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  • Pauvre Constitution

    Ce jour, le Congrès réuni à Versailles a procédé aux 20e, 21e et 22e révisions de la Constitution … Il y en aura eu pas moins de 13 sous la présidence de Jacques Chirac. Ce n’est plus une Constitution, c’est un patchwork.

    On nous dit que les trois nouvelles révisions sont la réalisation de promesses de Jacques Chirac. Voilà donc qu’il tient des promesses.

    En fait, l’une consiste à entériner une législation socialiste : le gel du corps électoral calédonien ; une autre consiste à graver dans le marbre l’abolition de la peine de mort, qui est une loi socialiste ; la troisième est la réforme du statut pénal du chef de l’Etat, qui était réclamée à cor et à cri par la gauche…

    La première est parfaitement antidémocratique, puisqu’elle supprime le droit de vote et d’éligibilité à des citoyens français comme s’ils étaient déchus de leurs droits civiques. La deuxième est hautement contestable et contestée. La troisième est un brouillon de procédure de destitution du chef de l’Etat qui n’a aucune chance de pouvoir être appliquée.

    On remarquera aussi que l’abolition de la peine de mort date de 1981, que le gel du corps électoral calédonien est une loi de 1998 (invalidée par le Conseil constitutionnel), que la réforme du statut pénal du chef de l’Etat a été entériné au conseil des ministres en 2003.

    Le moins qu’on puisse dire est qu’il ne s’agit donc pas de nouveautés, mais d’une gesticulation de Chirac voulant terminer son mandat sur un grandiose événement politico-médiatique.

    Cette comédie fait se souvenir de la précédente révision constitutionnelle. C’était il y a un an, le 28 février 2005. Ce jour-là était notamment ajouté à l’article 88 : la République « peut participer à l’Union européenne dans les conditions prévues par le traité établissant une Constitution pour l’Europe signé le 29 octobre 2004 ». Et il était précisé les modifications qui seraient apportées au titre XV à compter de l’entrée en vigueur de la dite Constitution européenne.

    Quoi qu’il en soit des manigances des uns et des autres, le texte « signé le 29 octobre 2004 » n’entrera jamais en vigueur. Autrement dit, c’était une révision constitutionnelle pour rien, inscrivant dans le texte fondamental des dispositions qui ne correspondent à rien. On l’avait fait parce qu’on était sûr que les Français voteraient oui au référendum qui avait lieu trois mois plus tard…

    Il faudrait faire une révision constitutionnelle pour supprimer ces dispositions devenues obsolètes depuis le 29 mai 2005. Curieusement, personne n’en parle…

  • Un appel de Le Pen aux maires… et aux journalistes

    Jean-Marie Le Pen a tenu une conférence de presse (devant de très nombreux journalistes) en fin de matinée, « avouant son inquiétude, à l’heure qu’il est », quant aux parrainages d’élus pour sa candidature. A quelques jours de l’envoi des formulaires officiels par le Conseil constitutionnel, il n’a toujours pas 500 promesses de parrainages, alors que 30.000 maires ont été contactés, et que tous ceux qui ne donnaient pas une réponse carrément négative ont été visités.

    « Jamais cette formalité, voulue par le législateur dans le but exclusif d’écarter les candidats fantaisistes, n’a été aussi difficile à remplir. » D’une part parce que la plupart des élus sont « rattachés aux formations politique du système PS-PC-UMP-UDF » ; d’autre part parce que les élus indépendants « craignent, à tort ou à raison, d’être victimes de représailles et le sont parfois, de pressions même imaginaires, parfois réelles sous la forme de ce que Cambadelis appelait, en le recommandant, le harcèlement démocratique ».

    On constate aujourd’hui que de nombreux maires se concertent pour refuser tout parrainage, alors que le législateur les a « mis en charge de cette fonction, absurde et contraire à la Constitution mais exigée par l’élection présidentielle », et qu’ils doivent remplir. Condamnant ces accords illégitimes et illégaux, Le Pen demande aussi aux maires qui lui ont déjà promis leur parrainage de demander aux autres élus qu’ils connaissent de les inciter à faire de même.

    La presse, a souligné Jean-Marie Le Pen, et notamment la presse de province, « participe nolens volens » à cette désaffection en publiant les noms de maires ayant signé pour lui en 2002 ou qui auraient l’intention de le faire cette fois-ci. Jean-Marie Le Pen demande aux journalistes de « ne pas harceler les maires », de ne pas « participer à l’opération d’intoxication des maires » en publiant des reportages inquisiteurs sur les élus.

