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  • Les droits des personnes handicapées et la loi sur la fin de vie

    Jeanne Smits signale sur son blog que l’article 25 de la nouvelle Convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées engage les Etats Parties à empêcher « tout refus discriminatoire de fournir des soins ou services médicaux ou des aliments ou des liquides en raison d’un handicap ». Elle souligne que c’est une interdiction de ce qui fut infligé à Terri Schiavo. Cela pourrait bien aussi s’opposer à notre loi « sur la fin de vie », qui autorise à interrompre « tout traitement » : comme il était spécifié dans l’exposé des motifs, et c’est le langage actuel des médecins, l’alimentation artificielle fait partie des « traitements », et non des soins. Le malade peut lui aussi demander l’arrêt des « traitements » : c’est en quoi il s’agit d’une loi d’euthanasie, à peine camouflée.

  • La leçon du drame de Meaux

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le drame survenu au collège de Meaux doit faire prendre conscience aux Français de la gravité de la situation et de l’impéritie des gouvernants.

    On apprend que le collège était le théâtre constant de violences diverses, que les enseignants avaient tiré la sonnette d’alarme, et que rien n’était fait. Il y avait seulement eu un effet d’annonce, selon la politique habituelle du gouvernement : 12 assistants pédagogiques avaient été promis, quatre ont été recrutés.

    Ce collège est classé « ambition réussite ». C’est un exemple de la langue de bois politicienne. L’« ambition réussite », c’est la régression barbare et l’échec patent. On cache le désastre sous des mots qui font joli dans les discours électoraux et à l’Assemblée nationale.

    Comment imaginer que ceux qui sont responsables de cette situation pourraient faire demain ce qu’ils n’ont ni su, ni pu ni voulu faire pour éviter la catastrophe ?

  • Les affres du PCF

    La candidature unique « antilibérale » est morte, comme le laissait pressentir depuis longtemps l’évolution des débats. Elle n’était déjà plus que l’ombre d’elle-même, depuis que Besancenot avait claqué la porte, ajoutant ainsi sa candidature à celle d’Arlette Laguiller et à celle du représentant du parti des travailleurs. Il ne s’agissait plus que du parti communiste, de ses courants internes, de ses dissidents, de la Fondation Copernic et de quelques gauchistes enrôlés dans des collectifs… dominés par le parti communiste.

    La confirmation par le parti communiste, hier, de la candidature Buffet, a sonné le glas du rêve unitaire. Les deux autres candidats « antilibéraux » qui restaient en lice, Clémentine Autain (PCF) et Yves Salesse (Fondation Copernic) avaient proposé in extremis de s’effacer devant Francis Wurtz (PCF), l’idée fixe étant que le candidat, pour rassembler, ne devait pas être le chef du parti communiste. Peine perdue.

    Olivier Besancenot a expliqué ce matin sur France Info la vraie raison de l’attitude du PC : « La direction du PCF a toujours refusé de perdre le contrôle d’une candidature unitaire, qui aurait pu la porter trop à gauche et la couper durablement du parti socialiste, dont elle a besoin pour les législatives et pour les municipales. »

    Dans les sondages, Marie-George Buffet est à 3%. C’est catastrophique. Si le PC veut garder un groupe à l’Assemblée nationale et conserver ses dernières municipalités, il n’a pas d’autre choix que de se ménager les bonnes grâces du PS.

    C’est ce qu’a fait remarquer, à mots très peu couverts, Jean-Marc Ayrault, qui s’exprimait sur Europe 1 au moment du vote des militants communistes : « Les communistes sont-ils avec l’extrême-gauche ou avec les socialistes ? Maintenant les communistes doivent dire clairement ce qu’ils vont faire pour que les conditions de réussite de la gauche soient réunies ». L’une des conditions étant d’« arrêter de taper sur Ségolène Royal comme le fait Marie-George Buffet ».

