Jean-Marie Le Pen a été traité hier soir sur France 2 comme un candidat à l’élection présidentielle, et non comme un épouvantail fasciste. Cela lui a permis de s’exprimer clairement et longuement, et a permis aux téléspectateurs de découvrir le vrai Le Pen, combatif mais serein, ayant contrairement à ses adversaires une véritable vision de la France, et hissant le débat au niveau des véritables enjeux. En outre, les téléspectateurs ont pu constater que l’âge du capitaine est une fausse question, tant Le Pen apparaissait dans une forme physique éblouissante et avec une vivacité d’esprit que bien des jeunes peuvent lui envier.
Il est difficile de dire quels ont été les points forts de l’émission, car Jean-Marie Le Pen ne pouvait que profiter d’un tel passage pour en faire une suite de points forts.
On remarquera surtout sa volonté de dire la vérité sur tous les sujets, en battant en brèche la démagogie ambiante, en montrant sur chaque sujet à quel point la situation est dramatique et nécessite des réformes drastiques. Par exemple sur les retraites ou sur l’immigration. Et il n’a pas hésité à montrer sa différence jusque sur le sujet de l’amnistie des infractions routières, se déclarant favorable à une amnistie « pour les faits qui n’ont pas entraîné de risque de mort ou de blessures », car « les automobilistes sont littéralement persécutés et il serait normal qu’on leur permette de souffler un peu ».
On aura noté son insistance à parler de la nation et de la patrie, et à constater qu’il est le seul à défendre ces notions essentielles. Cela se décline en lutte contre l’immigration (par la suppression des pompes aspirantes), en instauration de la préférence nationale, en refus de la double nationalité : « A un moment donné, on demandera poliment et calmement de faire un choix » à ceux qui ont deux nationalités. Il faut empêcher de venir chez nous tous ceux qui quittent leur pays à cause de la pauvreté, car sinon « nous serons submergés et quand nous ne serons plus majoritaires chez nous, nous serons esclaves ». Sur la nécessité de la préférence nationale, Jean-Marie Le Pen a donné l’exemple de « Bitru, smicard, qui attend depuis dix ans un appartement ». Mais il y a toujours « une famille kurde qui arrive à poil avec dix enfants qui est prioritaire », car elle n’a pas de logement. Et Bitru attend toujours…
La défense de la nation, cela passe par la restauration des frontières, a insisté Le Pen. Les frontières nécessaires pour lutter contre l’immigration et contre les effets pervers de la mondialisation (droits de douane). La France doit retrouver sa souveraineté, notamment vis-à-vis de Bruxelles. S’il est élu, Jean-Marie Le Pen s’engage à entamer immédiatement des discussions avec nos partenaires pour une redéfinition de l’Union européenne, respectueuse de la souveraineté des peuples, seule possibilité de redresser la situation démographique, économique et sociale.
On aura aussi remarqué, vers la fin de l’émission, les propos très forts de Jean-Marie Le Pen sur l’avortement, cet « acte terrible », et sur la politique d’aide aux femmes enceintes qu’il entend mener pour combattre efficacement ce fléau. Ce qui va de pair avec une politique familiale active, permettant notamment à la mère de pouvoir s’occuper de l’éducation de ses enfants, car c’est dans la famille que se fait l’apprentissage des valeurs morales et sociales.