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  • La Cour de cassation anticatholique

    La Cour de cassation a cassé l'arrêt de la cour d'appel de Paris qui condamnait la publicité des créateurs de mode Marithé et François Girbaud détournant de façon blasphématoire la Cène de Léonard de Vinci. Elle décrète qu'en retenant l'existence d'un trouble manifestement illicite, la cour d'appel a violé la loi sur la presse et l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, autrement dit elle a porté atteinte à la liberté d'expression : « La seule parodie de la forme donnée à la représentation de la Cène qui n'avait pas pour objectif d’outrager les fidèles de confession catholique, ni de les atteindre dans leur considération en raison de leur obédience, ne constitue pas l'injure, attaque personnelle et directe dirigée contre un groupe de personnes en raison de l'appartenance religieuse. »

    Cette publicité détournait le célèbre tableau de Léonard de Vinci en remplaçant le Christ et les apôtres par des femmes légèrement vêtues, dans des poses lascives, et un seul homme, torse nu, de dos, était embrassé par "une apôtre". Cet homme est logiquement saint Jean. Selon les "créateurs" de la publicité, il s'agissait de Marie-Madeleine. Dont on ne voit pas ce qu'"elle" vient faire là ; en fait c'était un clin d'œil au Da Vinci Code, où Dan Brown prétend que dans le tableau de Léonard saint Jean est en fait Marie-Madeleine…

    Bref, le blasphème est multiforme et appuyé. L'attaque contre les chrétiens est flagrante et insupportable, car il s'agit de l'événement fondateur du christianisme, et spécifiquement du catholicisme.

    A tel point que l'association Croyances et libertés, émanation de l'épiscopat français, qui ne se manifeste guère et qu'on ne peut pas soupçonner d'être particulièrement susceptible, avait tout de même porté plainte.

    En première instance, Le tribunal avait jugé que l'affichage de cette publicité constituait « un acte d'intrusion agressive et gratuite dans le tréfonds des consciences intimes », et que « l'injure ainsi faite aux catholiques apparaît disproportionnée au but mercantile recherché ». Il avait relevé que « la présence, dans une position non dénuée d'ambiguïté, d'un homme dos nu », parmi des femmes parodiant les attitudes de la Cène , « introduit un motif de dérision inutilement provocateur », et que « la légèreté de la scène fait par ailleurs disparaître tout le caractère tragique pourtant inhérent à l'événement inaugural de la Passion  ». Il avait donc interdit l'affichage de cette publicité « en tous lieux publics et sur tous supports ».

    La cour d'appel de Paris avait ensuite confirmé ce jugement : cette publicité litigieuse « constitue l'utilisation dévoyée, à grande échelle, d'un des principaux symboles de la religion catholique. » En conséquence, l'association Croyance et Libertés était  « bien fondée à soutenir qu'il est fait gravement injure à la foi des catholiques et que cette représentation outrageante d'un thème sacré détourné par une publicité commerciale leur cause un trouble manifestement illicite qu'il importe de faire cesser ». La cour soulignait que cette injure est « au surplus renforcée par l'incongruité de la position du seul personnage masculin, présenté dans une pose équivoque ». Qui plus est, ajoutait-elle, « le choix du mois de mars, inclus dans le carême et comprenant cette année la semaine sainte précédant Pâques, renforçait manifestement l'injure ».

    La Cour de cassation balaie tout cela, au nom de la liberté d'expression, qui permet donc d'injurier les chrétiens dans ce qu'ils vénèrent de plus sacré.

    Telle est donc aujourd'hui la jurisprudence, qu'il sera bien difficile de modifier après un tel arrêt.

    Il est nécessaire de préciser qu'il s'agit d'une jurisprudence spécifiquement anticatholique, et, en ce sens, dans la droite ligne du laïcisme le plus agressif.

