Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 665

  • Un archevêque polonais

    Screenshot_2019-08-02 Arcybiskup Jędraszewski o tęczowej zarazie .png

    « La peste rouge ne parcourt plus notre terre. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas une nouvelle. Une Pologne libre est née, même s'il a fallu attendre sa naissance très longtemps. La peste rouge ne parcourt plus notre terre, heureusement, mais cela ne signifie pas qu’une nouvelle peste ne veuille contrôler nos âmes, nos cœurs et nos esprits. Non pas marxiste, bolchevique, mais née du même esprit. Pas rouge, mais arc-en-ciel. »

    Propos de Mgr Marek Jędraszewski, archevêque de Cracovie, hier, au cours d’une messe à la basilique Sainte-Marie pour le 75e anniversaire du soulèvement de Varsovie.

    Citant la maxime latine « Summum jus, summa injuria » (le sommet du droit est un sommet d’injustice), il a dit également: « Au nom de la règle du droit, vous pouvez faire du tort. La plus grande tolérance est aussi un sommet d’intolérance. La violence, l'humiliation, les moqueries à propos des signes les plus sacrés : Notre-Dame de Częstochowa, apparaissent sur des lèvres qui proclament la tolérance, et aux jours même du symbole du combat polonais. Le souvenir des tombeaux nous pousse à nous défendre et à défendre une liberté authentique. »

    Ces propos ne sont pas passés inaperçus, et l’AFP, qui ne donne même pas le nom du successeur de Karol Wojtyła à Cracovie (qui devenu pape le nomma évêque en 1997), entend seulement alimenter une polémique anticatholique. On remarque qu’en Pologne ils sont cités sans commentaires. Tout au plus apprend-on que l’archevêque… a été applaudi.

    La peste arc-en-ciel, ce sont les provocations LGBT qui se multiplient en Pologne cette année. Avec des manifestations comme celle de Częstochowa organisée en même temps que le pèlerinage des familles, celles de Gdansk et de Varsovie avec des aspects blasphématoires, des graffiti sur une douzaine d’églises ces deux derniers mois. Un sommet a été atteint le 28 juillet avec l’attaque d’un prêtre à Szczecin : trois hommes ont fait irruption dans la sacristie, exigeant des ornements sacerdotaux pour procéder à une parodie de « mariage » entre hommes. Le prêtre ayant refusé, il a été frappé, et sérieusement blessé à la joue.

    Le lendemain, le porte-parole de la conférence épiscopale a publié un communiqué condamnant une montée des attaques anticatholiques devenue « intolérable ». Tandis que le président de la conférence épiscopale, Mgr Stanisław Gądecki, écrivait au prêtre de Szczecin, dénonçant les « attaques de plus en plus fréquentes contre les croyants et les prêtres » et appelant leurs auteurs à se réfréner…

    A propos de peste, on peut rappeler que si la Pologne fut largement épargnée par la peste noire au XIVe siècle, c’est parce que le roi Casimir le Grand avait établi une rigoureuse quarantaine pour toute personne voulant entrer dans le royaume.

  • Dictature LGBT

    Après une première demande en novembre dernier, puis de nombreuses relances, LifeSiteNews avait été admis, début juillet, sur la plateforme Apple News, qui est un agrégateur de nouvelles en provenance de milliers de sources, se définissant lui-même comme « neutre », et disponible sur tous les appareils Apple. Le 31 juillet, Apple a fait savoir à LifeSiteNews que le site était banni de la plateforme. Au motif que le contenu « montre de l’intolérance vis à vis d’un groupe spécifique ».

    Sans autre précision. Mais on comprend immédiatement quel est le lobby, si puissant chez Apple, qui a obtenu cette censure.

    Apple_News_disabled_645_178_75.jpg

    L’"intolérance" est ici le rappel de la doctrine catholique sur l’homosexualité et la critique de prêtres ou de laïcs en charge d’œuvres catholiques qui veulent subvertir cette doctrine.

    LifeSite, qui va « faire appel » de cette décision, a lancé une pétition qu’on peut signer ici.