    Pour le parti communiste, c’est la fin de la récréation « antilibérale » et des frissons avec les gauchistes. Et le retour à la bonne vieille union de la gauche, qui seule permet de bénéficier des si nécessaires soins palliatifs…

  • O Rex gentium

    O Rex gentium, et desideratus earum, lapisque angularis, qui facis utraque unum, veni, et salva hominem, quem de limo formasti.

    Ô roi des nations, et qu’elles désirent, pierre d’angle, qui des deux ne fait qu’un, viens sauver l’homme que tu as formé du limon.

    (« Desideratus gentium » vient de la prophétie d’Aggée, reprise dans une antienne du 4e dimanche de l’Avent : Veniet desideratus cunctis gentibus, et replebitur gloria domus Domini : il va venir, celui que désirent toutes les nations, et la maison du Seigneur sera remplie de sa gloire. La suite est un raccourci de l’épître aux Ephésiens, 2, 11-22.)

  • Avortement et référendum

    Voici une réaction que m’envoie Yann Baly sur la question du Front national et de l’avortement :

    Après lecture de vos dernières réflexions sur votre blog, je continue de penser que l'idée de soumettre la vie au suffrage universel n'est pas acceptable. « Car le meurtre légal des enfants à naître est un progrès, et devient une action louable quand la moitié des votants décide que ce n’est pas un crime », écrivait ironiquement un certain Daoudal le 17 octobre 2006 sur son blog ou encore le 20 octobre 2006 : « A l’issue du vote du Parlement, la conférence épiscopale a publié une longue déclaration où, à la vérité, on retrouve tout cela. Dès le début il est spécifié que la vie humaine est une “valeur absolue“ qui ne peut pas être “sujette à référendum“.  C'est avec cela que je suis d'accord même si JMLP ne pense pas de même !

    Yann Baly ajoute : « J'avais préparé ce texte pour le mettre en commentaire après votre propos sur le blog et sur le Salon Beige mais je pense qu'il n'est pas utile que les "gros malins" puissent imaginer quelques guerres intestines au Centre Charlier...  Dans le même sens et pour couper court à ce genre de rumeurs, peut-être pourriez-vous renvoyer sur votre blog à la loi pour la Vie du CHACH comme pièce au débat. »

    Il se trouve en effet que Yann Baly est le secrétaire général du Centre Henri et André Charlier, et que j’en suis un des vice-présidents. Mais cela n’implique pas que nous devions être d’accord sur tout, et n’implique pas davantage qu’un désaccord soit l’indice d’une guerre intestine. Disputatio ne se traduit pas par dispute. Coupons court à toute éventuelle rumeur : je suis dans les meilleurs termes avec Yann Baly, et ce débat n’y changera rien.

    Yann Baly cite des phrases de moi qui paraissent me mettre en contradiction avec moi-même. Je dois dire que ces citations me rappelaient seulement vaguement quelque chose, et que j’ai dû me référer, sur mon propre blog, à ce que j’avais bien pu écrire les 17 et 20 octobre.

    Il s’agissait du référendum portugais. Mais les conditions de ce référendum font que c’est tout différent de la proposition de Jean-Marie Le Pen. Le processus portugais est l’inverse de cette proposition.

    Le gouvernement portugais a décidé, dès qu’il en a eu la possibilité, d’organiser un référendum sur l’avortement, et avant même que le parlement ratifie le texte, il a commencé à faire campagne pour la libéralisation de l’avortement, présentée comme un progrès. C’est pourquoi j’ai écrit ironiquement : « Car le meurtre légal des enfants à naître est un progrès, et devient une action louable quand la moitié des votants décide que ce n’est pas un crime »,

    La proposition de Jean-Marie Le Pen est au contraire de préparer l’opinion, par des mesures concrètes, et d’organiser ensuite un référendum contre l’avortement. On ne peut pas faire le même commentaire.

    Il reste en effet que la vie humaine est une valeur absolue qui ne peut être sujette à référendum, comme disent les évêques portugais, et que l’interdiction de l’avortement ne serait pas louable par le seul fait que la moitié des votants l’aurait décidé.