    Le pays est dans un état très grave, et « les Français ont droit à un grand et vrai débat démocratique », a ajouté Jean-Marie Le Pen. Pour l’heure, le débat « se limite pratiquement à l’alternance de deux candidats qui mobilisent l’espace médiatique », et qui sont « les porte-parole des deux partis qui se sont partagé les responsabilités du pouvoir depuis vingt ans ». Et « ils ont l’un et l’autre, ainsi que M. Bayrou, étant partisans de la Constitution européenne, été largement désavoués à 55% par le corps électoral du référendum ».

    La clef du nécessaire débat est entre les mains des maires de France, a insisté Jean-Marie Le Pen. Et c’est leur devoir de parrainer les candidats. « Tout le monde ou presque s’accorde à dire qu’il serait scandaleux et dommageable pour la démocratie et pour la République que je puisse, par défaut de parrainages, être candidat. C’est pourquoi je lance aux élus, sénateurs, députés, conseillers régionaux, conseillers généraux et maires un appel solennel à me donner dans les meilleurs délais les parrainages qui me manquent. Ce sont mes millions d’électeurs qui le demandent. Merci d’avance. »

  • Les évêques portugais, Le Pen et l’avortement

    Jeanne Smits a traduit dans son blog l’intégralité du message des évêques portugais suite au référendum sur la dépénalisation de l’avortement dans ce pays. En voici les deux principaux extraits « politiques ». On verra une évidente convergence avec les propos (et surtout les propositions) de Jean-Marie Le Pen sur le sujet. Il s’agit en quelque sorte de la réponse à la question : que faire quand la loi existe ?

    Le débat du référendum était centré sur la justice d’un projet de loi qui, en cherchant à dépénaliser, aboutit à légaliser l’avortement. A partir de maintenant notre combat pour la vie humaine doit viser, avec plus d’intensité et de nouveaux moyens, les objectifs de toujours : aider les personnes, éclairer les consciences, créer des conditions pour éviter le recours à l’avortement, légal ou clandestin. Cette lutte devrait engager, progressivement, toute la société portugaise : l’Etat, les Eglises, les mouvements et les groupes et toute la société civile. Et les chemins pour arriver à des résultats positifs sont, à notre avis : le changement des mentalités, la formation de la conscience, l’aide concrète aux mères en difficulté. (…)
    Il y a une réponse urgente à apporter au drame de l’avortement : créer ou renforcer des structures d’aide efficace et amicale aux femmes qui sont aux prises avec une maternité non désirée qu’elles jugent impossible de mener à son terme. Les études récentes montrent que la plupart des femmes, dans ces circonstances, si elles avaient été aidées, n’auraient pas eu recours à l’avortement. C’est un devoir de nous tous, de toute la société, de créer ces structures d’aide.
    L’une des nouveautés de la campagne du référendum a été que beaucoup de partisans du « oui » – à commencer par le gouvernement de la Nation , qui a voulu s’engager dans une affaire qui n’est pas de nature strictement politique – ont affirmé être contre l’avortement, qu’ils voulaient en finir avec les avortements clandestins et faire diminuer le nombre des avortements. Nous prenons acte de cet objectif, mais nous pensons que le seul chemin efficace et véritablement humain sera pour nous de faire avancer la formation des jeunes et d’assurer une aide à la maternité et à la famille. Nous ne pouvons oublier que dans le cadre social actuel, la maternité est devenue plus difficile. Dans le contexte actuel de nos sociétés occidentales on n’arrivera à une politique équilibrée de la natalité qu’en assurant une aide efficace à la maternité, avec une particulière attention pour la maternité dans des circonstances difficiles et, parfois, dramatiques.
    En ce qui concerne l’Eglise, nous continuerons de compter cette action d’accueil et d’aide aux mères au nombre de nos priorités. Mais pour que cette action soit efficace, il faut la convergence de tous, de l’Etat et de la société civile. Donnons-nous la main pour en finir avec l’avortement et pour faire de cette loi, qui va se faire maintenant, une loi inutile.

  • Le Pen et l’avortement (RTL)

    Au cours du Grand Jury RTL Le Monde d’hier, Jean-Marie Le Pen a été interrogé à nouveau sur l'avortement. Voici ses propos, selon la retranscription qu’en a faite Philippe Carhon du Salon Beige (merci à lui - et on lira avec intérêt son commentaire).

    Jean-Michel Aphatie : Concernant l'IVG, (...) je voulais savoir si vous y étiez toujours hostile ?

