SOS Racisme a déposé un « référé suspension » devant le Conseil d’Etat pour demander en urgence la suspension de l’arrêté créant le fichier « Eloi » (non pas comme le saint ministre de Dagobert, mais comme éloignement) censé favoriser la lutte contre l’immigration clandestine.
Ce fichier comporte l’identité, le sexe, la nationalité, la filiation, les langues parlées, la photo d’identité, les surnoms, le document d’identité et la situation professionnelle des étrangers en situation irrégulière. Les données seront accessibles pendant trois ans après la reconduite effective à la frontière aux agents des services centraux du ministère de l’Intérieur, aux agents préfectoraux et aux services de police et de gendarmerie.
On ne voit pas ce que cela pourrait avoir de « raciste ». Mais on n’en est plus là. SOS Racisme ne veut pas de ce fichier, au motif qu‘il « sera inéluctablement à l’origine d’une suspicion, d’une part envers les personnes dont les noms y seront mentionnés, d’autre part de la part de ceux qui pourraient craindre d’y figurer ».
Vous avez bien lu. Il est inadmissible qu’un clandestin, connu comme tel, revenant en France, puisse être « suspecté » d’être clandestin, ou qu’un autre clandestin, qui a échappé au fichier, puisse craindre d’y figurer.
L’antiracisme franchit un pas de plus dans la subversion antinationale.