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  • Absence

    – Il est où, Daoudal ?

    – Tiens, vous revoilà, vous...

    – Oui, me revoilà. Mais ne recommencez pas vos manœuvres de diversion. Je vous demande seulement où il est. Vous me répondez, c’est tout.

    – Bon, ne vous énervez pas. Il est en Bretagne, pour le mariage de sa fille.

    – Non, sans blague. Il ne faudrait pas me prendre pour une truffe. Il y a un mois vous m’avez déjà fait la même réponse. Faudrait voir à trouver autre chose.

    – Non, il y a un mois et demi, c’était le mariage de son fils. Et c’est la stricte vérité. Pourquoi est-ce que je vous raconterais des histoires ?

    – Mmm... ça me paraît louche. Mais comme je n’ai pas les moyens de vérifier...

    – Ben voilà. Au revoir.

    – Eh ! Ce n’est pas tout ! Il revient quand ?

    – Le 5 juillet, je crois.

    – Vous « croyez » ?

    – Vous verrez bien. Allez, au-revoir...

  • Une mosquée à Limay

    Le 27 juin prochain sera posée la première pierre de la mosquée de Limay (ville à municipalité communiste, juste à côté de Mantes-la-Jolie, de l’autre côté de la Seine ).

    Le projet, porté par l’association Avicenne, date de 2003. La municipalité a posé ses conditions. Elle a d’abord rejeté un projet comportant des salles de classe et de réunion. « Il ne faut pas confondre centre culturel et centre cultuel », a dit le maire, donc l’association a dû revoir son projet à la baisse, sur le plan de la superficie. La mosquée comportera néanmoins une salle de réunion, en plus des deux salles de prière.

    Le maire se vante de respecter scrupuleusement la loi de 1905. Le financement est entièrement privé et transparent, selon lui.

    Mais la mosquée va être bâtie, en face du gymnase Guy Môquet (référence conjointe des communistes et de Sarkozy) sur un terrain que la ville a vendu à l’association Avicenne sur une base de 40,06 € le m2. Un petit tour des agences fait voir que ce prix est très, très sous-évalué. Je vois deux terrains à vendre à Limay, l’un à 400 € le m2, l’autre à 525 € le m2. Celui de la mosquée est miraculeusement dix fois moins cher...

    A Mantes-la-Jolie, de l’autre côté de la Seine , il y a aujourd’hui deux mosquées. La deuxième s’est ouverte en 2006, avant même que le conseil municipal ait voté la cession du bâtiment (un ancien centre social) à l ‘association (du Tabligh) qui s’en occupe. C’est que l’imam est un agent électoral actif du célèbre député-maire Pierre Bédier...

  • Le pape à 33 tours

    Le Vatican publie un motu proprio de Benoît XVI...

    Eh non, ce n’est pas celui sur la messe. C’est un motu proprio sur l’élection de son successeur.

    Dans sa constitution Universi Dominici Gregis, Jean-Paul II avait confirmé la règle de l’élection du pape à la majorité des deux tiers, mais il prévoyait aussi qu’après 33 tours de scrutin la règle soit abandonnée pour celle de la majorité absolue.

    Benoît XVI restitue la règle de la majorité des deux tiers, quel que soit le nombre de scrutins, et il précise qu’au-delà de 33 tours, les cardinaux ne pourront plus voter que pour les deux noms ayant obtenu le plus de voix aux scrutins précédents, et que ceux-ci ne pourront pas participer au vote.

    Ces mesures sont destinées à « garantir le consensus le plus large possible », a commenté le porte-parole du Vatican.

    Mais quand on a besoin de plus de 33 tours de scrutin, c’est la preuve au contraire qu’on n’a pas trouvé de consensus...

    Serait-ce une inquiétante prophétie ? Aucun pape du XXe siècle n’a eu besoin de plus d’une quinzaine de scrutins. Benoît XVI a été élu au quatrième...