    Cela est parfaitement vrai dans le principe. Comme il est vrai, de façon analogue, que la souveraineté nationale ne peut être sujette à référendum. Pourtant le Front national et tous les gens de notre famille au sens large étaient partisans d’un référendum sur la Constitution européenne, afin de pouvoir dire non.

    Si Jean-Marie Le Pen est élu à la présidence de la République, il est probable, sauf miracle, qu’il n’ait pas une majorité acquise à toutes ses idées. Et il est plus que probable qu’il n’ait pas au Parlement, dans les cinq années qui viennent, une majorité pour voter l’interdiction de l’avortement.

    Le référendum n’est pas ici une question de principe, mais une tactique. C’est la tactique générale de la « République référendaire » sur laquelle Jean-Marie Le Pen axe sa campagne. Je comprends parfaitement qu’on rejette cette tactique en ce qui concerne des questions qui en effet ne doivent pas dépendre du vote, mais on doit aussi se poser la question de l’efficacité. Si un référendum abrogeait la loi Veil dans cinq ans, est-ce que ce ne serait pas mieux que d’attendre une hypothétique majorité parlementaire susceptible de le faire dans vingt ou trente ans ? Qui est alors, concrètement, celui qui applique les principes ?

    En ce qui concerne la proposition de loi d'orientation pour la Vie élaborée par le Centre Charlier et l'Agrif (et à laquelle j’ai un tout petit peu participé, à la marge), j’y avais déjà renvoyé précisément dans mes textes sur le référendum portugais. Il s’agit en effet d’une pièce importante du débat, qui mérite plus que jamais d’être diffusée. On la trouvera ici.

  • Père Ubu-Mamamouchi est mort. Les Turcs le pleurent

    Saparmourat Niazov est mort d’un arrêt cardiaque à l’âge de 66 ans. Premier secrétaire du parti communiste, il était devenu président du Turkménistan indépendant, puis il fut nommé président à vie en 1999, par un vote unanime du parlement et sur demande unanime des « collectifs de travailleurs ». Il était aussi chef du gouvernement, de l’armée, et du parti unique. Ses portraits géants étaient omniprésents, journaux et télévisions chantaient quotidiennement sa gloire. Il avait fait édifier une statue dorée à son effigie, montée sur un socle tournant afin de toujours faire face au soleil. Il était très officiellement « héros national », un titre généreusement octroyé aussi à son père (à titre posthume) et à sa mère. Le Rouhmana (le livre de l’âme), livre détaillant sa doctrine, devait être étudié par les écoliers, les étudiants et les fonctionnaires. Ce livre, si on le lit trois fois, fait aller directement au paradis. Il permet aussi de vivre toujours en bonne santé. Niazov avait fait fermer la quasi totalité des hôpitaux, devenus inutiles, et avait limité les études de médecine à trois ans. Il était l’“auteur“ de nombreux autres ouvrages, dont des recueils de poèmes célébrant le Turkménistan. Il avait renommé les douze mois de l’année et les sept jours de la semaine, le premier mois étant Turkmenbachi (père de tous les Turkmènes), nom qu’il s’était donné et que l’on devait utiliser pour parler de lui, avril porte le nom de sa mère, et septembre est Rouhmana. Bibliothèques, théâtres et musique enregistrée sont interdits.

    On notera la réaction de la Turquie à la mort de ce dictateur aussi implacable que délirant : « Nous sommes très tristes. Le Turkmenbachi était un des dirigeants les plus importants du monde turcophone. C’était un homme plein de bonnes intentions, très cordial et plein d’affection pour son peuple. La tristesse est grande pour l’ensemble du monde turcophone. » Propos d’Abdullah Güll, ministre des Affaires étrangères de la Turquie , pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne.

