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  • Ségo contre Sarko ? On aura Le Pen

    Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ont « juste l’avantage pour leur parti de faire croire aux Français qu’ils représentent le changement, alors même qu’ils sont les purs produits du système Mitterrand-Chirac », dit Nicolas Dupont-Aignan dans France Soir. Résultat : « Si nous condamnons les Français au faux choix Ségo-Sarko, c’est Jean-Marie Le Pen qui remportera la mise. »

  • A quoi ça rime ?

    Nicolas Sarkozy a annoncé l’autre jour qu’il était candidat à la présidentielle. Cela a fait la une de tous les journaux et a été la cible de tous les commentaires. Qu’y avait-il de nouveau ? Absolument rien. Tout le monde savait depuis longtemps que Sarkozy était candidat.

    Samedi, François Bayrou a annoncé qu’il était candidat à la présidentielle. C’était l’événement politique du jour. Qu’y avait-il de nouveau ? Absolument rien. Tout le monde savait depuis longtemps que Bayrou est candidat. Et Bayrou en est tellement conscient qu’il n’a prononcé qu’une brève allocution.

    On constate maintenant le même processus insensé, non seulement dans les déclarations de candidature, mais dans les déclarations de soutien. Ainsi, aujourd’hui, Thierry Breton, dans une interview à La Tribune , dit que son soutien à Sarkozy est « assez évident ». Il pourrait s’en tenir là. Son soutien étant déjà « assez évident », une fois qu’il l’a souligné il n’y a plus rien à ajouter. Eh bien si. Thierry Breton ajoute qu’il « rendra public » ce soutien « avant le 14 janvier ».

    Ce n’est donc pas son soutien public qu’il apporte à Sarkozy dans une interview à un grand quotidien. Mais alors qu’est-ce que c’est ?

    La vraie question est : à quoi jouent-ils ?

  • Rorate cæli

    Rorate cæli desuper, et nubes pluant justum.

    Cieux, répandez d’en haut la rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le juste.

    Tel est le refrain du chant de l’Avent pour (notamment) les saluts du Saint Sacrement. C’est un assemblage de citations d’Isaïe composant une sublime prière, pleine de confiance et d’espérance, qu’il est bon de dire chaque jour de ce temps liturgique. En latin, bien sûr. On voit déjà comment toute tentative de traduction du refrain en détruit la saveur, et en altère même le véritable sens, en raison de l’absence de verbes français correspondant aux transitifs latins qui donnent à leur « action » un sens absolu, d’émanation de l’Etre divin. (C’est tout le problème de la traduction des psaumes, à laquelle je m’amuse certains jours sur ce blog, constatant chaque fois que c’est mission impossible.)

  • L’Avent

    « En ce jour-là les montagnes ruisselleront de douceur, et des collines couleront le lait et le miel, alléluia. Réjouis-toi, fille de Sion, éclate d’allégresse, fille de Jérusalem, alléluia. Voici que le Seigneur va venir, et tous ses saints avec lui, et il y aura en ce jour-là une grande lumière, alléluia. Vous tous qui avez soif, venez vers les eaux : cherchez le Seigneur, pendant qu’on peut le trouver, alléluia. Voici qu’il va venir, le grand Prophète, et c’est lui qui rénovera Jérusalem, alléluia. »

    Telles sont, mises bout à bout, les antiennes du premier dimanche de l’Avent, qui seront inlassablement répétées pendant toute la première semaine de l’Avent. Pour que nous soyons dans la joie du Seigneur qui vient, à condition que nous allions vers lui, comme le soulignent les deux premiers mots de la première messe de l’Année liturgique, éclairés par la mélodie grégorienne : Ad te, vers toi, deux petits mots qui sont le programme de toute l’année, de toute la vie de celui qui veut se convertir.

  • Un mensonge de Sarkozy

    Au congrès de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (l’UMIH, qui regroupe les cafetiers, restaurateurs et hôteliers), Nicolas Sarkozy a promis que s’il était élu il baisserait la TVA sur la restauration. « Ce n’est pas moi qui ai promis et pourtant c’est moi qui vais tenir », a-t-il claironné, faisant référence à la promesse de Chirac.

