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  • La tour de Babel

    « La terre n'avait alors qu'une seule langue et qu'une même manière de parler. Et comme ils étaient partis du côté de l'orient, ayant trouvé une plaine dans le pays de Sennaar, ils y habitèrent. Et ils se dirent l'un à l'autre : Venez, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Ils se servirent donc de briques comme de pierres, et de bitume comme de ciment. Ils se dirent encore : Venez, faisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel ; et rendons notre nom célèbre avant que nous nous dispersions en toute la terre. Or le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les enfants d'Adam. Et Il dit : Ils ne font tous maintenant qu'un peuple, et ils ont tous le même langage ; et, ayant commencé à faire cet ouvrage, ils ne quitteront point leur dessein qu'ils ne l'aient achevé entièrement. Venez donc, descendons en ce lieu, et confondons tellement leur langage, qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres. C'est en cette manière que le Seigneur les dispersa de ce lieu dans tous les pays du monde, et qu'ils cessèrent de bâtir la ville. C'est aussi pour cette raison que cette ville fut appelée Babel, parce que c'est là que fut confondu le langage de toute la terre. Et le Seigneur les dispersa ensuite dans toutes les régions. »

    L’histoire de la tour de Babel n’est pas seulement le mythe qui expliquerait la multiplicité des langues de la terre. C’est un écho du péché originel. C’est le péché originel d’après le Déluge, mais il n’est pas « originel » puisqu’il est une conséquence de celui de l’origine. Les hommes veulent monter jusqu’à la porte du ciel (Bab El) par leurs propres forces et pour leur propre gloire. On verra cela dans toute l’histoire de l’humanité : c’est l’orgueil de l’homme qui croit pouvoir se sauver tout seul et croit ne pas avoir besoin d’un Dieu sauveur, ou de son Eglise. Le résultat est qu’il régresse à un niveau inférieur à celui où il se trouvait au départ. Au lieu de porter l’unité à son sommet, il se disperse et s’enlise dans la multiplicité de la création, et dans l’incommunicabilité, image de l’enfer.

  • Ils sont dans la…

    La présidence allemande de l’Union européenne veut rédiger une déclaration sur l’Europe pour le 50e anniversaire du Traité de Rome… mais elle a toutes les peines du monde à obtenir un consensus. A part le fait que le texte doive être court..., et célèbre la paix et la prospérité apportées par la construction européenne, nous dit-on. Vraiment ? Il est pourtant facile de montrer que la construction européenne n’est aucunement responsable de cette paix, et qu’on attend toujours la prospérité promise.

    Quoi qu’il en soit, il paraît impossible d’aller plus loin. Les Luxembourgeois veulent qu’y soit mentionné l’euro comme un des grands succès de la construction européenne, mais les Anglais refusent ouvertement, avec l’approbation tacite des Danois et des Suédois. De même, on ne peut guère mentionner les accords de Schengen, auxquels les Anglais ne participent pas. Il faudrait aussi parler de l’Europe sociale, mais là aussi le désaccord est profond entre les Etats membres quant à la simple formulation du concept. Et en ce qui concerne l’objectif de la construction européenne, ce n’est pas plus clair…

    Ce qu’on voit clairement, en tout cas, c’est que le rejet de la Constitution européenne par la France et les Pays-Bas a provoqué un énorme choc, dont les européistes ne se relèvent pas. Les discussions sur le texte célébrant l’anniversaire du traité de Rome montrent qu’on est retourné en deçà des traités de Maastricht et d’Amsterdam, qui posent en principes de l’Union européenne la monnaie unique et la suppression des frontières…

  • La baisse de la délinquance ?

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’Observatoire national de la délinquance, tout en affirmant que la délinquance est en baisse (c’est un organisme créé par Nicolas Sarkozy et l’on approche des élections), reconnaît une nouvelle hausse des violences au cours de l’année écoulée, mais souligne le « ralentissement » de la hausse.

    Revoilà donc le ralentissement de la hausse, qui a déjà tellement servi.

    En réalité, les violences gratuites ont continué d’augmenter à un rythme proche de 10% par an. Et elles constituent désormais, selon les chiffres officiels, près de la moitié de l’ensemble des faits violents de délinquance.

