Limogé du gouvernement le 21 septembre, Andrzej Lepper, chef du parti nationaliste Samoobrona, a été réintégré hier dans ses fonctions de vice-Premier ministre et ministre de l’Agriculture. La coalition PiS, Samoobrona, Ligue des familles polonaises, est officiellement reconstituée, autour d’une « déclaration de programme ». Les frères Kaczynski ont ainsi pris de vitesse l’opposition qui avait programmé un vote aujourd’hui sur l’auto-dissolution du Parlement et des élections anticipées. Vote qui n’avait aucune chance d’aboutir, puisqu’il faut réunir les deux tiers des députés, mais qui, face à une majorité affaiblie, aurait constitué une importante nouvelle étape dans le combat acharné mené par l’opposition pour faire tomber le gouvernement.
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Louis Aliot sur Toulouse
Dans un communiqué intitulé « Clandestins : que les élus de gauche paient ! », le secrétaire général du Front national dénonce l’opération de défense d’immigrés « sans-abri » montée à Toulouse. Constatant que « les associations et les élus de gauche contestent les lois républicaines d’une manière scandaleuse », il ajoute : « Le FN demande aux élus de gauche d’engager leur solidarité personnelle en partageant leurs indemnités avec ces familles ou mieux encore de mettre à disposition leurs résidences secondaires pour héberger ces personnes en difficulté. Ce n’est pas aux travailleurs français et aux contribuables de payer les conséquences de la désastreuse politique d’immigration menée par la gauche et par la droite depuis plus de vingt ans ! »
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Timmermans pour Le Pen
Le « parti populiste » de Christian Perez et Franck Timmermans, ex-FN, ex-MNR, déclare qu’il soutient sans réserve et sans condition la candidature de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle et va l’aider à recueillir des parrainages, car cette candidature « redonne à notre camp une chance de peser à nouveau » dans la vie politique. Quand on pense que Frank Timmermans fut l’un des principaux artisans du putsch de 1998 visant à mettre Le Pen sur la touche…
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Un recours de SOS Racisme
SOS Racisme a déposé un « référé suspension » devant le Conseil d’Etat pour demander en urgence la suspension de l’arrêté créant le fichier « Eloi » (non pas comme le saint ministre de Dagobert, mais comme éloignement) censé favoriser la lutte contre l’immigration clandestine.
Ce fichier comporte l’identité, le sexe, la nationalité, la filiation, les langues parlées, la photo d’identité, les surnoms, le document d’identité et la situation professionnelle des étrangers en situation irrégulière. Les données seront accessibles pendant trois ans après la reconduite effective à la frontière aux agents des services centraux du ministère de l’Intérieur, aux agents préfectoraux et aux services de police et de gendarmerie.
On ne voit pas ce que cela pourrait avoir de « raciste ». Mais on n’en est plus là. SOS Racisme ne veut pas de ce fichier, au motif qu‘il « sera inéluctablement à l’origine d’une suspicion, d’une part envers les personnes dont les noms y seront mentionnés, d’autre part de la part de ceux qui pourraient craindre d’y figurer ».
Vous avez bien lu. Il est inadmissible qu’un clandestin, connu comme tel, revenant en France, puisse être « suspecté » d’être clandestin, ou qu’un autre clandestin, qui a échappé au fichier, puisse craindre d’y figurer.
L’antiracisme franchit un pas de plus dans la subversion antinationale.
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La manipulation de Toulouse
A Toulouse, 22 familles immigrées « sans abri » et pour la plupart « sans papiers », soit 89 personnes dont 48 enfants, ont été installées hier sur la place du Capitole par un « Collectif inter-associations » comprenant notamment RESF, la Ligue des droits de l’homme et Médecins du monde (apparemment le DAL était en retard sur ce coup-là). Au petit matin, le Collectif a fait entrer ces familles dans un bâtiment municipal jouxtant l’hôtel de ville, abritant notamment les bureaux des élus et le Crédit municipal, et ont jonché de matelas le sol des trois étages.
Deux heures plus tard, la « Défenseure des enfants » publiait un communiqué : « Quelle que soit la situation administrative de ces personnes, la présence d’enfants campant sur la place du Capitole n’est pas admissible au regard de la Convention internationale des droits de l’enfant. » Mais ils n’étaient plus sur la place du Capitole, et ce qui n’est pas admissible, c’est évidemment qu’on se serve d’enfants pour monter une opération politique.