  • Colombien

    J’avoue que je n’ai pas suivi le Tour de France. J’ai seulement vu le nom du vainqueur, et comme je ne voyais pas d’où « Egan Bernal » pouvait venir j’ai cherché et donc trouvé qu’il était colombien. J’apprends que Egan Bernal est à 22 ans le plus jeune vainqueur du Tour de France, et le premier Colombien à remporter la course. J’avais déjà remarqué que les sportifs colombiens ne sont pas avares de signes de croix. Mais je ne connaissais pas cette façon de le partager. Ici avec son frère (puis il l’a fait avec sa mère) :

    (Information trouvée sur LifeSiteNews.)

  • Saint Alphonse de Liguori

    Capture d’écran 2019-08-01 à 16.08.35.png

    Capture d’écran 2019-08-01 à 16.09.09.png

    Petits cantiques en l'honneur de la Très Sainte Vierge, VII.

  • Chimères nippones

    Le ministère japonais des Sciences et de l’Education (sic) a donné mardi à Hiromitsu Nakauchi, spécialiste des cellules souches à l’université de Tokyo (et aussi à Stanford) l’autorisation de créer des embryons hybrides homme-animal. Depuis mars dernier il était déjà permis au Japon de créer des « chimères », mais ces embryons devaient être détruits sous 14 jours, parce que, au-delà, ça poserait des problèmes éthiques. Sic.

    Il faut croire que deux mois plus tard les problèmes éthiques ont disparu… En fait Hiromitsu Nakauchi a convaincu le gouvernement que la création de chimères est parfaitement « éthique » dans la mesure où il s’agit de créer des organes « humains » pour la transplantation, puisqu’il n’y a pas assez de donneurs…

    Dans un premier temps il va cultiver des cellules souches humaines sur des embryons de rats et souris, puis il demandera l'autorisation de poursuivre ses expérimentations sur des cochons et des moutons qui produiront des organes « humains »…

  • (Saint Pierre aux liens)

    petros.jpg

    Cette fête (que je continue de célébrer puisqu'elle est dans mon bréviaire) a été victime des épurateurs dès 1960, alors qu’elle est très ancienne, puisqu’elle figure dans le plus ancien calendrier romain que nous ayons, et assez répandue au VIe siècle pour que l’empereur Justinien demande humblement au pape un fragment de la chaîne de saint Pierre.

    L’une des deux mentions de la fête dans le martyrologe hiéronymien indique au 1er août : « Aux liens d’Eudoxie, les peuples baisent les chaînes de l’apôtre Pierre. » Chaînes conservées et exposées en l’église Saint-Pierre aux liens.

    La tradition unanime d’Orient et d’Occident rapporte que l’impératrice Eudoxie, femme de Théodose II (401-450), lors de son pèlerinage à Jérusalem, reçut les chaînes dont avait été lié saint Pierre dans la prison où l’avait jeté Hérode. Selon la tradition occidentale, Eudoxie envoya cette chaîne à Rome, à sa fille, qui la remit au pape. Selon la tradition orientale, la chaîne resta à Constantinople et fut placée dans la chapelle Saint-Pierre de la cathédrale Sainte-Sophie. Les orientaux (y compris catholiques) considèrent qu’ils ont la chaîne de Jérusalem et que celle de Rome est celle qui lia saint Pierre avant son martyre.

    De toute façon les occidentaux ont passé cette dévotion par pertes et profits, malgré les nombreux miracles accomplis par la chaîne, attestés notamment par saint Augustin, et surtout malgré le double symbolisme de la fête, que soulignait la liturgie : ce que saint Pierre délie sur la terre est délié dans le ciel ; que Dieu qui a défait les liens de saint Pierre nous délivre des liens du péché.

    Nos frères byzantins catholiques comme orthodoxes ont gardé (au 16 janvier) la fête de la « Vénération de la précieuse chaîne du saint et illustre apôtre Pierre », dont voici le tropaire :

    Τήν Ῥώμην μή λιπών, πρός ἡμᾶς ἐπεδήμησας, δι᾽ ὧν ἐφόρεσας τιμίων Ἁλύσεων, τῶν Ἀποστόλων Πρωτόθρονε· ἃς ἐν πίστει προσκυνοῦντες δεόμεθα· ταῖς πρός Θεόν πρεσβείαις σου, δώρησαι ἡμῖν τό μέγα ἔλεος.

