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Le blog d'Yves Daoudal - Page 663

  • François sans isme

    François à la presse italienne :

    Le souverainisme est une attitude d'isolement. Je suis préoccupé parce qu'on entend des discours qui ressemblent à ceux d'Hitler en 1934 (...) "Nous d'abord. Nous...nous": ce sont des pensées qui font peur (...) La souveraineté doit être défendue, mais les rapports avec d'autres pays, avec la Communauté européenne, doivent également être défendus. Le souverainisme est une exagération qui finit toujours mal : elle mène à la guerre (...) Les populismes nous mènent aux souverainismes : ce suffixe en "isme" ne fait jamais du bien.

    C’est pourquoi il se débarrasse du christianisme.

    Addendum

    Le site Rorate Caeli fait remarquer que dans cette interview on ne trouve pas les mots Dieu, Christ, Jésus, Créateur, Sainte Vierge, Marie...

  • Vigile de saint Laurent

    Les trois oraisons de la messe (collecte, secrète, postcommunion) brièvement commentées par le cardinal Schuster.

    Adésto, Dómine, supplicatiónibus nostris : et intercessióne beáti Lauréntii Mártyris tui, cuius prǽvénimus festivitátem ; perpétuam nobis misericórdiam benígnus impénde. Per Dóminum.

    « Exaucez, ô Dieu, nos prières, et, par l’intercession de votre bienheureux martyr Laurent, dont nous anticipons la solennité, accordez-nous une perpétuelle miséricorde ». Elle plaît extrêmement à Dieu, cette prière nocturne, à laquelle si souvent nous exhortent les Écritures et qui, sanctifiée par l’exemple du Christ, est conservée maintenant, comme une tradition sacrée, par les Ordres monastiques et par plusieurs familles religieuses. L’âme qui prévient la lumière en pleurant ses péchés et en cherchant Dieu, exprime toute la force de sa contrition et l’énergie de sa foi. La prière matinale est comme la rosée qui, à l’aurore, descend pour rafraîchir et féconder le champ brûlé par le soleil de midi.

    Hóstias, Dómine, quas tibi offérimus, propítius súscipe : et, intercedénte beáto Lauréntio Mártyre tuo, víncula peccatórum nostrorum absólve. Per Dóminum.

    « Accueillez favorablement, Seigneur, les oblations que nous vous présentons ; et par les mérites de votre bienheureux martyr Laurent, délivrez-nous des liens du péché ». Celui qui, dans le dur martyre souffert pour le Seigneur, lui a tout donné, peut aussi tout sur son cœur. Voilà la raison pour laquelle l’Église, de toute antiquité, reconnaissait aux martyrs un privilège spécial d’intercession.

    Da, quǽsumus, Dómine, Deus noster : ut, sicut beáti Lauréntii Mártyris tui commemoratióne, temporáli gratulámur offício ; ita perpétuo lætémur aspéctu. Per óminum nostrum.

    « Faites, Seigneur, que dans l’éternité nous puissions jouir de la compagnie du bienheureux Laurent dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire par cet office ». Dans le ciel, outre la vision béatifique, nous recevrons une joie particulière de la société des saints. La raison en est que, les bienheureux étant unis les uns aux autres par un lien très parfait d’amour, la félicité de chacun sera multipliée à l’infini par celle de la cour céleste tout entière.

  • Le rite dominicain n'est pas mort

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    La destruction du rite romain en 1969 avait provoqué la destruction du rite dominicain, puisque dans leur enthousiasme iconoclaste post-conciliaire les dominicains avaient abandonné leur vénérable liturgie. Laquelle disparut réellement (en tout cas de façon visible et publique), avant d’être reprise par les pères de Chémeré (Fraternité Saint Vincent Ferrier). Plus récemment on a appris que des dominicains américains avaient repris leur rite traditionnel, à la faveur de Summorum Pontificum.

    Et voici qu’en Australie, le dominicain Antoninus Samy, nouvellement ordonné prêtre, a célébré sa première messe selon le rite dominicain, dimanche dernier (jour de la fête de saint Dominique) en l’église du Bienheureux cardinal Newman de Melbourne, en présence de Mgr Peter Elliot, l’évêque auxiliaire émérite.

  • Mgr Jean-Marc Aveline

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    Le pape a nommé archevêque de Marseille Mgr Jean-Marc Aveline, qu’il avait nommé évêque auxiliaire en 2013.

    Ce qui est pratique avec Jean-Marc Aveline, c’est qu’on n’a pas besoin de se demander ce qu’il vaut sur le plan doctrinal. Il est clairement hérétique. (C’est lui qui a créé l’Institut de sciences et théologie des religions de Marseille, qui met sur le même plan l’islam et le christianisme, et il a fait idéologue de cet institut le prêtre Christian Salenson, lequel a systématisé les propos les plus hétérodoxes de Christian de Chergé dans son livre « Une théologie de l’Espérance », qu’il a préfacé.)