    Le porte-parole du Vatican dit que c’est avant tout une mesure « symbolique ». On ne peut que le souhaiter.

  • Un groupe Verts-PCF

    Noël Mamère annonce que les députés communistes et Verts sont parvenus à un accord pour la constitution d’un « groupe technique » commun qui portera le nom de « groupe de la gauche démocratique et républicaine ». Des députés de gauche d’outre-mer en feront également partie.

    Si certains avaient encore des doutes sur le positionnement politique des Verts, les voilà fixés.

    Ils protestaient quand on les disait comme la pastèque, verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur, désormais les quatre Verts seront en outre noyés dans le rouge...

  • On continue de négocier l’adhésion de la Turquie...

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’Union européenne ouvre deux nouveaux chapitres de négociations avec la Turquie.

    Que Nicolas Sarkozy soit ou non responsable du report d’un troisième chapitre ne change rien au fait que les négociations d’adhésion de la Turquie se poursuivent, alors qu’il avait affirmé qu’il suspendrait « toutes les négociations ».

    Il est très inconvenant, vis-à-vis de la Turquie , de laisser ce pays continuer de négocier si l’on ne veut pas de son adhésion. Et il est tout aussi inconvenant, vis-à-vis des Français, de continuer les négociations quand on a fait du refus de cette adhésion un argument électoral.

    Dans l’un comme dans l’autre cas se pose un vrai problème de crédibilité du président de la République, et de la France.

  • Zoellick à la Banque mondiale

    Comme prévu, Robert Zoellick a été élu à l’unanimité président de la Banque mondiale. L’ancien numéro 2 du Département d’Etat remplace l’ancien numéro 2 du Pentagone, Paul Wolfowitz, débarqué pour avoir favorisé sa petite amie.

    Robert Zoellick s’est surtout rendu célèbre comme représentant spécial américain pour le commerce, dans les négociations de l’OMC. Il a été l’architecte du « cycle de Doha », avec son alter ego européen Pascal Lamy, les deux hommes s’entendant comme larrons en foire pour libéraliser le commerce mondial au profit des Etats-Unis et contre les principes mêmes de l’Union européenne que Pascal Lamy était censé défendre.

    Pascal Lamy est aujourd’hui à la tête de l’OMC... Et son ami « Bob » président de la Banque mondiale. Les deux ténors du mondialisme sans frein vont pouvoir mettre les bouchées doubles.

  • Vive les paysans

    Une cinquantaine de paysans ont déversé le contenu d’une douzaine de cuves de lisier sur les pistes de l’aérodrome de Guiscriff, dans le Morbihan, pour empêcher qu’y soit organisée la rave party annuelle autorisée en Bretagne.

    Le teknival est théoriquement accueilli à tour de rôle dans l’un des quatre départements de la région. Cette année ce devait être en Ile-et-Vilaine. Mais la préfecture a fait savoir qu’aucun site n’était disponible. Deux sites avaient été envisagés dans les Côtes-d’Armor, puis ont été abandonnés. Le choix de Guiscriff n’est pas encore officiellement confirmé.

    C’est le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy qui avait demandé au préfet de région, en 2004, d’organiser cette tournante. On se souvient qu’en septembre 2005 le préfet de région avait écrit à tous les maires du Morbihan pour trouver un site pour le teknival de l’été 2006, et qu’aucun maire n’avait répondu. Sarkozy avait fini par réquisitionner l’aérodrome de Vannes.

    Il est amusant de constater que les paysans de Guiscriff étaient soutenus par des élus UMP arborant leurs écharpes tricolores...

  • Delanoë subventionne la discrimination

    Le site parisien Le Perroquet libéré dénonce la subvention annuelle (10.000 €) accordée par la Mairie de Paris à l’association Cineffable qui organise un festival de cinéma lesbien interdit aux hommes. Cette subvention devrait tomber automatiquement sous le coup de la loi, car elle encourage une discrimination à raison du sexe. Les organisatrices du festival vont jusqu’à proclamer : « La non-mixité est un privilège. » Sic.