    Sans quitter Rome tu es venu jusqu’à nous par les chaînes précieuses que tu portas, toi qui occupes le premier siège parmi les apôtres, et, nous prosternant devant elles dans la foi, nous implorons que par ton intercession auprès de Dieu il nous soit fait grande miséricorde.

  • Là-bas aussi…

    Alors que les Fulanis (bergers peuls islamistes) sèment la terreur depuis des années dans plusieurs pays d’Afrique, génocidant les paysans catholiques et étendant sans cesse "leur" territoire, voici qu’un évêque catholique, Mgr Matthew Hassan Kukah, s’en prend… aux catholiques qui osent dire qu’ils en ont assez.

    Lors d’un séminaire sur les « fausses nouvelles et discours d’incitation à la haine », organisé par le Centre d’études africaines Olusegun Obasanjo de la National Open University du Nigeria, Mgr Hassan Kukah, évêque de Sokoto, a déclaré que « la diffusion de discours d’incitation à la haine à l’encontre des bergers Fulanis, en cours sur les réseaux sociaux, constitue une menace pour l’unité et la paix du Nigeria ». Les discours d’incitation à la haine envers un groupe particulier de personnes ont toujours précédé les génocides dans tous les coins du monde, a-t-il dit, comparant l’incitation à la haine envers les Fulanis à ce qui arriva aux Igbos avant la guerre civile nigériane (1967-1970). Avertissant que le pays se trouve au bord d’un précipice très dangereux, Mgr Kukah a invité les responsables du pays à tenir la situation bien en main et tous les Nigérians à être les gardiens de leurs propres frères en évitant d’utiliser le critère du profil ethnique et religieux dans leurs rapports les uns avec les autres.

    La référence aux Igbos avant la guerre civile est hallucinante, car là encore, là déjà, ce sont des chrétiens qui se sont fait massacrer par des musulmans…

    On trouvera ci-dessous le témoignage d’un autre évêque, Mgr Juan José Aguirre Muños, en Centrafrique, publié par la même agence Fides il y a deux mois. Certes, il faut attendre la fin pour qu’il remarque que les Peuls « bien armés » qui « laissent sur leur passage une traînée de sang qui s’allonge de jour en jour » sont musulmans, et que les paysans qu’ils massacrent sont chrétiens, mais enfin il le dit, après avoir clairement montré d’où vient la haine, et quels sont les véritables enjeux.

    Lire la suite

  • C’est le Liban

    Finalement, le concert du groupe Mashrou’Leila au festival de Byblos a été annulé, « pour éviter une effusion de sang », selon le communiqué grandiloquent de la direction du festival.

    Lundi, la commission épiscopale maronite s’était réunie et avait considéré que l’absence d’excuses publiques du groupe « pour avoir porté atteinte à des symboles sacrés » démontrait « leur volonté de gagner du temps » (deux des membres s’y étaient engagés auprès de l’évêque de Byblos). En conséquence, la commission, qui fait partie du Centre catholique d’information, lequel est habilité pour faire valoir ses demandes concernant le respect de la religion chrétienne auprès du gouvernement, a demandé que le concert soit annulé. C’est le festival lui-même qui, hier, a préféré annoncer l’annulation.

    Peu avant, les trois députés de Byblos (Jbeil en arabe), Ziad Hawat (Forces libanaises), Simon Abi Ramia (Courant patriotique libre) et Moustapha Husseini (chiite), avaient publié un communiqué conjoint :

    Sur la base de l'intérêt public, conformément aux dispositions de la Constitution et des lois libanaises, afin de préserver l'image de Jbeil et son rôle dans le respect du sacré, des valeurs et des principes, et à l'issue de plusieurs réunions loin des médias avec le comité d'organisation du Festival international de Byblos, ainsi qu'avec les autorités religieuses, judiciaires et sécuritaires concernant le concert de Mashrou' Leila et ses répercussions, les députés de Jbeil ont exprimé au comité d'organisation le souhait d'annuler l'événement.

