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  • Les Tchèques résistent au Père Noël

    Depuis quelques années, la république tchèque commence à être envahie, au mois de décembre, par « Santa Claus », qui est en fait le Père Noël. Celui-ci ne correspond à rien dans la tradition tchèque, où c’est depuis toujours le petit Jésus, « Jezisek », qui apporte les cadeaux. La révolte s’est organisée pour la première fois cette année contre cette intrusion, qui a bien sûr commencé, d’abord timidement, après la chute du communisme.

    Curieusement, ce sont des créateurs de publicité qui ont lancé le mouvement. Une vingtaine d’entre eux ont lancé une campagne « anti-Santa ». Notamment sur internet, mais aussi en distribuant des autocollants, figurant un bonnet rouge barré, aux commerçants qui acceptent de refuser l’intrusion du Père Noël dans leurs boutiques.

    Le publiciste pragois qui en a eu l’idée explique : « Ma fille de trois ans a reçu un jour comme cadeau de Noël un livre d’images où l’on présentait un vieux mec habillé en manteau rouge comme l’Enfant Jésus. Si l’on ne fait rien, ce genre de choses sera courant d’ici cinq ans. »

    « Je n’ai pas envie de voir à Noël un gros lard traînant un sac, je veux garder ma propre vision de l’Enfant Jésus », renchérit  un de ses collègues, soulignant que beaucoup de Tchèques, 80%, précise-t-il, n’acceptent pas de voir les Pères Noël proliférer dans les spots publicitaires et les vitrines, et pire encore s’incruster dans les chansons et les contes. Et il proteste, si l’on soupçonne son attitude d’être anti-américaine : « Nous voulons seulement dire que notre tradition, c’est Jezisek, rien de plus, rien de moins. »

    Les Tchèques ont une longue habitude de la résistance en ce domaine. Dès les premiers temps du communisme, le pouvoir avait tenté d’imposer un substitut laïque et socialiste à l’Enfant Jésus : c’était Dieda Mraz, le Bonhomme Hiver, venu tout droit d’Union soviétique. Le Président en personne avait expliqué, à la Noël 1952 : « Sous le capitalisme, l’Enfant Jésus rappelait aux pauvres qu’ils appartenaient aux étables. Mais une révolution s’est produite, l’Enfant Jésus a grandi, il a laissé pousser sa barbe et il est devenu le Bonhomme Hiver. » Sic. Mais les Tchèques n’ont jamais adopté le vieux barbu débarqué de Moscou, et c’est toujours le petit Jésus qui a apporté les cadeaux de Noël.

  • Déchristianisation

    Selon un sondage CSA réalisé pour La Vie , 29% des personnes interrogées considèrent comme certain que Jésus a existé, 39% que c’est probable, 11% que c’est peu probable, et 14% qu’il n’a pas existé. 30% considèrent que c’était un homme comme les autres, et seulement 27% qu’il était le Fils de Dieu.

    Ces sondages qui décrivent périodiquement l’état de la déchristianisation de la France valent ce que valent les sondages. Mais la tendance est évidente. C’est grave non seulement en soi, mais vis-à-vis de l’islam conquérant. Ce n’est pas la France laïque, mais la France chrétienne, qui peut résister à l’islam.

  • O Oriens

    O Oriens, splendor lucis æternæ, et sol justitiæ, veni, et illumina sedentes in tenebris et umbra mortis.

    Ô Soleil levant, splendeur de la lumière éternelle, et soleil de justice, viens illuminer ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort.

