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  • Chômage

    Le nombre de chômeurs a légèrement baissé en juillet, et le gouvernement s’en réjouit, tout en reconnaissant que « la série mensuelle du chômage au sens du BIT publiée par l’INSEE reste provisoire ». Ce propos sibyllin veut dire que les chiffres publiés n’ont aucune valeur, depuis que l’enquête emploi de l’INSEE, qui sert de base aux calculs, a été repoussée à l’automne parce qu’elle donnait de trop mauvais résultats...

    L’office européen des statistiques Eurostat estime le taux de chômage en France à 8,5% (et non à 8%), en soulignant que c’est une estimation provisoire fondée uniquement sur l’enquête communautaire sur les forces de travail, donc sans tenir compte des chiffres fournis par le gouvernement français (cas unique parmi les 27).

    Le taux de chômage dans l’Union européenne (y compris la Bulgarie , la Roumanie , etc.) est de 6,8%.

  • La révolution Sarkozy ?

    Yvon Gattaz, ancien président du CNPF (1981-1986), président de l’association des moyennes entreprises patrimoniales (Asmep), fondateur de l’association patronale Ethic et membre de l’Académie des sciences morales et politiques, autrement dit une sorte de conscience du patronat, se félicite de la volonté de rupture réaffirmée par Nicolas Sarkozy dans son discours devant le Medef. Il voit dans les propos du chef de l’Etat « un très grand changement, et même une révolution des esprits ». « Avant, les hommes politiques n’osaient pas parler des changements inévitables », et « on a cru » que Nicolas Sarkozy « allait atténuer son discours une fois élu », mais ce n’est pas le cas.

    Yvon Gattaz a raison : Sarkozy continue de tenir ses discours de campagne électorale. Il ne les pas atténués. Mais il est président pour agir, comme il le dit lui-même. Et son action ne correspond guère à ses discours. Sarkozy est hélas comme les autres. Il continue de dire qu’il faut faire ceci et cela, comme s’il n’était pas au pouvoir.

  • Saint Raymond Nonnat

    Ce saint du XIIIe siècle a deux mots à nous dire aujourd’hui.

    Religieux de l’ordre de la Merci pour la rédemption des captifs, il se rendit en Algérie pour racheter les chrétiens esclaves des barbaresques musulmans. Lorsqu’il n’eut plus d’argent, il se fit otage... et se mit à convertir des musulmans. On lui ferma la bouche avec un cadenas, et il allait être empalé lorsque son ami et supérieur saint Pierre Nolasque réunit la rançon nécessaire à sa libération. Il rentra à Barcelone mais mourut bientôt, prématurément, à 36 ans, des suites de ce qu’il avait subi en Algérie.

    D’autre part, saint Raymond Nonnat est le saint patron des femmes enceintes et du bébé qu’elles portent.

    Nonnat n’est pas son nom de famille. C’est un surnom, Non-natus : non-né. Sa mère, enceinte de sept mois, tomba gravement malade et mourut. Le mari refusa qu’on l’enterre avant d’avoir vu le cadavre de son enfant. Un membre de la famille, avec son poignard, éventra la mère... et le bébé était vivant.

    Saint Raymond Nonnat, saint patron des non-nés.

  • Clandestins de Lille : fin du conflit

    Les clandestins de Lille « suspendent » leur « grève de la faim » et acceptent la proposition « insatisfaisante » du préfet, a déclaré le CSP-59, qui n’avait signé ni le premier ni le second accord.

    Les dossiers des clandestins vont pouvoir maintenant être examinés « avec bienveillance », comme l’avait annoncé le préfet. On sait ce que cela veut dire.

  • Faire le procès d’un irresponsable...

    J’avais zappé la dernière visite compassionnelle de Sarkozy et ses suites. (Il y avait overdose.) Cela mérite pourtant d’être relevé, car on y voit une fois plus Sarkozy vraiment tel qu’en lui-même, et parce que le sujet a suscité de nombreux commentaires, et que ça continue.