La préfecture a indiqué que ces familles « ont vocation à quitter le territoire » et qu’elles pouvaient bénéficier d’un important dispositif financier d’aide au retour dans leur pays d’origine. Mais c’est justement ce dont les lobbies ne veulent pas. Il leur faut leur armée de « sans-papiers » et « sans-abri » pour poursuivre leur agitation au profit de leur revendication d’une immigration sans limite. Et l’on sait, hélas, et on le vérifie ici encore, que la « vocation à quitter le territoire » reste longtemps à l’état de vocation et n’est que rarement réalisée...
Une particularité de plusieurs de ces otages des groupuscules est qu’ils sont « roumains » ou « bulgares ». Et un conseiller municipal d’extrême gauche dit à l’AFP : « Ils seront officiellement européens le 1er janvier 2007 avec un droit de libre circulation. A deux mois et demi de cette européanité, pourquoi les jeter à la rue et les renvoyer chez eux ? »
Tel est en effet un grand bienfait de l’élargissement de l’Union européenne. Tous les miséreux des pays européens les plus pauvres vont pouvoir venir nous réclamer un logement et un travail, au nom des droits de l’homme qui est chez lui chez nous.
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Sainte Marguerite Marie
« Seigneur Jésus-Christ, qui avez de façon admirable révélé les insondables richesses de votre Cœur à la vierge sainte Marguerite-Marie, par ses mérites et son exemple, donnez-nous de vous aimer en tout et par-dessus tout, pour avoir dans votre Cœur notre demeure permanente. »
On sait comment les apparitions à la sainte de Paray-le-Monial ont été à l’origine de la dévotion au Sacré Cœur. Marguerite-Marie avait été choisie par Dieu, au XVIIe siècle, pour manifester aux hommes « le dernier effort de son amour ». Il s’agissait en quelque sorte de révéler le plus largement au peuple chrétien des mystères déjà connus des mystiques. La plus profonde doctrine du Sacré Cœur se trouve non pas dans la vie de sainte Marguerite Marie mais dans les écrits de sainte Gertrude et de sainte Mechtilde (autour de l’an 1300).
Les litanies du Sacré Cœur, composées au XIXe siècle, en un temps où les représentations du Sacré Cœur étaient une horreur, et où la dévotion dégénérait trop souvent en sentimentalisme, sont un remarquable témoignage de la permanence de la plus pure tradition, exempte de toutes scories du siècle, dans l’Eglise catholique.
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La destruction de la famille
Une étude de l’INSEE sur la reconnaissance des enfants indique que les naissances hors mariage représentaient 46,4 % de l’ensemble en 2004, contre 8,5 % en 1974. Ces seuls chiffres montrent l’étendue de la destruction de la famille, donc de notre société.
L’étude s’intéresse essentiellement à l’augmentation des reconnaissances d’enfants par leurs parents, par le père seul, la mère seule, etc. Ce qui ne sert pas à grand-chose puisque, comme le souligne l’INSEE, à partir de cette année il n’y a plus de distinction entre « enfants légitimes » et « enfants naturels » (lesquels devaient faire l’objet d’un acte de reconnaissance). Désormais l’acte de naissance tient lieu de reconnaissance par la mère. C’est un autre aspect de la destruction de la famille, de la notion même de famille, donc de notre société.
[NB. L’étude de l’INSEE était sous embargo jusqu’au 17 octobre 00H01. Les embargos de l’INSEE, comme les autres, sont généralement violés par les médias. Quant à moi, je me conforme à ce que demande la source de l’information. S’il n’en reste qu’un…]
D’autre part, dimanche, l’AFP a fait état d’une étude américaine qui montre que désormais la majorité des « familles » dans ce pays – 50,2 % en 2005 – vit désormais en dehors du mariage. Soit 55,8 millions de « familles », dont 19 millions « monoparentales ». Sans compter les 30 millions d’hommes et de femmes qui vivent seuls.
Voilà qui jette une autre lumière sur une société qu’on voit souvent comme attachée aux « valeurs traditionnelles ».
Ce sont là des instantanés du suicide général de l’Occident.
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Le tokay est hongrois
Jour historique dans le domaine du vin : l’Alsace a rendu à la Hongrie l’appellation tokay. « C’est important pour la Hongrie car le tokay fait partie de l’histoire du pays depuis le IIIe siècle », a déclaré le secrétaire d’Etat aux Affaires économiques, en recevant une grappe de vigne en cristal de Baccarat offerte par l’Alsace, symbolisant cette restitution.