    C’est aujourd’hui la fête de saint Thomas, dont l’antienne au Benedictus et au Magnificat se conjugue fort bien avec celle de l’Avent : « Parce que tu m’as vu, Thomas, tu as cru ; bienheureux ceux qui n’auront pas vu et qui croiront, alléluia. »

  • Le Pen et Mégret

    J’étais à midi à Montretout. Ce que j’y ai vu d’abord, c’est une nuée de journalistes, comme un essaim de mouches un jour d’orage. Ils se bousculaient sur le perron, de haut en bas et de bas en haut, et s’engueulaient parce que ceux du haut bouchaient la vue de ceux du bas. Il me semble d’ailleurs qu’il y avait comme un léger parfum de lutte de classe, entre les aristocrates de la télévision et les manants de la presse écrite (ou les pigistes), les premiers étant paradoxalement en bas, les seconds en haut. Les engueulades ont continué de façon sporadique pendant que Le Pen et Mégret s’exprimaient. C’était ahurissant. Ne dites à personne que j’ai une carte de presse, c’est trop la honte…

    L’événement annoncé, c’était donc que Bruno Mégret a décidé de ne pas se présenter à la présidentielle et de soutenir Jean-Marie Le Pen, et de faire campagne pour Jean-Marie Le Pen, et de lui apporter les parrainages qu’il a pu récolter, sans pour autant rejoindre le Front national, et en gardant l’indépendance du MNR. Il a souligné qu’il avait pris cette décision pour que les Français aient une autre alternative que le duo Ségo-Sarko, et que l’état désastreux de la France, et l’amour de la France, exigeaient un grand rassemblement populaire pour faire élire Jean-Marie Le Pen à la présidence de la République.

    On est tenté de se dire : Mégret ne représente quasiment plus rien, l’événement n’en est pas un. Ce serait une erreur de perspective. Dans un tel combat (pour la présidence de la République, par pour faire acte de présence dans une campagne), tout compte. A commencer par les parrainages, qui se comptent un à un, et il faut arriver à 500. Ensuite, quel que soit le nombre de suffrages que peut amener Mégret, ils ne sont pas de trop et peuvent très largement faire la différence si Le Pen et un autre candidat ne sont séparés que par quelques dixièmes de point. Enfin, la réconciliation entre Le Pen et Mégret, bien visible, à la fois solennelle et souriante, ne peut que créer une synergie dont les effets vont bien au-delà de l’arithmétique.

    Et ceux qui ironisaient sur l’impossible union patriotique en sont pour leurs frais. Avant Mégret, des dissidents du FN puis du MNR ont déjà fait le pas. Il y aura sans doute d’autres ralliements. L’union patriotique existe.

    On peut voir le film de l'événement sur le site du Front national. 

  • Une action concrète contre l’avortement

    Certains ne comprennent pas ce que je veux dire quand je parle d’une politique efficace d’accueil de la vie. Le mieux est de donner un exemple précis, que certains connaissent, et d’autres manifestement pas. Il s’agit de la toute petite association SOS Mamans de Winfried Wuermeling. Voici l’interview que nous avions publiée dans Reconquête (n° 228). Si l’Etat donnait des moyens à des associations comme celle-là, il y aurait déjà une chute des avortements, et la publicité faite à de telles actions aurait d’autre part un fort impact sur le public. Comme préparation à un changement législatif, dont je répète, tant qu’on ne m’aura pas donné le moindre indice du contraire, qu’il est tout simplement impossible à court terme.

    SOS Mamans : une association qui lutte concrètement contre l'avortement

    Winfried Wuermeling est un homme de multiples initiatives. Fondateur de l'UNEC (Union des nations de l'Europe chrétienne) et de sa "mini agence de presse RU" qui diffuse un bulletin hebdomadaire, et de Radio Silence (www.radio-silence.tv), organisateur de colloques sur la Sainte Tunique d'Argenteuil, militant de tous les combats pro-vie, il a constitué une structure intitulée SOS Mamans qui vient en aide, concrètement, aux futures mères en détresse. L'action de cette association (où le nom de Wuermeling n'apparaît jamais) est particulièrement admirable, car animée par le plus pur esprit évangélique : c'est l'amour de Dieu au service de la vie sans aucune autre considération.

