négociations puisse être autre qu’une adhésion pleine et entière de la Turquie ».

    L’élection de Gül est une nouvelle étape, importante, dans le processus de réislamisation de la Turquie. Notamment dans cette perspective de l’adhésion à l’Union européenne. Quand ce sera fait, le pays le plus peuplé de l’Union sera la Turquie. Le président turc pourra devenir président de l’Union européenne. Et l’Union européenne aura une « première dame » voilée, comme le disait hier un de mes lecteurs en commentaire de ma note sur l’élection. Si ce n’est, du reste, alors, une présidente voilée. Ce qui fera ipso facto de l’Europe une terre d’islam.

  • Décollation de saint Jean-Baptiste

    Cette fête est également célébrée le 29 août dans la liturgie byzantine. Celle-ci souligne dans le tropaire de la messe que Jean fut le précurseur du Christ sur terre, mais aussi aux enfers :

    « Le souvenir du juste s’accompagne d’éloges. Mais à toi, Précurseur, le témoignage du Seigneur suffit. Tu as été vraiment le plus grand des prophètes, car tu fus jugé digne de baptiser dans les eaux celui qu’ils avaient seulement annoncé. Aussi as-tu combattu courageusement pour la vérité, heureux d’annoncer, même aux captifs des enfers, l’apparition du Dieu fait chair, qui ôte le péché du monde et nous fait grande miséricorde. »

    A noter que chez les Byzantins cette fête est, par exception, un jour de jeûne, pour répondre à l’horreur du banquet homicide d’Hérode.

  • Une charge contre DSK dans le Financial Times

    Si c’était dans un tabloïd populaire, ce n’aurait guère d’importance. Mais c’est dans le Financial Times, et c’est l’éditorial du Financial Times : Dominique Strauss-Kahn « est le mauvais candidat (au FMI), choisi de la mauvaise façon », et il est regrettable qu’il ait le soutien de l’Union européenne...

    « Le Fonds a besoin d’une personne intellectuellement crédible à sa tête. Personne ne peut soutenir que M. Strauss-Kahn soit le candidat le plus qualifié dans le monde de par son expérience, son intelligence ou sa formation. »

    En outre, DSK semble plus « être candidat à la présidence de la Banque mondiale » qu’à celle du FMI, à force d’affirmer que l’une de ses priorités serait de « combler l’écart entre pays riches et pays pauvres » : « le rôle du FMI est la stabilité macroéconomique ».

    Quand au mode de désignation, « les pays émergents ne comprennent plus pourquoi les Européens devraient décider qui a le pouvoir de leur dicter ce qu’ils doivent faire en cas de crise, comme si leurs vieux empires existaient toujours ».

  • Gül Président

    Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a été élu sans surprise président de la République turque, au troisième tour de scrutin, par 339 voix (sur 550 députés). A noter que le candidat du parti de l’action nationaliste (parti qui n’était pas représenté dans le Parlement précédent) a obtenu 70 voix.

    Pour la première fois, on verra donc une femme voilée (et militante du voile) dans le palais présidentiel, celui d’Ataturk. C’est une sorte de blasphème laïque...

    Hier, le général Yasar Buyukanit, chef d’état major de l’armée turque, a publié un texte par lequel il mettait en garde contre les Kurdes et contre ce qu’il a appelé les « foyers du mal » : « Notre nation a observé le comportement des séparatistes qui ne peuvent pas accepter la structure unitaire de la République turque et les foyers du mal qui essayent systématiquement d’éroder la structure laïque du pays. » Les forces armées, ajoutait-il, ne seront pas « dissuadées par de telles attaques », et « ne feront pas de concessions dans leur devoir de garder la République turque, un Etat laïque et social basé sur l’autorité de la loi ».

    Au printemps, l’armée avait bloqué l’élection d’Abdullah Gül, ce qui avait provoqué des élections législatives anticipées, qui ont été remportées de nouveau par l’AKP, dont l’un des principaux slogans était « Gül président ».

    Rappelons que le chef de l’AKP, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, déclarait l’autre jour, à propos de la qualification d’islam modéré donnée à son parti : « Ces descriptions sont très laides, c’est une offense et une insulte à notre religion. Il n’y a pas d’islam modéré ou immodéré. L’islam est l’islam, et c’est tout. »

  • CQFD

    Nicolas Sarkozy avait promis de renforcer la lutte contre la récidive en instaurant des peines plancher. « Mais c’est un plancher amovible dont les juges feront ce qu’ils veulent », constatait Jean-Marie Le Pen lorsqu’on a appris qu’il était stipulé dans cette loi « poudre aux yeux » que les juges pourraient ne pas appliquer la peine plancher s’ils motivaient leur jugement. Et l’on pouvait en outre être sûr que les magistrats affiliés au syndicat de la magistrature feraient en sorte que la peine plancher reste lettre morte.

    En voici un exemple. Le tribunal correctionnel de Nancy a condamné à huit mois de prison ferme un dealer récidiviste jugé en comparution immédiate, alors qu'il encourait la peine plancher de quatre ans d'emprisonnement prévue par la loi du 10 août.

    Le procureur Philippe Nativelle avait requis un an de prison ferme, et non quatre ans, « eu égard aux garanties d'insertion et à la personnalité » du prévenu, ajoutant : « Je ne requerrai pas cette peine plancher de quatre ans car les magistrats ne sont pas les instruments du pouvoir. Ce n'est pas parce qu'un texte sort qu'il doit être appliqué sans discernement. » Le texte ne sera donc pas appliqué, ont décidé les magistrats : le récidiviste n’a pas été condamné à quatre ans, ni même à un an comme le demandait le procureur, mais à huit mois. Autrement dit il est sans doute libre.

  • Villepin sur Kouchner

    Propos de Dominique de Villepin, hier soir sur TF1, à propos de la visite de Bernard Kouchner à Bagdad :

    « Aller en Irak, pourquoi pas, mais faisons-le avec clarté en posant les exigences. Tout ce qui peut être en cette période perçu comme un élément de soumission vis-à-vis de l’administration Bush est un mauvais signal et un mauvais service à rendre à l’Amérique et à la communauté internationale. »