  • Saints Cyriaque, Large et Smaragde

    On ne sait pas quand exactement sont morts ces martyrs, mais c’était au début du IVe siècle, et leur culte est attesté depuis 336. Fête « semi-double » dans le calendrier de saint Pie V, elle devient simple mémoire en 1960, à cause du déplacement en ce jour de la fête de saint Jean-Marie Vianney, qui avait été fixée au 9 août en 1929. (Dans le calendrier monastique ce jour a lieu la commémoration de saint Cyriaque seul, et l'on ne trouve nulle part saint Jean-Marie Vianney.)

    Saint Pie V avait conservé la messe propre du diacre Cyriaque et ses compagnons, laquelle commençait par l’introït Timéte Dóminum, du moins là où cet introït n’était pas celui de la vigile de la Toussaint.

    C’est une pièce d’une lumineuse sérénité, exprimant bien ce qu’est la crainte de Dieu qui demeure pour l’éternité (psaume 18), qui est « gloire et glorification et allégresse et couronne d’exultation » (Ecclésiastique). Les riches sont dans le besoin et la mélodie s’appauvrit au point de répéter la même note, avec toutefois un ornement à la fin, celui qui sera repris sur « déficient », mais alors précédé d’une négation : contrairement aux riches qui sont pauvres, les pauvres ne manquent de rien quand ils ont la crainte de Dieu.

    Timéte Dóminum, omnes sancti ejus, quóniam nihil deest timéntibus eum : dívites eguérunt et esuriérunt : inquiréntes autem Dóminum non defícient omni bono.
    Benedícam Dóminum in omni témpore : semper laus eius in ore meo.

    Craignez le Seigneur, vous, tous ses Saints, car rien ne manque à ceux qui le craignent : les riches ont été dans le besoin et affamés : mais il ne manquera aucun bien à ceux qui craignent le Seigneur.
    Je bénirai le Seigneur en tout temps : toujours sa louange sera à ma bouche.

    Par le choeur grégorien de Louvain :
    podcast

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  • Apple recule

    La plateforme Apple News, après avoir « réévalué » le contenu de LifeSiteNews, a décidé de le réintégrer.

    Apple News avait supprimé LifeSiteNews parce que le contenu « montrait de l’intolérance envers un groupe spécifique ».

    Le contenu n’a pas changé. Mais peut-être a-t-on fini par se rendre compte que l’intolérance n’était pas où on la disait…

    Et il y a eu une pétition qui a recueilli plus de 57.000 signatures en quelques jours, et il y a eu un millier de lettres de protestation adressées au siège d’Apple…

  • Un nouveau Rico

    Le linguiste Christophe Rico vient de publier un nouveau texte passionnant et une nouvelle fois en décalage complet par rapport aux exégètes modernes, et en accord complet avec la tradition.

    Il s’agit de la fameuse phrase « la vierge concevra », d’Isaïe, le mot hébreu étant alma. Pour TOUS les exégètes modernes, et donc dans TOUTES les traductions modernes (sauf la traduction liturgique qui a tout récemment repris « la vierge » pour éviter la contradiction avec la citation qu’en fait saint Matthieu- et aussi Segond 21, me fait-on remarquer), alma est une « jeune femme » - ce qui rend sans aucun intérêt la prophétie d’Isaïe puisque des jeunes femmes enceintes il y en a tout le temps – et la rend absurde puisque cette banalité est annoncée avec une grande solennité.

    Christophe Rico prouve, par un travail inédit sur les textes hébraïques (et grecs et latins et syriaques), que « alma » veut bien dire « vierge », et précisément « adolescente vierge ». Et que saint Jérôme avait donc raison d’insister sur ce point et de défendre sa traduction, et que la tradition avait raison de dire comme lui. (Christophe Rico a même trouvé des textes de rabbins juifs du moyen âge – dont Rachi – qui admettent à leur corps défendant que « alma » implique la virginité, sachant qu’ils font ainsi un énorme cadeau aux chrétiens.)

    Au passage, Christophe Rico montre que le texte massorétique de Proverbes 30,19, qui est incompréhensible, est mal vocalisé, et que, une fois encore, c’est saint Jérôme qui a raison, ou plutôt qui avait une version bien vocalisée permettant de comprendre l’enchaînement des idées et l’unité de la triple et quadruple sentence.

    C’est un texte de 80 pages pas toujours facile à lire (et dont certains développements paraissent hors de proportion, notamment sur les titres des psaumes), mais pour quiconque s’intéresse à la question c’est désormais un texte fondamental.

  • Saint Gaétan de Thienne

    Ce cher Saint, doux et si humble qu’il demanda à Dieu que son tombeau, après sa mort, ne fût connu de personne († 1547), a le mérite d’avoir été, avant même saint Ignace, un des représentants les plus autorisés de la réforme ecclésiastique accomplie au XVIe siècle.

    Rome chrétienne le vénère comme un de ses citoyens d’élection. La basilique Libérienne évoque encore le souvenir de la messe qu’il célébra à la crèche du Seigneur avec la ferveur d’un Séraphin, le jour où il mérita de recevoir dans ses bras le Divin Enfant.

