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  • Saupoudrage

    L’Assemblée nationale a voté hier une hausse de l’abattement de l’ISF sur la résidence principale, qui passera de 20 à 30%.

    Réaction de la présidente de l’Adhir, association des habitants de l’île de Ré qui, en raison de la flambée de l’immobilier, payent l’ISF alors qu’ils n’ont pas assez de revenus pour payer l’impôt sur le revenu : « On voit qu’on nous fait du saupoudrage, avec le bouclier fiscal à 60% puis 50%, et maintenant cette mesure. Tout cela va dans le sens des gens qui gagnent beaucoup d’argent, des plus gros patrimoines, mais pas dans le sens des petites gens, qui ne paient pas l’impôt sur le revenu. Une hausse de 10%, c’est mieux que rien. Mais ce n’est pas ce qu’on demande. Ce qu’on demande, c’est qu’on sorte la résidence principale du calcul de l’ISF. »

    C’est un exemple qui montre que, contrairement à ce qu’annonçait Sarkozy, il n’y aura pas de « choc fiscal ». Il n’y aura qu’un « saupoudrage ». Un choc pourrait être salutaire, un saupoudrage ne fait qu’accompagner la dérive, et peut surtout l’aggraver, en réduisant les rentrées fiscales sans avoir provoqué le retour de la confiance.

  • Les nouveaux martyrs

    Une place de Rome a été baptisée hier du nom d’un homosexuel victime d’un meurtre il y a deux ans : « Place Paolo Seganti, victime de la violence et de l’homophobie, 1967-2005 ».

  • Tintin, la BD raciste pour adultes

    La commission britannique pour l’égalité raciale s’est penchée sur Tintin au Congo (1931), et a jugé que la vente libre de cet album « dépasse l’entendement », car il contient « des éléments potentiellement très choquants » : on y voit « des images et des dialogues porteurs de préjugés racistes abominables ».

    Le groupe américain Borders, qui diffuse l’album, a remarqué que « des milliers de livres et de disques que nous vendons peuvent être considérés polémiques ou répréhensibles, en fonction des points de vue, des goûts ou des intérêts des uns et des autres ». Toutefois, il a décidé de demander aux magasins de retirer l’album des rayons enfants et de la présenter « dans la section des BD pour adultes ».

    Tintin avec les BD pornographiques. Hergé doit se retourner dans sa tombe...

  • Juncker tacle Sarkozy

    Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a répété devant le Parlement européen que la France devait respecter la date de 2010 pour éliminer son déficit public : « Nous insistons sur notre attente et notre exigence, la France doit être au rendez-vous de 2010. » Nicolas Sarkozy était allé à Bruxelles plaider pour la date de 2012, et avait ensuite déclaré qu’il avait dit à l’Eurogroupe que son objectif était 2012 mais qu’avec un surcroît de croissance on pourrait l’atteindre en 2010. Mise au point de Jean-Claude Juncker : « Jamais il ne fut question de n’atteindre l’objectif qu’en 2012 »...

  • Lettres de mission

    Ces jours-ci on parle beaucoup des lettres de mission envoyées par Nicolas Sarkozy aux ministres. Comme si le Premier ministre était définitivement court-circuité. En fait, ces lettres sont cosignées par François Fillon. Mais personne n’y fait attention...

  • Sarkozy et le dimanche

    Dans sa lettre de mission au ministre de l’Economie, Nicolas Sarkozy demande à Christine Lagarde de travailler sur « l’autorisation du travail le dimanche pour les salariés volontaires ».

    Le motif est qu’il faut « libérer le travail ».

    Il faut certes libérer le travail. Mais pendant les jours de travail. L’objectif d’un gouvernement respectueux des hommes, à défaut d’être respectueux de la religion, devrait être d’en libérer le dimanche.

  • Le rappeur sera quand même condamné

    « Les rapports du ministère de l’Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété », déclarait le rappeur Mohamed Bourokba, dit Hamé, à l’occasion de la sortie d’un disque de son groupe La Rumeur.

    Le ministère de l’Intérieur avait porté plainte. Malgré l’évidence de la diffamation, et de son caractère insupportable, Hamé avait été relaxé en première instance, puis en appel. Ce qui montre à quel point les prétoires sont gangrenés par l’idéologie gauchiste du syndicat de la magistrature.

    Mais la Cour de cassation vient d’annuler l’arrêt de la cour d’appel : « En se prononçant ainsi, alors que constitue une diffamation envers une administration publique ne pouvant être justifiée par le caractère outrancier du propos, l’imputation faite aux forces de police de la commission, en toute impunité, de centaines de meurtres de jeunes de banlieues, la cour d’appel a méconnu le sens et la portée » de la loi sur la presse.

    La Cour de cassation a renvoyé l’affaire devant la cour d’appel de Versailles. Qui devra condamner le rappeur. Sans doute à une peine symbolique, vu l’état d’esprit de nombreux magistrats. Mais quand même...

  • Bodein : l’horreur continue

    Pierre Bodein a été condamné à la « peine maximale », « la plus lourde de notre code pénal », à savoir 30 ans de prison. Cela se dit « réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 30 ans incompressible ». C’était la peine demandée par le procureur. En revanche, les 16 autres accusés, dans cette affaire de viols et de meurtres particulièrement atroces, ont tous été acquittés, alors que le procureur avait requis des peines s’échelonnant entre trois et trente ans de prison. « On a acquitté d’un trait de plume 16 personnes que tout accuse », a réagi Me Wallerand de Saint Just, avocat des parents de Jeanne-Marie.