Un accord de 1926 stipulait que la Hongrie renonçait à l’appellation cognac à condition que la France renonce à l’appellation tokay, mais il ne fut jamais mis en œuvre. Mais dans les négociations de son traité d’adhésion à l’Union européenne, la Hongrie avait obtenu de disposer du droit exclusif à l’appellation de son vin millénaire.
Selon la légende, l’origine du tokay alsacien date du milieu du XVIe siècle, lorsque le châtelain de Kintzheim avait rapporté de Hongrie des plants de ce cépage. Pour les œnologues, le « tokay » alsacien, à savoir le pinot noir, est en fait sans doute originaire de Bourgogne.
De fait le tokay alsacien n’a rien à voir, sur le plan gustatif, avec le vin à nul autre pareil qui est le trésor national hongrois.
Cette restitution est donc parfaitement légitime. Cela dit, le grand renouveau du tokay depuis la fin de la période communiste en Hongrie est l’œuvre d’un œnologue français…
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Les patrons britanniques toujours hostiles à l’UE
Les européistes prétendent que la construction européenne a au moins un côté bénéfique indiscutable, et qui, dans le monde actuel, prime tous les autres, c’est qu’elle est plébiscitée par les chefs d’entreprise, puisqu’elle favorise le commerce.
C’est une idée reçue, régulièrement démentie, notamment par les sondages effectués en Grande-Bretagne, pays qui n’a pas la monnaie unique, et où l’on peut donc mesurer le « désir » des patrons d’avoir la même monnaie que leurs homologues du continent.
Un nouveau sondage, réalisé par le cabinet Open Europe (donc favorable à la construction européenne) confirme que les patrons britanniques ne veulent pas de cette Europe.
59 % d’entre eux jugent que le « fardeau » (sic) des régulations européennes s’accroît (et la proportion monte à 70 % chez les chefs d’entreprises de plus de 250 salariés).
54 % jugent que le coût de la régulation plombe les avantages qu’on peut retirer du marché unique.
52 % pensent que l’Union européenne est en train d’échouer, que la Grande-Bretagne sera plus prospère si elle garde sa monnaie et reprend les pouvoirs qu’elle a transférés à Bruxelles. (Contre 36 % qui pensent que l’Union européenne est une réussite et qu’il faut adopter l’euro.)
Et ils sont 60 % à répondre oui à cette question : « Pensez-vous que la Grande-Bretagne devrait renégocier les traités européens existants afin de les réduire à des accords d’association et de commerce ». (Contre seulement 30 %.)
A noter enfin que les chefs d’entreprises qui commercent le plus en Europe répondent oui à cette question à 55 % (contre 38 %).
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Tous contre Sarkozy
Hier sur Canal Plus, Jean-Marie Le Pen a de nouveau comparé Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal à des « vedettes américaines », et il a ainsi précisé leur rôle : « On sait très bien que, comme dans les spectacles, les vedettes américaines sont chargées de faire patienter la foule pendant que les chaises grincent et qu’il y a du bruit dans la salle. »
A l’approche du début du spectacle, on constate en effet que les chaises grincent de plus en plus et que le bruit se renforce de tous côtés. Ce ne sont pas les fans des vedettes qui en sont responsables, mais ceux qui sont venus pour les sortir. A gauche c’est tout sauf Royal, et à droite tout sauf Sarkozy.
Contre Sarkozy, Jean-Louis Debré a pris le relais de Dominique de Villepin. Dans le Journal du Dimanche, il a fustigé « les provocations et les attaques incessantes » du ministre de l’Intérieur contre le gouvernement et le président de la République, et a jugé « insupportable » ce « dénigrement continu ». Et lui aussi a condamné les propos de Sarkozy aux Etats-Unis sur l’arrogance et la grandiloquence de la politique étrangère de la France.
Bien entendu, cette charge va de pair avec le refus de considérer que le président de l’UMP soit le seul candidat possible : « Au nom de quoi empêcher Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin ou qui que ce soit d’autre d’être eux aussi candidats ? N’excluons rien ni personne. Tout est ouvert et devra le rester encore un bon moment. »
La garde rapprochée de Sarkozy est aussitôt montée au créneau. Christian Estrosi a déclaré que l’ambition de Jean-Louis Debré était de « devenir mécanicien en chef de la machine à faire perdre ». Eric Woerth a dénoncé la « guerilla que mènent certains » au sein de l’UMP contre Sarkozy, soulignant que « les snipers ne font pas une armée mais peuvent la faire perdre ».
