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  • Dominus regit me et nihil mihi deerit

    Le Seigneur me conduit, et rien ne pourra me manquer. Il m'a établi dans un lieu de pâturages.

    Il m'a amené à une eau qui me réconforte, il a converti mon âme. Il m'a conduit par les sentiers de la justice, à cause de son Nom.

    Aussi, quand bien même je marcherais au milieu de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal, parce que tu es avec moi. Ta houlette et ton bâton, ils m'ont consolé.

    Tu as dressé une table devant moi contre ceux qui me persécutent. Tu as oint ma tête d'huile, et que mon calice enivrant est admirable !

    Et ta miséricorde me suivra tous les jours de ma vie, pour que j'habite dans la maison du Seigneur tout au long des jours.

    (Psaume 22, aux matines du dimanche)

  • Saint Martin


    Le récit de la mort de saint Martin de Tours, par Sulpice Sévère.

    Il réunit alors ses disciples et leur annonça que sa mort était proche. Une profonde douleur s’empare aussitôt de tous les cœurs ; tous s’écrient en gémissant : « Ô tendre père ! pourquoi nous abandonner et nous laisser dans la désolation ? des loups avides de carnage se jetteront sur votre troupeau ; si le pasteur est frappé, qui pourra le défendre ? Nous savons bien que vous souhaitez ardemment de posséder Jésus-Christ ; mais votre récompense est assurée, et elle ne sera pas moins grande pour être retardée ; ayez pitié de nous que vous allez laisser seuls. » Martin, touché de leurs larmes, et brûlant de cette tendre charité qu’il puisait dans les entrailles de son divin Maître, se mit aussi à pleurer. Puis, s’adressant au Seigneur : « Seigneur, s’écria-t-il, si je suis encore nécessaire à votre peuple, je ne refuse pas le travail : que votre volonté soit faite. » (...)

    Ses disciples l’ayant prié de souffrir qu’on mît un peu de paille sur sa couche : « Non, mes enfants, répondit-il, il ne convient pas qu’un chrétien meure autrement que sur la cendre et le cilice ; je serais moi-même coupable de vous laisser un autre exemple. » Il tenait ses regards et ses mains continuellement élevés vers le ciel, et ne se lassait point de prier. Un grand nombre de prêtres qui s’étaient réunis près de lui, le priaient de leur permettre de le soulager un peu en le changeant de position : « Laissez-moi, mes frères, répondit-il ; laissez-moi regarder le ciel plutôt que la terre, afin que mon âme prenne plus facilement son essor vers Dieu. » À peine eut-il achevé ces mots, qu’il aperçut le démon à ses côtés. « Que fais-tu ici, bête cruelle ! tu ne trouveras rien en moi qui t’appartienne : je serai reçu dans le sein d’Abraham. » Après ces paroles, il expira. Des témoins de sa mort nous ont attesté qu’en ce moment son visage parut celui d’un ange, et que ses membres devinrent blancs comme la neige. Aussi s’écrièrent-ils : « Pourrait- on jamais croire qu’il soit revêtu d’un cilice et couvert de cendres ? » Car, dans l’état où ils virent alors son corps, il semblait qu’il jouît déjà de la transformation glorieuse des corps ressuscités.

  • Les « faucons » sont de misérables lâches

    Les rats quittaient le navire avant même les élections. Quelques jours avant la défaite des Républicains, les stratèges de la guerre en Irak, les fameux « néo-conservateurs », les « faucons » de l’entourage de Bush, commençaient déjà à se dédouaner, à prétendre qu’ils n’étaient pour rien dans le désastre. Depuis leur défaite, c’est à qui criera le plus fort qu’il n’a aucune responsabilité dans ce qui se passe.

    « Si j’avais su… », ose dire Richard Perle, avant de protester qu’il est « plus que fatigué d’être décrit comme un architecte de la guerre », alors que « ce n’était pas de sa responsabilité », et de dénoncer les autres, les anonymes qui sont responsables des « énormes erreurs » qui ont été commises.

    Ken Adelman est quant à lui l’intellectuel « néo-con » qui avait promis que la « libération » de l’Irak serait « du gâteau ». « L’équipe » qui a géré la guerre a été « l’une des plus incompétentes de l’après-guerre », dit-il en parlant de ses amis…

    Plus fort encore, David Frum, l’homme qui rédigeait les discours de Bush, l’homme qui se vantait d’avoir inventé l’expression « axe du mal », va jusqu’à nier que l’entourage de Bush ait été composé de vrais « néo-cons »… Dont lui-même ?

    « Nous n’avons pas du tout le pouvoir que la légende contemporaine nous accorde », confirme Joshua Muravchik.