    Procès Bodein, l’horreur continue : tel est le titre d’un communiqué de Bruno Gollnisch. « Le fait que Bodein, condamné à 46 ans de prison, n'en ait effectué que 13, ce qui lui a permis de perpétrer ses abominables forfaits sur ses trois malheureuses victimes est une première faillite de l'institution judiciaire », souligne le délégué général du Front national. « Mais avec 16 accusés sur 17 acquittés, la deuxième est l'incapacité à déterminer et condamner les complices de Bodein dans l'effroyable martyre de plus de 12 heures de la petite Jeanne-Marie Kegelin, alors qu'il est d'une absolue évidence que Bodein n'a pu commettre seul cet abject viol suivi de mutilations et d'assassinat. La Ministre Mme Rachida Dati et le Parquet général devront donc suivre les recommandations des admirables parents de Jeanne-Marie et de leur avocat Maître de Saint-Just, si ceux-ci les sollicitaient de faire appel, pour que justice soit enfin faite. »

    L’avocat de Pierre Bodein a fait savoir qu’en tout cas son client, qui clame son innocence, lui a déjà donné mandat pour interjeter appel. Non sans ajouter : « Quant à savoir si je vais continuer à le suivre, c’est une autre histoire. »

    L’horreur va donc aussi continuer de ce point de vue. Avec un procès en appel, nouvelle terrible épreuve pour les parents des victimes. Selon toute vraisemblance, quoi qu’il se passe pour ses co-accusés, Pierre Bodein sera de nouveau condamné à la « perpétuité ». Ce qui ne veut pas dire qu’il restera en prison. L’homme a déjà montré à plusieurs reprises qu’il avait des capacités hallucinantes de faire prendre des vessies pour des lanternes. Notamment de se faire passer brusquement pour fou auprès d’experts psychiatriques. Ce qui lui avait permis de passer de la prison à l’asile et de s’en échapper aussitôt...

  • National Hebdo N° 1199

    « 14 juillet : la fête multinationale ». Mon éditorial est essentiellement consacré à l’abolition de la fête nationale par Nicolas Sarkozy, qui a inventé un défilé commençant par le drapeau portugais et se terminant par l’hymne européen.

    Alexandre Martin examine le bizarre meccano du « Revenu de solidarité active » de Martin Hirsch, qui tend à multiplier le nombre d’assistés.

    Serge Omara évoque les premières actions de la résistance du Front national au nouveau traité européen, avec la visite de Bruno Gollnisch au Portugal et la réunion du groupe ITS en Sicile.

    Michel Limier retrace la carrière et évoque les idées de Valérie Pécresse, dont l’étoile pâlit déjà.

    Topoline se penche sur la maladie envahissante des jeux d’argent.

    Dans ses Réminiscences à bâtons rompus, Jean Bourdier évoque un journaliste américain qu’il nomme « Albert », qui reçut deux fois le prix Pulitzer et qui était l’un des bidonneurs les plus accomplis qu’il ait rencontré...

    Béatrice Pereire démonte le rêve américain, à partir du mariage de Tony Parker et Eva Longoria.

     

  • Saint Jean Gualbert

    Fondateur du monastère de Vallombreuse et d’une branche bénédictine du même nom, saint Jean Gualbert fut l’un des protagonistes d’un de ces violents conflits entre deux saints dont l’histoire de l’Eglise donne quelques exemples, l’autre protagoniste étant saint Pierre Damien. Cela mérite d’être rappelé, quand la moindre pointe polémique sur un évêque est aujourd’hui condamnée par de bonnes âmes comme contraire au respect dû au prélat, voire à la « charité ».

    Saint Jean Gualbert combattait la simonie, qui était très répandue en ce XIe siècle. Lorsque Pierre de Pavie achète le siège épiscopal de Florence, il le dénonce. Sa dénonciation rencontre un écho au sein du peuple, et un relais au monastère de Saint-Sauve. Pierre de Pavie riposte en incendiant ce monastère et en passant les moines par le fil de l’épée. A Florence, la colère du peuple gronde. Saint Pierre Damien, évêque d’Ostie, est nommé légat du pape pour ramener la sérénité dans la ville. Va-t-il déposer l’évêque simoniaque et assassin ? Non. Il réprouve la conduite des adversaires de l’évêque, dont saint Jean Gualbert et ses moines, dénonce les excès de langage de cette piétaille qui dénonce un prétendu scandale au lieu de se soumettre à l’autorité, et retourne contre eux l’accusation d’hérésie qu’ils avaient portée contre l’évêque.

    Les moines vont porter l’affaire à Rome. Mais là ils trouvent tout le monde ligué contre eux, car à la cour du Souverain Pontife on juge insupportable que des laïcs et des moines s’en prennent à un évêque. On juge qu’ils ne méritent que la mort, et saint Pierre Damien déclare au pape Alexandre II à propos de saint Jean Gualbert et de ses moines : « Seigneur et Père saint, ce sont là les sauterelles qui dévorent la verdure de la sainte Eglise ; que le vent du midi se lève et les emporte à la mer Rouge ! »

    Le pape tenta de prendre la défense des accusés, mais la plupart des évêques soutenaient Pierre de Pavie.

    Les moines rentrèrent néanmoins sains et saufs à Florence, et furent assignés à résidence au monastère de Saint-Sauveur de Septime, qui devint le refuge des clercs persécutés. La situation continua de se détériorer à Florence, au point qu’un jour une foule d’habitants de la ville vint réclamer le jugement de Dieu. Saint Jean Gualbert, en témoignage que ses accusations étaient véridiques, demanda à l’un de ses moines de traverser un immense brasier. Ce qu’il fit, et il en sortit indemne. Le pape finit par envoyer l’évêque dans le même monastère où les moines avaient été précédemment assignés à résidence.