Il est amusant de remarquer que Ségolène Royal a dit la même chose de son côté, à Dakar, en se demandant si « la machine à perdre » n’était pas « enclenchée » au sein du parti socialiste.
Naturellement, chacun ponctue ses diatribes d’un vibrant appel à l’unité. Et voici que Jean-Pierre Raffarin est même revenu, pour jouer un rôle, dit-il, de « pacificateur ». « Ne comptez pas sur moi pour mettre de l’huile sur le feu », affirme-t-il, avec ce sens de la formule qui nous le fait regretter (quoiqu’il soit concurrencé par Debré qui a lancé : « Attention à ceux qui sèment le vent, ils pourraient récolter la tempête »).
Au Grand Jury RTL Le Figaro LCI, Raffarin a donc chanté sur tous les tons l’air de l’union, qui seule peut permettre la victoire, etc. Et, a-t-il martelé, « ce serait avoir une attitude de division que d’envisager des candidatures à la présidentielle qui passeraient en dehors du parti ». Quoique… Quoique la règle souffre déjà une exception, selon lui : le président de la République en exercice.
En ce qui concerne son éventuel soutien (et de son club Dialogue et Initiative) à Sarkozy, Raffarin a défini quatre « points clefs », autrement dit quatre conditions impératives. Or on remarque aussitôt que l’un de ses points est en contradiction frontale avec les propositions de Sarkozy. Car il a une vision du gouvernement « qui n’est pas celle du Premier ministre directeur de cabinet », et préconise au contraire que le Premier ministre puisse « nommer les ministres et les démissionner », et soit donc investi d’un vrai pouvoir qui lui permette de protéger le président de la République. C’est exactement le contraire du fonctionnement des institutions que souhaite Sarkozy. Après cela il est inutile d’examiner les autres « points clefs ». On retiendra tout de même que Raffarin veut « plus de continuité que de rupture » en matière de politique étrangère, ce qui est aussi une belle pierre de taille dans le jardin du président de l’UMP.
Cela étant dit, il s’est lancé dans un couplet… à la gloire de Michèle Alliot-Marie, qui « est une femme d’Etat », qui a « des qualités importantes : du talent, de l’autorité, de la rigueur », qui « correspond à l’aspiration très forte des femmes dans notre pays », et sans qui on ne peut pas gagner…
Le leitmotiv des uns et des autres, quel que soit leur poulain, est l’unité de l’UMP derrière un seul candidat, ce qui est présenté par tous (y compris Villepin et Alliot-Marie) comme une condition absolument nécessaire pour la victoire. Au regard de l’histoire des élections, cette insistance est étrange : c’est comme si la présidentielle de 1995 n’avait pas existé, où Balladur était candidat, favori des sondages, face à Chirac (sans parler de celle de 1974, où Chaban était candidat, favori des sondages, face à Giscard).
Il n’est donc pas du tout incongru d’imaginer qu’il y ait deux candidats du même camp, et du même parti. En outre c’est la situation la plus conforme à la tradition gaullienne de la Ve République, selon laquelle le candidat à la présidentielle n’est pas le candidat d’un parti, mais un homme qui se présente devant le peuple. La procédure de désignation d’un candidat au sein du parti « gaulliste » montre que ce parti n’est définitivement plus gaulliste.
Il doit pourtant y avoir une raison à ce que ce qui était possible en 1995 ne le soit plus en 2007. Bien sûr, la raison s’appelle Le Pen. On le dit le moins possible, et même on ne le dit pas du tout dans les grandes déclarations publiques. Mais c’est la seule raison. Autrement dit les stratèges de l’UMP, qui font semblant d’ignorer la candidature Le Pen, en sont obsédés. Ils font comme si elle était négligeable, mais ils ne pensent qu’à ça : s’il y a deux candidats de l’UMP, tous les deux seront derrière Le Pen. Ce n’est pas dans les sondages, mais ils savent que c’est la réalité. D’où la lutte à mort pour être le seul candidat. Une lutte qui pourrait bien se solder dans un premier temps par une telle division qu’il y ait deux candidats. Et le jour du scrutin par la mort des deux. C’est tout ce que l’on souhaite.