    Il est vrai que le Turkmenbachi était aussi courtisé par les Etats-Unis…

  • Faire revenir le gaélique…

    Le gouvernement irlandais a obtenu que le gaélique devienne langue officielle de l’Union européenne, à partir du 1er janvier prochain. Du coup, il lance une initiative sur vingt ans pour que la société irlandaise devienne bilingue, autrement dit s’exprime aussi bien en gaélique qu’en anglais. Il n’y avait pas eu d’initiative de ce genre depuis plus de 40 ans, et on pensait que les gouvernements avaient abandonné la partie. Car si le gaélique est la première langue officielle de la République, et enseigné dans toutes les écoles, il n’est plus parlé en fait que par quelques dizaines de milliers de personnes. Pourtant 92% des Irlandais jugent important de promouvoir leur langue ancestrale. « La langue irlandaise est spécifique à ce pays en tant que langage parlé par une communauté, mais c’est aussi un trésor mondial de valeur, et il est donc d’une importance fondamentale pour l’identité du peuple d’Irlande et pour l’héritage mondial », dit très bien le ministre ad hoc. Reste à convaincre les Irlandais de passer du sentiment à la pratique…

  • Polynésie : la crise

    L’élection du président de la Polynésie française devait avoir lieu aujourd’hui. Mais les élus favorables au président sortant (et surtout sorti) Oscar Temaru ont annoncé qu’ils ne participeraient pas au vote, « en raison des incertitudes politiques persistantes et des discussions en cours ». Le quorum ne pouvait donc pas être atteint. L’élection a été reportée au 26. Le quorum ne sera pas alors nécessaire, mais l’incertitude est totale sur le résultat du scrutin, et la suite…

  • Chronique de la Mère Ubu

    Hier Ségolène Royal a déclaré :

    – La France souffre d’abord de cinq années d’un pouvoir de droite.

    C’est vrai qu’avant 2002 c’était le bonheur. C’est même pour cela que Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour.

    – J’interdirai les licenciements de confort.

    Les licenciements de confort sont ceux qui sont réalisés par des entreprises dégageant des bénéfices, selon la terminologie gauchiste reprise par Mme Royal. Mais elle n’a pas dit comment elle allait les interdire. Par décret présidentiel ? Il faudrait qu’elle révise ses leçons…

    – Nous ne gagnerons pas la bataille de l’emploi en fermant nos frontières. Mais je souhaite que l’Europe ne soit pas ouverte à tous les vents du libéralisme destructeur et que nous sachions mettre en œuvre des mécanismes acceptables qui protègent notre industrie.

    Fort bien. Cela se trouve depuis longtemps dans les discours de Le Pen. La différence, c’est que Le Pen, lui, définit précisément et concrètement les mécanismes qu’il faut mettre en place : les taux de douane modulables, remboursables et bonifiables.

    Dernière nouvelle : il n’y aura pas de « débat participatif » sur les impôts… Il y a des sujets sur lesquels il vaut mieux ne pas demander l’avis des Français, même en faisant semblant…

  • National Hebdo N° 1170

    « Après Chirac et la France d’en bas, les "gens de peu" de Ségolène : assez de mépris ! » Telle est la une du nouveau numéro de National Hebdo, correspondant à l’un des aspects de mon éditorial, où je reviens sur l’obsession Le Pen qui étreint les deux candidats vedettes (car c’est pour empêcher une réédition du 21 avril que Ségolène veut s’occuper des « gens de peu »…).

    Topoline se penche sur les très intéressants rapports d’enquête sur du Centre d’analyse stratégique sur les émeutes de l’an dernier, qui met à mal bon nombre d’idées reçues. Michel Limier brosse le portrait de Marielle de Sarnez, peu connue du grand public, mais qui est le grand manitou de l’UDF et l’omniprésente éminence grise de François Bayrou. Alexandre Martin souligne les responsabilités de l’Elysée et de Matignon dans les problèmes d’Airbus. Alain Soral dit pourquoi il a rejoint Le Pen, et Béatrice Pereire était au spectacle de Dieudonné au Zénith, avec Jany Le Pen, Bruno Gollnisch et quelques autres personnalités du FN…