    — Comment est née l'idée de SOS Mamans ?
    — Pendant six ans nous avons été une association pro-vie "standard" : manifestations et tractages contre l'avortement, lettres aux députés, articles dans les journaux amis, pèlerinages, collectes de signatures... Jusqu'au jour où nous nous sommes rendu compte que nous tournions autour de notre petit nombril. Que tout cela ne faisait pas baisser d'un seul le nombre des avortements, ce désastre pour la France, cette offense majeure contre le Créateur, ce suicide  collectif "remboursé". Et nous  avons décidé d'oublier "le haut" (les députés, les lois, les autorités de toute sorte, y compris religieuses), et de travailler comme le Bon Samaritain de l'Evangile, qui est descendu de son âne et est venu au secours du pauvre diable jeté dans le ravin. Il fallait s'occuper directement des mamans en détresse, les secourir, les sauver : n'est-ce pas le message de l'Evangile ?
    — Depuis combien de temps existez-vous ?
    — Notre association-mère l'UNEC existe depuis 1989, et nous étions un groupe pro-vie à l'intérieur de l'UNEC depuis le début. Notre "conversion" stratégique, pour ainsi dire, a eu lieu en 1995. Depuis, notre groupe s'appelle SOS Mamans, toujours à l'intérieur de l'UNEC qui seule est déclarée en association selon la loi de 1901.
    — Quel est le profil des jeunes filles dont on dit qu'elles sont "contraintes" d'avorter ?
    — Eh bien, on peut franchement dire que nous n'avons jamais rencontré une maman qui voulait avorter sans s'y sentir contrainte. Par les circonstances, par le manque de ressources, de place, mais surtout par l'attitude de refus de l'entourage. Combien de fois n'avons-nous pas entendu : « Vous êtes les seuls à me soutenir, à m'encourager, à m'aider ; tous les autres, y compris ma meilleure copine, me poussent à avorter ; pire, mes parents m'ont chassée, et mon copain, géniteur du bébé, m'a donné des coups violents quand je lui ai annoncé la bonne nouvelle... » Voici donc le profil : le ventre légèrement bombé, le visage tuméfié, les larmes à peine cachées. Voilà la réalité que nous autres chrétiens ne voulons pas voir, en évitant la rencontre, comme Jésus l'a dit du prêtre et du diacre qui ont simplement "évité" le pauvre diable laissé pour mort dans le ravin.
    — Y a-t-il des différences de comportement entre ces jeunes filles selon leur origine ?
    — Non. Toutes ont besoin d'aide. Parfois morale, presque toujours financière. En plus, certaines sont à reloger le soir même, pour sauver leur bébé. Cela pose naturellement plus de problèmes avec des mamans vivant illégalement en France, les immigrées, les colorées, les mineures... Mais, même si l'on a tous des préférences — comme le Bon Dieu en a en abondance Lui-même, il reste vrai que face à la VIE nous ne faisons aucune différence. Un bébé est toujours à sauver, au risque de notre propre vie, n'importe sa couleur ou condition.  Est-ce qu'un pompier, du haut de son échelle et face aux flammes, prêt à déclencher le jet de sa lance, demande d'abord s'il y a des noirs ou des clandestins dans l'immeuble ? Non, il éteint le feu. C'est ce que nous faisons. Nous sauvons la vie, la vie des enfants de Dieu en danger, en un mot : la vie de nos petits frères et sœurs. Sans parler de la vie des mamans que nous sauvons parfois en même temps, surtout dans le cas des prostituées, esclaves, suicidaires, comme cela nous est arrivé des dizaines de fois. Là on peut dire que grâce au bébé la vie de la maman a été sauvée. C'est d'ailleurs la règle générale : ce n'est pas le bébé qui pose problème, non, ce sont les problèmes des adultes que le bébé résout. Combien de mamans, surtout jeunes, ont grâce au bébé changé de vie, renoncé à leurs mauvais copains, structuré leur vie, abandonné la drogue, l'alcool, appris un métier, retrouvé Dieu ? Le vrai missionnaire envoyé par Dieu, c'est le bébé lui-même. Nous avons d'ailleurs pu amener au baptême une douzaine des bébés sauvés ; c'est chaque fois une grande fête. Il faut bien se mettre d'abord dans la tête que le bébé n'est pas un