    Il est irresponsable de noyer cette spectaculaire montée de la barbarie dans des statistiques globales d’une prétendue baisse de la délinquance.

  • Police et franc-maçonnerie

    Le Syndicat des commissaires de la police nationale fait savoir que doit paraître « ces jours-ci » dans le journal du syndicat une « tribune libre » d’un commissaire adhérent du syndicat, Patrice Demoly, spécialisé dans la délinquance financière, qui appelle à la « transparence » quant à l’appartenance de policiers à la franc-maçonnerie.

    Relevant que selon plusieurs enquêtes de presse il y a un nombre élevé de francs-maçons dans la police, particulièrement chez les commissaires, il estime que cela « peut susciter des interrogations chez les justiciables » : « Le secret maçonnique pour des fonctionnaires d’autorité peut générer doute et suspicions quant à leur indépendance et à leur impartialité dans la recherche de la vérité », précise-t-il. En conséquence, il plaide pour un système à l’anglaise qui oblige tout fonctionnaire de police à déclarer son appartenance maçonnique.

    La tribune libre a été rédigée il y a deux ans… Le syndicat jure ses grands dieux que le retard n’est pas dû à une censure ou une prudence vis-à-vis de ce sujet sensible…

  • Gollnisch répond à Pöttering

    Ci-dessous le texte de l’importante allocution de Bruno Gollnisch, président du groupe ITS, en réponde au discours du président du Parlement européen Hans Gerd Pöttering sur la Constitution européenne.

    Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les anciens présidents, Madame la Chancelière , Monsieur le Président de la Commission , le Président du Parlement vient d'exposer avec talent un véritable programme politique que l'on aurait peut-être plus attendu d'un président du Conseil européen, voire de la Commission , que d'un président du Parlement dans sa fonction arbitrale. Compte tenu des dynamiques de groupe qui prévalent souvent dans les institutions, sur la volonté des peuples, le discours que vous avez tenu, Monsieur le Président,  reflète sans doute l'opinion de la majorité de cette Assemblée. Vous me permettrez cependant d'exprimer, ici, ce que les juristes anglo-saxons appellent une opinion dissidente.

    Vous avez parlé de l'échec, "provisoire", avez-vous dit, du projet de Constitution européenne en France et aux Pays‑Bas, comme s'il ne s'agissait que d'un accident de parcours limité à deux États. Mais chacun sait, ou devrait savoir, que si ce projet avait été soumis directement aux peuples des États membres et non aux seuls parlementaires, le rejet de ce texte, selon toute vraisemblance, aurait été beaucoup plus large.  Alors, il faudrait savoir une fois pour toutes pourquoi, quand des peuples s'expriment librement à l'encontre de la pensée dominante, on leur ressert indéfiniment les plats dont ils n'ont pas voulu manger. Et pourquoi en revanche, lorsqu'ils se sont prononcés en conformité avec le courant dominant, on insiste sur le fait que leur engagement serait définitif, irrévocable, perpétuel, de sorte qu'ils n'auraient pas le droit de faire machine arrière.

    Monsieur le Président, vous avez, dans votre discours, évoqué plusieurs éléments importants de notre tradition européenne, parmi lesquels quatre essentiellement: la philosophie grecque, le droit romain, la spiritualité judéo-chrétienne et les lumières. Mais c'est précisément une part essentielle du problème: quelle fidélité l'Union européenne a-t-elle par rapport à ces éléments de son patrimoine intellectuel, moral et spirituel?

    L'Union européenne est-elle aujourd'hui inspirée par les valeurs chrétiennes, ou par un hédonisme général qui prépare la destruction de ces mêmes valeurs, au nom d'une idéologie des droits de l'homme, toujours impérieuse, mais toujours à géométrie variable?

    L'édification et le fonctionnement de l'Union sont-ils régis par l'exigence de clarté et de simplicité de la philosophie grecque et par la tradition politique hellénique de participation directe des citoyens aux affaires de la cité, ou bien assiste-t-on, au contraire, à la mise en place d'une structure lourde, centralisée, bientôt dépassée, qui prétend régir près de 500 millions d'Européens en faisant, dans la pratique, abstraction de leurs différences?