    Lorsque Jacques Chirac a fait cette promesse, il savait qu’il ne pourrait pas la tenir. Car il savait, lui, à la différence de la plupart des Français, que pour obtenir le droit de baisser cette TVA il faut l’unanimité des pays membres de l’Union européenne, et que plusieurs d’entre eux sont opposés à cette mesure, à commencer par l’Allemagne.

    Sarkozy le sait aussi, et il le sait forcément, ayant participé aux gouvernements qui se sont heurtés à cette réalité. Donc il ment. Car la situation n’a pas changé. Et il le dit lui-même, quand il ose utiliser comme argument que si l’Allemagne a le droit de ne pas vouloir augmenter sa TVA, la France doit avoir le droit de la baisser. Tant que l’Allemagne voudra augmenter sa TVA, la France ne pourra pas la baisser. Pour cela, il faudrait abandonner la règle de l’unanimité. A savoir changer les traités européens. Or on a cru comprendre que le processus était un peu en panne…

  • Une conférence de Pierre Nora

    Vox Galliae signale la conférence de Pierre Nora, à l’Académie Française, le 30 novembre, qui « pilonne la loi Gayssot », et reproduit les trois paragraphes sur ce sujet. C’est toute la conférence de Pierre Nora qu’il faut lire. Elle est tout à fait remarquable, et pointe l’aspect crucial de la dérive de la pensée unique, de la « morale » dominante. Il y manque seulement les repères de la foi chrétienne, qui éclaireraient, ou plutôt illumineraient le discours, et lui donneraient le fondement qu’il semble attendre.

    Notre morale dominante, souligne-t-il, est  gouvernée par une radicalisation idéologique du « mal » (l’axe du mal, la colonisation, l’esclavage, le nazisme, etc.), qui  va de pair avec l’obscurcissement général du bien. Nous sommes entre « un mal mythique et un bien introuvable », dit-il en citant Marcel Gauchet. Et la réflexion débouche sur le terrain politique, au sens le plus noble du mot : « C’est ce qui amène mon ami Marcel Gauchet, en réfléchissant au fonctionnement déréglé de ces valeurs, à soutenir que « la fracture sociale se double d’une fracture morale », que c’est peut-être dans les profondeurs de la société que se réfugie encore une culture du bien, et que l’incapacité des politiques à se faire entendre des milieux populaires se joue pour commencer sur le terrain moral. »

  • Plus de mille

    J’ai ouvert ce blog le 12 septembre. Pour la première fois, hier, j’ai eu plus de 1.000 visiteurs. Soit plus du double du flux moyen des jours précédents. Je ne le signale pas pour une gloriole qui serait encore plus dérisoire que vaine, mais parce que ce « pic » est dû manifestement à mon texte sur le pape en Turquie. Je suis content d’avoir pu contribuer un tout petit peu au service de la vérité, du pape et de l’Eglise. Merci (pas pour moi, mais pour l’Eglise qui est le Christ) à tous ceux qui ont répercuté mon analyse.

  • Saint Pierre Chrysologue

    medium_st_pierre_chrysologue.jpgNé à Imola, Pierre, dit Chrysologue (à la parole d’or), était simple diacre lorsque le pape le nomma archevêque de Ravenne, ville de résidence de l’empereur d’Occident, qui était très orientale (come l’attestent le surnom de Pierre… et les mosaïques) et dont la souveraine était alors Galla Placidia, mère de l’empereur en titre, princesse de Constantinople, fille de l’empereur d’Orient qui était… espagnol. La lettre de saint Pierre Chrysologue à Eutychès fut jointe aux actes du concile de Chalcédoine. Il est mort le 2 décembre 450. Benoît XIII le fit docteur de l’Eglise. Dom Guéranger remarque que dans un de ses sermons il tient pour acquis le dogme de l’Immaculée Conception, lorsqu’il dit : « L'ardent messager s'élance d'un vol rapide vers la Vierge ; il vient suspendre les droits de l'union humaine ; sans enlever la Vierge à Joseph, il la restitue au Christ à qui elle fut fiancée dès l'instant même où elle était créée. » La phrase la plus célèbre de saint Pierre Chrysologue est : « Qui rit avec le diable ne se réjouira pas avec le Christ. » On connaît aussi cette belle formule sur le sacrement eucharistique : « Le Christ est le pain semé dans le sein de la Vierge Marie , levé dans la chair, formé dans sa Passion, cuit dans le four du tombeau, conservé dans les églises et distribué chaque jour aux fidèles comme une nourriture céleste placée sur les autels. »