problème, mais une JOIE, un cadeau tombé du Ciel. Pour bien marquer le coup — devons-nous le dire ? — nous buvons dans le café le plus proche une coupe de Champagne pour célébrer l'arrivée d'une nouvelle maman, c'est-à-dire d'un nouveau bébé. Cela met les pendules à l'heure. C'est un petit luxe de 6 euros que nous payons de nos propres deniers. Après cela seulement, on commence à réfléchir avec la maman sur la façon de résoudre les problèmes parfois terribles qui surgissent, de faire face aux dangers immédiats. Toutes nos mamans sont, à ce moment-là, nos meilleures alliées, partenaires, avocates, amies, en parfaite connivence. Il n'y a pas à argumenter, elles s'envolent et sont d'accord dès qu'on leur parle de la VIE.
    — Combien de personnes participent-elles aux sauvetages ?
    — Nos groupes — il en existe déjà sept en France et deux à l'étranger — comprennent normalement trois personnes, parfois quatre. Pas plus. Une « fourmi de quartier » (ou « avion renifleur ») qui n'a peur de rien et qui dans sa vie "en a vu d'autres". Un ou une comptable qui, patiemment, construit un réseau de donateurs autour du groupe — nous en avons 700. Ensuite un responsable qui supervise, juge les problèmes à froid, garde le lien avec les donateurs et reste en liaison avec notre groupe à Paris pour s'en sortir ensemble quand des cas extrêmes, voire dangereux, se présentent. La quatrième personne peut arriver plus tard, c'est "Monsieur SOS", généralement un retraité disposant d'une voiture pour aider lors du déménagement d'une maman, ce qui arrive souvent, et surtout d'un coin dans son garage pour stocker quelques vêtements de bébé, landaus, lits d'enfant, etc.  La première  personne — la fourmi de quartier — est nécessairement une femme. Une femme peut trouver, comprendre, consoler et sauver une nouvelle maman en profonde détresse. Les hommes ont quitté la scène depuis des lustres — la révolution industrielle ? — et l'arène de  la VIE.  Y font front aujourd'hui seules les femmes, surtout quand ça va mal. C'est normal quand on pense que Dieu les a choisies comme co-créatrices : à chaque conception et naissance la Création continue, Dieu ne délaisse pas l'humanité, Il recommence chaque fois à zéro, et cela chez la maman. Sans les femmes, il n'y aurait pas d'humanité : cela en dit long.
    — Combien de sauvetages faites-vous ?
    — Au début nous n'en réalisions que deux ou trois par an. Nous avions plus d'argent que de mamans à aider. Nos yeux étaient encore fermés. Il fallait,  petit à petit, les ouvrir, sortir de notre tour d'ivoire, de nos cages d'ivoire  bien protégées. Aujourd'hui c'est le contraire : il y a plus de bébés à sauver que d'argent pour aider. Nous vivons ainsi une catastrophe financière presque chaque fin du mois. Mais quand rien ne va plus, Dieu nous envoie de l'aide. Par exemple la semaine dernière un homme voulait nous parler « d'une question administrative ». Nous avons fixé, non sans difficultés, un rendez-vous avec lui. Il a sorti un chèque de 3000 euros. Cadeau de Dieu ! Au total nous avons sauvé jusqu'ici 275 bébés, dont 48 encore à naître. La plupart par notre groupe à Paris, mais aussi 22 par notre groupe en Normandie, 10 par celui de Lituanie, 28 par celui de Géorgie-Caucase où nous avons acquis en 2005 une maison d'accueil, la « Maison Verte » à Zougdidi. D'autres groupes en France, notamment en Auvergne, Paca, Toulouse, Lyon, Dijon, quoique existant pour certains déjà depuis plus d'un an, n'ont pas encore trouvé une seule maman à sauver. Ils s'y préparent, en essayant d'enlever les poutres de leurs yeux dont parle Jésus dans l'Evangile, et aussi en utilisant ce temps "vide" pour établir leurs réseaux de bienfaiteurs et de donateurs.
    — Peut-on évoquer un “taux de réussite” ?