    La législation de l'Union européenne s'inspire-t-elle de la précision et de la concision du droit romain, ou bien s'agit-il d'un assemblage de milliers de textes obscurs, verbeux, contraignants jusque dans le détail? Sommes-nous vraiment respectueux de la tradition de débat public que nous ont laissée les Grecs et les Romains? Quant aux "Lumières", je ne vous cache pas notre inquiétude quand nous avons entendu, le mois dernier, la chancelière, Mme Merkel, après avoir abondamment cité Voltaire, nous dire ici, non pas littéralement, certes, mais en substance: "pas de tolérance pour les ennemis de la tolérance", ce qui nous renvoie aux propos du révolutionnaire français Saint‑Just devant le tribunal révolutionnaire qui instaura la Terreur : "pas de liberté pour les ennemis de la liberté".

    En conclusion, Monsieur le Président, l'Europe est l'espace unique, unique dans l'histoire de l'humanité, qui a inventé la liberté et l'égalité des nations. C'est l'espace dans lequel les peuples se sont dressés contre les tentatives hégémoniques d'où qu'elles viennent, et c'est ce qui explique leur méfiance actuelle à l'égard des dérives de l'Union. Nous n'avons pas besoin d'un super-État eurocratique pour garantir mutuellement la sécurité de nos nations et de nos frontières, pour engager des projets précis de coopération industrielle, culturelle, ou en matière de recherche, pour nous protéger raisonnablement des flux migratoires ou des importations de produits fabriqués à vil prix qui ruinent nos industries. Les instruments du droit international suffisent amplement à cette tâche. Il nous faut retrouver le vrai génie de l'Europe, il nous faut retrouver le droit des gens européens!

  • Ce que coûte l’ISF

    Le sénateur UMP Philippe Marini a déclaré hier devant la commission des finances du Sénat que « la France connaît désormais près de deux délocalisations fiscales chaque jour ». En 2004, 568 redevables de l’ISF ont quitté le territoire français, et 649 en 2005 (soit une augmentation de 14% en un an). Les pertes d’impôt de solidarité sur la fortune se sont élevées à 16,4 millions d’euros en 2004 et 18,2 millions en 2005. Mais cela n’est pas grand-chose par rapport aux autres recettes fiscales qui disparaissent du même coup : impôt sur le revenu, imposition des plus-values, droits de mutation, et TVA, soit « plusieurs centaines de millions d’euros par an ». Selon ses calculs, « les fuites de bases imposables vers l’étranger auront atteint 2,2 milliards d’euros » en 2005. Et « une fourchette de 24 à 32 milliards d’euros peut être établie, s’agissant des capitaux appartenant à des redevables à l’ISF qui se sont délocalisés entre 1997 et 2005 ».

    Thierry Breton a répondu ce matin que c’est pour cette raison qu’il a instauré le « bouclier fiscal », entré en vigueur le mois dernier, qui plafonne à 60% des revenus le montant total de l’imposition directe. Les Français tentés par la délocalisation fiscale ont désormais « toutes les raisons de rester », affirme-t-il.

    L’affaire Johnny Hallyday ne paraît pas le confirmer…

  • Curieuse démission

    Eric Besson, secrétaire national à l’économie et la fiscalité du parti socialiste, annonce qu’il démissionne de ses fonctions dans le parti. Pour « raisons personnelles », dit-il, refusant d’en dire davantage, sinon, tout de même, qu’il veut « se mettre en retrait de la campagne électorale et se consacrer à sa circonscription et sa mairie » de Donzère. Il dément que sa démission ait pour motif « des désaccords sur le chiffrage du pacte présidentiel » de Ségolène Royal. Selon des proches, sa démission serait liée à l’organisation générale de la campagne socialiste…

    Eric Besson, proche de Lionel Jospin, n’avait pas seulement le titre de secrétaire national à l’économie, il était réellement l’une des principales autorités du parti socialiste en matière économique, et la voix du parti, en ces matières, à l’Assemblée nationale.

    Ce n'est pas de bon augure pour Marie-Ségolène...