    En tout cas ils n’ont en effet plus le pouvoir. Mais il est bien tard. Ces courageux va-t-en guerre incapables d’affronter une défaite électorale sont tout de même responsables de la mort de centaines de milliers de civils irakiens et afghans. Et ils ont fait condamner à mort Saddam Hussein pour la mort de 148 Kurdes…

  • La croissance en panne

    Il paraît que c’est une « surprise » : selon la première estimation de l’INSEE, la croissance française a été nulle (0,0%) au troisième trimestre. C’est une « pause », dit Villepin. Bien sûr, il faut se reposer de temps en temps. En attendant, l’objectif de 2,3% de croissance annuelle s’éloigne, et plus encore celui qui était prévu par la Commission européenne et le FMI (2,5%). Mais surtout, il serait bon qu’on nous explique comment le chômage a pu baisser de si merveilleuse façon ces derniers mois sans qu’il y ait la moindre croissance…

  • L’UMP en pleine division… sur Le Pen

    Le député UMP Hervé Mariton déclare que les maires UMP ne sont « pas là pour aider Le Pen à être candidat ». Et il précise : « Si un maire me dit Que dois-je faire ? Faut-il aider Le Pen à avoir ses singatures ? Je lui dirai Non. »

    Il répondait ainsi à une question sur les propos de Bernard Accoyer, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, tenus la veille. Celui-ci déclarait que l’absence de Jean-Marie Le Pen poserait « un vrai problème pour la démocratie », car il est nécessaire que « tous les Français puissent s’exprimer lorsqu’ils vont voter ». En conséquence, il répondait non à la question de savoir s’il donnerait une consigne aux élus pour qu’ils refusent leur signature à Jean-Marie Le Pen, ajoutant qu’il s’agit d’une « liberté fondamentale de tout élu ».

    La contradiction est manifeste. Or Hervé Mariton est un proche de Villepin, et Bernard Accoyer penche manifestement vers Sarkozy. Hervé Novelli, sarkozyste pur jus, déclarait précédemment que « ce serait un véritable séisme que d’exclure Le Pen du premier tour de la présidentielle ». Il disait bien : exclure. Autrement dit l’empêcher d’obtenir ses parrainages. Tandis que selon Le Nouvel Observateur Dominique de Villepin assurerait en privé que « Le Pen n’aura pas ses signatures ».

    Voilà qui accrédite de façon très claire, comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, ce que Le Canard enchaîné expose dans son numéro de cette semaine : Nicolas Sarkozy considère aujourd’hui que l’absence de Jean-Marie Le Pen pourrait lui coûter l’élection, car Le Pen demanderait à ses très nombreux électeurs de voter contre lui. C’est pourquoi, ajoute le Canard, « le président de l’UMP serait prêt aujourd’hui à lever les consignes qu’il avait données aux maires proches de la majorité pour leur interdire de signer en faveur de Le Pen ». En revanche, Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie considèrent chacun de son côté que si Jean-Marie Le Pen est dans l’impossibilité de se présenter, ils pourraient se présenter (en plus de Sarkozy) sans craindre d’être accusés de provoquer un 21 avril à l’envers par la dispersion des voix de droite.

    Les uns et les autres, constate Jean-Marie Le Pen, « ne raisonnent qu’en fonction de leurs intérêts stratégiques personnels. Ils en sont venus à ce que les signatures de maires, qui ne devraient être qu’une formalité, soient devenues des armes entre candidats d’un même parti ». Ce qui est, conclut-il, « une violation évidente de l’esprit de la loi ».

  • Diligam te, Domine

    Je t’aimerai, Seigneur, tu es ma force. Le Seigneur est mon appui, et mon refuge, et mon libérateur.

    Mon Dieu est mon secours, et j'espérerai en lui.

    Il est mon protecteur, et la corne de mon salut, et mon défenseur.

    J'invoquerai le Seigneur en le louant, et je serai délivré de mes ennemis.

    Les douleurs de la mort m'ont environné, et des torrents d'iniquité m'ont rempli de trouble.

    Les douleurs de l'enfer m'ont entouré, les filets de la mort m'ont saisi.

    Dans ma tribulation j'ai invoqué le Seigneur, et j'ai crié vers mon Dieu.

    Et de son saint temple Il a entendu ma voix, et mon cri, en sa présence, a pénétré ses oreilles.

    (à Prime le vendredi, Psaume 17, début)

  • National Hebdo N° 1164

    Le numéro de cette semaine de National Hebdo a pour titre : Les libertés bafouées, la France totalitaire. Il est en effet largement consacré à ce thème, depuis mon édito sur le procès de Moscou intenté à Bruno Gollnisch, jusqu’à l’aseptisation dictatoriale dont traite Béatrice Pereire, en passant par les automobilistes devenus un gibier de choix, ou la Halde radiographiée par Michel Limier. A noter aussi une étude de Thibault de la Tocnaye sur l’immigration, et, racontée par Marie-Claire Roy, l’incroyable initiative du FRAC Ile-de-France consistant à exposer comme œuvre d’art une voiture calcinée et à installer Place des Fêtes, dans un quartier… « chaud », une œuvre intitulée Chien de feu, « assemblage temporaire d’éléments urbains et industriels », dont des bidons métalliques enflammés au pied des tours, protégés par des barrières anti-émeutes…

  • Recevoir Vatican II ?