    En effet, il est clair que seule la publicité anticatholique est permise par cet arrêt. Une publicité qui serait aussi violemment anti-juive serait lourdement condamnée pour antisémitisme. Elle est du reste, pour cette raison, quasi inimaginable. Encore plus inimaginable serait une publicité du même type, dans sa version anti-musulmane. Car l'annonceur qui s'y risquerait serait la cible d'attentats, et serait rendu responsable du déferlement de violences que cela produirait.

    La Cour de cassation est depuis quelques années en pleine dérive. On en a ici une illustration particulière.

  • Saint Albert le Grand

    Surnommé le Grand de son vivant en raison de sa très exceptionnelle stature intellectuelle, scientifique et religieuse, saint Albert de Lauingen a été appelé le « docteur universel ». Il a été canonisé et nommé docteur de l’Eglise en 1931 par Pie XI qui déclarait alors notamment : « Par son exemple magnifique, il nous avertit qu'entre la science et la foi, entre la vérité et le bien, entre les dogmes et la sainteté, il n'existe aucune espèce d'opposition ; bien plus, qu'il existe entre eux une intime cohésion. La puissante voix d'Albert le Grand nous démontre surabondamment que la science véritable, ainsi que la foi et une vie réglée sur la foi, peuvent se concilier dans l'esprit des hommes, qu'elles y sont même obligées, car la foi surnaturelle est en même temps le complément et le terme le plus parfait de la science. » Toute ressemblance ne serait pas fortuite avec des discours d’un autre théologien bavarois, aujourd’hui appelé Benoît XVI, notamment à Ratisbonne où fut brièvement évêque saint Albert le Grand…

    Lorsque l’on va à l’église Saint-Julien-le-Pauvre, à Paris, aujourd’hui affectée à l'Eglise grecque melkite catholique, on peut se souvenir qu’y pria souvent saint Albert le Grand lorsqu’il était le professeur de saint Thomas d’Aquin (puisque cette église était, au moyen âge, la chapelle de la Sorbonne ).

  • Parole d’évêque

    A l’ouverture de l’assemblée plénière des évêques portugais à Fatima, le président de la conférence épiscopale, Mgr José Ortiga, s’est exprimé sur le référendum qui va être prochainement organisé sur l’avortement.  Il a déclaré que l’on ne peut pas justifier « le droit d’avorter pour une femme en invoquant le droit à disposer de son corps parce que celui qui est conçu n’est pas un appendice de la mère mais une réalité autonome et donc inviolable ». Il a ajouté : « On ne peut pas reconnaître au pouvoir constitué une quelconque compétence pour libéraliser ou dépénaliser ce qui, par nature est un crime. » Tout est dit en quelques mots.

    On lira d'autre part avec grand profit la réflexion de Jeanne Smits, sur son blog, à propos du référendum au Dakota du Sud, sur le thème de l'avortement et de la prudence politique.

  • Sarkoflika

    Nicolas Sarkozy a annoncé à Alger un assouplissement des procédures de délivrance des visas de séjour en France des Algériens, ayant obtenu de l'Union européenne la suppression de la consultation préalable à la délivrance d'un visa. Cette « mesure clientéliste », constate Louis Aliot, est « un appel à une immigration supplémentaire dans une France déjà lourdement pénalisée par trente ans de politique irresponsable en la matière et un danger potentiel pour sa sécurité ».

    En faisant droit à cette revendication du gouvernement Bouteflika, Nicolas Sarkozy « flatte une nouvelle fois les sentiments ethniques ou communautaristes en espérant cyniquement en retour, l’appui de millions d’électeurs d’origine algérienne », ajoute le secrétaire général du Front national, qui stigmatise la poignée de mains « Sarkoflika-Bouteflizy ».

    De plus, le Front national « regrette que le ministre de l’intérieur ait déposé une gerbe au monument aux martyrs de la guerre d'indépendance, véritable insulte aux anciens combattants et aux civils, métropolitains, pieds-noirs ou harkis martyrisés par le FLN ».