  • L’inflation Bové

    L’équipe de campagne de José Bové évalue le coût des 125 mesures présentées par le candidat à 160 milliards d’euros. Tant Nicolas Sarkozy que Ségolène Royal évaluent le coût de leurs projets à 30 ou 35 milliards, et des experts indépendants à 50 milliards. Ce qui est déjà absurde dans le contexte actuel. Bové, c’est donc au moins trois fois plus. Trois fois plus absurde. On mesure ici le sérieux du personnage. Son modèle, ce n’est décidément pas Antigone, c’est une caricature de Robin des Bois aux couleurs de l’archéo-communisme : il s’agit tout simplement de prendre l’argent des riches pour le donner aux pauvres...

  • National Hebdo N° 1178

    « Sarkozy et Royal : des pactes pour le pire : dérisoires et démagogiques, et fort coûteux. » Tel est le titre, et le thème de mon éditorial.

    Pour suivre, des échos de la campagne de Jean-Marie Le Pen (à Nantes, et sur TF1).

    Jean Roberto raconte les mésaventures de Francis Terquem, poursuivi pour violences volontaires aggravées sur son ex-femme, et rappelle qui est cet avocat du MRAP, cofondateur de SOS Racisme.

    Michel Limier revient sur le parcours de José Bové, finalement candidat à la présidence de la République… pour le moment.

    Topoline fait longuement écho à un livre intitulé L’immigration par escroquerie sentimentale, qui explique le fonctionnement des « mariages gris », favorisés par la législation française, et dont les dégâts sont bien pires que ceux des « mariages blancs », car l’un des conjoints (le Français) est de bonne foi et voit sa vie brisée.

    Dans ses « Réminiscences à bâtons rompus », Jean Bourdier évoque Gaston Bonheur.

    Alexandre Martin montre que les délocalisations ne sont pas fatales, même dans les conditions actuelles, et que plusieurs entreprises en font la démonstration.

    Georges Eric Wolff nous apprend comment la Cour internationale des droits de l’homme demande au gouvernement péruvien d’indemniser les familles de terroristes du Sentier lumineux qui s’étaient révoltés dans la prison de Lima et furent tués par la police (qui eut elle-même des victimes), d’organiser une cérémonie de repentance, et d’édifier un monument à la mémoire de ces terroristes…

    Béatrice Pereire nous conte le « goulag fleuri » qui se profile, dans une société de la peur où tout est gouverné par le risque zéro, le principe de précaution et le politiquement-écologiquement-sanitairement correct.

  • L’arc-en-ciel

    « Dieu dit ensuite : Voici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et toute âme vivante qui est avec vous, pour toutes les générations. Je mettrai mon arc dans les nuées, et il sera le signe de l'alliance entre moi et la terre. Et lorsque j'aurai couvert le ciel de nuages, mon arc paraîtra dans les nuées. Et je me souviendrai de l'alliance que j'ai faite avec vous et avec toute âme vivante qui donne vie à la chair ; et il n'y aura plus à l'avenir de déluge qui fasse périr dans ses eaux toute chair. »

    L’arc-en-ciel atteste de l’alliance. Dieu dit que chaque fois que l’arc-en-ciel paraîtra il se souviendra de son alliance. Chaque fois que nous voyons l’arc-en-ciel nous devons nous aussi nous souvenir de l’alliance, en sachant que Dieu se souvient de l’alliance : l’arc-en-ciel met l’homme en contact avec Dieu.

    Cela vient du symbolisme très fort de ce phénomène : il est un pont entre la terre et le ciel, et bien qu’il soit visible il n’est nulle part. Dieu est lumière, l’arc-en-ciel est la lumière difractée en sept couleurs : la lumière de la création tout entière par laquelle on accède à la vraie lumière dans l’alliance. Le nombre sept est lui-même signe de l’alliance, puisqu’il est composé du 3 de la Trinité et du 4 de la création (éléments, points cardinaux, saisons).

    On peut penser ce qu’on veut de la célèbre réunion interreligieuse d’Assise. Mais quand Jean-Paul II est arrivé à Assise, un superbe arc-en-ciel s’est déployé au-dessus de la ville.