    Vendredi dernier le président de la République a donc rencontré à Bayonne les familles des deux infirmières qui avaient été assassinées à l’hôpital psychiatrique de Pau. Un non-lieu psychiatrique a été requis pour l’auteur de ces meurtres. Logique, puisqu’il était fou.

    Mais Sarkozy a demandé à Rachida Dati de réfléchir à la possibilité de traduire devant un tribunal un auteur de crime même s’il est reconnu pénalement irresponsable. Car « le procès, cela permet de faire le deuil », dit-il. Et « s’il faut faire évoluer la loi, je suis prêt à la faire évoluer ». Bien entendu, dès le lendemain, Rachida Dati a confirmé qu’une « réflexion » allait être immédiatement menée sur la création d’une audience spécifique pour les irresponsables.

    L’information était tellement aberrante que sur le moment elle n’est même pas parvenue à mon cerveau.

    Il est évidemment contraire à la notion même de « droit » qu’on puisse faire le procès d’un irresponsable. L’exercice de la justice suppose l’existence d’une personne responsable de ses actes, puisque c’est précisément cette responsabilité qui est jugée.

    Ou alors on peut aussi faire le procès d’un chat, d’un chien, mais aussi d’une comète, d’un volcan, d’un cyclone... D’ailleurs on peut se demander si l’on ne va pas y arriver, à force de chercher des « responsables » des catastrophes même quand il n’y en a pas.

    Quant au « travail de deuil », autre scie de notre époque, lieu commun débile de la psychologie contemporaine (je conseille à ceux qui auraient l’intention de me critiquer à ce sujet de s’abstenir, j’ai perdu ma fille de 20 ans, je sais de quoi je parle), c’est une autre aberration de le mélanger à une affaire de justice. La justice n’a évidemment pas pour mission de consoler les affligés. Sa mission est uniquement d’établir la vérité et de punir les coupables.

    Enfin, Sarkozy croit avoir encore trouvé une idée géniale. Non seulement elle n’est pas géniale mais absurde, mais en outre elle n’est pas nouvelle.

    Dominique Perben, qui était garde des Sceaux quand Sarkozy était ministre de l’Intérieur, avait installé une commission (comme quoi les commissions sont oubliées aussitôt qu’installées) précisément sur ce sujet. La commission avait pondu son rapport en décembre 2003. La chancellerie avait annoncé une vaste consultation... et on n’en a plus entendu parler.

  • Un nouveau genre de femmes...

    La maison de couture italienne Dolce & Gabbana avait dû retirer en mars dernier sa campagne de pub, où l’on voyait un homme plaquant une femme au sol, avec autour d’eux quatre hommes regardant froidement la scène.

    La nouvelle campagne de pub a également suscité un début de polémique, à laquelle la maison des stylistes homosexuels Domenico Dolce et Stefano Gabbana répond avec arrogance. « La nouvelle campagne est sortie et avec elle les polémiques habituelles : quand on ne dit pas que nos publicités encouragent la violence et le sang, on dit qu’elles montrent des femmes maltraitées. Et maintenant c’est au tour de l’homme objet. » La pub montre « des dominatrices corsetées dans des ceintures de métal, chaussées de stilettos vertigineux, tenant des cravaches, entourées d’hommes nus : des images fortes, destinées à choquer, d’un nouveau genre de femmes, mais sans aucune intention d’offenser l’homme. »

    Mais dans quel monde vivent ces gens-là ? Ce sont évidemment les femmes qui, une fois de plus, sont offensées. Ce n’est certainement pas un « nouveau genre de femmes », ni une façon d'« exalter une nouvelle conscience féminine » : ce n’est qu’un vieux fantasme de bordel, où les femmes sont esclaves.

  • Le processus d’arrachage de notre langue nationale

    Le porte-parole du collectif pour le droit de travailler en français en France, Jean-Loup Cuisiniez, a vigoureusement interpellé Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la francophonie, lors d’un débat sur les « splendeurs du patrimoine linguistique », à l’université d’été du Medef.