    Neemat Frem, député de la circonscription voisine de Jounieh et président de la commission parlementaire de l'Economie, avait comuniqué :

    Je ne suis pas de ceux qui croient que Dieu a besoin d'être défendu. Mais c'est une affaire de principe et de droit. Le Liban est le pays des libertés et il est aussi, dans son essence et sa Constitution, le pays du respect des valeurs religieuses et des symboles sacrés. Les membres de Mashrou' Leila ont rencontré des responsables civils et religieux et des membres du groupe ont reconnu que certaines de leurs chansons ont porté atteinte aux symboles religieux et manifesté l’intention de présenter des excuses et de supprimer ce qui devrait être supprimé. Face à cette réalité, et parce que le groupe essaie de profaner et d'insulter les valeurs et symboles religieux, j'appelle à l'annulation du concert dans son intégralité, la liberté ne peut se transformer en un point de vue.

    La municipalité de Byblos a salué une « bonne décision et une démarche positive pour l'intérêt général et celui de Jbeil et de ses habitants, par respect pour les symboles et les pratiques religieuses ».

    Pas moins de 11 lobbies (dont on voit ce qu’ils représentent) disent avoir saisi le procureur général pour que des poursuites judiciaires soient engagées « contre les personnes et les acteurs politiques ayant publiquement incité à la violence contre le groupe »…

  • Saint Ignace de Loyola

    Deus, qui ad majórem tui nóminis glóriam propagándam, novo per beátum Ignátium subsídio militántem Ecclésiam roborásti : concéde ; ut, eius auxílio et imitatióne certántes in terris, coronári cum ipso mereámur in cælis. Per Dóminum.

    « Dieu qui, pour propager la plus grande gloire de votre Nom, avez voulu fortifier par un nouveau soutien l’Église militante grâce au bienheureux Ignace, faites que, en l’imitant maintenant dans le combat, nous puissions avoir part un jour à sa couronne dans le ciel ». Le programme de saint Ignace, évoqué dans cette collecte : Ad majorem Dei gloriam, se rattache, dans la tradition de l’ascèse catholique, à celui qui fut donné jadis par le Patriarche du monachisme occidental à ses fils : Ut in omnibus glorificetur Deus. Nous connaissons les relations de saint Ignace avec les Bénédictins du Mont-Serrat, où il se retira immédiatement après sa conversion ; avec les moines du Mont Cassin, où il demeura quelque temps dans la solitude, et avec les cénobites de Saint-Paul à Rome où il émit ses vœux et où il fut canoniquement élu premier préposé général de la nouvelle Compagnie. Il n’est pourtant pas possible de démontrer que la devise de saint Ignace découle de celles des moines bénédictins. Un même esprit, celui des saints, a employé, pour s’exprimer, des mots analogues ; et il en va de même au sujet des rapports existant entre le petit Livre des Exercices spirituels et l’Exercitatorium de l’abbé Garcia de Cisneros dont le Saint aurait eu connaissance, dit-on, au Mont-Serrat.

    Bienheureux cardinal Schuster

    [Il est plus que probable que saint Ignace ait connu le livre de dom Garcia de Cisneros (cousin du cardinal Jiménez de Cisneros tout récemment croisé chez sainte Anne), abbé de Montserrat, publié en 1500. Ignace se rendit à Montserrat en 1522 puis à Manrèse, à 23 km de là, où il passa près d’un an, retournant chaque samedi à Montserrat voir son confesseur, tandis qu’il fréquentait à Manrèse un prieuré bénédictin dépendant de Montserrat, et qu’il commençait à écrire ses Exercices. Mais – comme on peut s’en douter – les exercices du bénédictin, même au goût du jour, et ceux du jésuite sont quelque peu différents. Voir ici.]

  • Saints Abdon et Sennen

    Nous trouvons aujourd’hui un bel exemple du caractère dramatique de la célébration de la messe dans les temps anciens. C’est un spectacle composé de quatre scènes distinctes où interviennent, tour à tour, les saints martyrs, le Christ, le chœur (nous-mêmes) et l’Église.

    Transportons-nous par la pensée au tombeau de nos martyrs. Au cours de la vigile nocturne, nous avons entendu la lecture des actes des martyrs ; c’est maintenant l’heure de la messe. Les saints sont présents à nos côtés. Le chœur exprime les sentiments qu’il éprouve au cours de l’action. Sentiments humains au début. Nous entendons, rendus avec un grand réalisme, les soupirs des victimes enchaînées, dans les affres de leur prison, nous voyons comment va bientôt couler leur sang. La nature se révolte, elle réclame justice.

    podcast

    Intret in conspéctu tuo, Dómine, gémitus compeditórum : redde vicínis nostris séptuplum in sinu eórum : víndica sánguinem Sanctórum tuórum, qui effúsus est.
    . Deus, venérunt gentes in hereditátem tuam : polluérunt templum sanctum tuum : posuérunt Jerúsalem in pomórum custódiam.