    — Mais oui ! Et il est de près de 100 % ! Il y a un avortement à signaler en Géorgie où notre groupe avoue qu'une femme est revenue pour dire qu'elle a avorté. Et en France nous en avons eu deux. Imaginez la raison ? « Des   charismatiques m'ont harcelée de façon insupportable par des coups de téléphone répétés disant qu'elles sont à genoux pour moi, etc. C'était  trop ! » Triste témoignage. Agir avec amour ne veut pas dire faire  n'importe quoi. Le sauvetage est un métier chrétien qui s'apprend, avec beaucoup de désintéressement, de patience et surtout de délicatesse. N'intervenons-nous pas dans l'un des domaines les plus intimes de la femme ? Un seul mot, un seul geste déplacé, et tout est perdu. Un peu comme chez les pompiers !
    — Est-ce que vous suivez les mamans après la naissance ?
    — Oui, normalement nous les suivons au total pendant 10 à 12 mois, surtout financièrement : la période avant la naissance de leur bébé, jusque trois mois après. Mais parfois nous les logeons aussi : les majeures en les plaçant dans un des quatre studios que notre association loue en région  parisienne, les mineures chez des familles d'accueil dans toute la France. Ainsi nous logeons en permanence 15 à 20 mamans. Plus les futures pensionnaires de notre Maison Verte en Géorgie actuellement en réfection. En un cas nous avons suivi une maman pendant trois ans, logée dans un de nos studios parisiens, jusqu'à ce qu'elle ait trouvé un appartement HLM.
    — Quel est le budget de votre association ?
    — N'en parlons pas : c'est un peu la trésorerie du Bon Dieu. Juste pour vous donner une idée : en moyenne un bébé sauvé nous coûte 1000 euros. C'est peu par rapport à la valeur inestimable de la vie humaine. « Une âme vaut l'univers », dit sainte Thérèse  d'Avila. Et l'argent est fort répandu sur terre. Il suffit de le redistribuer un peu.
    — Comment repérez-vous les jeunes filles en difficulté ?
    — Surtout pas en attendant derrière le téléphone ou l'ordinateur. Non !  Mais en sortant, c'est-à-dire en allant sur les trottoirs, dans les cafés, pharmacies, métros, et surtout vers les bancs dans les parcs publics. Nous n'attendons pas les mamans, nous allons vers elles. Comme le Bon Samaritain dans l'Evangile.
    — Avez-vous des détracteurs ?
    — Personne pour l'instant. Car nous travaillons sans bruit, sans publicité, sans affiches, sans revue, sans bureau, sans salaires. Bref, d'homme à homme, ou plutôt de femme à femme. Par contre nous avons des  ennemis : les députés qui maintiennent l'avortement, les autorités de  l'Etat qui le gère et le rembourse, les médecins qui le pratiquent, les pharmaciens qui vendent les pilules abortives, voire les autorités  religieuses qui laissent passer ce crime des crimes comme si c'était un problème parmi d'autres. Ce sont les femmes qui aboliront l'avortement, pas les hommes. Nous n'attendons surtout rien des gens haut placés. Nous travaillons seuls, en partant du bas vers le haut. S'il y avait 1000 groupes de ce genre en France, il y aurait peut-être encore des lois d'avortement, mais plus d'avortements. Que les païens fassent des lois païennes, rien d'étonnant. Mais que les chrétiens ne se réveillent pas pour sauver les vies, stopper le génocide, arrêter l'horreur, ce n'est pas normal. C'est donc un problème entre catholiques. Oui, l'avortement est un problème catholique ! Il nous provoque et nous défie. Ou nous venons au secours, ou ce sera fini pour tous, y compris nous-mêmes. Quel enjeu !
    — Comment vous aider?
    — Faites partie de nos sauveteurs par vos prières, vos colis postaux avec des layettes modernes, c'est-à-dire au goût du jour. Nous ne pouvons plus accepter les lainages tricotés à la main, bleus pour les garçons, roses pour les filles… Les mamans sont souvent très jeunes et considèrent qu'elles ne peuvent pas habiller leur bébé avec des vêtements qu'elles jugent ringards. Et comme elles savent que cela a été fait avec amour, elles en sont très gênées. Nous ne sommes là ni pour compliquer leur vie, ni pour leur imposer quelque goût que ce soit. Vous pouvez surtout nous aider par vos dons, soit ponctuels soit par virement bancaire mensuel (entre 10 et 50 euros par mois, formulaire disponible). Nos coordonnées :  SOS Mamans (UNEC), BP 70114, 95210 Saint-Gratien, T/F 01 34 12 02 68, unec@wanadoo.fr, www.radio-silence.tv (rubrique SOS MAMANS).