    « Nous assistons à l’effacement du français en France », a-t-il dit : de plus en plus de travailleurs sont confrontés à des instructions en anglais, qu’ils ne comprennent pas toujours, ou pas bien, ou pas du tout. Il a donné l’exemple d’un mécanicien d’Air France qui s’est effondré en larmes au cours d’une réunion syndicale, en expliquant que depuis la fusion avec KLM toutes les instructions lui sont données en anglais, langue qu’il ne maîtrise pas.

    Jean-Loup Cuisiniez a également réitéré sa mise en garde vis-à-vis du protocole de Londres sur les brevets européens, par lequel les Etats européens (au sens large du Conseil de l’Europe) renoncent à l’obligation de traduction des textes dans leur langue nationale. Ce protocole a été approuvé par le gouvernement le 24 août et est désormais soumis au Parlement pour ratification. Si le Parlement ratifie le protocole de Londres au nom du peuple français, il renonce à la traduction des brevets, c’est-à-dire qu’officiellement les documents non traduits seront opposables en justice, a-t-il souligné.

    Le Comité contre le protocole de Londres, présidé par Claude Hagège, a récemment expliqué que la ratification « reviendrait à admettre, en réalité, l'usage de l'anglais en droit français et serait très dangereuse pour la pérennité de la langue française comme langue scientifique, technique et commerciale ». Si actuellement 100% des brevets sont traduits en français, « la part de la francophonie passerait à 7% ». Car à l'heure actuelle 70% des brevets sont déposés en anglais, 23% en allemand et 7% en français.

    Jean-Loup Cuisiniez a sommé le gouvernement et Jean-Marie Bockel d’ « annoncer au pays ce processus d’arrachage de notre langue nationale ».

    Jean-Marie Bockel a gardé le silence : c’est en catimini que le texte a été approuvé par le gouvernement, c’est en catimini qu’il sera ratifié par le Parlement.

  • La Turquie et l’OCI

    81006aaa61b1fa9fa2ae9bc97da97301.jpgLe secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, a salué l'élection d'Abdullah Gül à la présidence turque, dans un communiqué publié à Djeddah (Arabie saoudite), au siège de l'organisation. Le processus électoral qui a porté M. Gül au pouvoir « prouve encore une fois la force démocratique de la Turquie  » et que « la relation entre la Turquie et le monde islamique, sous le commandement avisé de M. Gül, continuera à être forte et se renforcera », écrit-il.

    De son côté, Abdullah Gül a réitéré à M. Ihsanoglu le soutien de la très laïque Turquie à l'Organisation de la conférence islamique, dont elle est membre.

    Comme son nom l'indique, le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, est turc.

    Quant au drapeau de l'OCI, il montre explicitement l'islam régnant sur le monde.

  • Turquie : l’ambiance...

    L’épouse du nouveau président turc Abdullah Gül n’a pas été invitée à assister avec son mari au défilé militaire du Jour de la Victoire, qui commémore la victoire turque sur les Grecs le 30 août 1922, ni à la réception offerte ce soir par l’armée à cette occasion.

    Hier, le général Büyükanit et plusieurs officiers de haut rang se sont ostensiblement abstenus de saluer le nouveau président (qui est par le fait même commandant en chef des armées) au moment de monter sur une estrade pour une cérémonie de remise de diplômes à l’académie militaire.

    Les généraux avaient déjà boudé mardi la cérémonie de prestation de serment du nouveau président.

  • Chez Dati, ça continue...

    Le chef de cabinet de Rachida Dati, Michel Marquer, a démissionné la semaine dernière. « Ce départ s’inscrit dans le cadre de la réorganisation générale du cabinet que le nouveau directeur Patrick Gérard avait annoncé dès son arrivée », fait savoir la chancellerie. Patrick Gérard avait été nommé le 7 juillet suite à la démission de Michel Dobkine pour « raisons privées ». Démission qui avait été suivie par le départ de trois importants conseillers.