  • Jean-Louis Masson et les parrainages

    Le sénateur non inscrit (ex-UMP) de Moselle Jean-Louis Masson a écrit au Premier ministre pour lui demander de supprimer la publicité des parrainages à l’élection présidentielle. Cette simple mesure, que demande aussi Jean-Marie Le Pen, mettrait en effet un terme aux manipulations et aux pressions. Car le PS et l’UMP font croire que le parrainage est un soutien politique. Il devient, très abusivement mais réellement, une sorte de primaire : ce vote doit alors être secret comme tous les autres. Jean-Louis Masson avait déposé, en octobre 2005, une proposition de loi destinée à renforcer le tri des candidats tout en permettant à ceux qui sont incontestablement représentatifs de se présenter sans autre barrage qu’un score minimal de leur parti aux législatives. Il reprend notamment dans sa lettre l’argumentation de sa proposition, qui est naturellement restée lettre morte, comme l’était restée sa proposition de loi de 2002, par laquelle il demandait la suppression de la publicité des parrainages et la possibilité de se présenter pour un candidat ayant déjà obtenu 5% des suffrages à l’élection précédente.

     

    Monsieur le Premier Ministre,

    Des milliers de maires et autres parrains potentiels déplorent le détournement de la procédure des parrainages pour les élections présidentielles. En effet, le but des parrainages est d’éviter les candidatures marginales. Cependant, depuis que la liste des parrains est publique, les grands partis politiques et le microcosme parisien font croire à l’opinion que le parrainage est un soutien politique.

    De ce fait, lors des dernières présidentielles, de multiples pressions ou menaces ont été exercées : chasseurs à l’encontre des parrains d’un candidat écologiste, chantage aux subventions départementales selon l’orientation politique des parrainages, exactions diverses contre les parrains d’un candidat d’extrême droite… C’est inacceptable. Il ne sert à rien que le vote soit secret pour empêcher les pressions sur les électeurs si, dans le même temps, la publicité des parrainages permet des pressions pour écarter certaines candidatures.

    Les présidentielles de 2002 illustrent les dérives du système : M. Gluckstein a rassemblé facilement ses parrainages alors qu’il n’a obtenu que 0,47% des suffrages. Par contre, M. Le Pen, pourtant qualifié pour le second tour (16,86% des suffrages, soit 36 fois plus que M. Gluckstein), a failli être empêché de se présenter. Ainsi, le système n’élimine pas les candidatures marginales mais peut empêcher la candidature de courants d’idées ayant une forte légitimité démocratique.

    Pour remédier à ces graves dérives, la solution la plus simple est de supprimer la publicité des parrainages. D’autres alternatives sont également envisageables. Ainsi, j’ai proposé (proposition de loi n° 19 du 12 octobre 2005) de doubler le nombre des parrainages requis (cela supprimerait les candidatures folkloriques) tout en permettant à chaque parti politique ayant au moins 5% des suffrages lors des précédentes élections législatives de présenter un candidat (cela permettrait la candidature de chaque parti représentatif).

    Le maintien du statu quo me paraît inacceptable et à l’instar de milliers de maires que le côtoie au quotidien, je ne me ferai pas le complice d’une mascarade de démocratie. C’est pourquoi si rien ne change, je ne signerai aucun parrainage.

    Les partis dominants (PS et UMP) ont tort de sacrifier la morale politique à leurs intérêts à court terme. Ils oublient que souvent, la manipulation des modes de scrutin se retourne contre ses auteurs (pour l’UMP, il n’y a qu’à se rappeler les élections régionales de 2004).

    Aujourd’hui, une coupure inquiétante se fait jour entre le système politique et la masse de Français car plus d’un électeur sur deux n’est pas représenté à l’Assemblée nationale. Si demain un courant d’opinion représentatif était arbitrairement empêché d’avoir un candidat lors des élections présidentielles, ses électeurs sauraient s’en souvenir. Ils le feraient payer très cher aux responsables et en premier lieu, au parti actuellement majoritaire qui contrôle à ce titre l’ordre du jour du Parlement.

    Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes meilleures salutations.

  • La droite sectaire en action

    Le candidat de gauche a remporté dimanche la cantonale partielle de Mormant, en Seine-et-Marne, par la faute de la droite sectaire.

    La candidate du Front national, Martine Clément-Launay, qui était arrivée en troisième position au premier tour avec 18 % des voix, avait envisagé d’appeler à voter au second tour pour la candidate divers droite soutenue par l’UMP et l’UDF, à condition que ces partis s’engagent localement à faciliter l’obtention de parrainages pour Jean-Marie Le Pen. Il lui a été opposé une fin de non-recevoir méprisante. En conséquence, Martine Clément-Launay a donc appelé ses électeurs à « sanctionner cette attitude suicidaire ».

    De fait la droite, largement majoritaire avec le Front national, a perdu. En outre, il ne s’agit pas seulement d’une cantonale. Si la candidate divers droite avait été élue, la gauche perdait la majorité au conseil régional : la Seine-et -Marne basculait à droite.

    En refusant de contribuer si peu que ce soit au débat démocratique par quelques parrainages à Jean-Marie Le Pen, l’UMP et l’UDF se sont volontairement privés de prendre le contrôle d’un conseil général…

  • Saint Josaphat

    Jean Kuncewicz, Josaphat de son nom de religion, était un Polonais de l’Eglise orientale de Ruthénie. Il devint moine basilien et fervent défenseur de l’union avec Rome, sans jamais se laisser intimider par les menaces des schismatiques. Appelé « le ravisseur d’âmes », il inaugura aussi un mouvement de réforme monastique. Higoumène, puis archimandrite, il fut nommé évêque de Polock (Moscovie) où il finit par gagner la noblesse, le clergé et les moines à l’union avec Rome. Mais il est assassiné le 12 novembre 1623 par de fanatiques « orthodoxes ». Ce grand martyr de l’unité a été canonisé par Léon XIII en 1882. C’est l’un des très rares saints orientaux du deuxième millénaire qui soient inscrits au calendrier romain.

    « Suscitez dans votre Eglise, Seigneur, cet esprit qui porta votre évêque et martyr saint Josaphat à donner sa vie pour ses brebis ; qu’avec le secours de sa prière, poussés et fortifiés par le même Esprit, nous ayons nous aussi le courage d’engager notre vie pour nos frères. »

  • Ce que dit Dieudonné

    Au-delà de l’anecdote médiatique, voici les principaux extraits de ce que dit Dieudonné sur sa visite samedi aux BBR, dans une vidéo diffusée sur le site La Banlieue s’exprime (www.labanlieuesexprime.org). Il est intéressant de l’entendre dans son intégralité. On aura aussi des surprises en entendant ce qu’il dit des sans-papiers ou de la colonisation… Vers la fin de cet entretien, il évoque « la grande réconciliation nationale qui est en train de se mettre en place »…

     

    Je n’ai pas les moyens d’obtenir les 500 signatures. Je vais me déplacer pour aller voir tous les mouvements politiques, les grands rassemblements. Nous ne sommes pas des moutons, on n’a pas à nous dire ce qui est bien et ce qui est mal, la dernière fois j’ai voté Jacques Chirac, je pense que, avec le recul, nous avons un peu voté dans la hâte, nous nous sommes un peu laissé emporter, on n’a pas eu le droit à un débat au second tour, cette année je voudrais au moins que l’on puisse poser des questions aux différents candidats. Il y a de grandes chances que Jean-Marie Le Pen soit présent au second tour de ces élections présidentielles, je suis pour un grand rassemblement, et pour que nous arrêtions aujourd’hui avec toutes ces tensions communautaires, et que nous fassions la paix. On est obligé de faire la paix avec les gens qui a priori sont à l’opposé de ce qu’on représente.

