« Les rapports du ministère de l’Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété », déclarait le rappeur Mohamed Bourokba, dit Hamé, à l’occasion de la sortie d’un disque de son groupe La Rumeur.
Le ministère de l’Intérieur avait porté plainte. Malgré l’évidence de la diffamation, et de son caractère insupportable, Hamé avait été relaxé en première instance, puis en appel. Ce qui montre à quel point les prétoires sont gangrenés par l’idéologie gauchiste du syndicat de la magistrature.
Mais la Cour de cassation vient d’annuler l’arrêt de la cour d’appel : « En se prononçant ainsi, alors que constitue une diffamation envers une administration publique ne pouvant être justifiée par le caractère outrancier du propos, l’imputation faite aux forces de police de la commission, en toute impunité, de centaines de meurtres de jeunes de banlieues, la cour d’appel a méconnu le sens et la portée » de la loi sur la presse.
La Cour de cassation a renvoyé l’affaire devant la cour d’appel de Versailles. Qui devra condamner le rappeur. Sans doute à une peine symbolique, vu l’état d’esprit de nombreux magistrats. Mais quand même...