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  • Turquie : nouvelle démission européenne

    Le rapport de la Commission européenne sur les « progrès » de la Turquie vers l’adhésion de ce pays à l’Union européenne est sans surprise : une fois de plus, les Européens se couchent devant les Turcs, qui refusent obstinément de reconnaître, même par le biais de simples relations commerciales, la République de Chypre.

    Certes, comme le rapport  doit tenir compte de la réalité, il souligne les « efforts supplémentaires » que les Turcs doivent accomplir dans un certain nombre de domaines, et en ce qui concerne Chypre, il se contente de rappeler que la Turquie doit appliquer « sans discrimination » le protocole qui étend son union douanière avec l’UE aux dix nouveaux Etats membres, et « doit prendre des actions concrètes pour la normalisation de ses relations bilatérales avec tous les Etats membres aussi vite que possible ».

    Verbalement, le commissaire à l’Elargissement a constaté qu’aucun progrès n’a été fait en ce domaine et que « l’échec » d’Ankara à se conformer à ses obligations aurait « un effet sur le processus général des négociations ». Et il a lancé une vague menace en disant que si la Turquie n’a pas rempli ses obligations d’ici la mi-décembre, la Commission fera alors des recommandations aux 25 qui se réunissent en sommet à ce moment-là.

    Le rapport de la Commission a naturellement été interprété par le gouvernement turc comme une nouvelle démission. Et il a aussitôt déclaré dans un communiqué : « Le problème chypriote est un problème politique et il ne constitue pas une obligation au regard de notre processus de négociations, qui est de nature technique. Il dépendra de la vision politique des dirigeants de l’UE qu’une décision soit prise au sommet européen qui garantisse la durabilité du processus. La responsabilité à ce point incombe plutôt à l’UE qu’à la Turquie. »

    Bref, l’Union européenne doit arrêter de nous embêter avec la question chypriote qui n’a rien à voir avec notre adhésion, et doit déclarer explicitement, lors de son prochain sommet, qu’il en est bien ainsi…

    Le pire est que les 25 seraient capables de le faire, tant ils veulent à tout prix l’adhésion de la Turquie. Le biais est tout trouvé, gracieusement fourni par Ankara : c’est de déclarer que la question chypriote relève de l’ONU et non de l’UE…

  • Procès Gollnisch : l’exégèse du procureur

    Le procureur de la République a requis une peine de 10.000 euros à l’encontre de Bruno Gollnisch, poursuivi pour « contestation de l’existence de crime contre l’humanité par paroles », un délit susceptible d’être puni d’un an de prison. D’où le dépit de Libération : le procureur « n’a requis que 10.000 euros d’amende »…

    Le problème était de savoir ce que Bruno Gollnisch avait bien pu dire lors de sa fameuse conférence de presse. Ce que l’audience n’a pas permis de préciser, vu que les témoignages sont contradictoires et que – fait pour le moins étonnant dans une conférence de presse –, les « propos » ne furent enregistrés par aucun journaliste.

    A la fin de ces deux jours d’audience, malgré les efforts des témoins... du combat anti-FN, on n’en savait donc pas davantage qu’avant, et l’on ne pouvait pas aller au-delà de ce que Bruno Gollnisch lui-même avait toujours affirmé.

    Néanmoins, le procureur s’est livré à une exégèse qui lui permettait de demander la condamnation de Bruno Gollnisch, non sur le sens des propos tenus (ceux qui ont été tenus à l’audience, en fait), mais sur les sous-entendus. Telle est la perversité générale des lois dites antiracistes. Les juges sont conduits à débusquer des sous-entendus, des sentiments non exprimés. Ce qui est contraire au droit, mais inéluctable quand on se met à vouloir condamner non des faits, mais des sentiments (la xénophobie, par exemple, condamnée par la loi, n’est rien d’autre qu’un – mauvais – sentiment).

    Le procureur a donc déclaré : « Quand Bruno Gollnisch affirme qu’il reconnaît l’existence des chambres à gaz, mais qu’il n’est pas un spécialiste et qu’il appartient aux historiens d’en débattre, il exprime un doute. C’est une insinuation, une forme déguisée, dubitative, qui crée le doute. C’est dans ce sens que je crois que M. Gollnisch a passé la ligne jaune : tout en jonglant sur le terrain nauséabond (de l’antisémitisme), il a commis une faute, il a dérapé. » Et d’ajouter : « On retrouve bien là les vieux démons de la droite antisémite française », non sans stigmatiser la « mauvaise foi caractérisée du prévenu ». Et le fait de faire une série de déductions à partir d’a priori hostiles qui n’ont rien à voir avec les propos incriminés, ça s’appelle comment ?

    Le jugement a été mis en délibéré au 18 janvier.