    Au terme de l’assemblé plénière des évêques de France, Mgr Ricard a de nouveau évoqué la question de « l’accueil de ceux qui gardent un attachement à la messe dite de saint Pie V », qui doit se faire « dans la charité et la vérité », etc. Et il a répété aussi aux évêques qu’il leur restait à « recevoir » Vatican II pour vérifier « que l’on ne met pas sous son patronage des façons de vivre, de penser, de célébrer ou de s’organiser qui n’ont rien à voir avec lui ».

    Chiche.

    Voici donc, pour en rester à la liturgie, ce que les évêques vont découvrir s’ils veulent « recevoir » Vatican II :

    « Obéissant fidèlement à la tradition, le saint Concile déclare que la sainte Mère l'Eglise considère comme égaux en droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus, et qu'elle veut, à l'avenir, les conserver et les favoriser de toutes manières. »

    « Absolument personne d'autre [que le Saint-Siège et les évêques], même prêtre, ne peut de son propre chef ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie. »

    « L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins. »

    « On pourra donner la place qui convient à la langue du pays dans les messes célébrées avec concours de peuple, surtout pour les lectures et la "prière commune", et, selon les conditions locales, aussi dans les parties qui reviennent au peuple. On veillera cependant à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties de l'ordinaire de la messe qui leur reviennent. »

    « Les pasteurs veilleront à ce que les Heures principales, surtout les vêpres, les dimanches et jours de fêtes solennelles, soient célébrées en commun dans l'église. On recommande aux laïcs eux-mêmes la récitation de l'office divin, soit avec les prêtres, soit lorsqu'ils sont réunis entre eux, voire individuellement. Selon la tradition séculaire du rite latin dans l'office divin, les clercs doivent garder la langue latine. »

    « L'Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c'est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place. »

    Enfin, il n’est dit nulle part que l’orientation doive être inversée et la messe célébrée face au peuple.

  • La tarte de Majorque fait de la résistance

    Entre autres armes redoutables, les ciseaux à ongle étaient déjà interdits. La dernière invention des autorités européennes pour embêter les voyageurs qui prennent l’avion est l’interdiction en cabine de tout ce qui est liquide (au-delà de 10 cl) ou mou. Cela va de l’eau distillée au camembert, l’une et l’autre étant susceptibles de se transformer en terrifiants explosifs.

    Mais à Majorque, problème. Dans quelle catégorie classer la célèbre ensaimada ? Les autorités l’avait inscrite sur la liste des produits prohibés. Car c’est une tarte fourrée à la crème ou avec des cheveux d’ange à base de citrouille, donc c’est mou, donc susceptible de faire une bombe. Mais des voyageurs se sont insurgés contre cette classification grossière, faisant remarquer que leur ensaimada n’avait rien de mou car uniquement composée de pâte sucrée dure. En effet, il y a deux sortes d’ensaimadas. La garde civile a vérifié que ces gens-là disaient vrai. Mais elle a aussi constaté qu’il lui était impossible de vérifier toutes les ensaimadas, emballées dans des cartons qui ne révèlent pas de quelle sorte elles sont.

    Après deux jours à se demander que faire devant le flot continu de boîtes de carton impénétrables, les autorités ont finalement décidé de laisser passer toutes les ensaimadas… En contravention avec les règlements européens.

    L’Espagne va-t-elle se faire condamner pour embarquement de tartes molles ? En attendant n’allez pas aux Baléares. C’est trop dangereux.

  • Circulez, il n’y a rien à voir

    Les affrontements violents (il y a même eu des tirs de 7,65) qui se produisent depuis samedi dernier entre Tchétchènes et Maghrébins dans le quartier de l’Ariane à Nice (France) n’ont rien à voir avec des problèmes communautaires ou ethniques, a décrété le parquet de Nice après l’audition par les enquêteurs de 14 personnes interpellées, « majeures et majoritairement tchétchènes ».

    « Nous ne sommes pas dans des désordres intercommunautaires ou interethniques, mais dans une affaire pénale de droit commun », a déclaré le vice-procureur.

    Il n’y a que des Français d’origine maghrébine d’un côté, et exclusivement des Tchétéchènes de l’autre, mais c’est par le plus grand des hasards.

    « On ne peut pas non plus ranger administrativement ces événements parmi les violences urbaines, car les forces de l’ordre n’ont pas été prises à partie », a-t-il ajouté.

    Ainsi, une ville peut être mise à feu et à sang, si les policiers ne sont pas agressés ce ne sont pas des violences urbaines…

    Bien. Il n’y a donc ni violences urbaines, ni affrontements ethniques. Il y a juste une affaire de droit commun. Laquelle, au fait ?

    Réponse du vice-procureur : « Nous cherchons à l’identifier. »

    Sic.