  • Les gros malins

    Parmi ceux qui tempêtent ou se désolent à propos des déclarations des Le Pen père et fille sur l’avortement, il y a ceux qui sont sincères et ceux qui cherchent tous les prétextes pour critiquer Le Pen (notamment des nostalgiques de 1999 qui sont aujourd’hui à rebours de l’histoire), et il y a tous ceux qui combinent à des degrés divers les deux motivations.

    Presque tous font d’autre part un amalgame entre ce que Marine aurait déclaré à Reuters, et ce que Jean-Marie a déclaré à l’AFP.

    Il y a deux sujets très différents. Le premier est ce que compte faire, ou devrait faire, le candidat Jean-Marie Le Pen s’il est élu président de la République.

    Selon certains, il devrait dire qu’il va abroger la loi Veil : ça a toujours été dans le programme du Front national.

    Ce serait d’une insigne maladresse, vis-à-vis de l’opinion publique manipulée par les médias de la culture de mort. Et une très mauvaise politique. Le pape Benoît XVI ne cesse de répéter qu’il faut présenter la morale chrétienne comme un oui à l’amour, un oui à la vie, un oui au bonheur et à la véritable liberté, et non comme une liste d’interdits. La bonne politique est de dire oui à la vie, de favoriser l’accueil de la vie, et une telle politique, qui peut être extrêmement efficace (et qui doit s’accompagner d’une véritable pédagogie), peut permettre de montrer que l’avortement n’est pas une solution, et qu’il n’est définitivement pas légitime que les enfants non désirés soient « mis à mort » (selon l’expression de Jean-Marie Le Pen). D’où la légitimité, en revanche, d’un référendum en fin de mandature.

    Il est illégitime de faire un référendum sur un tel sujet, qui ne peut pas dépendre du suffrage, rétorque-t-on, car il s’agit des valeurs supérieures à la démocratie et qui doivent s’imposer à elle. Certes. Mais la souveraineté du pays aussi est une valeur non négociable. Or nous sommes tous allés voter contre la Constitution européenne.

    Sinon, que faut-il faire ?

    Il faut abroger la loi Veil, il n’y a pas à sortir de là, répondent-ils.

    Et comment ? Je ne vois nulle part la réponse. Comment abrogez-vous la loi Veil, gros malins ? Comment le président de la République peut-il abroger une loi ?

    Il ne le peut pas. Il ne peut que demander à son gouvernement de présenter un projet de loi. Ou… organiser un référendum.

    Admettons que le projet de loi soit élaboré. Qui va le voter ? Même si les législatives suivant la présidentielle donnent au Front national un groupe relativement important, il n’y aura pas de majorité pour voter une telle loi. C’est une évidence dont il est important de tenir compte.

    Nous sommes ici dans la politique. Pas dans le fantasme vertueux. Le Pen ne se présente pas pour témoigner de ceci ou de cela, éventuellement de l’opposition à l’avortement, mais pour devenir président de la République et tenter d’agir contre la disparition de la France. Or il n’y a pas d’autre candidat vers qui se tourner. C’est la réalité toute nue.

    S’en prendre à Le Pen, sur ce sujet, dans les circonstances actuelles, c’est irresponsable. Ou alors, que les gros malins m’expliquent comment ne pas voter Le Pen c’est lutter contre l’avortement.