    Jean-Marie Le Pen : Oui j'y suis hostile. Pour y être hostile, je ne suis pas pour autant de ceux qui pensent qu'il faut modifier la loi Chirac-Veil tout de suite. C'est une loi qui a tout à fait raté son objectif parce que la loi avait pour but avoué de diminuer le nombre des avortements en France qui était de 70 000 par an et il est maintenant de 220 000 par an. Je dis que dans ce domaine là, il faut se garder de faire du moralisme. Il faut essayer d'être efficace. Mon objectif est de diminuer le nombre des avortements en permettant aux femmes qui souhaitent garder leur enfant [de le faire] car il y en a beaucoup qui ne le gardent pas pour des raisons sociales, parce qu'elles n'ont pas le logement ou les ressources nécessaires. Je dis que l'Etat doit faire ce qu'il faut pour encourager les jeunes filles ou les jeunes femmes [à garder leur enfant] car ce sont souvent des mères de famille quelques fois de 2 ou 3 enfants qui procèdent à des avortements. Je considère l'avortement toujours comme un drame personnel et un drame national. Je m'efforce d'apporter à ce grand problème une solution qui soit à la fois humaine et politique.

    Jean-Michel Aphatie : C'est une question importante parce qu'elle dit le regard qu'a le pouvoir sur des femmes et donc leur égalité dans la société et aussi le libre-arbitre qui est le (leur).

    Jean-Marie Le Pen : Si vous étendez le libre-arbitre comme cela, vous pouvez l'étendre aux assassins. L'Etat corrige le libre-arbitre et cela s'appelle la Loi.

  • Le sacrifice

    « Le Seigneur mit Abraham à l’épreuve et lui dit : Prends ton fils, que tu aimes, Isaac, et offre-le en holocauste sur la montagne que je te dirai. Ainsi appelé par le Seigneur, il répondit : Me voici. Et le Seigneur lui dit : Prends ton fils, que tu aimes, Isaac, et offre-le en holocauste sur la montagne que je te dirai. » (répons des matines)

  • Quinquagésime

    « Or le Seigneur dit à Abram : Sors de ton pays, de ta parenté, et de la maison de ton père, et viens en la terre que je te montrerai. »

    « Mais, puisque avant il avait une autre terre, à savoir la région des Chaldéens, de laquelle est sorti Thare, le père d’Abraham, pour émigrer à Charran, et qu’il prit avec lui son neveu Lot, alors qu’il lui avait été dit : “Sors de ta parenté”, considérons si “sortir de sa terre”, de cette terre, ce ne serait pas sortir du séjour en quelque sorte de notre corps, de ce séjour dont sortit Paul quand il dit : Notre conversation est dans le ciel. » (saint Ambroise)

  • De Noé à Abraham

    La lecture de ce jour (Genèse 11, 10-30) est une transition entre l’histoire de Noé, et celle d’Abraham qui commencera demain, dimanche de la quinquagésime. Le texte est celui de la généalogie de Sem, le fils aîné de Noé, particulièrement béni par son père au nom de Dieu, jusqu’à Abram (que Dieu appellera Abraham plus tard) et ses frères, à Ur en Chaldée.

    … « Tharé engendra Abram, Nachor et Aran. Or Aran engendra Lot. Et Aran mourut avant son père Tharé au pays où il était né, à Ur en Chaldée. Or Abram et Nachor prirent des femmes. La femme d'Abram s'appelait Saraï, et celle de Nachor s'appelait Melcha fille d'Aran, qui fut père de Melcha et père de Jescha. »

  • La persécution des automobilistes

    Jusqu’ici c’était une rumeur, de plus en plus insistante. On a désormais la preuve que les policiers doivent délivrer un maximum de contraventions s’ils veulent bénéficier de la prime au mérite.

    Une récente note de service de la hiérarchie policière de Dunkerque est parvenue à l’AFP. « L’activité sécurité routière à Dunkerque est largement insuffisante au regard du département », dit-elle, soulignant qu’il n’y a eu que 22 infractions hors stationnement établies en un an. « Des efforts restent à fournir pour atteindre la moyenne départementale s’établissant à 55 faits relevés par fonctionnaire. » La note stipule que le nombre de contraventions établies sera dorénavant évalué nominativement et que « le contrôle de cette activité servira de base pour le choix des méritants », lesquels empocheront une prime pouvant aller jusqu’à 600 euros, selon les syndicats.

