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ISF

  • Ce que coûte l’ISF

    Le sénateur UMP Philippe Marini a déclaré hier devant la commission des finances du Sénat que « la France connaît désormais près de deux délocalisations fiscales chaque jour ». En 2004, 568 redevables de l’ISF ont quitté le territoire français, et 649 en 2005 (soit une augmentation de 14% en un an). Les pertes d’impôt de solidarité sur la fortune se sont élevées à 16,4 millions d’euros en 2004 et 18,2 millions en 2005. Mais cela n’est pas grand-chose par rapport aux autres recettes fiscales qui disparaissent du même coup : impôt sur le revenu, imposition des plus-values, droits de mutation, et TVA, soit « plusieurs centaines de millions d’euros par an ». Selon ses calculs, « les fuites de bases imposables vers l’étranger auront atteint 2,2 milliards d’euros » en 2005. Et « une fourchette de 24 à 32 milliards d’euros peut être établie, s’agissant des capitaux appartenant à des redevables à l’ISF qui se sont délocalisés entre 1997 et 2005 ».

    Thierry Breton a répondu ce matin que c’est pour cette raison qu’il a instauré le « bouclier fiscal », entré en vigueur le mois dernier, qui plafonne à 60% des revenus le montant total de l’imposition directe. Les Français tentés par la délocalisation fiscale ont désormais « toutes les raisons de rester », affirme-t-il.

    L’affaire Johnny Hallyday ne paraît pas le confirmer…

  • Johnny s’en va t’en Suisse

    L’événement politicofiscalopeople d’hier était l’exil en Suisse de Johnny Halliday, qui en a « marre » de payer trop d’impôts.

    Evidemment l’opposition rigole, puisque Johnny est un groupie de Sarkozy, et au gouvernement c’est la consternation.

    Ce qui est consternant est d’entendre (autant à gauche qu’à droite) les leçons de morale « patriotiques » que se permettent de faire ceux qui conduisent ou ont conduit, et continuent de prôner, une politique allant systématiquement à l’encontre des intérêts de la patrie.

    Et c’est notamment le cas en ce qui concerne les impôts. L’argent de Johnny Halliday va servir à l ‘économie suisse. Une politique fiscale conforme aux intérêts de la France ferait en sorte que l’argent de Johnny Halliday serve à l’économie française.

    Pour cela, il faut d’abord supprimer l’impôt sur les grandes fortunes, qui est le type même de l’aberration socialiste de quelque côté qu’on l’examine.

    La gauche ne veut évidemment pas y toucher. Sarkozy non plus, et il a dit pourquoi : il est normal que les riches paient plus d’impôts, et les Français sont à 70% favorables à l’ISF.

    Ce sont deux arguments stupides. Même l’abbé Pierre avait dit un jour que le devoir civique des riches, pour aider la société, donc aussi les pauvres, était de dépenser leur argent dans des produits de luxe, parce que cela fait marcher la machine économique, donne des emplois, et aussi de l’argent à l’Etat, par le biais de la TVA sur les produits de luxe, qui rapporte autrement plus que l’ISF. Et voilà ce qu’il faut expliquer aux Français, au lieu de dire Amen aux sondages et de laisser partir à l’étranger toutes les vedettes, et aussi les plus entreprenants des Français.