    La confession du Prince des Apôtres conserve également le souvenir du jour mémorable — c’était le 14 septembre 1524 — où Gaétan de Thienne et l’ardent Jean-Pierre Caraffa (le futur Paul IV) instituèrent le nouvel Ordre des Clercs Réguliers, en émettant le vœu difficile de se confier entièrement à la divine Providence pour vivre seulement des aumônes qui leur seraient spontanément offertes par les fidèles.

    Saint Gaétan eut une part notable dans la réforme du Bréviaire sous Clément VII [1]. Sa fête entra dans le Missel au temps de Clément X, et Innocent XI l’éleva au rang du rite double.

    La messe est celle des confesseurs, à l’exception des parties suivantes : Prière. — « O Dieu qui avez accordé au bienheureux Gaétan la grâce de suivre la règle de vie jadis donnée à vos Apôtres ; par son intercession faites que, d’après ses exemples, nous mettions en vous toute notre confiance et désirions seulement les choses célestes ». La règle apostolique de vie, c’est la pauvreté parfaite consacrée par vœu, selon l’exemple des Apôtres qui, ayant tout abandonné, suivirent le Sauveur.

    La lecture évangélique sur le parfait abandon à la divine Providence est commune au quatorzième dimanche après la Pentecôte. Le Seigneur nous y enseigne qu’il ne veut point supprimer l’action, mais seulement la préoccupation excessive. Dieu veut que nous agissions ; où nous n’arrivons pas, nous, il arrivera, lui. Aide-toi, le ciel t’aidera, dit un proverbe populaire, bien expressif.

    Il est un autre proverbe populaire qui ne manque pas, non plus de vérité. Lascia fare a Dio, ch’è santo vecchio. Cela veut dire que Dieu sait ce qu’il fait, et ce qui convient davantage à notre bien.

    Bienheureux cardinal Schuster

    [1] Il ne s’agit pas du bréviaire du cardinal Quiñonez (seule réforme aboutie sous Clément VII), dont Paul III permit l’usage aux « gens pressés » (et que saint François Xavier refusa), mais de celui que préparait saint Gaétan avec le cardinal Carafa, car ils avaient obtenu la même autorisation de Clément VII. Ce bréviaire ne parut jamais car lorsque le cardinal Carafa devint pape sous le nom de Paul IV, il voulut le terminer seul mais n’y arriva pas. C’était quelques années avant saint Pie V.

  • Pressions

    EUobserver publie un podcast intitulé Bianca’s story. Présenté ainsi : « Les femmes en Roumanie ont le droit légal à l’avortement depuis 1990. Mais beaucoup de celles qui cherchent un soin se retrouvent dans un piège kafkaïen. » Et encore : « Le travail réalisé par la journaliste d’investigations Lina Vdvîi à Bucarest montre comment les élus et les prêtres, et même les médecins, cherchent à interdire aux femmes leur droit à choisir. »

    Leur droit à choisir la mort de l’enfant. On connaît. Mais il y a maintenant aussi l’avortement présenté comme un « soin de santé ». Je vais me faire soigner : je vais tuer mon bébé. Toute femme a le droit aux « soins ».

    Et ce qui est insupportable est bien sûr que certains osent mettre en doute ce droit au soin qui tue.

    Et ce n’est pas propre à la Roumanie, ajoute EUobserver. C’est la même chose en Croatie, et même en Italie. Or « le monde compte de plus en plus sur les Européens pour donner l’exemple en matière de droits civils et d'égalité des sexes. Alors, comment cela peut-il encore se passer ? »

    C’est bien sûr parce qu’il n’y a pas assez d’Europe.

    Et l’on nous rappelle cette anomalie que « les soins de santé maternelle » (sic) et l’avortement ne sont pas explicitement mentionnés dans le traité européen. Voilà pourquoi il y a ces disparités…

    En bref, l’histoire de Bianca vise à faire pression de nouveau pour que la culture de mort soit explicitement une politique européenne garantie par le traité et obligatoire dans tous les Etats membres.

    C’est pourquoi EUobserver, notamment, mène une campagne permanente pour le « droit à l’avortement » (et les « droits LGBT »). Le podcast précédent, le 21 juillet, était intitulé « Abortion wars », les guerres de l’avortement : « Les pressions exercées sur les femmes pour qu’elles évitent de mettre fin à une grossesse non désirée s’intensifient dans des pays comme la Croatie, la Pologne et la Roumanie. » Il faut que l’UE réagisse…

  • Nuisance

    Titre de EUobserver

    EU experts agree pesticide may damage unborn children

    Les experts de l'UE s'accordent à dire que les pesticides peuvent nuire aux enfants à naître.

    « Il n’y a pas de niveau d’exposition aux pesticides chlorpyrifos et chlorpyrifos-méthyl qui soit sans risque, déclarent des experts de l’UE dans une étude préliminaire sur le pesticide – suggérant qu’une interdiction à l’échelle européenne serait un pas en avant. »

    Sans doute.

    On attend aussi que les experts de l’UE s’accordent à dire que l’avortement nuit gravement aux enfants à naître. Au point que la mortalité est de 100%, et que l’interdire serait donc un grand pas en avant.