    On retiendra tout de même quelque chose d’amusant, dans cette sinistre affaire de police totalitaire de la pensée. C’est le rififi entre Me Jakubowicz, avocat vedette de la Licra , et SOS Racisme.  Me Jakubowicz s’étant désisté après avoir obtenu que Bruno Gollnisch reconnaisse que la Shoah a été un crime contre l’humanité (ce qu’il n’a jamais nié), SOS Racisme s’est déclarée « extrêmement choquée » par cette attitude, qualifiant le retrait de Me Jakubowicz d’« abandon en rase campagne » et l’accusant de « torpiller » le procès…

  • Dédicace de la basilique du Latran

    9 novembre : « dédicace de l’archibasilique du Très Saint Sauveur », ou basilique Saint-Jean de Latran. (La « cathédrale de Rome » fut d’abord dédiée au Saint-Sauveur, puis reçut comme second titulaire saint Jean Baptiste, au XIIe siècle.)

    « Accordez à nos prières, Seigneur, qu’assemblés dans l’enceinte de ce temple pour célébrer l’anniversaire de sa dédicace, nous puissions vous plaire par la consécration totale de notre corps et de notre âme, et qu’à vous rendre ces hommages dans le présent, nous méritions de parvenir, avec votre aide, aux récompenses éternelles. » (secrète de la messe de la dédicace, quand l'anniversaire est célébré dans l’église concernée.)

  • Le sud-Thaïlandais va devenir islamiste

    Le nouveau « Premier ministre » thaïlandais, le général Surayud Chulanont, s’est rendu dans le sud du pays. Il a annoncé que la seule condition à l’ouverture de négociations avec les rebelles musulmans qui y mènent le jihad depuis trois ans était qu’ils ne revendiquent pas la partition du pays, mais une certaine autonomie. Il a précisé qu’il souhaitait que les musulmans puissent appliquer la charia islamique, « parce que la façon dont ils vivent au jour le jour est totalement différente de la nôtre ».

    Le général Premier ministre a été nommé par le général putschiste Sonthi Boonyaratglin, commandant en chef de l’armée de terre, qui a organisé le coup d’Etat à la mi-septembre. Je faisais alors remarquer que ce général était musulman, et qu'il avait été promu à la tête de l’armée par le Premier ministre Thaksin (qu’il a renversé), pour montrer qu’il n’y a pas de discrimination envers les musulmans. Je soulignais alors que ce n’était pas anecdotique.

    Il se confirme que les dirigeants militaires thaïlandais veulent abandonner à l’islamisme une partie du territoire du pays qu’ils sont censé défendre. Cela serait une formidable victoire de l’islam, qui enfoncerait ainsi de façon visible et institutionnelle la « ligne de fracture » du sud-est asiatique entre le monde musulman et le monde non musulman.

    Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les chrétiens de la région, soumis partout à la violente pression de l’islam.

  • Procès Gollnisch : ils doivent tous se désister

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Désistements de :

    - la Ligue  Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA

    - l’Union des Etudiants Juifs de France

    - l’Amicale des Déportés d’Auschwitz-Birkenau et des Camps de Haute-Silésie

    La Licra et son avocat Maître Jakubowicz se sont, en cours du procès, désistés de la procédure contre moi, en conformité avec l’intention exprimée et après une déclaration sans équivoque de ma part.

    Je considère que ce geste correct de part et d’autre devrait être suivi par le Parquet et par les autres associations présentes.En effet les témoignages qui se succèdent à la barre, même les plus hostiles ou tendancieux dissipent tout mal entendu et démontrent à l’évidence que, contrairement à ce que l’on a suggéré durant deux années, rien dans mes véritables propos ne peut être assimilé à la contestation de crime contre l’humanité.

  • Devoir de mémoire

    «Tous ensemble, par nos pères, par nos aînés, par nous-mêmes, nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'anticléricalisme, à une œuvre d'irréligion. Nous avons arraché les consciences humaines à la croyance. Lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous l'avons relevé : nous lui avons dit que derrière les nuages, il n'y avait que des chimères ; ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus ! »

    Ceci est le célèbre propos tenu par le parlementaire socialiste René Viviani à la Chambre des Députés, en allusion à la loi de séparation des Églises et de l'État (9 décembre 1905) et à la violente politique anticléricale qui l’accompagnait. Enthousiaste, la Chambre votera l'affichage du discours.

    C’était le 8 novembre 1906, il y a exactement cent ans. On attendra encore pour la repentance républicaine…

    Je pense particulièrement à cette tirade la nuit de Pâques. En effet, l’église parisienne de Saint-Julien-le-Pauvre se trouve dans le square Viviani. Chaque année, le soir du samedi saint, la proclamation de la Résurrection, selon la liturgie de saint Jean Chrysostome, se fait au centre même du square, au milieu des chants byzantins du triomphe pascal et des innombrables lumières portées par les fidèles. Le square est ainsi chaque fois tout illuminé des lumières que Viviani croyait avoir éteintes…

  • La grève rituelle de la SNCF

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen sur la grève à la SNCF

    Une fois de plus, la grève rituelle d’automne de la SNCF n’a comme motifs qu’un catalogue de considérations diverses dont plusieurs ne sont même pas des revendications. Quant à celle qui demande l’arrêt des procédures disciplinaires contre des guichetiers indélicats, elle est proprement scandaleuse.