    Puis l’AFP a reçu une note de service encore plus récente (du 8 février) de la hiérarchie policière de Beauvais, invitant les chefs d’unité et de brigades à rédiger un tableau  « concernant l’activité contraventionnelle de chaque fonctionnaire placé sous leur autorité », dressant le nombre de contraventions effectuées chaque jour et permettant d’évaluer nominativement le « rendement » de chaque fonctionnaire. « Chaque unité de service devra obligatoirement exercer au minimum un contrôle routier par vacation », et ces contrôles feront l’objet de suivis précis et réguliers, précise la note.

    On notera que Jean-Marie Le Pen est le seul candidat à la présidentielle à dénoncer cette persécution des automobilistes. Il est vrai que Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, pourrait difficilement le faire… et que les socialistes sont des persécuteurs résolus des automobilistes, comme le maire de Paris le montre de façon caricaturale.

  • Le Pen en Picardie

    Jean-Marie Le Pen s’est rendu aujourd’hui en Picardie. Il a commencé sa journée par un « clin d’œil » insolite à la Chine , en allant se recueillir au cimetière chinois de Noyelles-sur-Mer. Là sont enterrés 849 coolies venus en soutien des troupes britanniques pendant la Première Guerre mondiale. « Dans ce petit coin de Chine en Picardie, j’ai tenu à rendre hommage à ces célestes qui ne seront pas des oubliés de l’histoire », a-t-il dit, soulignant qu’au Front national « nous sommes des gens de mémoire ».

    Il a ensuite tenu une petite réunion au café-dancing de Noyelles, où il a plaidé en faveur des chasseurs, nombreux sur cette terre où CPNT concurrençait jusqu’ici le FN (sans pour autant l’empêcher de faire des scores importants) : « La première mesure à prendre sera de modifier la directive européenne de 1979 pour que chaque Etat puisse fixer les dates de chasse comme il l’entend ». Et il faut aussi qu’il soit possible de chasser dans les zones protégées par le label européen Natura 2000.

    A la mi-journée, il a déjeuné avec des élus picards, et dans l’après-midi il devait tenir une conférence de presse à Senlis avec deux maires qui ont promis leur signature et devaient expliquer les raisons de leur parrainage.

  • Ils pédalent dans la semoule

    Les européistes pédalent vraiment dans la semoule depuis les référendums français et néerlandais sur la Constitution. Hier j’évoquais la question du texte sur le 50e anniversaire du traité de Rome. Et voici l’affaire du texte sur la répression du révisionnisme et du racisme.

    Les ministres de la Justice des 27 ont de nouveau évoqué hier ce projet d’un texte commun sur la répression de « l’approbation publique, de la négation ou la banalisation grossière des crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre », et de « l’incitation publique à la violence ou à la haine » raciale. Une fois de plus, ils se sont séparés sans avoir avancé d’un pouce. Les discussions durent depuis 2003...

    L’Allemagne tient à ce texte, qu’elle veut faire adopter pendant sa présidence, en raison de son « devoir historique particulier ». Mais elle se heurte à l’opposition résolue de la Grande-Bretagne et des pays scandinaves qui refusent toute atteinte à la liberté d’expression. Même l’Italie a renoncé, il y a trois semaines, à faire du négationnisme un délit.

    Pour tenter d’emporter malgré tout leur adhésion, le texte stipule que les Etats membres pourront ne pas prendre de mesures contraires à leurs principes si les comportements en question ne sont pas « menaçants » ou « susceptibles de troubler l’ordre public ». Mais rien n’y fait.

    Les partisans du texte font valoir qu’il obligerait à l’entraide judiciaire entre les Etats membres, ce qui serait une belle avancée de la construction européenne. Par exemple le Danemark ne pourrait pas refuser d’aider la France à poursuivre quelqu’un qui aurait diffusé depuis Copenhague des écrits révisionnistes vers la France. Mais le Danemark, précisément, rejette aussi l’entraide judicaire (comme en fait la plupart des politiques européennes).

    En outre, les anciens pays du bloc soviétique exigent que les crimes commis sous la période communiste soient explicitement intégrés dans le texte. La Pologne a déjà une loi punissant « celui qui nie, publiquement et au mépris des faits, les crimes nazis et communistes », et la Lettonie demande que le texte comporte une déclaration condamnant les crimes « commis sous tous les régimes totalitaires ».

    « Nous sommes tous d’accord pour envoyer un message que nous allons lutter ensemble contre le racisme et la xénophobie », a déclaré la ministre allemande de la Justice à l’issue de la réunion. Le constat d’échec est flagrant.