    Ce n’était pas un appel à voter Jean-Marie Le Pen, mais une première étape, je veux prendre contact avec ces différents mouvements politiques, pour voir exactement ce que chacun nous propose.

    Moi évidemment j’ai lutté contre le Front national quasiment toute ma vie, ça a commencé à Dreux… C’est vrai que j’ai été longtemps manipulé par les mouvements antiracistes comme SOS Racisme, les mouvements à la Julien Dray , qui selon moi n’ont fait qu’entretenir le racisme dans ce pays. J’ai grandi dans cet univers-là, et j’y ai cru, je viens de la gauche, de l’extrême gauche, et naturellement nous avions toujours cet argument, l’épouvantail du racisme a toujours très bien fonctionné sur la population dont j’étais issu, que je représente, aujourd’hui je pense que si on veut faire évoluer les choses, il faut se débarrasser de ces vieux réflexes et que l’on puisse enfin trouver par nous-mêmes en écoutant les projets politiques, des perspectives politiques.

    La notion de nationalisme pour moi ça a toujours été extrêmement lointain. Hier j’ai entendu, j’ai discuté avec pas mal de gens… Autour de la francophonie en tout cas, je ressens… ça peut rassembler un peu plus largement les gens qui communiquent en français…

    En tout cas c’était un premier contact.

    C’était une initiative personnelle, et nous irons à l’UMP, au PS, chez Chevènement, voir tous ceux qui ont une chance d’être présent au second tour. On va aller voir ce que chacun propose sur les différents sujets qui nous intéressent, notamment sur ce problème d’identité française.

    J’ai été très bien reçu. On nous avait dit que les gens allaient nous taper dessus, casser du noir, eh bien non. J’ai trouvé ça très chaleureux, j’ai été surpris car on ne nous avait pas dit ça on nous avait dit qu’ils voulaient tous tuer les noirs et les arabes. Je n’ai pas vu de sang, j’ai vu des gens tout à fait courtois…

    Avec Jean-Marie Le Pen, une franche poignée de mains… Là aussi, pour avoir vécu une diabolisation un peu extrême, peut-être moins que lui, ça fait quand même trente ans qu’il se fait taper dessus… je pense que c’est certainement pour cela qu’il sera présent au second tour de ces élections présidentielles : sa résistance, et sa longévité, sont spectaculaires. Je pense qu’il aura un rôle important à jouer parce qu’aujourd’hui c’est clair qu’il n’a pas les moyens des autres forces politiques, et quand on voit comment ça se passe, les sondages, je me pose quelques questions, j’écoute, il a une écoute, et je pense qu’il peut faire la surprise.

    On verra si nous sommes reçus de la même façon au parti socialiste, à l’UMP, chez M. Bayrou ou chez M. Chevènement…

    Le lien qui peut exister avec Le Pen effectivement, outre le fait que nos deux mères soient bretonnes, il y a un côté têtu chez les Bretons, j’aime bien aussi cette résistance et cette opiniâtreté.  Je reconnais ce point commun. Après, sur les idées politiques, il faut analyser. Il y a le discours de Valmy qui est intéressant, j’ai découvert un discours qui est très différent de ce que l’on a pu entendre et qui m’apparaît comme extrêmement important, parce qu’il rassemble, c’est une main tendue que je n’ai pas vue depuis longtemps.

    Je pense que beaucoup de gens vont chercher un séisme politique. J’entends, j’écoute, et je crois qu’il y a pas mal de gens qui voteront cette fois-ci Le Pen, non pas Front national, mais Le Pen, simplement pour que le système implose. Le Pen n’a aucun député pour l’instant, donc il ne peut pas gouverner le pays, donc c’est mettre les élections législatives, ensuite, sous tension, et ouvrir des débats. Le Pen a de grandes chances d’être l’homme de la révolution politique, mais attendons. Il y en aura peut-être d’autres, Chevènement, Bayrou…

    Ce n’est pas à nous de nous prononcer, mais d’observer la situation, de nous interroger comme tous les citoyens

    Mon rôle c’est de poser des questions et de vous apporter les réponses que j’ai peu entendre en direct, pour que vous fassiez vous-même votre propre opinion.