    Que le gémissement des captifs pénètre jusqu’à vous, Seigneur : et pour ceux qui nous entourent faites retomber dans leur sein au septuple l’outrage qu’ils ont fait tomber sur vous : vengez le sang de vos Saints, qui a été répandu.
    Ô Dieu, les nations sont venues dans votre héritage : elles ont souillé votre saint temple : elles ont fait de Jérusalem une cabane à garder les fruits.

    C’est maintenant l’Église qui parle pour revendiquer les intérêts de ses enfants ; les martyrs ont acquis de grands mérites qui doivent obtenir aux fidèles le pardon de leurs fautes (Oraison).

    Deus, qui sanctis tuis Abdon et Sennen ad hanc glóriam veniéndi copiósum munus grátiæ contulísti : da fámulis tuis suorum véniam peccatórum ; ut, Sanctórum tuórum intercedéntibus méritis, ab ómnibus mereántur adversitátibus liberáti. Per Dóminum.

    Dieu, vous avez fait à vos saints Abdon et Sennen le don insigne de la grâce d’arriver à cette gloire : accordez à vos serviteurs le pardon de leurs péchés : afin que, aidés des mérites de vos Saints, nous puissions être délivrés de toute adversité.

    Les martyrs eux-mêmes interviennent alors (à l’Épître, comme assez souvent) ; ils nous encouragent par le récit de leur vie : « Frères, montrons-nous dignes ministres de Dieu par une grande constance dans les tribulations, dans les nécessités, dans les angoisses, sous les coups, dans les prisons... » Les saints peuvent prendre ce passage à la lettre, et ils nous exhortent à une sorte de martyre selon nos diverses conditions : « dans les émeutes, dans les travaux, les veilles, les jeûnes ; par la pureté, par la longanimité, par la bonté... » Qui que nous soyons, riches ou pauvres, estimés ou méprisés, servons le Seigneur ! De nouveau, les martyrs nous disent ce qu’ils furent pendant leur vie : nous sommes « considérés comme des imposteurs, et pourtant nous sommes véridiques... comme des mourants, et pourtant nous vivons : comme des pauvres, nous qui en enrichissons un grand nombre ; comme des gens dénués, nous qui possédons tout ». Cette Épître dans la bouche de nos saints est singulièrement touchante et saisissante.

    A l’entendre, nous (le chœur), nous nous faisons une idée nouvelle du martyre : « Dieu est glorifié dans ses saints, admirable dans sa majesté... » (Graduel).


    podcast

    Gloriósus Deus in Sanctis suis : mirábilis in majestáte, fáciens prodígia. ℣. Déxtera tua, Dómine, glorificáta est in virtúte : déxtera manus tua confrégit inimícos.

    Dieu est glorifié dans ses Saints : admirable dans sa majesté, il fait des prodiges. Votre droite, Seigneur, s’est signalée par sa force : votre main droite a brisé ses ennemis.

    Voici enfin apparaître le Christ, Roi des martyrs. Nous l’entendons proférer les béatitudes : « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice. Bienheureux êtes-vous lorsque les hommes vous maudissent et vous persécutent. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, car votre récompense sera grande dans les cieux » (Évangile).

    Le chœur ne sait plus dire autre chose que ces mots : « Dieu est admirable dans ses saints » (Offertoire).


    podcast

    Mirábilis Deus in Sanctis suis : Deus Israël, ipse dabit virtútem et fortitúdinem plebi suæ : benedíctus Deus, allelúia.

    Dieu est admirable dans ses saints. Le Dieu d’Israël donnera lui-même à son peuple la puissance et la force. Dieu soit béni. Alléluia.

    Le Sacrifice peut maintenant commencer, le sacrifice du Christ sur le tombeau des martyrs, double sacrifice bien que ne faisant qu’un dans cette union de la tête et des membres. Notre mère l’Église supplie de nouveau que les liens des martyrs nous délivrent des liens du péché.

    Dom Pius Parsch

    (Moniales d'Argentan, sous la direction de dom Gajard.)