    L’autre sujet est le programme du Front national. C’est très différent. Car ici il ne s’agit plus de combat électoral immédiat, mais du document exprimant la doctrine du mouvement, quelles que soient les vicissitudes électorales, quels que soient aussi les éventuels compromis dans des alliances de gouvernement. Et là, il serait désastreux que le Front national abandonne son opposition résolue à l’avortement. La formulation peut être modifiée, dans le sens, là aussi, d’un accent mis d’abord sur l’accueil de la vie, et tout ce que l’on peut faire pour favoriser la vie. Mais les lois qui ont fait du massacre des enfants un droit de la femme doivent rester ensuite clairement condamnées. Si le Front national devait devenir sur ce sujet un parti comme les autres, il ne serait plus le Front national : il renierait l’une de ses plus importantes valeurs, et aussi son histoire.

    Et quand on pense que l’avortement est interdit dans le Venezuela de Chavez et dans le Nicaragua d’Ortega…

  • Patriotisme économique

    Selon une enquête publiée par L’Expansion, les grandes entreprises françaises prévoient, pour 2007, de faire travailler… leurs filiales étrangères.

    53% des 41 dirigeants des plus grosses entreprises « françaises » attendent une hausse du nombre de leurs salariés à l’étranger, contre seulement 15% en France.

    84% voient leurs investissements en hausse à l’étranger, 38% en France.

    84% également voient leur activité en hausse à l’étranger, mais quand même 62% aussi en France.

    Et 69% tablent sur une progression de leur rentabilité à l’étranger, contre 47% en France.

    Vive la mondialisation, et bravo la politique économique du gouvernement français.

  • Tout et n’importe quoi

    Nicolas Sarkozy a tenu hier soir un discours devant 200 députés UMP et plusieurs ministres, réunis par Bernard Accoyer « à l’occasion des fêtes de fin d’année ».

    Et à cette occasion, il a enfilé quelques phrases immortelles. La plus belle est celle-ci : « Il est nécessaire de porter à la fois le changement et la continuité ».

    Telle est l’exégèse de la « rupture tranquille ». On rompt sans rompre tout en rompant, la rupture est le changement mais dans la continuité. C’est tout et son contraire. Tranquillement.

    Dans le même genre, il y avait aussi : « Il faut incarner l’avenir sans renier le présent. » On peut aussi incarner le présent sans renier l’avenir. On remarque surtout que le passé n’existe pas. L’héritage, la tradition, ce sont des mots qui n’ont pas cours dans le langage sarkozyen.

    Etrange présent, cependant, que ceci : « Nous pouvons ramener à nous les travailleurs, ceux de Jaurès et de Blum. » Le passé existe donc, mais seulement quand il s’agit des figures mythiques de la gauche. Cela dit, il y a longtemps que les travailleurs de Jaurès ne votent plus. Et malheureusement presque tous les travailleurs de Blum nous ont également quittés.

    En conclusion, cette autre phrase s’impose : « Il est indispensable de redonner du crédit à la parole politique. »

    En effet.

  • L’Irak selon l’ICG

    « L’Irak est au bord de la désintégration. Le pays et ses institutions risquent de sombrer dans le chaos… La commission Baker-Hamilton et le renouvellement qu’elle représente de la politique américaine en Irak sont un premier pas important mais radicalement insuffisant si on veut éviter l’effondrement de l’Irak et une guerre régionale… Tous les acteurs politiques irakiens impliqués dans la violence doivent être amenés à la table des négociations et mis sous pression pour accepter des compromis. Le gouvernement irakien et les forces de sécurité ne peuvent être considérés comme des alliés qu’on soutient : ils font tout simplement partie des nombreux acteurs du conflit. » Telles sont les conclusions d’un rapport de l’organisation International Crisis Group.

  • O clavis David

    O clavis David, et sceptrum domus Israel, qui aperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo aperit ; veni, et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis.

    Ô clef de David, et sceptre de la maison d’Israël, toi qui ouvres, et personne ne peut fermer ; toi qui fermes, et personne ne peut ouvrir ; viens faire sortir de prison le captif assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort.

    (Cette antienne commence par des formules d’Isaïe et se termine par la première partie du dernier verset du Benedictus, qui fait aussi référence à Isaïe.)