    On ne fait pas une grève pour tenter d’accréditer la réalité d’un « malaise social ».

    Dans un gouvernement digne de ce nom, le ministre des Transports ne se contenterait pas, comme M. Perben, de « regretter » cette grève, qui porte atteinte de façon illégitime aux droits des usagers d’un service public, il la condamnerait, et demanderait à la justice d’examiner sa légalité.

  • Le premier député musulman des Etats-Unis

    Keith Ellison est l’un des élus démocrates de la nouvelle majorité au Congrès américain. Il est le premier parlementaire noir du Minnesota, et il est surtout le premier élu musulman au Congrès. Il est né dans une famille catholique, et il est devenu musulman à 19 ans. Il y a dix ans, il était un sympathisant de la Nation de l’Islam, le mouvement noir extrémiste de Louis Farrakan. Il se dit aujourd’hui modéré et prêt à travailler avec tout le monde. Il a même reçu le soutien du Conseil national juif démocrate alors que son adversaire républicain est juif… Il est pour la construction de mosquées… et le « droit à l’avortement »…

  • Heureusement que nous ne sommes plus à cette époque…

    Voici un communiqué de Bernard Antony. Toute ressemblance entre les faits évoqués et un procès en cours ne serait pas pure coïncidence

    Heureusement que nous ne sommes plus dans ces périodes obscurantistes où n’existait pas la liberté de croire ou de ne pas croire, de douter ou de ne pas douter, dans ces périodes où les polices de la pensée imposaient une vérité officielle en histoire, traquaient les sceptiques, où l’on préférait persécuter que réfuter, au risque d’ailleurs de provoquer dans les « fors internes » des sentiments contraires à l’adhésion imposée à une vérité, fut-elle juste.

    Aux époques où il était interdit de nier Dieu, je crois que j’aurais été athée. Je crois que la vérité rend libre mais je crois aussi qu’il n’y a  en matière intellectuelle de vérité sans liberté.

    Heureusement que nous ne sommes plus à une époque où les tribunaux collaboraient avec l’université pour imposer des tabous.

    Alors Vive la liberté !

  • Une audience « historique »…

    Au premier jour d’audience du procès de Bruno Gollnisch, qui s’est posé d’emblée en « résistant intellectuel et moral » et a dénoncé un « procès stalinien », le tribunal a décidé de joindre au fond toutes les requêtes de la défense : l’irrecevabilité des parties civiles, la nullité de la procédure et de la citation, ainsi que la demande de sursis à statuer fondée sur le fait qu’on ne peut pas entamer le procès alors qu’un supplément d’information est toujours en cours dans le cadre de la plainte du MRAP.

    « Reconnaissez-vous les faits qui vous sont reprochés ? » « Non ! » a catégoriquement répondu Bruno Gollnisch. Les « propos » qui font l’objet du procès, et que viennent répéter à la barre les journalistes appelés par les parties civiles, sont des « bribes de phrases coupées, déformées, tronquées et extraites de leur contexte ». Ils ne relèvent nullement du « négationnisme », ils constituaient une « fin de non-recevoir » à l’égard de ces journalistes qui le harcelaient sur une question sans rapport avec la conférence de presse : « Je les renvoie aux historiens. »

    L’après-midi a été marquée par un curieux échange avec Me Jakubowicz, avocat de la Licra et de l’Union des étudiants juifs de France. Après le défilé des « témoins » dont Bruno Gollnisch contestait le « témoignage », Me Jakubowicz a fini par déclarer : « Je me désisterai si M. Gollnisch reconnaît que l’extermination organisée des juifs d’Europe par le régime nazi constitue un crime contre l’humanité non contestable et qu’il a été perpétré notamment par l’utilisation de chambres à gaz dans des camps d’extermination. » Réponse de Bruno Gollnisch : « Tout à fait. Ma réponse est affirmative. » Et Jakubowicz s’est en effet désisté.

    Il a ensuite déclaré à l’AFP : « Je considère qu’on a gagné ce procès. Pour la première fois à ma connaissance, un  haut responsable du Front national admet devant un tribunal que la Shoah est un crime contre l’humanité incontestable. Que des jeunes entendent le numéro 2 du FN admettre cela, ça vaut tous les dommages et intérêts. Je suis peut-être emphatique mais c’est une petite page d’histoire. Aussi, je prends mes responsabilités. Je vais retourner à l’audience en simple observateur. »

    On est bien content pour Me Jakubowicz s’il estime ainsi avoir gagné le procès… en abandonnant la partie. Il est vrai que c’est une façon intelligente de ne pas le perdre. Quant à Bruno Gollnisch, il s’est contenté de remarquer : « C’est ridicule : il n’y a rien de nouveau », ajoutant qu’il avait « déjà reconnu la Shoah , et même en des termes plus précis ».

    Voilà une « page d’histoire » qui n’est pas seulement « petite » mais n’a aucune chance de passer à la postérité. Sauf dans les rêves de Me Jakubowicz. Le cirque de la police de la pensée continue néanmoins aujourd’hui. Restons à l’affût de l’histoire…