  • Génocide paysan : toujours plus loin

    La Coordination rurale a dénoncé des propos de Mariann Fischer Boel, commissaire européen à l’Agriculture, qui ont été peu commentés. C’était à propos de la réforme de l’OMC concernant le sucre. Selon Mme Fischer Boel, cette réforme n’est pas assez avancée en termes de disparition de nos producteurs. Et cela s’élargissait à tous les autres producteurs :

    « S’obstinant à défendre et mener sa politique de terre brûlée, Mme Fischer Boel appelle ainsi tous les agriculteurs “non compétitifs“ d’Europe à cesser leur activité, des producteurs de canards gras aux viticulteurs en passant par les betteraviers ou les producteurs de lait. A l’heure où les préoccupations des citoyens sont tournées vers le développement rural, l’occupation du territoire et l’environnement, cette attitude irresponsable va à l’encontre de tout bon sens. A quoi sert de consacrer des budgets sans cesse croissants au deuxième pilier, si la grand priorité de la politique agricole est de vider les campagnes du plus grand nombre possible d’agriculteurs “non compétitifs“ ? »

    Et la Coordination rurale de s’interroger sur le coût de gestion et d’administration de cette destruction de l’agriculture. Elle avait déjà interrogé la Commission à ce sujet, et s’était vu répondre que « les coûts de fonctionnement de la DG Agriculture et Développement rural, ainsi que ceux du cabinet de Madame la Commissaire , n’ont pas fait l’objet d’une évaluation ». Sic. Commentaire de la Coordination rurale : « Que la Commission commence par balayer devant sa porte avant de prétendre faire disparaître la catégorie d’Européens les plus indispensables : ceux qui nous nourrissent ! »

  • Effet de mode…

    Le projet de grande mosquée a été signé à Gennevilliers. Les travaux débuteront le 20 janvier : plus de 4000 m2 en plein cœur de la ville, qui compte 42.000 habitants, dont… 15 à 17.000 musulmans, selon l’association Ennour qui pilote le projet.

    Les démarches ont commencé en 1995. A l’époque, explique le représentant d’Ennour, « nous nous sommes retrouvés face à un refus de la municipalité, notamment sur le point du financement, car ce n’était pas de sa compétence ». Autrement dit, la loi de 1905 ne le permettait pas. Mais la « réflexion » a continué, et peu à peu la municipalité « a aussi senti ce besoin », notamment à cause de… « ce désordre au sein de la ville, voyant tous ces locaux transformés en salles de prière »… Et puis « les mentalités ont évolué, avec ce que j’appelle personnellement l’effet de mode des mosquées »… Finalement, « cette volonté d’intégrer une mosquée dans le paysage de la ville est venue aussi avec l’actualité nationale, les questions de laïcité, de l’islam en France »…

    Voilà une belle illustration, quasiment naïve, du processus en cours. La « laïcité » faisait obstacle à la construction de mosquées. La même laïcité, claironnée et faisant l’objet d’une nouvelle loi (contre le voile islamique à l’école), mais flanquée du CFCM et des innombrables déclarations sur l’islam qui doit sortir des caves, devient une incitation à la construction de mosquées. C’est l’effet de mode des mosquées. L’effet Sarkozy. Et comme dit le socialiste Glavany, « aujourd’hui être un bon laïque, c’est encourager la construction de mosquées en France ».

    Finalement, la négociation a tourné autour de la… taille des minarets. Et il a été décidé qu’ils ne devraient pas dépasser… la tour de la mairie (15 mètres). Ce qui témoigne en effet d’un vrai respect pour la République laïque…