Selon le rapport de l’IGS sur l’affaire des deux jeunes électrocutés dans un local EDF le 27 octobre 2005, les policiers présents aux alentours auraient fait preuve de « légèreté ». C’est essentiellement ce que les médias retiennent, non sans souligner que les jeunes ont bien été « poursuivis » par les policiers, contrairement à ce qu’ont affirmé les autorités à l’époque.
De fait, selon l’IGS, les jeunes ont été poursuivis une première fois par un unique policier en civil, et une deuxième fois, dans le parc, par plusieurs policiers. Mais « à chaque fois la poursuite fut brève, à la fois dans le temps et dans l’espace ». Les policiers ont vu deux adolescents enjamber une clôture sur le terrain vague jouxtant le site dangereux (dûment et clairement signalé comme tel). Ils ont signalé le fait à leur hiérarchie, les ont cherchés, ont interpellé d’autres jeunes, et sont partis. « Au final, les recherches des policiers ne permettaient pas de localiser les jeunes », souligne le rapport, qui reproche néanmoins aux policiers de ne pas avoir prévenu EDF.
Mais ce que l’on oublie trop souvent de remarquer, c’est que l’IGS a conclu qu’il s’est écoulé une demi-heure entre le moment où les policiers sont partis, et le moment du drame. Une demi-heure ! Cela laissait beaucoup de temps aux jeunes pour quitter le local EDF sans craindre de se faire interpeller. Ou leur laissait beaucoup de temps pour faire des bêtises. Ce qu’ils ont fait. On ne voit pas comment on pourrait reprocher aux policiers ce qui s’est passé une demi-heure après leur départ.