    Il faut arrêter de penser que la population que je peux représenter est une population de moutons et de débiles mentaux. C’est ce qu’on m’a dit au parti socialiste : vous, Dieudonné, vous êtes intelligent, mais vous prenez les gens pour des imbéciles. Eh bien comprenez que ces gens là ne votent pas pour vous la prochaine fois.

    Jean-Marie Le Pen est certainement celui qui est le plus armé, le plus structuré pour créer une surprise, et pour déstabiliser le système. Le Front national est la seule formation qui n’a jamais exercé le pouvoir et qui vit une diabolisation extrême.

    C’est sûr que si M. Le Pen était élu, ça mettrait la France dans une situation politique nouvelle, et il n’aurait pas pour autant la possibilité de gouverner. Ça demande de travailler à un programme d’ouverture. Les législatives, ce sera très intéressant, il y aura un grand débat qui va s’ouvrir,

    2007 c’est le déclencheur. Si Le Pen est au second tour je ne suivrai pas le mot d’ordre de SOS Racisme et de tous ces imposteurs, ça c’est certain, je voudrai seulement poser des questions précises aux deux candidats.

    Je pense effectivement qu’il va y avoir un séisme politique.

    Il y aura une grande pression entre les deux tours, et à ce moment-là il faudra que la démocratie s’exprime et que le débat enfin s’ouvre.

    Cette visite au Front national, elle était là pour ça : fini les rumeurs, les a priori, nous nous ferons notre avis par nous-mêmes.

    Ce qui était formidable, c’est de voir à quel point on nous a menti. Les jeunes des banlieues, vous pouvez aller aux BBR, vous ne vous ferez pas taper dessus.

    Je découvre le nationalisme… moi je suis pour l’ouverture des frontières… autour de la langue française et de la francophonie j’arrive à comprendre l’unité culturelle… Je constate que la nation est une étape vers l’universel.

    J’écoute avec beaucoup d’attention, je n’ai jamais été tenté pas le nationalisme, mais qu’est-ce que le nationalisme d’aujourd’hui ? Après le discours de Valmy je me dis ah bon d’accord, en fait simplement aujourd’hui mettre en œuvre le projet républicain.

    Le Pen a de grandes chances d’être au second tour, donc c’est maintenant qu’il faut lui poser des questions.

    Il faut arrêter avec le « racisme ». Le racisme est partout, il est dans toutes les communautés, pour le combattre, c’est combattre en soi le sentiment communautaire, soyons ensemble dans un projet qui nous rassemble.

    On est resté deux heures. On a vu aussi ce qu’ils font en Irak. J’ai été surpris de l’action de sa femme en Irak, au Cameroun aussi. Il faut arrêter avec la diabolisation. Montrer Le Pen comme l’incarnation du mal, ça a servi un discours politique à un moment donné, ce grand chantage au nazisme… C’est tellement ridicule… Quand on est là-bas on voit des gens de partout…

    Je n’ai pas ma carte du Front national, je n’appelle pas à voter Jean-Marie Le Pen, je ne dis pas qu’il ne faut pas voter Jean-Marie Le Pen, j’écoute…

  • Le Pen au Bourget

    Jean-Marie Le Pen a prononcé un très important discours de candidat à la présidentielle, hier au Bourget. C’est à lire intégralement sur http://www.frontnational.com/.

  • Toussaint bénédictine

    Le 13 novembre est la fête de tous les saints bénédictins. En ce jour, saint Benoît utilise les mots d’Isaïe (8, 18) et dit : « Me voici, moi et mes enfants, que le Seigneur m’a donnés comme signe et présages en Israël, de la part du Seigneur des armées, qui habite la montagne de Sion. »