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  • Sida Info Service : le numéro a disparu

    Le Figaro de ce jour constate que le numéro de téléphone de Sida Info Service ne figure pas sur les milliers d’affichettes distribuées aujourd’hui, à l’occasion de la « journée mondiale de lutte contre le sida ». Il s’agit pourtant de l’organisme, financé à 90% par les pouvoirs publics, qui est officiellement chargé de répondre aux questions sur le sujet. Le Figaro note que Sida Info Service est dans une situation financière désastreuse,  en raison d’une gestion qui est aujourd’hui passée à la loupe par la Cour des comptes, l’inspection générale des services, et un cabinet privé appelé par le comité d’entreprise… Sida Info Service est surtout en sureffectifs : le nombre d’appels reçus a baissé de plus de 50% en dix ans, si bien qu’aujourd’hui les écoutants n’écoutent plus que 17 minutes par heure.

    La Halde est confrontée au même problème. Mais pour la Halde , on finance une campagne de pub. Pour Sida Info Service, on lui sucre son numéro de téléphone. Allez comprendre…

  • Ethic contre la Halde

    La Halde , en manque de discriminés, a lancé une gigantesque campagne de publicité pour trouver des clients. A ma connaissance, il n’y a eu qu’une réaction des méchants discriminants visés par la police de l’anti-discrimination, celle des patrons du mouvement Ethic (fondé en 1975 par Yvon Gattaz). On saluera le courage de cette association, qui ose s’en prendre à une vache sacrée, et qui peut légitimement s’appuyer sur le fondement même de son existence : développer des pratiques conformes à l’éthique dans les entreprises.

    « Il est insupportable pour les entrepreneurs qui se battent tous les jours pour créer ou maintenir des emplois, de se voir montrer du doigt, discriminés à une heure de grande écoute, et désignés aux Français comme racistes et sectaires », déclare Sophie de Menthon, la présidente d’Ethic. La campagne dans la presse, ajoute-t-elle, « explique, entre autres, et plus explicitement que le spot radio, que les portes des entreprises de France sont fermées aux salariés pour cause de discriminations incessantes et variées ». Cette campagne, qui désigne « à l’opprobre publique les entreprises de France »,  « est de nature à dissuader et décourager les nombreuses initiatives patronales qui œuvrent pour l’insertion de tous ».

  • Benoît XVI en Turquie : les deux mensonges

    La presse a trouvé le moyen de nous fournir deux scoops sensationnels à propos de la visite du pape en Turquie. D’une part, Benoît XVI s’est prononcé pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, d’autre part il a prié dans une mosquée comme un musulman. Ce sont des faits doublement exceptionnels, car dans les deux cas Benoît XVI contredit radicalement ce que professait le cardinal Ratzinger. Et c’est tant mieux, ajoute-t-on, car ainsi il fait amende honorable après sa provocation antimusulmane de Ratisbonne, et il abandonne son opposition au grand mélange des religions.

    Ces deux scoops sont deux mensonges. Aussi énormes que le battage médiatique avec lequel ils sont mis en scène.

    Le pape n’a pas dit (à quelque moment que ce soit de son voyage) qu’il était favorable à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. C’est le Premier ministre turc Erdogan qui a dit que le pape lui a dit… Ce n’est pas du tout la même chose.

    Depuis quand la parole du Premier ministre turc est-elle parole d’évangile ? Surtout quand il est tellement évident que, au moment même où les autorités européennes commencent à tousser face à l’intransigeance turque sur Chypre, le gouvernement turc est prêt à utiliser n’importe quoi pour montrer qu’il a des alliés ?

    Cela dit, il ne serait pas impossible que le pape Benoît XVI n’ait pas, sur cette question, le même avis que le cardinal Ratzinger préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi. Par exemple, qu’il soit sensible à l’argument des orthodoxes, et du gouvernement grec, qui sont favorables à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, parce qu’ils pensent que ce serait une façon d’obliger les Turcs à respecter les droits des minorités, donc à garantir la présence chrétienne, et une possibilité de renouveau chrétien, en Turquie.

    Mais si le pape prenait cette position, il le dirait, il l’expliquerait. Il ne se contenterait pas de faire dire par un homme politique, musulman de surcroît, ce qu’est sa position. Tant que lui-même n’a rien dit, la plus élémentaire honnêteté consiste à constater qu’il n’a rien dit.

    La plus élémentaire honnêteté consiste aussi à reproduire ce que le pape a vraiment dit en ce qui concerne l’Europe.

    A l’issue de la liturgie célébrée par le patriarche Batholomée Ier, Benoît XVI a appelé les chrétiens à « renouveler la conscience de l’Europe dans ses racines, ses traditions et ses valeurs chrétiennes, et leur redonner une nouvelle vitalité ».

    Dans leur message commun, Benoît XVI et le patriarche Batholomée Ier ont demandé aux catholiques et aux orthodoxes d’« unir leurs efforts pour préserver les racines, les traditions et les valeurs chrétiennes ».

    Voilà ce qu’a dit le pape sur l’Europe. Il n’y est pas question de la Turquie , sauf en creux : faire entrer en Europe des dizaines de millions de musulmans n’est pas forcément la bonne méthode pour revivifier les racines et les valeurs chrétiennes d’un continent déchristianisé…

    Enfin, on se souviendra de ce que le pape a répondu aux journalistes dans l’avion qui l’amenait en Turquie : c’est un pays « charnière entre l’Europe et l’Asie », par le fait que « le dialogue entre la raison européenne et la tradition musulmane est inscrit dans l’existence de la Turquie moderne ». Un pays charnière n’est pas un pays membre.

    Maintenant, la visite de la mosquée.

    Le pape a poliment accompagné l’imam, s’est arrêté avec lui et a acquiescé quand l’imam a suggéré un moment de méditation. Il ne s’est pas tourné vers La Mecque, il est resté à côté de l’imam, qui, lui, était en effet tourné vers La Mecque. Si cet imam, en visite à Rome, était conduit par le pape derrière l’autel de Saint-Pierre, dirait-on qu’il s’est tourné vers Jérusalem ?

    D’autre part, contrairement à ce qu’on prétend, le pape n’a pas adopté une des postures de la prière musulmane, et n’a fait aucun geste propre aux musulmans. Il avait les bras croisés sous la poitrine, et ce que l’on voyait, ce qui apparaissait de façon spectaculaire, c’était sa croix pectorale en or, qui brillait sous les illuminations de la mosquée. C’est la croix du Christ qui est entrée au centre de la mosquée symbole de l’islam turc.

  • Exaltabo te, Deus meus

    Je t’exalterai, ô mon Dieu, tu es roi, et je bénirai ton Nom à jamais et dans les siècles des siècles.

    Chaque jour je te bénirai, et je louerai ton Nom à jamais, et dans les siècles des siècles.

    Le Seigneur est grand et très digne de louange, et sa grandeur n'a pas de bornes.

    Chaque génération louera tes œuvres et publiera ta puissance.

    On parlera de la magnificence de gloire de ta sainteté, et on racontera tes merveilles.

    On dira quelle est la puissance de tes œuvres terribles, et on racontera ta grandeur.

    On proclamera le souvenir de ta surabondante bonté, et on se réjouira de ta justice.

    Le Seigneur est clément et miséricordieux, patient et tout-à-fait miséricordieux.

    Le Seigneur est bon envers tous, et ses miséricordes sont sur toutes ses œuvres.

    (Psaume 144, première partie)