    Le Perroquet libéré a saisi la Halde , en octobre 2006. Il n’a eu aucune réponse. C’est une preuve parmi d’autres de la partialité de cette institution, qui ne surprendra que les niais. La Halde a été créée pour renforcer la subversion morale et sociale, pas pour la combattre.

    Dans son argumentaire à destination des conseillers de Paris, Bertrand Delanoë prétend que Cineffable est une association qui a pour objet de « lutter contre tout sexisme » (sic), et que si elle organise un festival « réservé aux femmes » en automne, elle organise aussi une session mixte au printemps. Ces deux festivals sont indissociables, souligne Delanoë, qui croit ainsi échapper aux critiques.

    La parade est habile. Le problème, c’est que Cineffable vient précisément de supprimer sa session « mixte », pour cause de désaffection du public et de déficit croissant. L’alibi de Delanoë ne tient donc plus.

    Cette année, Cineffable a demandé une subvention, non seulement à la Mairie de Paris, mais aussi à la région Ile-de-France et au département de Seine-Saint-Denis, qui s’apprêtent donc sans doute à financer également une manifestation discriminatoire organisée par des extrémistes du lobby lesbien...

  • Sarkozy président de... l’UMP

    Le bureau politique de l’UMP a décidé de remplacer le poste du président du parti par une direction collégiale de six membres.

    Pourtant on n’a jamais vu un parti politique fonctionner correctement avec une direction collégiale. Il faut un patron.

    Mais il y a un patron : c’est Nicolas Sarkozy.

    Jean-Claude Gaudin a été très clair : « Puisque le président de l’UMP est aujourd’hui à l’Elysée, notre formation politique n’a pas besoin de désigner un nouveau président. Nous considérons que, moralement, le président reste Nicolas Sarkozy. »

    C’était ce que disait déjà Jean-Pierre Raffarin le 3 juin : « Personne ne souhaite aujourd’hui qu’il y ait dans l’UMP quelqu’un qui puisse avoir la même légitimité à l’intérieur de l’UMP que Nicolas Sarkozy parce que Nicolas Sarkozy doit rester le leader naturel de l’UMP. Il n’est pas le leader juridique, il doit rester le leader naturel. »

    Lequel Raffarin a répété et précisé cela ce matin sur LCI : il n’y a « qu’un seul patron à l’UMP », Nicolas Sarkozy, qui est le « patron naturel » même s’il n’est pas le patron juridique. La logique est celle d’une direction collégiale « en contact direct avec le président de la République qui reste le leader naturel du parti ».

    Voilà qui « relativise » quelque peu les déclarations de Nicolas Sarkozy affirmant qu’il n’a plus d’attaches partisanes...

  • Saints Jean et Paul

    Selon la tradition, Jean et Paul furent les derniers martyrs de Rome, le 26 juin 362, sous Julien l’Apostat qui, un an jour pour jour après avoir fait décapiter ces deux chrétiens intransigeants, mourut en disant : « Tu as vaincu, Galiléen ! » Peu après, saint Hilaire de Poitiers propagea leur culte en Gaule en consacrant une église sous leurs noms, et c’est de cette église (devenue Saint-Hilaire) que Clovis, à la veille de la bataille de Vouillé, vit sortir et se diriger vers lui « la mystérieuse lumière, présage du triomphe qui devait chasser l'arianisme des Gaules et fonder l'unité monarchique ». Plus tard, « lorsque l'issue de la seconde croisade abreuvait d'amertume saint Bernard qui l'avait prêchée, ils apparurent ici-bas pour relever son courage, et lui manifester par quels secrets le Roi des cieux avait tiré sa gloire d'événements où les hommes ne voyaient que désastres et fautes ».

    (D’après l’Année liturgique de Dom Guéranger)